Énergie : Paris installe des panneaux solaires sur ses toits !

Dès le mois de février 2023, la ville de Paris avait annoncé le lancement d’un nouveau programme baptisé « Énergiculteurs ». L’objectif de celui-ci : couvrir, de 2023 à 2024, 6 000 m² de toits des bâtiments publics de la capitale en panneaux solaires. Ce projet, visant à développer les énergies renouvelables et à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, a débuté durant le mois de mars. Il doit durer jusqu’à 2024 et ambitionne d’emmener dans son élan d’autres acteurs publics et privés. Avec quels impacts pour les occupants de tous ces bâtiments ? Choisir.com met un coup de projecteur sur ce programme vert et durable qui se développe au sommet des toits de la capitale française.

panneaux solaires toits parisiens

Des panneaux photovoltaïques pour permettre à la ville de Paris de faire des économies

Cet objectif national est bien connu : dans un contexte de dérèglement climatique toujours plus prononcé, la volonté de la France est d’atteindre la neutralité carbone en 2050. La ville de Paris partage cette vision et cet objectif. C’est pourquoi la capitale française a décidé d’agir concrètement.

Comment ? En équipant ses bâtiments publics de panneaux solaires. Le lancement d’un nouveau programme dédié, baptisé « Énergiculteurs », avait d’ailleurs déjà été annoncé dès le mois de février 2023. Au total, 15 centrales solaires devraient ainsi être installées sur les toits des bâtiments publics, dans plusieurs arrondissements de la ville.

Des mots de Dan Lert, adjoint (EELV) à la mairie de Paris en charge de la transition écologique, ces installations devaient avoir lieu « courant 2023 et 2024 ». Dès ce mois de février, ce dernier expliquait le but et le sens de ce programme : « On cultive de l’énergie sur nos toits qui est consommée par les bâtiments qui sont situés en dessous. C’est évidemment une réduction des factures d’énergie qui sont payées par la collectivité publique et ça nous permet d’accélérer les renouvelables et donc de sortir d’une certaine manière de la dépendance aux énergies fossiles ».

Aujourd’hui, alors que le mois d’avril 2023 arrive déjà, ce programme a bel et bien débuté. Les panneaux solaires ont commencé à être installés sur les sommets :

  • d’immeubles construits depuis peu ;
  • d’écoles ;
  • d’infrastructures sportives, comme des gymnases.

Le stade de rugby Jean Bouin, antre du club du Stade Français, fait office d’exemple. En effet, plus de 3 500 panneaux photovoltaïques sont posés sur sa toiture ondulée. En plus d’assurer la consommation d’énergie de l’enceinte sportive, ils permettent aussi d’alimenter une cinquantaine de foyers en électricité.

Alors, quels sont les avantages de cette énergie d’origine solaire ? Ils sont en fait nombreux puisque celle-ci est ainsi :

  • propre et verte ;
  • produite localement ;
  • surtout : bien moins chère !

« Avec la crise énergétique qu’on connaît, indique Dan Lert en mars, il y a un surcoût sur les factures d’énergie en 2023 de plus de 100 millions d’euros. Avec des énergies renouvelables en circuit court comme le solaire, on maîtrise mieux la facture d’énergie de la ville de Paris ».

Au total, 6 000 m² de panneaux solaires devraient donc être installés sur les toits de la capitale. 15 sites différents ont été sélectionnés, pour une production estimée à 1 gigawattheure (GWh) par an. De plus, 3 toitures accueilleront des installations bio-solaires, c’est-à-dire mêlant panneaux et végétalisation.

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Un « potentiel d’énergie solaire très important » à Paris

Les objectifs ambitieux et durables, c’est bien. Toutefois, l’installation de panneaux solaires peut se révéler être, sur certains toits, une tâche plus complexe que prévu. En effet, les toits en zinc et de nombreux bâtiments classés au patrimoine sont protégés.

Comment faire alors pour poser ces panneaux solaires ? Le but est de trouver des toits plats qui ont, aussi, un potentiel d’ensoleillement attractif.

L’APUR, Atelier parisien d’urbanisme, a justement réalisé une étude sur les capacités parisiennes en termes d’énergie solaire. Ses conclusions sont sans ambiguïté puisqu’elles indiquent que la capitale jouit d’un « potentiel d’énergie solaire très intéressant ». Olivier Richard, directeur d’études à l’APUR, a également confié qu’« on a identifié 35 000 bâtiments où l’ensoleillement est intéressant, est suffisant […]. C’est plus du quart des bâtiments parisiens ». L’APUR estime donc que cela pourrait, une fois équipé en panneaux photovoltaïques, représenter une production annuelle d’environ 1 500 GWh. D’ailleurs, le potentiel d’ensoleillement des immeubles parisiens est consultable grâce à un cadastre solaire en ligne mis au point par l’APUR. Chaque bâtiment y est coloré. Plus cela tend vers le rouge, plus le potentiel solaire est important.

En 2024, la deuxième étape du programme « Énergiculteurs » sera lancée par la mairie de Paris. Cette seconde phase aura pour but d’associer des tiers publics et privés à cette démarche écologique.

Justement, certains particuliers ont déjà passé le pas à Paris. Agissant à travers des coopératives, ils ont également fait le choix d’installer des panneaux solaires pour être alimentés en électricité verte. Ceux-ci sont donc posés sur les toits :

  • d’immeubles de bureaux ;
  • de copropriétés.

Selon certains observateurs, en plus d’être écologique, cette électricité serait aussi bien plus rentable. Elle serait effectivement « deux fois moins chère que l’électricité classique » et représenterait plusieurs milliers d’euros d’économie par an.

Les copropriétaires qui ont fait le choix de l’énergie solaire et renouvelable n’ont pas que l’aspect financier en tête au moment de se lancer. Leur motivation est aussi celle d’œuvrer en faveur de la protection de la planète et de l’environnement. L’électricité qui est produite au sommet de ce type de bâtiment est alors rachetée par EDF. Cela permet de faire baisser les charges des propriétaires, d’environ 5 000 euros par an selon les cas. Ce qui, en pleine période de flambée de l’énergie qui frappe durement les ménages depuis 2022, est loin d’être négligeable.

Voilà des ambitions et un programme vertueux et responsable qui se multiplient donc sur les toits de la capitale française. Cependant, avec 500 installations de panneaux photovoltaïques, Paris est encore très en retard par rapport à d’autres villes européennes.

Le sujet du développement nécessaire des énergies solaires et renouvelables dans notre pays vous touche ? Sachez que chacun, à son niveau, peut agir. Par exemple, cela peut passer par le changement de fournisseur d’énergie afin d’opter en faveur d’un fournisseur d’électricité et/ou de gaz vert. Si une telle démarche est de nature à vous intéresser, alors ne passez pas à côté du Comparateur Énergie de Choisir.com. Grâce à lui, vous pourrez rapidement et facilement faire le tri entre les différentes offres du marché. Ainsi, vous aurez la possibilité d’y voir clair et de faire un choix qui sera bénéfique pour vous, votre facture… et la planète !

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