Éolien offshore : un grand appel d’offres lancé en France en 2025
La deuxième source de production d’électricité française en 2050. Voilà l’importance que devrait prendre d’ici quelques années l’éolien offshore en France selon Emmanuel Macron. Le président de la République a annoncé, fin novembre, le lancement d’un appel d’offres d’envergure concernant l’éolien en mer français en 2025. Le but : développer de manière sensible les capacités de production de cette énergie renouvelable qui n’en est encore qu’à ses débuts sur le territoire national. Quels sont les objectifs précis que souhaite atteindre le gouvernement ? Avec quel calendrier et quels bénéfices attendus ? Alors que l’urgence climatique est toujours plus marquée en France comme dans le monde, Choisir.com revient pour vous sur ces annonces présidentielles.
Emmanuel Macron annonce le lancement d’un gigantesque appel d’offres d’éolien en mer en 2025
Fin novembre 2023, les Assises de l’économie de la mer ont eu lieu à Nantes. C’est à cette occasion qu’Emmanuel Macron, présent, en a profité pour annoncer le lancement en 2025 d’un appel d’offres d’éolien offshore dans l’Hexagone. L’objectif, ambitieux, est de doubler la production d’électricité venant des éoliennes en mer en France en dix ans. Pour cela, le président de la République et le gouvernement souhaitent permettre :
- l’installation d’environ dix parcs en mer. Actuellement, notre pays ne compte qu’un seul parc éolien offshore en service, au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) ;
- la production, à l’horizon 2035, de 10 gigawatts (GW) supplémentaires d’électricité. Ce niveau de production représente la consommation électrique annuelle de 10 millions de foyers français.
« En 2025, on va déjà lancer 10 GW, c’est-à-dire une dizaine de parcs qui entreront en vigueur en 2030-2035 ». Voilà ce qu’a précisé Emmanuel Macron lors de sa déclaration.
Aujourd’hui, les capacités installées ou en projet de l’énergie éolienne offshore nationale atteignent les 8 GW. Toutefois, cet appel d’offres s’ouvrant en 2025 n’est, pour le chef de l’État, qu’une « première étape ». Elle doit permettre de donner « de la visibilité » à un plan de plus long terme :
- en 2035, le but est donc de passer de 8 à 18 GW de capacités d’éolien offshore installées ;
- « puis la suite jusqu’en 2050 », date à laquelle l’installation de 45 GW de capacités est espérée par l’exécutif.
Si ce plan se déroule comme prévu, cela fera de l’éolien en mer, d’ici 25 ans, la deuxième source de production d’électricité en France derrière l’énergie nucléaire. L’investissement s’élève, d’après le président, à « près de 200 millions d’euros ». Le but est d’établir des parcs éoliens sur toutes les façades maritimes de la Métropole :
- en Méditerranée ;
- en Atlantique ;
- dans la Manche ;
- en mer du Nord.
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faire une simulationÀ la clé, la création de milliers d’emplois et des recettes s’élevant à 2,5 milliards d’euros
L’annonce de ce futur appel d’offres concernant l’éolien offshore n’arrive pas à ce moment par hasard. Il fait suite à la publication, mi-novembre par le gouvernement, du plan français pour sortir de la dépendance aux énergies fossiles.
L’ensemble de ces futurs parcs en mer doit faire en sorte que la France « soit l’un des leaders dans l’éolien flottant », a précisé Emmanuel Macron. La volonté française de permettre l’essor de cette source d’énergie renouvelable n’est pas neuve. Déjà en avril 2023, notre pays faisait partie d’un groupe de plusieurs États européens désirant développer l’éolien offshore en mer du Nord.
En tout cas, la filière de l’éolien en mer et tous les projets liés ne seront pas bénéfiques que pour la transition écologique à mener. D’après le locataire de l’Élysée, ils permettront aussi de :
- générer « des milliers d’emplois » durant la période de construction des parcs éoliens ;
- rapporter « entre 2023 et 2035 » quelque 2,5 milliards d’euros de recettes.
Cette manne financière servira, pour le chef de l’État et le gouvernement, à « financer nos priorités », en premier lieu la pêche française. Le président a souhaité se montrer extrêmement clair sur le sujet. « un tiers ira pour la pêche et donc je le dis pour nos pêcheurs : l’éolien en mer va nous permettre de financer 700 millions d’euros pour la pêche ».
Par ces propos, Emmanuel Macron a tenté de répondre à la colère récente de certains professionnels du secteur maritime, opposés aux éoliennes. Ensuite, il a insisté sur les autres priorités de l’exécutif dans le déploiement de ces projets. « Il faut qu’on puisse développer de l’éolien en mer, fixe ou flottant, qui soit produit chez nous ». Dans ce but, il a précisé qu’il était essentiel d’éviter d’importer les éoliennes fabriquées à « l’autre bout du monde », comme en Chine. L’objectif : protéger la « souveraineté industrielle ». « La mer est au cœur de cette problématique de souveraineté », a affirmé Emmanuel Macron. « C’est la souveraineté énergétique, alimentaire et d’infrastructure ».
Une volonté : développer l’éolien offshore en respectant « la bonne façon de faire »
Pour le président de la République, « il y a une bonne règle » à suivre et « une bonne façon de faire » pour développer l’éolien offshore correctement. Son souhait est ainsi que l’ensemble des projets commencés après l’appel d’offres prennent en compte des « critères :
- environnementaux » ;
- « de sécurité » ;
- « de contrôle des données et de cyber ».
Emmanuel Macron a donc insisté sur le fait que la France allait « mettre ces critères sur toute la filière de l’éolien ». Son désir est ici d’apporter une réponse aux critiques et aux remises en cause dont l’éolien est souvent la cible. C’est en effet un sujet de divisions et de débats dans les régions et entre différents acteurs. Voilà pourquoi le chef de l’État a appelé à ce qu’on mette « toutes les cartes sur la table ». « On s’engueule une bonne fois pour toutes, de manière franche, et on évite de le faire au bout de cinq ans ou dix ans de projets ».
Dans le cadre de l’appel d’offres, un débat public sera organisé. Son but : permettre l’établissement de zones précises des lieux d’implantation des futurs parcs éoliens en mer.
Autre annonce présidentielle réalisée le même jour, celle d’un « projet pilote pour essayer de repartir sur la bataille de l’hydrolien ». L’hydrolienne consiste à utiliser la force générée par les courants marins ou fluviaux pour produire de l’électricité. C’est au cap de la Hague, dans la Manche, que cet autre projet renouvelable sera lancé, « avec un soutien inédit de l’État de 65 millions d’euros ». Alors que les ambitions climatiques prennent du retard d’après l’AIE (Agence internationale de l’énergie), ces projets verts ont le mérite d’aller dans le bon sens.
Vous aussi, vous êtes convaincus par l’intérêt écologique du développement des énergies renouvelables en France ? Sachez que, pour œuvrer dans ce but, tout le monde peut agir à son niveau. Changer de fournisseur d’énergie afin d’opter en faveur d’une offre d’électricité verte est, par exemple, un acte fort bénéfique à l’environnement. Pour vous simplifier la vie et toutes vos démarches, aidez-vous du Comparateur Énergie de Choisir.com. Cet outil complet, gratuit et sans engagement met à votre disposition les propositions tarifaires et contractuelles de multiples acteurs du marché. De quoi faire facilement un choix favorable pour la planète… comme pour vous-même !
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