Des ambitions climatiques qui prennent du retard d’après l’AIE
Le dérèglement et le réchauffement climatique forment une réalité implacable connue désormais de tous. Face à cette urgence, les objectifs internationaux sont d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 afin de limiter cette augmentation des températures sur la planète. Problème : fin septembre, l’Agence internationale de l’énergie a jugé que les ambitions climatiques internationales prenaient du retard. Elle a ainsi demandé aux grandes puissances de ce monde d’accélérer le mouvement pour tenir ces objectifs essentiels. En même temps, l’AIE a aussi mis en garde contre les technologies de captage de CO2. Pour quelles raisons ? Y a-t-il malgré tout des raisons d’espérer que ces ambitions climatiques finissent par se réaliser concrètement, et à temps ? Choisir.com vous résume la position et l’avis de l’AIE.
Pour l’AIE, des technologies de captage de CO2 qui « n’ont pas encore fait leurs preuves à grande échelle »
Fin septembre, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a précisé sa feuille de route pour remplir l’objectif de la neutralité carbone à l’horizon 2050. Le constat dressé n’invite pas à l’optimisme. Pour l’institution, le retard dans les ambitions climatiques mondiales, spécialement des pays développés et de la Chine, est manifeste.
Quelques jours avant la parution de cette feuille de route, le « Bilan mondial » publié par l’ONU allait également dans le même sens. L’Organisation des Nations unies avait effectivement affirmé qu’au niveau du climat « le monde n’est pas sur la bonne voie ».
Face à ce retard pris dans la réalisation des objectifs climatiques planétaires, certains acteurs prônent de plus en plus le recours à un levier bien spécifique. Celui de l’utilisation des technologies de captage de CO2. Cependant, l’AIE met en garde contre ces technologies. Ce qu’elle souhaite surtout voir se mettre en place ? Un essor massif des énergies renouvelables et décarbonées.
Pourquoi une telle position ? D’après l’AIE, il y a plusieurs obstacles d’envergure pour que le développement des technologies de captage de carbone soit vraiment une solution viable et durable pour le climat :
- d’abord, ces dernières sont « coûteuses » ;
- ensuite, elles « n’ont pas encore fait leurs preuves à grande échelle ».
Ainsi, l’AIE juge que « le fait de ne pas relever les ambitions jusqu’en 2030 créerait des risques climatiques supplémentaires ». Entre les inondations, les tempêtes, les séismes ou les vagues d’intenses sécheresses, ceux-ci sont déjà bien présents actuellement sur la surface du globe.
Problème : cette « action retardée » pousserait le monde vers la dépendance « du déploiement massif de ces technologies de captage de carbone », avec les défauts mentionnés. Le recours à ces dispositifs est pourtant prôné par plusieurs puissances et pays du golfe persique où aura lieu, à Dubaï, la prochaine COP28 en fin d’année.
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faire une simulationUne nécessité d’accélération des efforts en matière d’objectifs climatiques, selon l’AIE
L’Agence internationale de l’énergie souhaite aussi que tous les pays accélèrent la cadence dans le domaine de la réduction des émissions de CO2. Elle demande donc :
- aux « pays riches » d’avancer leurs objectifs en la matière à 2045, soit 5 ans avant la date de 2050 prévue initialement. Les États-Unis, l’Union européenne (UE), le Royaume-Uni et le Japon sont logiquement inclus dans ce groupe des pays développés ;
- à la Chine d’avancer ses objectifs à 2050, soit 10 ans avant la date convenue dans les engagements pris, établie alors à 2060.
Pour l’AIE, cette forte accélération est plus que nécessaire pour contenir à +1,5 °C vis-à-vis de l’ère préindustrielle le réchauffement climatique causé par l’activité humaine. C’était là le chiffre fixé par l’accord de Paris de 2015 sur le climat. Il est vrai que plusieurs éléments récents indiquent que les grandes puissances doivent faire plus d’efforts dans ce domaine. Début août, les membres du G20 avaient échoué à trouver un accord autour d’un calendrier de réduction des énergies fossiles.
Malgré tout, l’AIE note quand même des évolutions positives qui peuvent encore maintenir l’espoir d’un respect de ces objectifs pris à Paris il y a presque dix ans. Parmi elles, citons l’essor rapide, ces deux dernières années :
- de l’énergie solaire. En France, de nombreux parcs photovoltaïques voient en effet le jour sur l’ensemble du territoire national ;
- de la mobilité électrique.
« Le secteur de l’énergie évolue plus rapidement que ce que beaucoup pensent » observe l’AIE de manière positive. Autre signal intéressant : la baisse des émissions de gaz à effet de serre (GES) en Europe, annoncée début septembre par l’Union européenne.
Il n’empêche que, selon l’AIE, « il reste beaucoup à faire et le temps presse ». Difficile de lui donner tort. 2050, ça paraît loin, mais c’est déjà demain.
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