La chaudière biomasse : de A à Z

Solution écologique pratique, la chaudière biomasse tend de plus en plus se développer dans les foyers français. Avec son fonctionnement classique et la possibilité de l’alimenter avec des combustibles organiques aux prix avantageux, ce type de chaudière représente l’avenir en matière de chauffage domestique. Qu’est-ce que la biomasse ? Comment fonctionne cette chaudière et avec quels combustibles ? Quels sont ses avantages et ses inconvénients ? Choisir.com vous explique tout ce qu’il y a à savoir sur cet appareil de chauffage économique et respectueux de l’environnement.

chaudière biomasse

C’est quoi la biomasse ?

Pour bien comprendre ce qu’est une chaudière biomasse, il est important de commencer par définir ce qu’est cette biomasse. Cette dernière se définit par toutes les matières organiques vivantes, qu’elles soient végétales, animales, bactériennes ou fongiques, qui peuvent être utilisées comme source d’énergie. Il peut s’agir :

  • de bois, sous forme de bûches ou de sous-produits du bois (sciure, écorces, etc.) ;
  • de résidus organiques (pailles, écorces de fruits, coques, ordures ménagères, déchets de la restauration, déchets verts, cartons, papiers, etc.) ;
  • de déchets agricoles (fumier, lisier, litières, etc.).

La chaudière biomasse individuelle, est le plus souvent alimentée avec du bois (granulés, bûches ou plaquettes). Nous y reviendrons en détail plus bas. Toutefois, le potentiel de la biomasse est bien plus vaste. À l’échelle collective ou industrielle, elle peut être utilisée pour alimenter un réseau de chaleur, des méthaniseurs (avec des résidus de culture et les effluents d’élevage) ou être transformée en biodiesel ou en éthanol (à partir des cultures de betterave, de céréales, de cannes de maïs et de pailles).

La biomasse fait référence à toutes les ressources venant de la forêt, des déchets ou de l’agriculture qui peuvent permettre de produire :

  • du chauffage ;
  • de l’électricité (dans les installations de cogénération) ;
  • du gaz combustible ;
  • des biocarburants ;
  • du biogaz.

Elle peut être transformée par :

  • combustion ;
  • méthanisation (pour obtenir du biogaz ou du biométhane) ;
  • autres transformations chimiques (pyrolyse ou carbonisation hydrothermale par exemple).

L’énergie qui se dégage de cette transformation dépend du pouvoir calorifique de la matière utilisée.

Qu’est-ce que le pouvoir calorifique ?

Le pouvoir calorifique permet de connaître la quantité de chaleur produite par la combustion d’un combustible.

L’intérêt de la biomasse réside dans le fait qu’il s’agit d’une énergie renouvelable tournée vers l’avenir. Sa faculté à transformer les matières organiques issues de la nature ou de la consommation humaine en une énergie renouvelable incite les pouvoirs publics à développer cette pratique. La Stratégie nationale bas carbone (SNBC) qui a été adoptée en mars 2020 pose l’objectif de la neutralité carbone à l’horizon 2050. Cela passe notamment par le développement de la production d’une énergie décarbonée grâce à la biomasse, qui permet de se passer progressivement des énergies fossiles émettant du gaz à effet de serre lors de leur combustion. Selon les chiffres clés de l’énergie 2023 du Ministère de la transition écologique, elles représentaient 58 % de la consommation finale d’énergie en France, contre 12 % pour l’énergie issue du renouvelable thermique et des déchets en 2022.

La chaudière biomasse individuelle

La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (TEPCV) du 17 août 2015 fixe un objectif de 38 % de chaleur et de froid produit par le renouvelable d’ici 2030. Aujourd’hui, la chaleur représente 50 % de la demande nationale d’énergie, et la chaleur renouvelable correspond à 20 % de la consommation finale de chaleur dans le pays. Le développement des énergies renouvelable pour la production de chaleur est donc encouragé par le Gouvernement, aussi bien à grande échelle (industriels et collectivités) que chez les particuliers.

La chaudière biomasse industrielle

Il existe des chaudières industrielles biomasse qui peuvent être installées par des entreprises, des collectivités ou des associations pour être utilisées à grande échelle. Cinq bioénergies y sont utilisées : les déchets de papeterie, le biogaz, le bois-énergie et autres combustibles solides ainsi que les déchets ménagers.

À l’échelle industrielle, il est possible de bénéficier du Fonds Chaleur de l’ADEME (l’Agence de la transition écologique), une aide financière pour développer la biomasse énergie grâce au. Plus de 7 100 entreprises et collectivités en ont déjà bénéficié entre 2009 et 2024.

La chaudière biomasse dans le résidentiel se distingue d’autres systèmes de chauffage au bois, comme le poêle à bois d’appoint qui ne permet pas de chauffer tout le logement. Bien que l’énergie utilisée soit la même, la chaudière biomasse s’apparente à une chaudière classique et non à un système d’appoint. Il s’agit donc d’un véritable chauffage central qui peut alimenter les différents radiateurs à eau de l’habitation ou le plancher chauffant, et éventuellement fournir de l’eau chaude sanitaire (ECS).

À l’exception du combustible utilisé, le fonctionnement de la chaudière au bois est donc le même que celui d’une chaudière au gaz ou au fioul. En plus de présenter un intérêt environnemental indéniable, ce type d’équipement permet aux consommateurs de réaliser des économies non négligeables sur leurs factures d’énergie. En effet, le bois est un des combustibles les moins chers du marché. Il permettrait de réaliser entre 30 et 50 % d’économies par rapport à un système de chauffage traditionnel.

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Pour faire des économies d’énergie, n’attendez pas d’installer une chaudière biomasse chez vous. Pensez aussi à vérifier si votre contrat d’électricité et/ou de gaz est réellement adapté à vos besoins. Pour cela, faites une simulation gratuite depuis notre comparateur d’énergie en ligne. Les meilleures offres vous seront proposées.

L’objectif du Gouvernement était d’atteindre les 10,3 millions de logements chauffés au bois en 2023. La France mise énormément sur cette source d’énergie renouvelable inépuisable et locale, qui permet aussi de gagner en indépendance énergétique.

Comme nous allons le voir, la chaudière biomasse pour les particuliers est généralement alimentée avec du bois. Ce combustible peut toutefois être utilisé sous différentes formes. Retrouvez plus d’informations à ce sujet un peu plus bas dans cet article.

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Une chaudière biomasse en appartement ?

Il est rare que la chaudière biomasse remplace les modes de chauffage au gaz ou au fioul en appartement. Cela s’explique notamment par les réglementations relatives aux émissions de fumées qui sont souvent mises en place en milieu urbain. Une alimentation en combustible est aussi plus difficile à mettre en œuvre à l’échelle d’un immeuble. En revanche, si ce dernier est raccordé à un réseau de chaleur, il est possible qu’il soit alimenté par la biomasse (valorisation des déchets, par exemple). De plus en plus de collectivités développent ce type de système afin de faire profiter aux habitants d’une chaleur renouvelable.

Comment fonctionne une chaudière biomasse ?

La chaudière biomasse s’intègre facilement sur un système de chauffage central existant en remplacement d’une chaudière traditionnelle. Pour son alimentation en combustible, il est possible de choisir entre deux modes : manuel ou automatique.

Fonctionnement de la chaudière biomasse

Comme nous l’avons mentionné plus haut, la chaudière biomasse est une chaudière à combustion somme toute classique puisqu’elle fonctionne comme une chaudière à gaz ou à fioul. Il y a une chambre de combustion dans laquelle on brûle un combustible pour en faire dégager de la chaleur qui sera acheminée partout dans le logement à travers un conduit ou un réseau de conduits. Comme une chaudière classique, la chaudière biomasse peut facilement chauffer un logement entier et peut aussi être utilisée pour fournir de l’ECS.

Le fonctionnement d’une chaudière biomasse est simple :

  1. la matière organique est brûlée dans une chambre de combustion (ou le foyer de combustion) ;
  2. cette combustion crée une chaleur plus ou moins puissante selon le pouvoir calorifique et la quantité de la matière organique utilisée ;
  3. la chaleur est répartie dans tout le logement au travers d’une installation hydraulique et d’un circuit chauffage central.

Le cas de la chaudière biomasse à cogénération ou micro-cogénération

La chaudière biomasse à cogénération ou micro-cogénération commence à apparaître sur le marché des particuliers. Il s’agit d’un équipement très intéressant qui produit du chauffage et de l’électricité grâce à un combustible renouvelable. Elle utilise :

  • l’énergie thermique pour chauffer l’eau du circuit de chauffage central ;
  • la vapeur qui est ainsi générée pour actionner un alternateur produisant de l’électricité.

Cette électricité peut être utilisée pour couvrir les besoins du foyer ou revendue au fournisseur d’électricité. Néanmoins, il faut savoir que ces chaudières cogénération bois individuelles ne permettent pas d’obtenir de gains financiers très importants en revendant le surplus d’électricité produit. Elles peuvent en revanche tout à fait couvrir les besoins du ménage.

Les types d’alimentation de la chaudière biomasse

Il existe deux types d’alimentation pour une chaudière biomasse :

  • l’alimentation manuelle avec laquelle l’utilisateur doit charger lui-même le combustible. Selon le type de combustible utilisé, l’effort physique nécessaire est plus ou moins important. Sachant qu’elle offre une autonomie de 4 à 8 heures, vous pouvez être contraint de l’alimenter entre 1 à 3 fois par jour selon le besoin en chauffage ;
  • l’alimentation automatique qui se fait sans intervention humaine. Autonome, la chaudière est toutefois plus encombrante qu’un modèle manuel puisqu’elle nécessite la présence d’un silo au sein du logement. Celui-ci sert à stocker le combustible (raison pour laquelle une chaudière biomasse a toute sa place dans un garage ou une chaufferie). L’alimentation se fait par un système de vis sans fin ou par aspiration. Elle offre généralement une autonomie de quelques jours à quelques mois. Notez que tous les biocombustibles solides ne permettent pas d’alimenter une chaudière biomasse automatique. En effet, les bûches doivent être chargées manuellement, ce qui n’est pas le cas des pellets ou des plaquettes. Nous allons voir quelles sont les différences entre ces combustibles.

Quelle quantité de combustible fournir pour une bonne alimentation ?

En règle générale, pour produire 1 kWh avec votre chaudière biomasse, prévoyez 1 m³ de combustible.

Les combustibles d’une chaudière à biomasse

La chaudière biomasse peut être alimentée avec différents types de matières organiques. Mais pour des questions de performance énergétique et de pouvoir calorifique, c’est le bois et ses dérivés qui alimentent le plus souvent ce type d’appareil. Pour s’assurer de la qualité de ce biocombustible solide, vous pouvez vous reporter à certaines certifications. Voyons tout cela en détail.

Les différents combustibles

Sur le marché, on trouve du bois sous forme de bûches, de granulés ou déchiqueté (plaquettes).

La chaudière biomasse bûches

Pour commencer, il existe des chaudières bois à bûches. En termes de bois de chauffage, c’est d’ailleurs la bûche qui s’impose en France. Moins chère, elle se vend principalement en stère (équivalent à 1 m³). Un stère de bois vous permet de produire entre 1 000 et 1 500 kWh d’énergie.

Elle présente néanmoins certains inconvénients :

  • son rendement est plus faible que celui des autres biocombustibles solides (50 à 95 %) dû à son humidité. Une bûche est sèche si son taux d’humidité est inférieur ou égal à 25 %. Pour obtenir ce résultat, elle doit être séchée pendant au minimum 2 ans. Un processus relativement long pour obtenir des performances optimales ;
  • elle est lourde, avec un poids d’environ 1 kg par bûche (cela dépend encore du type de bois utilisé) ;
  • elle nécessite un stockage avec une isolation performante. La surface de stockage varie en fonction du nombre de stères (exemple : pour 10 stères, comptez 10 m³). Avec une mauvaise isolation, le bois risque de s’humidifier et donc de perdre en rendement lors de la combustion.

Son pouvoir calorifique inférieur (PCI) ne varie que légèrement en fonction du type de bois (l’essence). C’est davantage le taux d’humidité qui va impacter le PCI qui correspond à la quantité d’énergie disponible dans le bois. Un PCI élevé indique un bon rendement pour la chaudière. Voici les performances pour une bûche de résineux et de feuillus à 20 % et à 60 % d’humidité :

Type de boisPouvoir calorifique inférieur
(en kWh/kg)
20 % d’humidité60 % d’humidité
Résineux4,12 kWh/kg1,71 kWh/kg
Feuillus3,92 kWh/kg1,61 kWh/kg
Pouvoir calorifique inférieur selon le type de bois et le taux d’humidité

Si la quantité d’énergie disponible est très proche d’une essence à l’autre, la combustion n’est pas la même :

  • les bois de feuillus durs (chêne, hêtre, charme) fournissent une quantité importante d’énergie avec leur combustion qui dure plus longtemps, ce qui permet à l’appareil d’avoir une plus grande autonomie ;
  • les bois de feuillus tendres (bouleau, cagette, peuplier) conviennent davantage pour l’allumage, car ils brûlent plus facilement et plus vite ;
  • les bois de résineux (conifères) sont moins denses et brûlent plus vite que les bois de feuillus. Ils encrassent aussi plus rapidement les conduits avec la résine qu’ils contiennent.

Toutes ces informations peuvent vous permettre d’utiliser de manière optimale votre chaudière biomasse à bûches.

La chaudière à granulés de bois (ou pellets)

Les chaudières biomasse à pellets sont alimentées par des granulés de bois (ou pellets). Ces derniers sont composés de sciure de bois compressés et forment des cylindres de 2 à 4 cm de longueur et de 6 à 9 mm de diamètre. Comme ils n’ont pas été traités ni liés (la liaison se fait grâce à la résine et la lignine naturelle du bois), leur taux d’humidité est plus bas que celui d’une bûche : inférieur à 10 %. Le rendement moyen des granulés, situé entre 75 et 100 %, est donc plus élevé que celui des bûches.

On trouve d’autres qualités aux pellets :

  • ils sont respectueux de l’environnement. Sans colle ou additif, créés avec des résidus de scierie, les granulés de bois ont très peu d’impact sur l’environnement. De plus, leur distribution locale limite aussi les transports ;
  • ils ont une faible densité. Comparés aux bûches qui se stockent en stères, les granulés de bois sont compilés dans des sacs hermétiques. Grâce à ce conditionnement, ils sont 4 fois moins volumineux. Il est donc plus facile de les stocker, mais aussi de les charger puisqu’ils sont plus légers que les bûches de bois ;
  • leur pouvoir calorifique est situé entre 4 600 et 5 300 kWh/tonne, ce qui équivaut à environ 500 litres de fioul.

La chaudière biomasse hybride

Les modèles de chaudière biomasse mixte (ou hybride) permettent d’utiliser deux énergies en fonction des besoins. Par exemple, la biomasse et gaz ou la biomasse et le fioul.

La chaudière biomasse à plaquettes

La chaudière biomasse à plaquettes utilise quant à elle du bois déchiqueté. Il s’agit d’une autre façon de transformer les résidus de l’industrie du bois en matériau combustible. Taillage et broyage des haies, résidus de bois transformés, etc. tout ce qui reste de ces exploitations est déchiqueté en petits bouts de bois (entre 0,5 et 3 cm). Ces résidus peuvent aussi être taillés en plaquette pour faciliter la combustion ou le stockage. Les plaquettes sont vendues en MAP (Mètre cube apparent de plaquettes).

Son taux d’humidité se rapproche de celui de la bûche de bois : 25 à 30 %. Seulement, comme il est découpé, son temps de séchage est plus faible : entre 6 mois et 1 an.

Ce type de bois combustible a d’autres qualités :

  • il est très peu cher ;
  • il offre un bon rendement, entre 75 et 95 % ;
  • il est écologique. Comme les granulés, son empreinte carbone est très faible et la vente de ce combustible se fait localement (moins de transports) ;
  • son pouvoir calorifique inférieur est plutôt élevé. Comptez entre 500 et 1 000 kWh/MAP ;
  • il convient parfaitement aux chauffages biomasse à chargement automatique (un chargement manuel apporterait son lot de poussières).

Nous reviendrons sur le pouvoir calorifique inférieur de ces différents biocombustibles solides un peu plus bas pour comparer la consommation des différentes chaudières biomasse.

La chaudière biomasse polycombustibles

Comme nous l’avons déjà expliqué au début de cet article, le bois n’est pas le seul biocombustible qu’il existe. D’autres types de biomasse peuvent être utilisés pour de la combustion. Leur utilisation est toutefois réservée aux chaudières polycombustibles. La puissance de ces dernières est plus élevée que celle des chaudières bois. Elles conviennent donc davantage pour les collectivités, les entreprises ou les exploitations agricoles que pour une maison individuelle.

Ces chaudières multicombustible peuvent notamment être alimentées avec des cultures qui se renouvellent rapidement, comme le peuplier ou le miscanthus. Le pouvoir calorifique de cette graminée se rapproche de celui des pellets (4 900 kWh/tonne). Les chaudières au miscanthus pourraient donc se développer sur le segment des particuliers dans les années à venir.

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Les certifications des biocombustibles solides

Une fois que vous serez équipé de votre chaudière biomasse, veillez à utiliser un biocombustible solide de qualité. Que vous ayez choisi une chaudière biomasse à bûches, à plaquettes ou à pellets, privilégiez les produits qui affichent un label en gage de qualité.

Voici les différents labels et marques pour les bûches, les granulés et les plaquettes :

Type de biocombustible solideLabels
Bûches• NF bois de chauffage (marque NF).
• France Bois Bûche (une marque qui regroupe plusieurs professionnels du bois s’engageant dans une démarche transparente vis-à-vis du consommateur).
• Énergie bois (Office nationale des forêts).
• CBQ + (Chaleur bois qualité plus) .
Granulés et plaquettes• NF biocombustibles solides (marque NF).
• ENplus (certification européenne).
• DINplus (certification développée par l’organisme indépendant DIN CERTCO).
Certifications bois de chauffage

Vous pouvez aussi vous assurer que le bois que vous achetez est issu de forêts gérées durablement en vérifiant qu’il affiche au moins un de ces labels :

  • le label PEFC (Programme for the Endorsement of Forest Certification Schemes) qui garantit la gestion durable des forêts ;
  • le label FSC (Forest Stewarship Council) qui certifie que les forêts sont exploitées de façon durable et raisonnée.

Quelle est la consommation d’une chaudière biomasse ?

La consommation d’une chaudière biomasse varie en fonction du pouvoir calorifique inférieur des biocombustibles solides utilisés :

Type de biocombustible solidePouvoir calorifique inférieur (PCI)
BûchesEntre 1,32 et 4,73 kWh/kg*
PlaquettesEntre 2,9 et 3,6 kWh/kg*
Granulés (pellets)4,9 kWh/kg*
*Le PCI varie en fonction de l’humidité.

Pouvoir calorifique inférieur selon le type de biocombustible bois

Ces données permettent de constater que ce sont les pellets qui contiennent la plus grande quantité d’énergie disponible pour un kilogramme. Le rendement d’une chaudière biomasse pellets est donc le meilleur, devant les modèles à plaquettes. Ce sont les chaudières biomasse bûches qui consomment le plus de bois pour produire de la chaleur.

La consommation dépend aussi de la puissance de la chaudière. Une chaudière domestique individuelle n’aura pas la même puissance nominale qu’une chaudière biomasse industrielle. Elle s’établit pour les plus petites autour de 100 kW et peut aller jusqu’à 1 300 kW pour les plus puissantes.

La consommation d’énergie d’une chaudière biomasse dépend donc du biocombustible avec lequel elle fonctionne, ainsi que de son utilisation et des besoins en chauffage.

Qu’est-ce qu’une puissance nominale ?

La puissance nominale d’une chaudière biomasse se définit par sa puissance (en W) dans des conditions « normales ». Attention, puissance nominale et puissance maximale sont deux choses distinctes.

Avantages et inconvénients d’une chaudière biomasse

La chaudière biomasse a un avantage écologique considérable, mais ce n’est pas tout ! Elle recèle d’une pléthore d’autres points forts, même si elle n’est pas exempte d’inconvénients.

Les avantages d’une chaudière biomasse

La chaudière biomasse présente de nombreux avantages :

AvantagesDétail
Le combustible le moins sur le marché.Son prix ne fluctue que très peu, par rapport au gaz, au fioul ou encore à l’électricité.
Une source d’énergie renouvelable.Aucun problème de réapprovisionnement. Votre chaudière biomasse, en plus d’être écologique, peut fonctionner sur du long terme sans avoir à changer de combustible.
Une source d’énergie locale.Le bois est produit localement et on peut en trouver en bûches, sous copeaux, pellets, granulés, etc.
Un rendement élevé.Entre 75 et 95 %
Un faible taux d’émission de CO2.Les résidus organiques du bois sont diffusés dans le circuit de chauffage.
Un chauffage complémentaire ou complet.Elle peut servir de chauffage central, être utilisée pour fournir de l’ECS ou venir en soutien d’un chauffage à gaz ou au fioul (chaudière hybride).
Une augmentation du patrimoine du logement.Cette installation peut permettre d’améliorer le DPE (diagnostic de performances énergétiques) de la maison.
Une longue durée de vie.Entre 20 et 25 ans.
Des économies d’énergie.Entre 30 et 50 % comparé à un chauffage classique.
L’éligibilité à plusieurs aides financières.MaPrimeRénov’, la prime énergie « Coup de pouce chauffage », l’éco-PTZ, etc..
Chaudière biomasse avantages

Les inconvénients d’une chaudière biomasse

Quant aux inconvénients de la chaudière bois, ils sont moins nombreux :

InconvénientsDétail
Un prix à l’achat assez élevé.De 2 000 à 32 000 € selon le modèle.
Un stockage conséquent.Selon le type de biocombustible solide et d’alimentation, la chaudière biomasse peut vous demander l’équivalent de quelques sacs de granulés à plusieurs m³ de surface pour empiler vos stères voire un silo de stockage.
Un approvisionnement en combustibles plus compliqué.Par son caractère récent et face aux chaudières plus « classiques », l’approvisionnement en combustibles biomasse peut être plus long et engendrer des frais de livraison plus conséquents.
Chaudière biomasse inconvénients

Quel est le prix d’une chaudière biomasse ?

Vous êtes convaincus par l’efficacité de la chaudière biomasse ? Découvrons désormais le budget à prévoir pour l’installation de cet équipement et les aides qui peuvent vous permettre de limiter ces frais.

Le coût d’une chaudière biomasse

Le prix d’une chaudière biomasse pour les particuliers varie en fonction de plusieurs paramètres :

  • la puissance de la chaudière ;
  • le type d’alimentation (automatique ou manuelle) ;
  • les options de la chaudière ;
  • le type de biocombustible solide utilisé (bûches, plaquettes ou granulés) ;
  • la marque de l’appareil.

Le coût à prévoir pour une chaudière biomasse s’établit environ entre 2 000 et 32 000 € :

Type de biocombustibleType de chargement*Fourchette de prix
en € TCC (installation comprise)
Bûche de boisManuel2 000 à 6 600 €
Automatique8 000 à 19 500 €
Bois déchiqueté
(plaquettes)
Manuel et Automatique7 500 à 24 000 €
GranulésManuel7 500 à 22 500 €
Automatique18 000 à 32 000 €
MixteAutomatique11 000 à 22 000 €
*Le prix du silo est compris pour les modèles automatiques.

Prix chaudière biomasse

N’oubliez pas de prévoir les frais liés à l’entretien de la chaudière biomasse : entre 230 et 400 € par an pour l’entretien (ramonage compris).

Bon à savoir

Notez qu’une chaudière biomasse est amortie, en moyenne, au bout de 5 à 10 ans.

Malgré un investissement assez lourd, la chaudière à biomasse est une solution rentable à plus long terme. Cela est particulièrement vrai avec la chaudière biomasse granulés qui affiche un rendement de l’ordre de 100 %. Ce combustible solide offre un chauffage optimal qui fait aussi grimper la valeur verte du bien immobilier.

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Les aides financières pour chaudière biomasse

Pour vous accompagner dans le financement de votre chaudière biomasse, l’État a mis en place plusieurs dispositifs. Voici les aides dont vous pouvez peut-être bénéficier :

Nom du dispositifÉquipement éligibleMontants
Subventions
MaPrimeRénov’
(anciennement CITE)
Chaudière bois à alimentation manuelle
(bûches)
De 3 000 à 8 000 €
(avec un plafond de dépenses éligibles à 16 000 €)
Chaudière bois à alimentation automatique
(granulés ou plaquettes)
De 4 000 à 10 000 €
(avec un plafond de dépenses éligibles à 18 000 €)
La prime énergie « Coup de pouce chauffage »Chaudière biomasse en remplacement d’une chaudière individuelle au gaz, au fioul ou au charbonDe 2 500 à 4 000 €
Chèque énergieChaudière biomasseDe 48 à 277 €
Aides des collectivités localesN’hésitez pas à contacter votre mairie, votre Conseil départemental ou régional pour plus d’informations
Prêt
L’éco prêt à taux zéro
(éco-PTZ)
Tous types de chaudière biomasse• Pour l’installation d’une chaudière biomasse seule : jusqu’à 15 000 €.
• Pour un bouquet de 2 travaux : 25 000 €.
• Pour un bouquet de 3 travaux ou plus : 30 000 €.
• Pour financer le reste à charge MaPrimeRénov’ : jusqu’à 50 000 €.
Avantages fiscaux
TVA à taux réduitTous types de chaudière biomasseTVA à 5,5 %
Exonération de taxe foncièreUne exonération de 50 à 100 % sur une durée de 3 ans
Montants aides chaudière biomasse 2024

L’année 2024 est marquée par plusieurs changements dans les dispositifs d’aides à la rénovation énergétique. En effet, le Gouvernement a choisi de valoriser le montant des aides accordées pour des rénovations d’ampleur. Une approche globale étant plus efficace pour améliorer les performances énergétiques d’un logement, ces aides plus conséquentes doivent encourager les ménages à effectuer davantage de travaux (isolation, chauffage, aération, etc.) sur leur logement dans un temps réduit.

L’installation d’une chaudière biomasse peut s’intégrer dans ce type de projet, en améliorant en amont l’isolation de votre maison, par exemple. Vous pourriez alors bénéficier de :

  • MaPrimeRénov’ Parcours accompagné qui peut permettre de couvrir jusqu’à 90 % du coût des travaux selon les revenus du ménage. Le plafond de dépenses varie selon le gain de classe sur le DPE, de 40 000 à 70 000 € ;
  • la prime énergie « Coup de pouce rénovation d’ampleur de maisons et d’appartements individuels ». Attention, cette aide est accessible seulement si vous n’êtes pas éligible à MaPrimeRénov’ Parcours accompagné. Son montant dépend du gain en nombre de classes sur le DPE et peut aller de 4 700 à 7 400 €.

À qui confier l’installation de sa chaudière biomasse ?

Comme tous travaux qui visent à améliorer l’efficacité énergétique d’un logement, il est plus que conseillé de solliciter l’intervention d’un professionnel pour l’installation d’une chaudière biomasse. Pour assurer la qualité de l’installation de votre appareil, contactez un installateur certifié RGE Qualibois. Il s’agit aussi d’une condition pour bénéficier des différentes aides de l’État.

Pour trouver un artisan labellisé RGE (Reconnu garant de l’environnement) dans votre secteur géographique, vous pouvez utiliser l’annuaire des professionnels qualifiés sur la plateforme France Rénov’.

Comment bien choisir sa chaudière biomasse ?

Une chaudière biomasse ne se choisit pas par hasard. D’ailleurs, ces équipements ne sont pas tous éligibles aux aides à la rénovation énergétique. Pour en bénéficier, la chaudière doit impérativement respecter certains critères. Comme nous l’avons présenté pour les différents combustibles bois, un label peut aussi vous permettre d’identifier facilement les équipements de chauffage au bois de qualité.

Les critères d’éligibilité pour bénéficier d’une aide chaudière biomasse

L’éligibilité d’une chaudière biomasse aux aides financières de l’État dépend de plusieurs critères techniques. Les équipements éligibles sont les suivants :

  • les chaudières fonctionnant au bois ou avec une autre biomasse à alimentation automatique associées à un silo d’au moins 225 litres (neuf ou existant) ;
  • les chaudières fonctionnant au bois ou avec une autre biomasse à alimentation manuelle associée à un ballon tampon (neuf ou existant).

Pour ces équipements, plusieurs critères s’ajoutent :

  • la puissance thermique doit être inférieure ou égale à 70 kWh ;
  • les seuils de rendement énergique et d’émission de polluants doivent respecter la classe 5 de la norme NF 303.5 ;
  • l’appareil doit être doté d’une régulation performante (correspondant au moins à une classe IV selon la classification européenne) ;
  • l’efficacité saisonnière doit être supérieure à :
    • 77 % pour les chaudières biomasse dont la puissance est ≤ 20 kW,
    • 79 % pour les chaudières biomasse dont la puissance est > 20 kW ;
  • les émissions saisonnières doivent respecter certaines exigences que vous pouvez retrouver ci-dessous :
Mode d’alimentation de la chaudièreType d’émissionsExigences à respecter
(en mg/Nm)
Chaudière biomasse manuelleMonoxyde de carbone< 600 mg/Nm
Composés organiques volatiles< 20 mg/Nm
Particules fines< 40 mg/Nm
Oxydes d’azote< 200 mg/Nm
Chaudière biomasse automatiqueMonoxyde de carbone< 400 mg/Nm
Composés organiques volatiles< 16 mg/Nm
Particules fines< 30 mg/Nm
Oxydes d’azote< 200 mg/Nm
Exigences émissions de polluants chaudières biomasse

Source : France Rénov

Le label Flamme Verte

Le label Flamme Verte garanti au consommateur que l’appareil de chauffage au bois répond à des normes spécifiques en matière de performance, de rendement et d’émission de polluants. Il se matérialise par une étiquette de classe de performance énergétique à 7 étoiles.

label flamme verte
Source : Flamme Verte

Qu’en est-il de l’étiquette à 6 étoiles ?

Depuis le 1er janvier 2020, l’étiquette à 6 étoiles n’existe plus. Cette suppression répond à « une logique d’amélioration continue des performances énergétiques et environnementales des produits ». Puisqu’il n’existe actuellement qu’une seule classe d’exigence, la classe 7 Flamme Verte devrait être amenée à disparaître pour conserver uniquement la labellisation « Flamme Verte ».

Pour obtenir ce label de qualité, les chaudières à bois doivent respecter certains critères qui sont identiques à ceux présentés plus haut pour l’éligibilité aux aides financières. Une chaudière biomasse labellisée Flamme Verte 7 étoiles assure donc aux consommateurs que l’appareil permet de bénéficier des aides à la rénovation énergétique.

Quel entretien prévoir pour une chaudière biomasse ?

Attention, il est important de savoir que tous les appareils de chauffage et/ou de production d’eau chaude sanitaire équipés d’un conduit d’évacuation des fumées nécessitent un entretien annuel par un professionnel. Les chaudières bois sont donc concernées, tout comme celles fonctionnant au fioul, au gaz ou au charbon, ainsi que les autres appareils de chauffage au bois (inserts, foyers fermés ou poêles). Il s’agit d’une obligation légale.

Pour l’entretien de votre chaudière biomasse, n’oubliez donc pas de :

  • faire entretenir l’appareil une fois par an par un chauffagiste qualifié. En plus du nettoyage des différents éléments de l’appareil, il procédera à la vérification de l’ensemble de l’installation et à d’éventuelles réparations afin d’assurer la sécurité des utilisateurs ;
  • programmer le ramonage du conduit d’évacuation des fumées une à deux fois par an (selon le règlement sanitaire départemental).

À l’issue de ces visites d’entretien, le professionnel vous remettra un certificat. Attention à bien conserver pendant au moins deux ans ce document qui peut vous être demandé par votre assureur en cas de sinistre.

Au-delà de cette obligation légale, l’entretien d’une chaudière permet de préserver les performances de l’appareil et de lui garantir une bonne durée de vie.

En plus de la visite du chauffagiste, l’entretien de la chaudière biomasse passe aussi par vos gestes. En tant qu’utilisateur, elle vous demande un maigre effort :

  • lever le levier de nettoyage et vider le cendrier une fois par semaine environ, et systématiquement en fin de saison de chauffe. Lorsque le besoin est plus grand, comme en hiver, cette fréquence doit être plus courte (entre 2 voire plusieurs fois par semaine) ;
  • vérifier s’il y a des croûtes de combustibles au niveau du brûleur. Cela permet de désencrasser votre chaudière et d’améliorer ses performances.

Le coût de l’entretien d’une chaudière biomasse se situe entre 150 et 250 € sur une année. Ajoutez entre 80 et 150 € pour le ramonage qui peut être effectué au même moment que le nettoyage et la vérification de la chaudière ou séparément.

Attention aux risques d’intoxication au monoxyde de carbone

Comme les appareils fonctionnant au gaz, ceux qui sont alimentés par du bois peuvent émettre du monoxyde de carbone (CO). L’entretien de la chaudière biomasse assure donc aussi la sécurité des occupants du logement. Le CO est un gaz incolore et inodore difficile à détecter et dangereux. Si vous suspectez une intoxication car vous présentez des symptômes (maux de tête, vertiges, nausées), sortez de votre logement et appelez rapidement les secours en composant :

  • le 18 pour joindre les pompiers ;
  • le 15 pour le Samu ;
  • le 114, le service pour les personnes sourdes et malentendantes.

Pensez aussi à installer un ou des détecteur(s) de monoxyde de carbone chez vous. Ce type d’équipement peut permettre de prévenir facilement un accident. Il n’est pas obligatoire, contrairement au détecteur de fumées.

Pour conclure, la chaudière biomasse est un système de chauffage économique et respectueux de l’environnement. Avec l’aide au financement, les hauts rendements qu’elle offre et la durabilité de ses combustibles, se chauffer avec de la biomasse-énergie devrait devenir de plus en plus commun dans les années à venir.

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