La consommation électrique d’un congélateur

publié le 28/07/2020 | mis à jour le 09/01/2024 | par L'équipe Choisir.com

Combien coûte la consommation d’électricité d’un congélateur ?

La consommation d’un congélateur varie selon chaque modèle. Il est possible d’évaluer son coût sur la facture d’électricité en effectuant un calcul simple. Vous pouvez également réduire cette dépense en choisissant un contrat d’électricité correspondant à vos besoins.

Calculer la consommation d’un congélateur selon sa puissance

Plusieurs éléments sont pris en compte afin de déterminer la consommation d’énergie d’un congélateur :

• sa durée et sa fréquence d’utilisation : annuelle (en jours) et quotidienne (en heures), sachant que généralement un congélateur est en marche toute l’année 24 h/24 ;
• sa puissance : exprimée en Watts sur son étiquette énergie ou sa notice d’utilisation ;
• sa classe énergétique : de A (en vert) pour les appareils les plus performants, à G (en rouge) pour les plus gourmands en énergie.

Selon l’ADEME (l’Agence de la transition écologique), la consommation annuelle moyenne d’un congélateur se situe autour de 308 kWh/an. Cela représente un coût d’environ 64 € sur les factures avec un contrat au tarif réglementé de l’électricité (Tarif Bleu EDF) en option Base et avec une puissance de 6 kVA.

Pour évaluer le coût de votre congélateur sur vos factures, il suffit d’effectuer deux petits calculs :

• pour déterminer la consommation annuelle moyenne de l’appareil en kilowattheures :

[puissance de l’appareil en Watts] x [nombre d’heures d’utilisation par jour] x [nombre de jours d’utilisation par an] / 1 000 = nombre de kWh

Par exemple, pour un congélateur fonctionnant 24 heures par jour et 365 jours par an, à une puissance de 30 W :

30 x 24 x 365 / 1 000 = 262,80 kWh

• pour déterminer le coût de cette consommation sur vos factures d’électricité :

Prix du kWh x consommation annuelle de l’appareil en kWh = coût en €

Par exemple, avec ce même congélateur consommant 262,80 kWh par an (au tarif réglementé de l’électricité, en option Base et avec une puissance de compteur de 6 kVA) :

0,2062 € x 262,80 = 54 €

La consommation d’électricité de ce congélateur représente donc une dépense d’environ 54 € sur l’année (hors coût de l’abonnement). Attention, il s’agit seulement d’une estimation puisque l’appareil ne fonctionne pas toujours à plein régime. La puissance utilisée varie, et dépend notamment de la manière dont vous utilisez votre congélateur : si l’appareil est vide ou plein, si sa porte est ouverte régulièrement, s’il est placé près d’une source de chaleur, etc. Retrouvez plus d’informations qui vous permettront d’optimiser la consommation de votre congélateur plus bas dans cet article.

Le coût de la consommation électrique d’un congélateur selon le fournisseur d’énergie

Le coût de la consommation d’un congélateur sur vos factures ne dépend pas que de l’appareil et de ses spécificités. Un paramètre essentiel dans le calcul présenté plus haut est le prix du kWh d’électricité. Celui-ci variant selon le fournisseur d’énergie, vous pouvez peut-être réduire vos dépenses en changeant simplement de contrat d’électricité.

Voici quelques exemples d’offres d’électricité et du coût que représente un congélateur consommant 262,80 kWh par an avec chacune d’entre elle :

Quel congélateur choisir pour réduire sa consommation d’électricité ?

Les performances énergétiques de l’appareil varient aussi en fonction d’autres éléments, comme du type de congélateur, de sa capacité, de sa technologie de froid et du bon choix de classe climatique par rapport à l’environnement où il doit être installé.

Le type de congélateur et son volume

Pour choisir un congélateur performant, il est tout d’abord important de distinguer les différents modèles qui existent sur le marché. Prendre en compte sa capacité de stockage en fonction de vos besoins est également indispensable.

Les modèles de congélateur

Il existe trois types de congélateurs qui affichent des performances énergétiques différentes :

La capacité

À capacité égale, le congélateur coffre est donc le moins énergivore. Cependant, ce type d’appareil est généralement plus volumineux que certains modèles de congélateur armoire. Il faut savoir que la consommation dépend aussi de la capacité de l’appareil. Plus elle est importante, plus la quantité d’énergie nécessaire à son fonctionnement l’est aussi. Il est alors essentiel de choisir son congélateur en prenant en compte ses besoins. Pensez donc à évaluer la quantité d’aliments que vous souhaitez pouvoir congeler. Par exemple, vos besoins ne sont pas les mêmes si vous avez un potager et si vous utilisez uniquement votre congélateur pour avoir quelques plats préparés en avance.

Si vous voulez stocker d’importantes quantités dans votre congélateur, les modèles coffre sont plus économiques en termes de consommation d’énergie. Ils sont cependant plus encombrants et trouvent difficilement leur place dans une cuisine. Ils sont alors plus généralement installés dans une cave, une remise ou un garage.

Dans le cas où vous souhaiteriez congeler de petites quantités de denrées, optez plutôt pour un modèle top. Il s’installe facilement dans les petits espaces puisqu’il peut s’intégrer sous un plan de travail. Si vous souhaitez que l’appareil se fonde dans les autres éléments de cuisine, vous pouvez choisir un congélateur encastrable. Très esthétique, il peut toutefois perdre en espace de stockage par rapport à un modèle standard du fait de ses dimensions spécifiques. Notez également que son prix peut être relativement élevé, entre 400 et 2 000 €.

Congélateur à froid ventilé ou froid statique ?

Les congélateurs peuvent fonctionner avec des technologies de froid différentes :

• le froid statique : qui circule librement dans l’appareil. Puisque la chaleur monte naturellement, la température est plus élevée dans le haut que dans le bas du congélateur. Cela entraîne donc la formation de givre, qu’il est nécessaire de retirer régulièrement ;
• le froid ventilé (ou « no frost ») : de plus en plus courants depuis quelques années, il permet d’obtenir une température homogène au sein du congélateur. De l’air froid est alors propulsé de manière uniforme dans l’ensemble de l’appareil. Cela permet également d’éliminer la formation de givre. Selon UFC Que Choisir, cette technologie de froid entraîne toutefois une surconsommation d’électricité.

Attention, si vous souhaitez limiter la consommation d’électricité de votre congélateur à froid statique, il est indispensable de procéder régulièrement à un dégivrage. En effet, le givre entraîne lui aussi une surconsommation de l’appareil.

La classe climatique du congélateur

Pour faire des économies d’énergie avec son congélateur, il est également nécessaire de bien choisir la classe climatique de l’appareil. En effet, l’appareil peut être soumis à un environnement dont les températures sont plus ou moins élevées. Ces dernières varient selon :

• l’emplacement du congélateur dans votre logement (cave, cuisine, etc.) ;
• la zone géographique où se situe l’habitation, et son climat.

Plus la température extérieure du congélateur est élevée, plus la quantité d’énergie nécessaire à son fonctionnement est importante. La classe climatique permet de connaître les conditions de température pour lesquelles l’équipement a été conçu. Pour cela, le fabricant défini des fourchettes qui permettent d’assurer le bon fonctionnement du bloc froid :

Lorsque la classe climatique du congélateur n’est pas adaptée à la température de son environnement, les performances énergétiques de l’appareil peuvent être affectées :

• si la température est trop basse : le moteur risque de s’arrêter ;
• si la température maximale mentionnée est dépassée : le congélateur risque de surconsommer, sans garantie de son bon fonctionnement.

Des options économiques ?

Un congélateur peut comporter différentes options, qui peuvent s’avérer plus ou moins économiques :

• le thermostat digital : plus facile à utiliser qu’un thermostat mécanique, il permet aussi d’être plus précis dans le choix de la température de l’appareil. En adaptant au mieux cette dernière, le congélateur peut fonctionner de manière optimale, ce qui évite qu’il ne consomme plus d’énergie que nécessaire ;
• le système d’alarme : il peut être sonore ou lumineux, et permet d’être alerté si la porte du congélateur reste ouverte trop longtemps ou qu’une chute brutale de température survient ;
• la fonction « économie » : qui peut calculer la température idéale selon la quantité d’aliments stockés, et optimiser les cycles de travail de l’appareil en prenant notamment en compte le contrat d’électricité. Le congélateur peut, par exemple, consommer davantage sur les heures creuses lorsque le prix du kWh est moins cher (si vous avez opté pour cette option tarifaire) ;
• l’option super-freeze (ou super-congélation) : elle permet de refroidir rapidement une grande quantité d’aliments. Cependant, il est rare d’entreposer un important volume de denrées à température ambiante dans son congélateur. En effet, lorsque vous revenez des courses, la plupart des aliments que vous placez dans l’appareil sont déjà surgelés. À moins que vous soyez chasseur, pêcheur ou que vous ayez un potager très productif, l’option super-freeze est donc inutile. De plus, l’employer lorsque cela n’est pas nécessaire entraîne une surconsommation d’électricité.

Quels sont les indicateurs de performances énergétiques du congélateur ?

Pour choisir un congélateur performant et économique, vous pouvez vous référer à différents indicateurs.

La classe énergie du congélateur

L’étiquette énergie est obligatoire pour la plupart des appareils d’électroménagers depuis 1995. Conformément à la loi européenne 92/75/CEE, ces équipements se voient attribuer une lettre indiquant leur consommation énergétique : la lettre « A » correspond à la classe la plus performante et la lettre « G » à la plus énergivore. Cette étiquette doit permettre au consommateur de retrouver, dans un format standard, les informations concernant les performances énergétiques de l’appareil. Vous pouvez ainsi comparer plus aisément les différents équipements sur le marché et anticiper les dépenses en énergie qu’ils engendrent.

Les congélateurs font partie des appareils concernés par cette obligation. Leur étiquette énergie comporte :

• la classe d’efficacité énergétique (entre A et G) ;

• la consommation énergétique annuelle (en kWh/an) ;
• la capacité de contenance (en litres) ;
• le code étoile : qui permet de savoir combien de temps il est possible de conserver des aliments dans son congélateur. Une étoile est équivalente à – 6 °C. Un bon congélateur doit comporter quatre étoiles (entre – 18 et – 24 °C), alors qu’un freezer n’en aura qu’une ou deux (– 6 à – 12 °C). Le congélateur permet de congeler des aliments et d’en conserver pendant 12 mois, alors que le freezer ne peut pas congeler et nécessite de consommer les denrées dans les deux jours à quatre semaines ;
• le niveau de décibels émis par l’appareil en marche (en dB).

Aujourd’hui, la meilleure classe disponible pour les congélateurs est la D. L’étiquette énergie ayant été modifiée en mars 2021, les anciennes classes A+++, A++ et A+ ont été supprimées pour certains équipements. Ce remaniement a été adopté par la Commission européenne afin que les classes attribuées aux équipements reflètent réellement leurs performances. En effet, ces dernières années, les moins bonnes classes s’étaient vidées et la plupart des appareils se situaient dans les « A ». Toutefois, les critères d’évaluation ont été revus afin qu’ils soient en adéquation avec les exigences actuelles en matière d’efficacité énergétique. Attention, dans le commerce, certains appareils peuvent encore comporter l’ancienne étiquette.

Si vous souhaitez réduire le montant de vos factures d’électricité, il est conseillé de choisir l’appareil le moins énergivore. Nous avons vu que l’ADEME estime qu’un congélateur en marche 24/24 heures consomme en moyenne 308 kWh/an. Avec la meilleure classe disponible actuellement (D), cette consommation descend à 140 kWh/an. Alors que le coût moyen se situe autour de 64 €/an, il descend à environ 29 €/an avec les appareils les plus efficaces, soit une économie de 35 € par an.

Les labels et certifications

Certains labels peuvent aussi vous permettre de reconnaître les congélateurs affichant de bonnes performances énergétiques :

• le label NF Environnement et l’Écolabel Européen : les produits écolabellisés peuvent être nombreux (appareils électroménagers, produits d’hygiène, d’entretien ou équipements de bricolage ou de jardinage, par exemple). Pour se voir accorder ce label, le produit doit être conforme à un certain nombre de critères écologiques et de performance à l’usage. En choisissant un congélateur portant un de ces labels, vous êtes donc assuré de sa bonne efficacité énergétique ;
• la certification Energy Star : mise en place par le gouvernement américain en 1992, la Commission européenne a signé un accord avec les États-Unis en 2001 afin que les produits en vente en Europe puissent également disposer de ce label. Lors de sa création, l’objectif était de réduire les émissions de gaz à effet de serre en limitant notamment les consommations de certains appareils. Pour être certifiés Energy Star, un congélateur doit donc afficher de bonnes performances énergiques.

Comment faire des économies d’électricité avec son congélateur ?

Comme nous l’avons déjà évoqué, le congélateur fait partie des équipements les plus énergivores dans une maison. Il arrive en deuxième position derrière le réfrigérateur et devant le sèche-linge (hors chauffage et eau chaude), et représente donc une part importante de la consommation électrique des ménages. Cependant, quelques gestes simples peuvent vous permettre de réduire son impact sur vos factures d’énergie :

• bien remplir son congélateur : contrairement au frigo, plus il est vide, plus il consomme. Dans l’idéal, il doit être rempli au 3/4 afin de bien stabiliser sa température. Si vous n’avez pas assez de denrées à congeler, vous pouvez placer des bouteilles d’eau dans votre congélateur. Attention à les remplir au 2/3 seulement pour ne pas qu’elles explosent ;

• régler correctement la température : l’idéal pour un congélateur se situe entre – 6 °C et – 18 °C ;
• dégivrer régulièrement : plus le givre se forme, plus la surconsommation électrique est importante. La durée de vie de l’appareil risque également d’être écourtée. Dès qu’une couche de givre de 2 à 3 mm d’épaisseur apparaît, pensez à dégivrer ;
• nettoyer la grille arrière : elle accumule la poussière et augmente la chaleur que produit le congélateur, entraînant une surconsommation ;
• éviter l’ouverture trop fréquente de la porte : qui oblige l’appareil à consommer davantage afin de refaire descendre la température ;
• installer le congélateur loin des sources de chaleur : il est déconseillé de le placer près des radiateurs, du four, ainsi qu’en plein soleil ;
• ne pas placer l’appareil trop près d’un mur : veillez à conserver un espace de 10 cm entre le mur et l’arrière du congélateur pour permettre à l’air de circuler ;
• vérifier l’étanchéité des joints : la bonne étanchéité du congélateur est essentielle afin d’éviter les pertes d’énergie. Pour savoir s’il est nécessaire de changer ses joints, il est possible de fermer la porte sur une feuille de papier. Si en tirant sur cette feuille, il n’y a pas de résistance, c’est que le joint n’est plus assez étanche ;
• attendre que les aliments aient refroidi avant de les stocker : penser aussi à couvrir les liquides, ainsi qu’à mettre sous sachet les légumes, car avec l’évaporation de l’eau le congélateur consomme davantage.