Quels sont les tarifs de rachat d’électricité photovoltaïque ?

Fixés par les pouvoirs publics, les tarifs de rachat de l’électricité d’origine photovoltaïque indiquent le prix du kilowattheure auquel les particuliers peuvent revendre à EDF OA ou à un autre fournisseur l’électricité produite par leur installation solaire, dans le cadre du mécanisme de l’obligation d’achat. Ces tarifs varient en fonction de la puissance installée et selon que vous revendez la totalité de votre production ou uniquement le surplus.

Tarifs de rachat photovoltaïque

Quels sont les tarifs 2024 de rachat de l’électricité photovoltaïque ?

Les particuliers qui font installer chez eux des panneaux photovoltaïques intégrés au bâti ont, conformément à l’arrêté du 9 mai 2017, trois options possibles pour rentabiliser leur projet :

  1. Revendre la totalité de l’électricité produite sur le réseau de distribution (vente en totalité).
  2. Utiliser l’électricité produite pour leur propre consommation et revendre uniquement le surplus de production sur le réseau (vente en surplus).
  3. Utiliser l’électricité produite pour leur propre consommation et réinjecter gratuitement le surplus sur le réseau (autoconsommation seule, sans valorisation de l’énergie non consommée).

Zoom sur l’obligation d’achat

Afin de promouvoir la production d’électricité renouvelable à toutes les échelles, et notamment par les particuliers, les pouvoirs publics ont créé en 2000 un mécanisme de soutien appelé « obligation d’achat (OA) ». Il s’agit d’un dispositif subventionné d’achat de l’électricité à prix fixe par EDF OA (filiale détenue à 100 % par EDF) ou par un autre acheteur agréé. Déterminés par les pouvoirs publics et réévalués chaque trimestre, les tarifs de revente du kilowattheure (kWh) d’électricité fixés dans le cadre de l’obligation d’achat sont disponibles sur le site photovoltaïque.info. Ils ne peuvent faire l’objet d’une négociation.

Dans le cas d’une vente de la production, le tarif de revente de l’électricité photovoltaïque n’est pas le même selon l’option choisie (1 ou 2).

Tarifs de rachat de l’électricité photovoltaïque en totalité

Modifié par le dernier arrêté du 5 mars 2024, le tarif de rachat photovoltaïque en vente totale concerne uniquement les petits producteurs qui font le choix de revendre l’intégralité de leur production d’électricité. Ils ne peuvent revendre celle-ci qu’à EDF OA.

Puissance de l’installation
(en kWc)
Tarifs d’achat pour la vente en totalité
(en €/kWh hors TVA)
Installations dont la DCR(*) a été effectuée entre le 1er novembre 2023 et le 31 janvier 2024Installations dont la DCR a été effectuée entre le 1er février 2024 et le 30 avril 2024Installations dont la DCR a été effectuée entre le 1er mai 2024 et le 31 juillet 2024
≤ 3 kWc0,1735 €0,1657 €0,1430 €
≤ 9 kWc0,1474 €0,1409 €0,1215 €
≤ 36 kWc0,1382 €0,1363 €0,1355 €
≤ 100 kWc0,1202 €0,1185 €0,1178 €
(*)DCR : Demande complète de raccordement auprès du gestionnaire du réseau de distribution d’électricité.

Obligation d’achat : tarifs d’achat de l’électricité dans le cas d’une vente en totalité en 2024
Source : CRE

Important : pour revendre son électricité, un producteur photovoltaïque doit signer un contrat d’obligation d’achat avec EDF OA valable pour une durée de 20 ans (sauf cas des installations achevées au-delà des 24 mois suivant la DCR). Le tarif d’achat est celui en vigueur au moment du dépôt de la demande complète de raccordement : il restera identique pendant toute la durée du contrat.

Vente en totalité : des tarifs d’achat en baisse

Depuis un an, les tarifs d’achat de l’électricité pour la vente en totalité ont connu une baisse continue significative. Pour les installations d’une puissance inférieure ou égale à 3 kWc, par exemple, le kilowattheure était rémunéré 0,2395 € en mai 2023, contre seulement 0,1430 € un an plus tard. Notons cependant que, sans les recommandations de la CRE et la publication de l’arrêté du 5 mars 2024 ayant permis la non-application d’un coefficient de dégressivité d’urgence, les nouveaux tarifs auraient été encore inférieurs de 10,2 % (soit un kilowattheure rémunéré 0,1284 € au lieu de 0,1430 € pour une installation d’une puissance inférieure ou égale à 3 kWc).

Tarifs de rachat de l’électricité photovoltaïque pour le surplus uniquement

Le tarif de rachat photovoltaïque pour la vente du surplus dans le cadre de l’obligation d’achat concerne les petits producteurs qui bénéficient d’une installation destinée en premier lieu à leur propre consommation d’électricité. Ils peuvent revendre l’énergie produite qu’ils n’ont pas consommée à EDF OA ou à un fournisseur alternatif d’électricité.

Puissance de l’installation
(en kWc)
Tarifs d’achat pour la vente en surplus
(en €/kWh hors TVA)
Installations dont la DCR a été effectuée entre le 1er novembre 2023 et le 31 janvier 2024Installations dont la DCR a été effectuée entre le 1er février 2024 et le 30 avril 2024Installations dont la DCR a été effectuée entre le 1er mai 2024 et le 31 juillet 2024
≤ 3 kWc0,13 €0,1297 €0,1301 €
≤ 9 kWc
≤ 36 kWc0,78 €0,778 €0,781 €
≤ 100 kWc
Obligation d’achat : tarifs d’achat de la vente en surplus d’électricité en 2024
Source : CRE

Totalité ou surplus : des écarts de tarifs désormais moins importants

Depuis plusieurs trimestres, l’écart tend à se réduire entre tarifs d’achat pour la vente en totalité et tarifs d’achat pour la vente en surplus.

Reprenons l’exemple d’une installation photovoltaïque d’une puissance inférieure ou égale à 3 kWc.

Au 1er mai 2023, le tarif d’achat était de :

  • 0,2395 €/kWh pour la vente en totalité ;
  • 0,1339 €/kWh pour la vente en surplus (soit un prix inférieur de 44 %).

Au 1er mai 2024, il était de :

  • 0,1430 €/kWh pour la vente en totalité ;
  • 0,1301 €/kWh pour la vente en surplus (soit un prix inférieur de 9 % seulement).

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Comment vendre son électricité photovoltaïque ?

Que vous optiez pour l’autoconsommation avec vente du surplus ou pour la revente en totalité, vous devez raccorder vos panneaux photovoltaïques au réseau, puis passer un contrat avec un fournisseur d’électricité afin qu’il puisse vous racheter votre production.

Concernant l’autoconsommation, le moment de la journée où vos panneaux photovoltaïques produisent le plus d’électricité n’est pas toujours celui où vous en avez le plus besoin. À moins de stocker votre surplus dans des batteries (au coût environnemental et financier très élevé), il est donc indispensable d’être raccordé au réseau pour pouvoir y injecter l’électricité non consommée.

Bon à savoir

Même dans le cas d’une autoconsommation totale, le raccordement des panneaux photovoltaïques au réseau est une obligation légale. Une seule exception : si le site est situé dans une zone hors réseau (chalet de montagne, par exemple). Dans ce cas, vous échappez de fait à l’obligation d’y être raccordé.

Raccorder ses panneaux photovoltaïques au réseau de distribution

C’est Enedis, le gestionnaire du réseau de distribution de l’électricité (ou l’Entreprise locale de distribution dont vous dépendez, le cas échéant) qui est chargé de raccorder vos panneaux solaires au réseau. Vous devez en faire la demande en ligne depuis son site Internet.

Pour une installation d’autoconsommation avec vente du surplus

Si le raccordement de vos panneaux solaires en autoconsommation ne nécessite pas de travaux d’extension du réseau, la mise en service par Enedis est totalement gratuite, les frais de raccordement étant pris en charge par le gestionnaire.

Bon à savoir

Depuis janvier 2017, les nouvelles installations photovoltaïques sont automatiquement associées à un compteur communicant Linky qui permet de mesurer la part d’énergie solaire utilisée en autoconsommation et celle injectée sur le réseau.

Pour vendre la totalité de l’électricité produite

Si vous installez des panneaux solaires pour revendre la totalité de votre production d’électricité, les frais de raccordement seront à votre charge (une information que beaucoup d’installateurs photovoltaïques omettent de préciser).

Après le dépôt de votre demande, vous recevrez une proposition commerciale personnalisée d’Enedis et disposerez de 3 mois pour l’accepter. Il faut généralement compter :

  • 1 000 € à 1 300 € TTC pour un logement déjà raccordé au réseau public ;
  • 2 000 € à 2 400 € TTC pour un logement non raccordé (logement neuf).

À cela, il faut également ajouter des frais de mise en service d’un montant de 54,19 € TTC (selon les tarifs en vigueur en juin 2024).

Revendre son électricité photovoltaïque à EDF OA

Depuis la loi du 10 février 2000 relative à la modernisation et au développement du service public de l’électricité, EDF, via sa filiale EDF Obligation d’Achat (EDF OA), est tenue de racheter l’électricité photovoltaïque aux tarifs fixés par les pouvoirs publics (revente totale ou surplus uniquement) aux particuliers ou aux professionnels qui lui en font la demande.

Après le raccordement au réseau et la mise en service de votre installation, vous signez un contrat d’achat de l’électricité avec EDF OA valable 20 ans. Le tarif de rachat photovoltaïque appliqué est celui en vigueur à la date de signature du contrat et reste identique pendant toute la durée du contrat.

À l’échéance de votre contrat, vous devrez en souscrire un nouveau aux conditions tarifaires qui prévalent alors.

Que vous vendiez la totalité de votre production ou le surplus uniquement, vous adressez chaque mois votre facture à EDF OA sur la base des index relevés sur votre compteur, sauf si vous bénéficiez d’un compteur Linky, auquel cas la facturation est automatique.

Bon à savoir

Pour bénéficier des tarifs de rachat photovoltaïque prévus par la loi dans le cadre de l’obligation d’achat, vos panneaux solaires doivent avoir été installés par un professionnel certifié RGE et posés en toiture, à une hauteur minimale de 1,80 mètre. Les installations photovoltaïques au sol ne peuvent faire l’objet d’une revente partielle ou totale de la production.

Revendre son électricité photovoltaïque à un fournisseur alternatif

Il est également possible de revendre votre surplus d’électricité à une Entreprise locale de distribution (ELD) ou à certains fournisseurs alternatifs d’électricité, comme Enercoop, Mint ou ekWateur. Cela peut se faire :

  • dans le cadre de l’obligation d’achat ;
  • ou en dehors du cadre de l’obligation d’achat.

Vendre son électricité à un fournisseur alternatif dans le cadre de l’obligation d’achat

Dans ce cas, la revente s’effectue aux mêmes conditions qu’avec EDF OA et selon les tarifs de rachat photovoltaïque fixés par les pouvoirs publics.

Important : le contrat d’achat doit impérativement être signé avec EDF OA (ou l’ELD de votre territoire), acheteur obligé par défaut, puis cédé au fournisseur alternatif de votre choix. À ce jour, une dizaine d’opérateurs sont agréés pour acheter de l’électricité renouvelable dans le cadre de l’obligation d’achat. Citons, par exemple, Enercoop et Alpiq.

Les modalités de cession du contrat sont définies dans l’article R314-52 du Code de l’énergie. La cession a lieu le 1er janvier, sous réserve que la demande complète de cession ait été déposée avant le 1er octobre de l’année précédente. La démarche est gratuite pour toutes les installations photovoltaïques mises en service à partir du 1er janvier 2017.

Vendre son électricité à un fournisseur alternatif en dehors du cadre de l’obligation d’achat

Il est aussi possible de vendre sa production en dehors du cadre de l’obligation d’achat. Pour les installations photovoltaïques classiques, il y a toutefois peu d’avantages à choisir cette formule, car elle exclut toute possibilité de percevoir la prime à l’autoconsommation (nous y reviendrons plus tard dans cet article) et les tarifs proposés sont généralement bien inférieurs à ceux fixés par la CRE.

À titre d’exemple, en juin 2024, le fournisseur alternatif Mint propose de racheter votre électricité au prix de :

  • 0,050 €/kWh si vous êtes client Mint pour la fourniture d’énergie ;
  • 0,035 €/kWh si vous n’êtes pas client Mint.

(Pour rappel, dans le cadre de l’obligation d’achat, le tarif est de 0,1301 €/kWh pour la vente du surplus, pour toutes les installations d’une puissance inférieure ou égale à 9 kWc. Il est donc près de 4 fois plus élevé !)

Même chose chez ekWateur, qui achète votre production à :

  • 0,0671 €/kWh si vous êtes client ekWateur pour la fourniture d’énergie ;
  • 0,0420 €/kWh si vous n’êtes pas client ekWateur.

Notons toutefois que l’offre d’ekWateur peut être une option pertinente lorsque la revente de la production ne peut se faire dans le cadre de l’obligation d’achat, c’est-à-dire :

  • si les panneaux solaires ont été installés par une entreprise non certifiée RGE ;
  • si les panneaux solaires ont été installés au sol, et non en toiture ;
  • ou si le producteur a installé lui-même un kit solaire photovoltaïque.

En outre, l’offre d’ekWateur est sans engagement et le tarif d’achat révisé chaque année.

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Est-ce rentable de revendre son électricité au tarif de rachat photovoltaïque ?

Le calcul de la rentabilité d’une installation photovoltaïque intègre plusieurs données qui varient d’une situation à l’autre, à savoir :

  • le montant de l’investissement initial, qui est notamment fonction de :
  • la quantité totale d’électricité produite par an ;
  • la proportion d’électricité produite utilisée en autoconsommation ;
  • la proportion d’électricité produite revendue sur le réseau ;
  • le montant de la prime d’installation (prime à l’autoconsommation photovoltaïque) ;
  • le tarif de rachat photovoltaïque dans le cadre de l’obligation d’achat, qui dépend lui-même de la puissance de votre installation solaire en kilowatts-crête (kWc).

Rentabilité de la revente totale

Le tarif de rachat photovoltaïque pour la revente totale a baissé quasi-continuellement depuis 2011, à l’exception de la période 2022-2023. En 13 ans, il a été divisé par trois. Ce type d’installation a donc vu sa rentabilité sensiblement chuter au fil des années et ce, malgré l’amélioration des performances des panneaux.

Retrouvez dans le tableau ci-dessous l’évolution depuis 2011 des tarifs d’achat photovoltaïque pour la revente totale en obligation d’achat, pour les installations d’une puissance inférieure ou égale à 9 kWc :

courbe évolution tarif rachat photovoltaique de 2011 à 2024

Au tarif de rachat actuel, on estime généralement qu’il faut en moyenne 15 ans pour commencer à obtenir un retour sur investissement.

Une fois le coût de l’installation amorti, vous pouvez espérer gagner en moyenne un peu plus de 500 euros par an pour 3 kWc installés.

Rentabilité de la revente partielle

Selon l’ADEME, l’autoconsommation avec vente du surplus ne devient financièrement intéressante que si vous pouvez consommer vous-même au moins 30 ou 40 % de l’électricité produite.

Malgré les aides de l’État, l’investissement initial conséquent et le tarif de rachat peu élevé rendent la rentabilité d’un système d’autoconsommation solaire relativement incertaine.

Toutefois, les experts s’entendent généralement sur une durée qui oscille entre 10 et 20 ans pour rentabiliser votre installation.

Bon à savoir

Aujourd’hui, la durée de vie d’un panneau solaire est d’au moins 30 ans. Notez toutefois qu’après 20 ans d’âge, le rendement d’un panneau photovoltaïque se met à baisser inexorablement, réduisant encore la rentabilité de votre installation.

Comment installer des panneaux photovoltaïques chez soi ?

Il est possible d’installer des panneaux solaires photovoltaïques partout en France avec une rentabilité quasiment équivalente d’une région à l’autre, à condition de bien les orienter (le plus au Sud possible) et de respecter une inclinaison comprise entre 15 et 35 °.

Les panneaux solaires peuvent être installés sur la toiture d’un bâtiment ou à même le sol. On peut aussi faire le choix d’une ombrière photovoltaïque ou d’un carport solaire.

On considère généralement que pour bénéficier d’une puissance optimale de 9 kWc, suffisante pour les besoins d’une famille de 4 personnes vivant dans une maison de 80 m², il faut compter entre 45 et 50 m² de panneaux photovoltaïques.

L’installation de panneaux photovoltaïques sur la toiture

La plupart des toits permettent l’installation de panneaux photovoltaïques, à l’exception des toits en chaume, en goudron ou en zinc qui la rendent, non pas impossible, mais beaucoup plus difficile. Trois techniques différentes peuvent être mises en œuvre :

  • en sur-imposition : les panneaux sont posés sur la toiture ;
  • en intégration au bâti (IAB) : les panneaux remplacent une partie de la toiture ;
  • sur toiture plate : les panneaux sont fixés sur des supports inclinables.

Bon à savoir

  • Vous devez faire une déclaration préalable de travaux en mairie et bénéficier d’une autorisation d’urbanisme pour pouvoir installer des panneaux solaires en toiture.
  • Si votre toiture ne permet pas l’installation de panneaux photovoltaïques, il est possible d’opter pour une pose sur un autre type de structure : pergola, carport, ombrière… Dès lors que les panneaux sont positionnés à une hauteur minimale de 1,80 mètre, vous devez respecter les mêmes obligations administratives que pour une pose en toiture de maison. Notez que vous pourrez également prétendre à ses différents avantages : possibilité de vendre votre production dans le cadre de l’obligation d’achat et éligibilité à la prime à l’autoconsommation photovoltaïque.

L’installation de panneaux photovoltaïques à même le sol

Si l’orientation de votre toit ou sa couverture ne permet pas l’installation de panneaux solaires, vous pouvez les poser à même le sol sur une surface plate, à condition qu’aucun obstacle ne leur fasse de l’ombre.

En revanche, vous ne pouvez pas revendre votre énergie dans le cadre de l’obligation d’achat si vous adoptez cette configuration, car elle ne rentre pas dans les critères d’éligibilité de l’arrêté de mai 2017.

Quel est le coût des panneaux photovoltaïques ?

Le montant d’un investissement photovoltaïque dépend du type d’installation (par exemple, une pose en surimposition de toiture est moins onéreuse qu’une pose avec intégration au bâti) et de la puissance totale souhaitée : 3 kWc, 6 kWc ou 9 kWc.

Si le coût de la main-d’œuvre demeure relativement stable, le prix moyen des panneaux solaires suit la hausse du prix des matériaux. À titre indicatif, retrouvez dans le tableau ci-dessous le coût moyen d’une installation de panneaux photovoltaïques, matériel et pose comprise :

Puissance de l’installation
(en kWc)
Coût d’installation selon le type de pose
(en € TTC)
Toiture en penteToiture plateAu sol
3 kWcEntre 7 500 et 14 000 €Entre 8 000 et 13 000 €Entre 6 500 et 11 000 €
6 kWcEntre 12 500 et 19 500 €Entre 13 000 et 17 500 €Entre 12 000 et 16 000 €
9 kWcEntre 17 500 et 24 500 €Entre 18 000 et 23 000 €Entre 16 500 et 21 000 €
Coût d’installation de panneaux photovoltaïques selon la puissance de l’installation et le type de pose (en € TTC)

Pour des installations d’une puissance supérieure, les contraintes spécifiques à chaque projet rendent difficile l’établissement d’une fourchette de prix de référence.

Quelles sont les aides au photovoltaïque ?

Pour encourager la production photovoltaïque, de nombreux dispositifs existent :

  • une prime à l’autoconsommation photovoltaïque ;
  • une prime à l’intégration paysagère (disponible uniquement pour les installations dont la demande complète de raccordement à Enedis a été effectuée avant le 6 octobre 2023) ;
  • la TVA à taux réduit ;
  • des aides des collectivités locales.

Attention : pour que vous puissiez en bénéficier, vos panneaux solaires doivent avoir été installés par un professionnel certifié RGE (Reconnu garant pour l’environnement). Consultez l’annuaire des professionnels qualifiés RGE pour trouver ceux proches de chez vous.

La prime à l’autoconsommation photovoltaïque

La prime à l’autoconsommation pour l’installation de panneaux photovoltaïques (ou prime à l’investissement) est mise en place depuis 2017. Elle est attribuée uniquement aux propriétaires ayant fait le choix de consommer leur production et de revendre le surplus dans le cadre de l’obligation d’achat. Son montant est variable en fonction de la puissance de l’installation :

Puissance de l’installation
(en kWc)
Montant de la prime
(en €/kWc)
Installations dont la DCR a été effectuée entre le 1er novembre 2023 et le 31 janvier 2024Installations dont la DCR a été effectuée entre le 1er février 2024 et le 30 avril 2024Installations dont la DCR a été effectuée entre le 1er mai 2024 et le 31 juillet 2024
≤ 3 kWc370 €/kWc350 €/kWc300 €/kWc
≤ 9 kWc280 €/kWc260 €/kWc230 €/kWc
≤ 36 kWc200 €/kWc
≤ 100 kWc100 €/kWc
Montants de la prime à l’autoconsommation photovoltaïque en 2024

Elle est versée :

  • en une fois pour les centrales solaires d’une puissance inférieure ou égale à 9 kWc ;
  • en 5 ans pour les autres centrales (80 % la première année, puis 5 % par an les quatre années suivantes).

Une aide de moins en moins importante pour les ménages

En 2024, le montant de la prime à l’autoconsommation est à son plus bas niveau depuis sa création (pour les installations d’une puissance-crête inférieure ou égale à 9 kWc).

La prime d’intégration paysagère

Mise en place en 2021, la prime à l’intégration paysagère, également appelée « prime Ptuile », n’est malheureusement plus proposée pour les nouvelles installations photovoltaïques : sont uniquement concernées les installations pour lesquelles la demande complète de raccordement a été effectuée avant le 6 octobre 2023.

À travers ce dispositif, l’État a souhaité inciter les ménages français à installer un système photovoltaïque composé de tuiles photovoltaïques tout en préservant la beauté du paysage urbain et rural français.

Pour en bénéficier, plusieurs conditions devaient être réunies. L’installation photovoltaïque devait :

  • être installée sur la toiture d’un bâtiment ou d’un hangar, sur une toiture inclinée de pente comprise entre 10 et 75° et par un professionnel RGE ;
  • réaliser l’étanchéité par chevauchement ou par emboîtement ;
  • faire l’objet d’un avis technique favorable délivré par la commission d’experts dédiée aux procédés photovoltaïques, adossée au Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) ;
  • recouvrir au moins 80 % de la surface de toiture, déduction faite des pénétrations de toiture (cheminées, sorties de toiture, fenêtres de toit, etc.).

À noter d’ailleurs que seulement certains produits étaient éligibles :

Procédé photovoltaïqueTitulaireValide jusqu’au…
SunstyleSunstyle31 août 2023
FAG 10 SolaireEdilians31 janvier 2024
Sunstyle AcierSunstyle International31 décembre 2024
Tuiles et Ardoises PVEdilians31 mars 2025
SolardoiseVMH Énergies30 juin 2025
SYSTOVI P-MAX intégréCETIH Carquefou28 février 2026
Liste de procédés compatibles et disposant d’un avis technique (ATec) favorable
Source : ministère de la Transition écologique

Le montant de la prime à l’intégration paysagère est de 0,133 €/Wc, pour les installations dont la DCR a été effectuée entre le 9 octobre 2022 et le 6 octobre 2023 et d’une puissance inférieure ou égale à 100 kWc (sous réserve que la puissance-crête cumulée n’excède pas 115 MW).

Par exemple, pour un ensemble de panneaux solaires d’une puissance de 6 kWc (soit 6 000 Wc), le demandeur recevra une prime de 798 € (soit 0,133 € x 6 000).

La TVA à taux réduit

L’installation de panneaux photovoltaïques raccordés au réseau d’une puissance inférieure ou égale à 3 kWc peut également bénéficier d’un taux de TVA réduit à 10 %.

Les aides des collectivités locales

Sachez que certaines collectivités locales proposent des soutiens financiers pour l’installation de panneaux photovoltaïques. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre mairie, de votre conseil général ou de votre conseil régional.

Quid de MaPrimeRénov’ ?

L’État contribue au développement du solaire à travers le dispositif MaPrimeRénov’, anciennement connu sous le « Crédit d’impôt pour la transition énergétique » ou CITE. Toutefois, cette aide ne concerne que certains types d’installations fonctionnant à l’énergie solaire :

Comment payer moins cher son électricité ?

Si l’installation d’un système d’autoconsommation peut vous faire faire des économies sur votre facture d’électricité, il faudra attendre plusieurs années avant d’en récolter les fruits. Il existe heureusement des solutions pour faire baisser votre budget énergie plus rapidement : moins consommer, bien évidemment, mais aussi changer de fournisseur d’électricité.

Malgré l’ouverture du secteur de l’énergie à la concurrence, environ 60 % des abonnés à l’électricité sont restés fidèles à EDF et à son offre au tarif réglementé, le Tarif Bleu. Si cette offre est l’une des plus compétitives du marché depuis le début de la crise énergétique, certains fournisseurs alternatifs parviennent aujourd’hui à tirer leur épingle du jeu, en proposant des prix jusqu’à 15 % inférieurs à ceux proposés par l’opérateur historique.

En changeant simplement de fournisseur, vous pouvez espérer bénéficier d’une réduction de plusieurs dizaines, voire centaines d’euros sur le prix du kWh de l’électricité ou sur celui de l’abonnement… y compris pour de l’énergie verte !

Pour rappel, résilier votre contrat d’électricité est toujours gratuit. Passer d’un fournisseur à l’autre ne prend que quelques minutes et ne nécessite pas l’intervention d’un technicien à votre domicile.

Utilisez un comparateur en ligne

Il existe de nombreux fournisseurs alternatifs proposant des offres très attractives. Néanmoins, il peut s’avérer long et fastidieux de trouver l’offre qui correspond le mieux à votre profil de consommation parmi la multitude d’offres proposées sur le marché.

Pour vous faire gagner du temps, utilisez notre comparateur d’électricité gratuitement. En se basant sur une estimation de votre consommation réelle, il vous soumet en quelques secondes la meilleure offre d’électricité pour vous et calcule les économies que vous pourriez réaliser.

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