La baisse se poursuit pour le prix repère du gaz en mars 2024 !
Dans un contexte de cherté du secteur de l’énergie, il y a malgré tout parfois des nouvelles positives. La CRE a ainsi actualisé récemment son prix repère de vente du gaz naturel. Pour le troisième mois de suite, ce dernier est en baisse, diminuant de 5,59 euros du mégawattheure (MWh) TTC entre février et mars 2024. Une évolution qui devrait avoir un impact bienvenu sur la facture de tous les consommateurs de gaz en France.
Nouvelle diminution du prix repère du gaz de la CRE, une évolution bénéfique aux consommateurs résidentiels français
Un tarif en baisse. Voilà ce qu’a annoncé le 13 février la Commission de régulation de l’énergie (CRE), à propos de son prix repère du gaz pour mars 2024. Sont concernés les consommateurs résidentiels de gaz naturel qui sont sans doute habitués à la mise à jour de ce nouveau tarif. Sa première publication par le gendarme de l’énergie date de la suppression des TRV du gaz (tarifs réglementés de vente), remontant au 30 juin 2023. Ce prix repère est ainsi calculé :
- de façon mensuelle ;
- à destination des ménages raccordés aux zones gérées par GRDF ou les entreprises locales de distribution (ELD) de gaz.
Il doit également servir d’indication de tarif à appliquer aux fournisseurs, qui restent malgré tout entièrement libres de fixer leurs offres comme ils le souhaitent. Depuis juin, ces derniers suivent quand même plutôt les dynamiques esquissées par la CRE.
Imaginé comme une « boussole pour les consommateurs », ce tarif comprend en fait deux composantes : un prix d’abonnement et un prix du kilowattheure (kWh) moyen. Ainsi, pour mars 2024 et les clients dépendants de la zone de GRDF :
- le tarif lié à l’abonnement ne change pas. Il se caractérise même par une grande stabilité depuis plusieurs mois ;
- le prix au kWh connaît une nouvelle baisse, continue depuis trois mois désormais et le début de l’année, comme l’indique le tableau suivant :
Prix repère du gaz (TTC) | Cuisson/eau chaude | Chauffage |
---|---|---|
Mars 2024 | 0,11585 € | 0,09291 € |
Février 2024 | 0,12144 € | 0,09851 € |
Janvier 2024 | 0,12284 € | 0,0990 € |
En janvier, le gouvernement a fait le choix d’augmenter l’accise sur les gaz naturels, anciennement la taxe intérieure de consommation de gaz naturel (TICGN). Toutefois, malgré cette hausse, le prix de référence de la CRE connaît un recul majeur, grâce à la diminution de la part hors taxe. Elle a en réalité permis de faire chuter la part variable TTC :
- de 5,59 € par MWh entre février et mars 2024 ;
- de 11,14 € par MWh depuis le mois de décembre 2023.
C’est donc une évolution notable et positive pour les ménages et le montant de leurs prochaines factures de gaz à régler.
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faire une simulationUn prix variable tous les mois mais en baisse depuis janvier
L’intérêt du calcul de la CRE : fournir une clé de lecture aux consommateurs pour mieux leur permettre de « comparer les offres de fourniture » de gaz. Il est vrai que la fin des TRVG a chamboulé ce secteur destiné aux particuliers. Au 1er juillet 2023, ceux qui avaient un contrat au TRVG ont eu la possibilité :
- de souscrire une nouvelle offre de marché ;
- d’être automatiquement basculés vers l’offre de gaz passerelle d’Engie, pour les clients n’ayant réalisé aucune démarche afin de quitter les TRVG.
S’il est actualisé chaque mois, c’est parce que le prix repère du gaz est un tarif variable qui reflète les « coûts supportés par les fournisseurs […] pour un client résidentiel ». Ceux-ci sont de deux types :
- le prix de l’approvisionnement du gaz sur le marché de gros ;
- les autres postes de dépenses, tels que l’acheminement ou le stockage du gaz par exemple.
C’est la variabilité des coûts de ces divers facteurs qui rendent nécessaire l’actualisation mensuelle du prix repère du gaz. Son évolution à la baisse va pouvoir continuer à soulager le budget des ménages, davantage impacté l’année dernière. En effet, entre juillet et décembre 2023, le tarif de la CRE n’avait fait qu’augmenter de mois en mois. En fin d’année, il avait culminé :
- pour la cuisson/eau chaude, à 0,12699 € TTC ;
- pour le chauffage, à 0,10406 € TTC.
Afin de mieux les guider, la CRE prévient également les consommateurs que les tarifs sont susceptibles de varier entre :
- son « prix boussole », déterminé par « les variations mensuelles et trimestrielles du prix du gaz » ;
- et une offre à prix fixe sur un an par exemple.
Côté fournisseurs, la CRE leur rappelle aussi leurs obligations. Ces derniers peuvent donc désormais proposer librement leurs offres, sur la base de leurs conditions d’approvisionnement ou de leurs choix commerciaux. Le régulateur souligne malgré tout l’importance du « devoir d’information et de conseil » auprès du client, qu’il s’agisse de contacts :
- précontractuels ;
- ou suivant la signature du contrat par le consommateur.
Ainsi, la priorité doit toujours être, aux yeux du régulateur, de « proposer à chaque client l’offre la mieux adaptée à sa situation ».
En tout cas, si vous souhaitez changer d’offre de gaz, le conseil de la CRE est de bien comparer les prix et les conditions contractuelles proposées. Ces démarches peuvent être facilitées grâce au Comparateur Gaz de Choisir.com. Avec cet outil pratique et gratuit, trouvez facilement un contrat adapté à vos besoins.
Une évolution descendante qui devrait se poursuivre sur les prochains mois
Autre signal important de cette réduction marquée, le prix annuel moyen par MWh consommé. Calculé par la CRE grâce aux données transmises par GRDF, il comprend les parts fixes et variables réglées par les clients de type cuisson/eau chaude et chauffage. Ainsi, ce prix annuel moyen par MWh a chuté, entre décembre et mars :
- de 18 % pour le HT, reculant de 96,23 € à 78,94 € ;
- de 9 % pour le TTC, passant de 125,91 € à 114,76 €.
Raison de ce repli qui se confirme : les prix de marché qui, selon la CRE, « atteignent aujourd’hui des niveaux particulièrement bas ». L’évolution de ces tarifs implique surtout que les factures des clients résidentiels devraient suivre la même courbe descendante. Cela constitue une très bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat des Français. D’autant que, au contraire, les prix de l’électricité ont connu une nouvelle hausse le 1er février 2024.
La CRE a profité de cette annonce pour publier également des projections à propos du prix repère moyen en juillet 2024. Celui-ci pourrait alors se fixer « autour de 120 €/MWh (TTC) », c’est-à-dire un niveau :
- environ 6 € par MWh moins cher que le tarif de référence de décembre 2023 ;
- inférieur à celui du TRV gelé appliqué en 2023. Ce dernier était alors fixé à 124,9 €/MWh.
Cependant, le régulateur insiste bien sur le fait qu’il ne s’agit ici que d’estimations « à considérer avec précaution ». La cause : ce calcul a été réalisé sur la base de prévisions de ce que sera, à cette date, le coût d’approvisionnement des fournisseurs. Or, celui-ci peut encore évidemment être amené à évoluer. Il ne sera précisément connu avec exactitude qu’un mois avant la livraison.
Pour les clients desservis par des ELD, l’évolution du prix repère peut diverger de celui de GRDF. Cela s’explique par les charges et conditions différentes qui pèsent sur chacun de ces acteurs, rendant nécessaire un prix bien spécifique. Un tarif de référence pour chaque entreprise locale de distribution de gaz est ainsi consultable et téléchargeable sur le site de la CRE. Dans un autre domaine, le régulateur de l’énergie française a également apporté ses conseils pour développer la mobilité électrique dans l’Hexagone.
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