Véhicules électriques : un nouveau « leasing social » lancé !

Voilà une mesure qui doit pouvoir donner un coup d’accélérateur aux mobilités électriques comme à la transition écologique toujours plus indispensable. Promesse du candidat Macron durant les présidentielles de 2022, le dispositif du « leasing social » a enfin démarré en France au 1er janvier 2024. Le but : pouvoir équiper plus facilement davantage de foyers en véhicules électriques. En décembre dernier, les modalités de ce nouveau système ont justement été annoncées par le gouvernement. Comment doit donc fonctionner concrètement ce leasing social ? Qui doivent être ses potentiels bénéficiaires ? Quels modèles de voitures sont accessibles par ce biais ? Prenez la route avec Choisir.com afin d’obtenir la réponse à toutes vos questions.

leasing voiture electrique

Le dispositif du leasing social : une voiture électrique pour 100 euros par mois

C’était une promesse de longue date, remontant à la campagne présidentielle de 2022. Le candidat Emmanuel Macron avait alors annoncé un futur dispositif de leasing social pour pouvoir acquérir un véhicule électrique à 100 € par mois.

C’est tout l’intérêt du système du leasing : profiter quotidiennement d’un véhicule sans en avoir réalisé l’acquisition, par le biais de loyers mensuels à régler. Le tout sur une durée de contrat fixée au préalable. À la fin de celui-ci, deux possibilités s’offrent au bénéficiaire :

  • acheter de manière définitive le véhicule à sa valeur résiduelle ;
  • le restituer et repartir potentiellement sur la location d’une nouvelle voiture.

Cette proposition de leasing social, réalisée en mars 2022, a un but : permettre le développement de la mobilité électrique en France. Chacun sait effectivement désormais que c’est l’un des leviers à actionner prioritairement pour :

  • décarboner l’économie et mettre en place au plus vite une efficace transition écologique ;
  • respecter les engagements climatiques continentaux et mondiaux pris par le gouvernement français, dans un contexte d’urgence climatique toujours plus prononcé.

Mi-décembre 2023, les modalités de ce nouveau dispositif ont enfin été annoncées par l’exécutif. La première question concerne évidemment l’éligibilité à cette mesure. Celle-ci sera donc réservée aux :

  • 50 % des ménages les plus modestes. Pour pouvoir être inclus dans cette catégorie, le revenu fiscal de référence à ne pas dépasser est de 15 400 € par part et par an. Pour un couple sans enfant, il faut toucher moins de 30 000 € à l’année ;
  • actifs « gros rouleurs », avalant plus de 8 000 km par an dans le cadre de l’exercice de leur profession ;
  • actifs résidant à plus de 15 km de leur lieu de travail.

Pour savoir si vous êtes éligible ou non à cette nouvelle mesure, rien de plus simple. La page web Mon leasing électrique permet de vérifier rapidement votre éligibilité. Autres détails d’importance à avoir en tête :

  • si les deux adultes d’un foyer fiscal remplissent les critères d’éligibilité, alors ils sont tous les deux en droit de faire une demande de leasing à 100 € ;
  • si, durant le contrat de leasing, les revenus changent, le bénéficiaire pourra malgré tout conserver son véhicule le temps de son contrat ;
  • si le bénéficiaire souhaite résilier son contrat avant son terme, il peut le faire à tout moment.

Après cette location prévue pour une durée de 3 ans, le bénéficiaire pourra ainsi, comme dans tout leasing, acheter sa voiture ou la rendre afin de souscrire une nouvelle location.

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Des commandes et des livraisons de véhicules électriques possibles dès janvier 2024

Depuis le 1er janvier 2024, les personnes éligibles peuvent passer commande pour obtenir leur voiture électrique. Les premiers véhicules devraient d’ailleurs également être livrés dès ce premier mois de la nouvelle année. Au total, le nombre de dossiers pouvant bénéficier de ce leasing social devrait se compter :

  • entre 20 000 et 25 000 en 2024. Aux yeux de certains observateurs, il s’agit d’un chiffre plutôt limité qui s’explique par :
    • la faiblesse de la production française et européenne de véhicules électriques,
    • le fait que seule une partie de cette production soit dédiée au leasing social ;
  • à 50 000 dès 2025. Cette hausse espérée doit être permise par la croissance attendue de la production de voitures électriques sur le Vieux continent.

Les modèles des véhicules éligibles ont également été dévoilés par Bercy et sont donc déjà connus. On retrouve par exemple :

  • 5 modèles Renault, comme les versions électriques des Twingo, Megane et Scenic ;
  • 24 modèles du groupe Stellantis, par exemple les Peugeot e-208 et e-2008 ou la Citroën ë-C3 ;
  • des Opel, telles que la Mokka Electric et la Corsa Electric ;
  • le Model Y de Tesla ;
  • la Fiat 500e.

Par contre, d’autres modèles attendus à la base ne figurent pas dans cette liste. C’est notamment le cas de la Model 3 de Tesla ou de la Dacia Spring. L’exclusion de cette dernière s’explique par sa fabrication chinoise. Le but du leasing social n’est donc pas de doper les ventes du mastodonte économique qu’est la Chine mais de favoriser les véhicules produits en Europe.

Au niveau du fonctionnement de ce système, les bénéficiaires devront donc payer, en moyenne, un loyer mensuel de 100 €. Habituellement, le leasing prévoit le versement d’un premier loyer plus important. Toutefois, ce surcoût pourrait être difficile à assumer pour de nombreux ménages et les amener à renoncer au bénéfice de ce dispositif. Voilà pourquoi le gouvernement a réalisé une autre annonce, en lien avec les aides de l’État pour la mobilité verte.

Celle-ci concerne le bonus écologique qui sera doublé afin de pouvoir financer cette première mensualité. Le versement initial important prévu par la mise en place du leasing sera donc pris en charge par l’État. La première mensualité, comme toutes les autres, restera ainsi bien limitée à 100 € en moyenne pour le bénéficiaire.

Un loyer qui varie au-dessus ou en dessous de 100 € selon le modèle choisi

Il faut par contre savoir que, selon le modèle de véhicule électrique choisi, le loyer à régler chaque mois pourra s’éloigner de cette barre des 100 € :

  • pour les plus petites voitures, la mensualité sera inférieure, dépendant des offres des constructeurs. Si le leasing social pour une Peugeot e-208 coûtera bien 99 euros par mois, celui d’une Fiat 500e est fixé à 89 €/mois. Des offres à encore plus petits prix sont même possibles avec :
    • la Citroën ë-C3 à 54 €/mois,
    • la Renault Twingo électrique à 40 €/mois ;
  • pour de plus grands modèles de type berline, le loyer mensuel du leasing social sera quant à lui supérieur à 100 euros. Comptez sur une somme de 149 €/mois pour une Jeep Avenger de Stellantis et 150 €/mois pour une e-Megane.

Dernier détail d’importance : le coût de ce loyer ne comprend bien évidemment pas l’assurance du véhicule, obligatoire pour rouler avec sur la voie publique. À cette charge s’ajoutera également le coût de la recharge électrique. Des offres sont d’ailleurs parfois dédiées spécifiquement aux utilisateurs de bornes à domicile. Pour mieux trouver celle qui correspond à vos besoins et vos attentes, pensez à utiliser le Comparateur Électricité de Choisir.com.

L’arrivée de ce dispositif de leasing social était attendue. En effet, les véhicules électriques coûtent en moyenne 13 500 € de plus que les voitures thermiques. Pour autant, selon certains, ce système ne permettra pas de démocratiser la mobilité verte en France. En effet, les Français achètent surtout des véhicules d’occasion, et non des neufs comme dans un système de leasing. Et en 2023, l’électrique n’a représenté que 2 % des voitures de seconde main vendues en France. C’est dire si le chemin est encore long pour que la mobilité électrique se fasse réellement une place dans notre pays. C’est pourtant l’un des axes majeurs de la planification écologique prônée par le gouvernement.

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