La chaudière à condensation

Vous cherchez un moyen à la fois efficace et économe en énergie pour chauffer votre logement ? Le marché du chauffage en France est très développé et il est facile de s’y perdre. Mais, parmi toutes les solutions qui existent, une peut satisfaire vos besoins si votre logement est équipé d’un chauffage central : la chaudière à condensation, qui présente un excellent rendement énergétique. Fonctionnement, modèles et combustibles, avantages, inconvénients, coûts et aides financières : Choisir.com vous explique tout sur la chaudière à condensation !

chaudière à condensation

La condensation : un procédé naturel à forte valeur énergétique

Une chaudière à condensation fonctionne comme une chaudière classique. Dans les deux cas, un combustible est brûlé et la combustion dégage de la chaleur. Cette chaleur est par la suite transformée en énergie qui est envoyée dans le système de chauffage central du logement.

Mais la chaudière à condensation est plus économe en énergie. La raison ? Contrairement à une chaudière traditionnelle, un modèle à condensation valorise l’énergie issue de la vapeur d’eau contenue dans les fumées de combustion. Son point fort réside donc dans l’optimisation du combustible utilisé. En effet, en brûlant du combustible, toute chaudière crée de la condensation. Dans les chaudières classiques, cette réaction chimique n’est pas exploitée. À l’inverse, avec une chaudière à condensation, elle l’est. C’est d’ailleurs ce qui fait sa particularité.

La condensation est la transformation d’un gaz en un autre état : soit liquide, soit solide. Par exemple, en chauffant ou en se refroidissant, l’air se transforme et transporte de l’eau. L’eau se condense et devient de la vapeur d’eau. C’est ce qui arrive notamment sur votre miroir lorsque vous sortez de votre douche.

condensation sur vitre

C’est cette même transformation physique qui est utilisée dans une chaudière à condensation. De la vapeur d’eau est créée à l’intérieur de la chaudière grâce à la combustion. Sur une chaudière classique, elle est évacuée. Dans une chaudière à condensation, c’est le contraire : elle est réutilisée. Cette énergie thermique est ce que l’on appelle de la « chaleur latente ».

Cette chaleur a une utilité particulière : préchauffer l’eau froide qui revient de vos chauffages. Son objectif : éviter de surconsommer de l’énergie. C’est grâce à ce système ingénieux que la chaudière à condensation présente un meilleur rendement énergétique qu’une chaudière classique. Ainsi, elle est classée parmi les chaudières à très haute performance énergétique (THPE).

Quid de la chaudière basse température ?

Chaudière basse température et chaudière à condensation ont un point commun : elles fonctionnent toutes les deux à basse température, contrairement aux chaudières ancienne génération. Toutefois, la chaudière à condensation a un atout technique supplémentaire puisqu’elle condense la vapeur d’eau produite durant le processus de chauffe et récupère les calories qui y sont contenues. Résultat : son rendement énergétique est supérieur.

Comment fonctionne une chaudière à condensation ?

Pour résumer, la chaudière à condensation fonctionne en 4 grandes étapes : la combustion, le chauffage intérieur, la condensation et l’évacuation.

  1. Le combustible (gaz, fioul ou bois) est brûlé. Sa combustion génère de la chaleur à l’intérieur et cette chaleur chauffe le circuit d’eau qui s’y trouve.
  2. Cette eau chauffée est envoyée dans tous les chauffages de la maison grâce à un système de pompe.
  3. Après avoir fourni tous les chauffages en eau chaude, l’eau revient froide à l’intérieur de la chaudière. Le contact entre la paroi froide du circuit et la chaleur de la chaudière provoque une condensation. Ce phénomène permet tout aussi bien de réchauffer l’eau dans le circuit comme refroidir les fumées. L’eau froide devient chaude et continue son cycle.
  4. Enfin, l’eau condensée redevenue liquide (c’est ce que l’on appelle le condensat) est évacuée par le réseau des eaux usées et les fumées évacuées par son propre conduit.
fonctionnement chaudiere condensation

Quid de la chaudière électrique à condensation ?

Comme elle ne crée pas de combustion, la chaudière électrique ne produit pas de condensation. Certains modèles de chaudière électrique sont combinés à un ballon d’eau chaude et intègrent un système de condensation. De ce fait, on parle alors de chaudière électrique mixte à condensation. Parler de chaudière électrique à condensation est donc erroné.

La chaudière à condensation tire profit de la condensation créée par le contact entre le circuit d’eau et la chaleur de la combustion. Le combustible, en fonction de son pouvoir calorifique supérieur, produit une chaleur qui va générer plus au moins de vapeur.

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Quelle est la différence entre le pouvoir calorifique inférieur (PCI) et supérieur (PCS) ?

Le pouvoir calorifique inférieur correspond à la chaleur dégagée par la combustion (chaleur sensible) et ne prend pas en compte l’énergie contenue dans la vapeur d’eau (chaleur latente), contrairement au pouvoir calorifique supérieur. Pour calculer l’efficacité d’une chaudière à condensation, c’est donc le PCS que l’on va utiliser. Quant aux combustibles, ils sont le plus souvent exprimés en PCI. Retrouvez plus d’informations dans notre article « Qu’est-ce que le pouvoir calorifique ? ».

Mais d’ailleurs, quel combustible est-il utilisé pour faire fonctionner une chaudière à condensation ? Voyons cela tout de suite.

Les combustibles d’une chaudière à condensation

Aujourd’hui, l’alimentation d’une chaudière à condensation peut se faire avec du gaz comme avec des granulés de bois. Les chaudières fonctionnant au fioul, bien que très performantes, sont peu écologiques et ont été interdites à la vente depuis le 1er janvier 2022.

La plus répandue : la chaudière au gaz

La chaudière au gaz est le type de chaudière à condensation le plus répandu sur le territoire français. Elle peut être alimentée par deux types de gaz :

  • le gaz naturel. Dans ce type d’alimentation, le logement doit impérativement être raccordé au réseau de gaz de ville ;
  • le propane (GPL). Dans le cas d’une alimentation au gaz propane, le logement doit être équipé d’une cuve pour stocker le gaz. Le gaz propane convient parfaitement aux logements en zone rurale.
combustible gaz
Le gaz est le combustible principal d’une chaudière à condensation

Selon l’ADEME, les chaudières à condensation au gaz présentent un rendement énergétique moyen (PCS) de 92 %.

La plus économique : la chaudière aux granulés de bois (ou pellets)

Les granulés de bois sont de la sciure de bois compressée en cylindres de 2 à 3 cm de longueur et de 6 à 9 mm de diamètre. Comme ils ne comportent aucun additif ni colle, leur taux d’humidité est faible et leur combustion offre de hautes performances : entre 85 % et 105 %, toujours selon l’Agence de la transition écologique. Autre avantage : les granulés de bois sont des combustibles non toxiques. Un point de plus pour ces combustibles parfaits et relativement peu chers, malgré la hausse des prix observée en 2022.

Les granulés laisseraient échapper du monoxyde de carbone ?

En effet, l’INRS alerte les consommateurs sur le risque possible que les pellets libèrent du monoxyde de carbone, un gaz hautement toxique. Même si les cas sont rares et ne concernent que les espaces de stockage confinés et à basse température, mieux vaut prévenir que guérir.

granulés de bois

La « mauvaise élève » : la chaudière au fioul

Parmi les chaudières fonctionnant au fioul, le système à condensation est le plus efficace. Elle offre en effet de très bons rendements (89 % en moyenne) et permet de chauffer rapidement de grandes surfaces.

fioul
Le fioul, un combustible qui n’a plus la cote !

Seulement, en plus d’être une énergie fossile, le fioul produit beaucoup de gaz polluants. C’est pour cette raison que les chaudières au fioul sont interdites à la vente depuis le 1er janvier 2022. Quant aux dispositifs déjà installés dans les logements, ils seront interdits à l’horizon 2028.

Bon à savoir

En France, le fioul domestique est la 3e énergie de chauffage des particuliers, derrière l’électricité et le gaz. On compte environ 3,5 millions de foyers équipés d’une chaudière fonctionnant avec ce combustible. Pour tous ces ménages, l’État a mis en place différents dispositifs d’aides financières (nous y reviendrons plus loin dans cet article).

Maintenant que l’on connaît les différents combustibles compatibles avec une chaudière à condensation, intéressons-nous désormais à la consommation d’une chaudière à condensation.

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Quelle est la consommation d’une chaudière à condensation ?

Estimer la consommation d’une chaudière à condensation est plus difficile qu’il n’y paraît. Beaucoup de paramètres rentrent en jeu dans ce calcul : la surface du logement, le type d’installation, la puissance, l’altitude de la commune, le type de combustible utilisé, la température extérieure, etc.

Néanmoins, il est possible d’estimer les besoins énergétiques d’un logement et plus particulièrement la puissance théorique (P) de la chaudière.

Le calcul de la puissance théorique

La puissance théorique (P) que doit avoir votre chaudière pour vous apporter le meilleur confort possible se calcule comme suit :

P = C x V x DT

Avec :
C = coefficient de consommation d’énergie ;
V = volume de la maison ;
DT = différence de température (entre la température intérieure voulue et celle extérieure minimum).

Mais avant de se lancer dans des exemples de calcul, il est indispensable de bien assimiler ce qu’est un coefficient d’isolation d’une maison et la différence de température.

Le coefficient de consommation d’énergie

Aussi simple que son nom l’indique, le coefficient de consommation d’énergie permet de qualifier la consommation d’énergie d’un logement. Plus le coefficient est élevé, plus le logement consomme :

  • 1,5 pour un logement bien isolé ;
  • 1,6 pour un logement avec une isolation normale ;
  • 2 pour un logement avec une mauvaise isolation.

La différence de température

Il s’agit de la différence entre la température intérieure voulue et la température extérieure minimum, appelée « température extérieure de base ». Cette donnée est fonction de la commune où est située l’habitation et varie grandement d’un lieu à l’autre, selon le climat et l’altitude. La température extérieure de base correspond à la température minimale observée pendant au moins 5 jours dans l’année (température généralement atteinte pendant la nuit), sur une période de trente ans. Le tableau des températures extérieures de base est défini au sein de la norme française NF EN 12831-1.

températures extérieures de base en France

Ci-dessous, retrouvez les températures extérieures de base en fonction de la zone géographique (9 zones classées de A à I) et de l’altitude de la commune concernée.

Altitude
(en mètres)
Zone AZone BZone CZone DZone EZone FZone GZone HZone I
0 à 200 m-2 °C-4 °C-5 °C-7 °C-8 °C-9 °C-10 °C-12 °C-15 °C
201 à 400 m-4 °C-5 °C-6 °C-8 °C-9 °C-10 °C-11 °C-13 °C-15 °C
401 à 600 m-6 °C-6 °C-7 °C-9 °C-11 °C-11 °C-13 °C-15 °C-19 °C
601 à 800 m-8 °C-7 °C-8 °C-11 °C-13 °C-12 °C-14 °C-17 °C-21 °C
801 à 1 000 m-10 °C-8 °C-9 °C-13 °C-15 °C-13 °C-17 °C-19 °C-23 °C
1 001 à 1 200 m-12 °C-9 °C-10 °C-14 °C-17 °C-19 °C-21 °C-24 °C
1 201 à 1 400 m-14 °C-10 °C-11 °C-15 °C-19 °C-21 °C-23 °C-25 °C
1 401 à 1 600 m-16 °C-12 °C-21 °C-23 °C-24 °C
1 601 à 1 800 m-18 °C-13 °C-23 °C-24 °C
1 801 m à 2 000 m-20 °C-14 °C-25 °C-25 °C
2 001 à 2 200 m-15 °C-27 °C-29 °C
Températures extérieures de base en France selon la zone géographique et l’altitude
(Norme AFNOR NF EN 12831-1)

Exemple : votre logement est situé à Janzé, dans l’Ille-et-Vilaine (35), soit en zone C. L’altitude moyenne dans cette ville est de 91 mètres. La température extérieure de base à prendre en compte est donc -5 °C.

Exemple de calcul de puissance théorique

Rentrons dans le concret en prenant l’exemple de deux familles : la famille A et la famille B. Dans les deux cas de figure, la température idéale intérieure sera de 20 °C.

  • La famille A habite une maison bien isolée de 100 m² construite en 1995 à Janzé (35) où la température extérieure de base est de -5 °C. La hauteur sous plafond de la maison est classique : 2,50 m.
  • La famille B habite une maison de 140 m² à Onnion (74) où la température extérieure de base est de -17 °C. La hauteur sous plafond de la maison est, elle aussi, de 2,50 m. Construite en 1979, la maison n’a connu aucuns travaux depuis et aujourd’hui, l’isolation est mauvaise.

Cela donne le tableau suivant :

FamilleCoefficient de consommation d’énergie (C)Différence de température (DT)Volume de la maison (V)
A1,525
(résultat de 20 – (-5))
250
(résultat de 100 x 2,50)
B237
(résultat de 20 – (-17))
350
(résultat de 140 x 2,50)

Pour rappel, voilà le calcul permettant d’obtenir la puissance théorique de votre chaudière pour un bon confort thermique :

P = C x V x DT

Gardez toujours une marge de manœuvre !

On prendra une marge supplémentaire de 20 % correspondant au risque de déperditions de chaleur. Le résultat de P sera donc multiplié par 1,2.

Ce qui nous donne pour la famille A :

P = 1,5 x 25 x 250 = 9 375 W, soit 9,3 kW
P = 9 375 W x 1,2 = 11 250 W, soit 11,25 kW

Quant à la famille B :

P = 2 x 37 x 350 = 25 900, soit 25,9 kW
P = 25 900 W x 1,2 = 31 080 W, soit 31,08 kW

On remarque que pour les deux familles, les besoins en chauffage ne sont pas les mêmes. La consommation varie fortement en fonction des paramètres pris en compte (zone, altitude, isolation, surface, etc.). La production d’eau chaude sanitaire est aussi un paramètre non négligeable puisqu’elle peut doubler la consommation d’une chaudière à condensation.

Quelle puissance maximale pour une chaudière ?

En règle générale, on trouve des chaudières pour le chauffage seul jusqu’à 35 kW. Les dispositifs permettant de chauffer l’eau sanitaire atteindront 55 kW.

Avantages et inconvénients d’une chaudière à condensation

Performante et écologique d’un côté (à l’exception des modèles fonctionnant au fioul), chère et imposante de l’autre, la chaudière à condensation n’est pas une solution pour tous les logements.

Les avantages d’une chaudière à condensation

Performance, économies d’énergie, faible impact environnemental, les avantages ne manquent pas pour la chaudière à condensation.

AvantagesDétails
Elle est ultra-performanteAvec son système d’optimisation de la chaleur, ce type de chaudière obtient facilement un rendement de 100 % et peut même le dépasser (jusqu’à 105 %, voire 110 %)
Elle permet de faire des économies d’énergieEnviron 30 % comparé à une chaudière classique : c’est donc un système de chauffage économique à l’usage
Elle est écologiqueMoins de combustibles, c’est moins d’émissions de gaz polluants. De plus, elle peut fonctionner avec des granulés, une source d’énergie renouvelable. Dans ce dernier cas, l’impact environnemental du chauffage est donc considérablement réduit
Elle est une solution complèteDu chauffage central à la production d’eau chaude sanitaire, ce type de chaudière répond à tous les besoins énergétiques d’un logement
Elle s’est grandement démocratiséeOn en trouve de tous types et à tous les prix sur le marché
Elle offre une longue durée de vieEntre 15 et 20 ans en moyenne
Elle est éligible aux aides de financementMaPrimeRénov’, Prime Énergie, TVA à 5,5 %, éco-prêt à taux zéro, etc.
Elle est silencieuseEntre 35 et 40 dB en moyenne
Elle peut être complétée par d’autres systèmes écologiquesUn chauffe-eau solaire, par exemple
Elle dégage les fumées vers l’extérieurÀ condition d’être fixée contre un mur extérieur

Les inconvénients d’une chaudière à condensation

La chaudière à condensation comporte néanmoins quelques inconvénients, dont le principal est son coût élevé.

InconvénientsDétail
Elle représente un coût élevé à l’achatAvec des prix allant de 7 000 à 20 000 € pour les modèles les plus performants et les plus haut de gamme
Elle requiert un volume de stockage importantCiterne pour le gaz (hors-sol ou creusée) ou silo pour le bois (bien isolé pour éviter le risque d’humidité), ce type de chaudière nécessite une solution de stockage volumineuse
Elle est moins adaptée pour un appartementLes modèles de chaudière individuelle au sol, recommandés pour les besoins sanitaires plus importants, sont peu adaptés aux appartements
Elle nécessite la présence d’un conduit d’évacuationUn système de ventouse ou un conduit de cheminée est indispensable pour évacuer les fumées
Elle peut utiliser des ressources non renouvelablesCe qui est le cas pour le fioul et le gaz

Les avantages et inconvénients des matériaux

Trois matériaux différents sont utilisés pour fabriquer les chaudières à condensation. Chacun présente ses avantages et inconvénients, même si aucun ne détrône le cuivre.

MatériauAvantageInconvénient
InoxIl est plus résistant à la corrosion que l’aluminiumIl transmet moins la chaleur
AluminiumIl transmet 7 fois plus de chaleur que l’inoxIl est accompagné de silice (qui, en cas de contact, peut provoquer des irritations au niveau des yeux et des voies respiratoires) pour limiter la corrosion
CuivreIl propose la meilleure conductivité thermiqueIl est plus cher

Coût, installation et entretien d’une chaudière à condensation

Installer une chaudière à condensation vous apparaît comme un choix pertinent pour votre habitation ? Découvrez le montant de l’investissement nécessaire pour votre nouveau système de chauffage.

Le coût d’une chaudière à condensation

Le prix des chaudières à condensation varie en fonction de plusieurs paramètres (puissance, débit, etc.), mais surtout, selon le type de combustible utilisé.

Type de chaudière à condensationFourchette de prix
(en €)
Chaudière à gaz2 000 à 7 000 €
Chaudière à granulés de bois8 000 à 20 000 €
Chaudière au fioul1 000 à 8 000 €

En plus du coût d’acquisition de la chaudière, il faut aussi prendre en compte celui du stockage :

Type de stockageFourchette de prix
(en €)
Cuve400 à 2 000 €
Silo500 et 3 000 €

Pour l’installation comme pour l’entretien, il est conseillé de faire réaliser ces opérations par un chauffagiste professionnel.

L’installation d’une chaudière à condensation

Pour installer une chaudière à condensation, votre logement doit disposer d’un circuit de chauffage central relié à des radiateurs ou à un plancher chauffant. Autrement, inutile de vous équiper d’une chaudière à condensation, à moins que vous rénoviez votre maison et installiez ces éléments.

Il existe deux types d’installation de chaudière à condensation :

  • les chaudières murales. Elles conviennent aux appartements ou aux maisons de petites surfaces. Moins encombrantes, elles sont souvent moins puissantes qu’une chaudière au sol (bien qu’il soit possible de trouver des modèles muraux de 45 kW) ;
  • les chaudières à condensation au sol. Plus puissant (jusqu’à 55 kW), ce type de chaudière sied parfaitement aux grandes surfaces. Leur grande taille ainsi que leur puissance sont idéales pour fournir de l’eau chaude sanitaire.

Une chaudière à condensation nécessite deux types d’évacuation :

Vous voulez bénéficier des aides au financement ?

Alors n’oubliez pas que l’installation de votre chaudière à condensation doit être réalisée par un artisan RGE (Reconnu garant de l’environnement) ! En effet, c’est une condition impérative à l’octroi d’une aide publique à la rénovation énergétique. Pour vous aider, l’ADEME met à votre disposition un annuaire des professionnels RGE. Privilégiez également les artisans disposant du label Qualibat, gage de qualité et d’expertise.

L’installation d’une chaudière à condensation ne se fait pas n’importe où et nécessite un certain espace : 8 m³ au minimum pour une chaudière au sol. Par ailleurs, la hauteur de plafond doit être de 2 mètres minimum.

L’artisan qui interviendra à votre domicile aura quelques étapes à réaliser. Pour une maison avec un chauffage central et les évacuations déjà existantes, l’opération ne devrait durer qu’une demi-journée. Autrement, comptez un, voire plusieurs jours de travaux.

L’entretien d’une chaudière à condensation

L’entretien des chaudières au gaz, bois ou fioul est soumis à une réglementation stricte. En effet, depuis l’arrêté du 15 septembre 2009, celles-ci doivent être entretenues annuellement.

Performance, usure des pièces, état du système d’évacuation des fumées et des eaux usées : tout cela doit être vérifié par un chauffagiste professionnel. Sachez que le coût de l’entretien d’une chaudière à condensation varie entre 100 € et 200 €.

Bon à savoir

La longévité d’une chaudière à condensation est d’environ 15 à 20 ans.

Installer une chaudière à condensation dans son logement nécessite certaines ressources financières. Alors, pour financer cet équipement, les futurs propriétaires de chaudières à condensation peuvent bénéficier d’aides de l’État.

Le financement d’une chaudière à condensation

Installer une chaudière à condensation à son domicile est coûteux. Pour soutenir les ménages qui souhaitent s’en équiper pour des raisons écologiques ou de performances énergétiques, quelques aides financières existent.

Depuis 2023, les chaudières gaz à condensation ne sont plus éligibles à MaPrimeRénov’

Jusqu’au 31 décembre 2022, il était possible de bénéficier d’une aide MaPrimeRénov’ comprise entre 800 € et 1 200 € (selon ressources) pour l’installation d’une chaudière gaz à condensation en remplacement d’un dispositif de chauffage plus énergivore. Depuis le 1er janvier 2023, les chaudières gaz à condensation, bien que performantes, ne font malheureusement plus partie des travaux éligibles à la principale aide publique à la rénovation énergétique. Désormais, seuls sont concernés par ce dispositif :

  • les chaudières biomasse (dont les chaudières à granulés) ;
  • les pompes à chaleur (PAC air/eau dont hybrides, PAC géothermiques ou solarothermiques) ;
  • les systèmes solaires combinés ;
  • les raccordements à un réseau de chaleur alimenté par des énergies renouvelables (EnR) ;
  • ainsi que les poêles à bois ;

sous réserve de respecter les critères de performances énergétiques définis.

AideBénéficiairesFonctionnementCumulable avec MaPrimeRénov’
Propriétaires et copropriétaires bailleurs ou occupantsAide comprise entre 4 000 € et 10 000 €, versée sous conditions de ressources et concernant uniquement les chaudières fonctionnant au bois depuis 2023
logo CEELocataires, propriétaires et copropriétaires bailleurs ou occupantsCommunément appelée « Prime énergie », cette aide mise en place dans le cadre des Certificats d’économies d’énergie est proposée notamment par les fournisseurs de gaz et d’électricité (*).Oui
TVA à 5,5 %Locataires, propriétaires et copropriétaires bailleurs ou occupants, pour une résidence principale ou secondaire, achevée depuis plus de 2 ansLes travaux d’installation d’une chaudière à condensation (équipement + main-d’œuvre) peuvent bénéficier d’un taux de TVA réduit à 5,5 %
eco pret taux zeroPropriétaires et copropriétaires bailleurs ou occupants, pour un logement occupé à titre de résidence principale et achevé depuis plus de 2 ansSouscription d’un prêt à taux nul d’un montant maximal de 15 000 € pour financer l’acquisition d’une chaudière à condensation
(*) Notons que la chaudière à condensation n’est pas éligible au dispositif CEE appelé « Coup de pouce chauffage ».

Les principales aides financières pour l’installation d’une chaudière à condensation en 2023

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Comment bien choisir sa chaudière à condensation ?

Outre les évidentes réponses à vos besoins énergétiques (puissance selon surface, nombre de personnes dans le foyer, type d’alimentation, etc.), d’autres critères vous permettront de choisir à coup sûr une chaudière à condensation de qualité : l’étiquette énergie de l’appareil, la directive européenne d’éco-conception et le label « Flamme Verte » (uniquement pour les chaudières à granulés).

L’étiquette énergie

Chaque chaudière à condensation disponible sur le marché présente une étiquette énergie, qui permet de connaître :

  • la classe énergétique de l’appareil (sa consommation), classée de A++ à G pour le chauffage et de A à G pour l’eau chaude sanitaire (le cas échéant) ;
  • le bruit maximal que l’appareil émet en fonctionnement, exprimé en décibels (dB) ;
  • sa puissance utile, exprimée en kilowatts (kW).
étiquette energie chauffage
Exemple d’étiquette énergie pour un modèle de chaudière à condensation destiné au chauffage seul
étiquette énergie chauffage et eau chaude sanitaire
Exemple d’étiquette énergie pour un modèle de chaudière à condensation destiné au chauffage et à l’eau chaude sanitaire

L’étiquette énergie est donc un outil précieux pour comparer les modèles entre eux.

La directive européenne d’éco-conception

Depuis 2015 et la mise à jour de la directive européenne d’éco-conception, toute chaudière domestique doit respecter des exigences en termes de rendement saisonnier et d’émissions d’oxyde d’azote (NOx).

ParamètreDétailDate d’entrée en vigueur
Rendement saisonnierÉquivaut au rapport entre la quantité d’énergie fournie et la quantité de combustible utilisée26/09/2015
Émissions de NOxL’oxyde d’azote est un gaz polluant issu de la combustion interne de la chaudière26/09/2018

On distingue dans cette directive deux types de chaudières : les chaudières B1 et toutes les autres chaudières.

Rendement saisonnierÉmission de NOx
Toutes les chaudières≥ 86 %≤ 56 mg/kWh
Chaudières B1≥ 75 %

Les chaudières B1 sont des chaudières un peu spéciales puisqu’elles sont « à tirage naturel ». Cela signifie que l’air est directement tiré depuis la pièce où se situe la chaudière (garage, cuisine, cellier, etc.). Elles sont donc généralement moins puissantes que les autres chaudières.

Les normes européennes

Les chaudières de chauffage, famille dans laquelle rentre notre chaudière à condensation, sont soumises à deux normes : la NF EN 15036-1 et la NF EN 15036-2 qui donnent les règles en matière de bruits générés par les systèmes de chauffage.

Le label « Flamme Verte »

Vous avez fait le choix d’une chaudière à condensation à pellets ? Alors pour en trouver une de qualité, fiez-vous au label « Flamme Verte ».

étiquette flamme verte
Source : Flamme Verte

Ce label ne s’obtient pas par hasard. Pour en être titulaire, les chaudières domestiques doivent respecter certains critères :

Chaudières domestiques
Chargement manuelChargement automatique
Classe de performance7 étoiles
Rendement énergétique> 87 %
Émissions de …monoxyde de carbone600 mg/Nm³400 mg/Nm³
particules fines30 mg/Nm³20 mg/Nm³
oxydes d’azote200 mg/Nm³
Chaudières à granulés de bois : les critères à respecter pour l’obtention du label « Flamme Verte »

Faites encore plus d’économies en changeant de fournisseur d’énergie

Changer de chaudière pour un nouveau modèle à condensation, qu’il soit au gaz ou à pellets, vous fera réaliser de belles économies d’énergie. Et si vous continuiez dans cette démarche ? En changeant de contrat d’énergie par exemple ! Offres de gaz ou d’électricité et chaudières à condensation ont un point commun : il en existe beaucoup. Alors, pour vous aider à faire votre choix, faites une simulation gratuite depuis notre comparateur d’énergie en ligne.

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