Prix repère du gaz pour septembre 2023 : des tarifs en baisse !

C’est, pour une fois, une bonne nouvelle pour les consommateurs de gaz en France. Depuis le mois de mai 2023, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) publie un « prix repère » du gaz. L’objectif de ce calcul : suppléer la suppression du tarif réglementé de vente (TRV), effectif au 30 juin dernier. Le prix établi par cette autorité administrative indépendante pour le mois de septembre prochain vient justement d’être publié. Il se révèle être en baisse par rapport aux tarifs fixés pour le mois d’août. Comment fonctionne ce prix repère qui doit servir de boussole aux consommateurs dans un marché désormais totalement libéralisé et concurrentiel ? Quel est le tarif défini pour le mois de septembre 2023 ? Cette baisse est-elle vraiment si significative que cela ? Choisir.com vous livre toutes les informations utiles à ce sujet.

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Depuis juin 2023, un prix repère du gaz en lieu et place des TRV supprimés

Les tarifs réglementés de vente (TRV) du gaz ont pris officiellement fin le 30 juin dernier à minuit. Cette suppression, annoncée de longue date, a amené la Commission de régulation de l’énergie (CRE) à mettre en place un nouveau « prix repère gaz ».

L’objectif de ce dernier est de donner une indication du niveau des tarifs du marché aux 12 millions de foyers utilisant le gaz pour :

  • avoir de l’eau chaude ;
  • se chauffer ;
  • ou cuisiner.

Le premier prix repère de la CRE a été publié fin mai dernier. Selon cette autorité administrative indépendante, il doit « servir de boussole aux consommateurs ».

Publié mensuellement, il s’agit aussi d’un outil qui favorise la concurrence entre les fournisseurs d’électricité. En effet, à la différence du TRV, le prix repère a une valeur uniquement indicative. Il n’est donc absolument pas contraignant pour les fournisseurs qui peuvent, de ce fait, proposer des prix totalement libéralisés. Dès le 1er juillet 2023, les 2,6 millions de foyers qui détenaient un contrat au TRV se sont donc retrouvés dans l’une des situations suivantes :

  • soit partir chez un autre fournisseur pour souscrire un nouveau contrat de gaz jugé avantageux ;
  • soit rester chez Engie, fournisseur historique de gaz, et basculer automatiquement vers son « offre Passerelle », créée pour l’occasion.

En ce début du mois d’août, la CRE vient justement de publier son quatrième prix repère, effectif pour le mois de septembre prochain. Il réserve une bonne surprise aux consommateurs de gaz français.

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Un prix repère du gaz pour septembre 2023 plus faible qu’en août… mais plus élevé qu’en juillet

Le prix repère calculé et fixé par la CRE est constitué de deux éléments différents :

  • un prix du kilowattheure (kWh) ;
  • un prix de l’abonnement.

Pour le calculer, une estimation moyenne des coûts supportés par les fournisseurs de gaz naturel pour les clients résidentiels est réalisée. Deux aspects entrent en ligne de compte pour effectuer cette estimation, à savoir :

  • les coûts d’approvisionnement, c’est-à-dire les coûts de l’énergie sur le marché de gros ;
  • et les coûts « hors approvisionnement ». Ces derniers comprennent les coûts commerciaux, d’acheminement ou de stockage, ainsi que la rémunération du fournisseur.

Pour le mois de septembre 2023, ce prix repère établi et publié sur le site de la CRE s’élève à :

  • 0,10512 € par kWh pour l’eau chaude et la cuisson ;
  • 0,08218 € par kWh pour le chauffage.

Constat simple et plutôt réjouissant pour les consommateurs : ces tarifs sont en baisse par rapport à ceux fixés pour le mois d’août. Ils étaient alors de :

  • 0,10700 € par kWh pour l’eau chaude et la cuisson ;
  • 0,084406 € par kWh pour le chauffage.

La CRE a donné davantage d’explications et d’indications à propos de cette évolution. Pour elle, « la part variable hors taxe (HT) d’un consommateur type cuisson/eau chaude et chauffage diminue de 1,56 € par MWh » (mégawattheure) entre août et septembre.

Toutefois, cette baisse demeure plutôt relative. En effet, ce tarif jugé « raisonnable » pour le mois de septembre est encore supérieur à ce qui avait été établi pour le mois de juillet dernier. Ce prix repère s’élevait alors à :

  • 0,10488 € par kWh pour l’eau chaude et la cuisson ;
  • 0,08195 € par kWh pour le chauffage.

Puisque l’ensemble de ces tarifs ne sont qu’indicatifs, qu’est-ce que cela donne dans la réalité ? D’après MoneyVox, les clients qui ont basculé vers l’offre Passerelle d’Engie paient :

  • 0,10818 € TTC pour les ménages consommant jusqu’à 3 999 kilowattheures (kWh) par an ;
  • entre 0,08248 et 0,086220 € pour ceux dont les besoins sont plus importants.

Ce prix repère est donc bien légèrement différent de la réalité des prix payés par les ménages concernés. Au regard de cette différence, on peut se demander si l’offre passerelle d’Engie vaut vraiment le coup ou s’il est plus intéressant de souscrire chez un autre fournisseur ?

Un prix repère qui ne s’adresse pas à tous les consommateurs de gaz français

En ce qui concerne les abonnements annuels, la CRE a fixé son prix de référence à :

  • 102,94 € pour l’eau chaude et la cuisson ;
  • 257,18 € pour le chauffage.

Là aussi, il s’agit d’une nouvelle plutôt positive puisque ce tarif est stable depuis maintenant deux mois. De plus, de l’avis de certaines sources, il serait conforme à ce que proposent actuellement les fournisseurs du marché.

Une remarque importante toutefois : ces prix dévoilés par la CRE ne s’adressent pas à l’ensemble des consommateurs français de gaz. Qui alors est concerné ? Seulement les clients raccordés au réseau de distribution de gaz exploité par GRDF. Cela représente malgré tout 95 % des clients résidentiels.

Et pour les autres ? Ces derniers sont reliés et approvisionnés par des entreprises locales de distribution (ELD) de gaz. Pour eux, la CRE a aussi publié sur son site une autre grille de prix repères, déclinés pour chaque ELD. Ces prix sont :

  • différents du prix repère établi pour les clients résidentiels du réseau géré par GRDF ;
  • très variables selon les ELD de gaz, présentes un peu partout sur le territoire national, comme à Bordeaux ou à Strasbourg.

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