Prix régulé de l’électricité : les consommateurs seront-ils les perdants de ce dispositif annoncé pour 2025 ?
Plusieurs annonces récentes de membres du gouvernement ont fait état de changements à prévoir concernant le prix régulé de l’électricité à l’horizon 2023-2025. Quelles conséquences à prévoir pour les entreprises françaises ? Et donc pour les prix des produits de consommation courante, impactés par l’inflation du coût de l’énergie ? Choisir.com fait le point.

Des quotas annuels d’électricité à bon marché en baisse en 2023
L’Arenh (Accès réglementé à l’électricité nucléaire historique) a été mis en place en 2010 par l’État, qui détient 84 % des parts d’EDF. Ce mécanisme oblige EDF à vendre un quota annuel d’électricité nucléaire à bon marché à ses concurrents. Fixé en 2021 à 100 Térawattheures (TWh), il avait été élevé par l’État en 2022. Le but ? Permettre de contenir la forte hausse des prix de l’énergie, à l’origine de la flambée des factures touchant les entreprises comme les ménages français.
Toutefois, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a annoncé le 27 octobre 2022 que l’État allait abaisser ce quota annuel d’électricité nucléaire pour 2023 :
- il était fixé à 120 TWh en 2022 ;
- il a été réduit à 100 TWh pour 2023, soit environ le tiers de la production prévue d’EDF.
Cette mesure peut être vue comme étant en faveur du géant électricien. Et donc en défaveur du consommateur et des entreprises dont les factures d’électricité risquent par conséquent d’augmenter encore en 2023. Alors, pourquoi une telle décision ?
- Tout d’abord parce qu’EDF est aujourd’hui lourdement endettée.
- Ensuite, parce que cette société et son nouveau PDG Luc Rémont ont régulièrement critiqué ce mécanisme qui pèse sur ses comptes. Luc Rémont parle effectivement d’un système qui serait « à bout de souffle » et dénonce, de son point de vue, « une sous-rémunération » de l’activité nucléaire d’EDF.
Le gouvernement souhaite donc sans doute retrouver un terrain d’entente avec le géant de l’électricité qui a même, en août 2022, formé un recours devant la justice administrative contre l’État, réclamant une indemnité de 8,34 milliards d’euros.
Un nouveau dispositif pour remplacer l’Arenh en 2025
L’Arenh est pourtant un mécanisme qui a bénéficié au consommateur final. Et qui a permis de baisser fortement le coût de l’énergie, par rapport aux autres pays européens, pour les industriels français en 2022. Tels sont les propos d’Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique. En effet, dans un contexte de crise énergétique, l’Arenh a contribué à préserver « 45 000 emplois et 150 [entreprises] électro intensives » a affirmé la ministre. C’est donc un dispositif qui a fait ses preuves dans la lutte contre la hausse des prix de l’électricité qui frappe le pouvoir d’achat des Français et menace tant d’entreprises.
Mais l’Arenh est aussi un mécanisme qui est amené à disparaître. C’est ce qu’a annoncé Agnès Pannier-Runacher le 31 octobre 2022. Elle a effectivement fait savoir qu’à compter du 31 décembre 2025, l’Arenh ne sera plus en place. C’est pourquoi le gouvernement travaille dès aujourd’hui à la création d’un nouveau dispositif qui pourra le suppléer. Un nouveau dispositif qui pourra autant convenir à EDF que concourir à limiter cette hausse des prix qui étrangle de plus en plus de PME et de TPE. « Il faut remplacer [l’Arenh] par quelque chose » qui permette à la fois de « protéger nos entreprises individuelles » tout en donnant la possibilité à EDF de « continuer à se développer » a indiqué la ministre.
Le tout reste à savoir si, concrètement, ce nouveau dispositif sera vraiment à l’avantage des consommateurs et des entreprises françaises. Ces dernières cherchent en effet coûte que coûte à maintenir leur activité et à sauver leurs emplois. En cas de flambée de votre facture d’électricité, pourquoi ne pas essayer de payer moins cher ailleurs ? Le comparateur Énergie de Choisir.com est fait pour ça !

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