Radiateur à inertie sèche ou fluide : comment faire son choix ?

Dans les foyers français équipés de radiateurs électriques, le chauffage représente environ les deux tiers de la facture énergétique annuelle. Un poste de dépenses particulièrement important, donc, que nombre de particuliers cherchent à diminuer, en optant pour des équipements électriques moins énergivores. Convecteur, panneaux rayonnants ou encore radiateur à inertie : parmi la multitude de modèles proposés aux consommateurs, le dernier-né des radiateurs électriques a particulièrement le vent en poupe. Sa promesse : un confort thermique optimal, associé à de belles économies d’énergie. Attention, toutefois, à ne pas se laisser tromper par les arguments marketing des fabricants parfois exagérés. Qu’est-ce qu’un radiateur à inertie ? Quelles différences entre l’inertie sèche et l’inertie fluide ? Quels critères prendre en compte pour faire son choix ? Nous faisons le point dans cet article.

Radiateur à inertie sèche ou fluide

Qu’est-ce qu’un radiateur à inertie ?

Au fil des années, les radiateurs électriques et les technologies qu’ils embarquent ont profondément évolué. Longtemps décriés, accusés d’assécher l’air et de provoquer des sensations d’inconfort et de courants d’air, ils offrent aujourd’hui des performances thermiques bien supérieures à celles de nos « grille-pain » d’antan.

C’est le cas, notamment, des radiateurs à inertie, qui sont capables de redistribuer la chaleur produite de façon douce et homogène.

Principe de fonctionnement

Également appelé « radiateur à chaleur douce », le radiateur à inertie s’appuie sur le principe de l’accumulation, couplé à celui de l’inertie :

  • accumulation : grâce à un cœur de chauffe liquide ou solide, l’appareil stocke les calories produites par la résistance électrique ;
  • inertie : la chaleur est ensuite restituée progressivement et de façon continue, sans à-coups, par rayonnement.

L’inertie, de quoi s’agit-il ?

L’inertie thermique détermine la capacité d’un matériau à emmagasiner un flux thermique (chaud ou froid) et à le restituer de façon différée et progressive.

Appliquée au dispositif de chauffage, l’inertie désigne sa capacité à continuer à chauffer après la mise à l’arrêt de l’appareil, c’est-à-dire après que la résistance électrique a cessé de produire de la chaleur.

Pourquoi le radiateur à inertie est-il synonyme de confort ?

La sensation de « chaleur douce » attribuée au radiateur à inertie est due à deux facteurs combinés :

  • grâce à l’inertie, l’appareil continue de dégager de la chaleur, même après son extinction : ainsi, il reste toujours chaud, y compris lors des coupures provoquées par son système de régulation, lorsque la consigne de température est atteinte ;
  • le radiateur à inertie chauffe par rayonnement : un mode de transfert thermique beaucoup plus agréable que la convection (propre aux convecteurs électriques). En effet, tandis que la convection s’appuie sur l’air pour déplacer la chaleur, le rayonnement désigne la transmission de chaleur sans contact entre deux corps. Autrement dit, ce n’est pas l’air ambiant qui est chauffé, mais les murs, les objets, les personnes : le confort thermique est donc bien meilleur.

Le radiateur à inertie permet de :

  • réduire l’amplitude des températures intérieures tout au long de la journée ;
  • limiter le phénomène de « parois froides », l’une des principales causes d’inconfort thermique, en raison, notamment, de son impact sur la température ressentie.

Qu’est-ce que la température ressentie ?

La température ressentie est celle perçue par notre corps, en dépit de la température réelle de notre intérieur (celle indiquée par le thermomètre). Elle est variable en fonction de la température des parois et objets qui nous entourent :

  • lorsque la température des parois et celle de l’air ambiant sont identiques (20 °C, par exemple), la température ressentie est égale à la température réelle (20 °C) ;
  • en revanche, lorsque la température des parois est inférieure à celle de l’air ambiant (phénomène de parois froides), la température ressentie est diminuée. Par exemple, si la maison est chauffée à 20 °C, mais que les parois affichent une température de 16 °C, la température ressentie sera de 18 °C seulement.

Pour en savoir plus à ce sujet, consultez notre article dédié aux températures idéales à la maison.

En diffusant la chaleur sans à-coups et en limitant le phénomène de parois froides, le radiateur à inertie offre ainsi un confort thermique agréable, homogène, durable, avec une sensation de chaleur douce et enveloppante. Les fabricants avancent d’ailleurs souvent l’argument que le radiateur à inertie est comparable au chauffage central, du point de vue du ressenti.

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Les différents types de radiateurs à inertie

On distingue deux principaux types de radiateurs à inertie : le radiateur à inertie sèche et le radiateur à inertie fluide. Ce qui les différencie, c’est la nature de leur cœur de chauffe, c’est-à-dire de l’élément dans lequel est placée la résistance électrique : celui-ci peut être solide (matériau) ou liquide (fluide).

Les radiateurs à inertie sèche

Les radiateurs sont dits « à inertie sèche » lorsqu’ils sont composés en leur cœur d’un matériau solide à forte inertie et réfractaire, c’est-à-dire résistant à des températures élevées. Ce cœur de chauffe peut être :

  • de la stéatite, une roche naturelle particulièrement dense ;
  • de la pierre de lave (également appelée pierre ollaire), issue du magma volcanique ;
  • de la céramique ;
  • de la faïence ;
  • de la brique réfractaire ;
  • du marbre ;
  • du granit ;
  • de la fonte, un alliage de fer et de carbone ;
  • de l’aluminium.

Si les fabricants et revendeurs vantent les mérites de l’un ou l’autre de ces matériaux, en réalité, les différents corps de chauffe sont quasi similaires en matière de performances thermiques : tous ont une forte capacité d’inertie, qui leur permet d’emmagasiner une grande quantité de calories pour les restituer ultérieurement.

En revanche, la surface et la masse du matériau sont déterminantes dans l’efficacité de l’émetteur de chauffage : en effet, plus le cœur de chauffe est important et lourd, plus sa capacité d’inertie est importante.

Les radiateurs à inertie fluide

Les radiateurs sont dits « à inertie fluide » lorsqu’ils sont composés d’un cœur de chauffe liquide, ou fluide caloporteur.

Celui-ci peut être :

  • une huile végétale ;
  • une huile minérale ;
  • de l’eau ;
  • de l’eau additionnée de glycol.

La résistance électrique est immergée dans ce fluide : en fonctionnement, elle chauffe le liquide et génère ainsi un mouvement de circulation à l’intérieur du circuit hydraulique fermé.

Les radiateurs à double cœur de chauffe, un système hybride

Les radiateurs à inertie sèche ou fluide offrent une chaleur douce et agréable. En revanche, leur principe de fonctionnement induit une montée en température relativement lente, au regard d’autres appareils de chauffage. C’est pourquoi, à l’allumage, on peut parfois avoir l’impression que le radiateur à inertie « chauffe moins bien » qu’un convecteur électrique ou qu’un radiateur à panneaux rayonnants. La chaleur est émise progressivement, en douceur, et la sensation d’être réchauffé n’est donc pas aussi immédiatement perceptible.

Pour pallier ce problème, les fabricants ont donc développé une nouvelle génération de radiateurs électriques : les radiateurs à inertie double cœur, également appelés :

  • radiateurs à double cœur de chauffe ;
  • radiateurs à double corps de chauffe ;
  • ou, plus rarement, radiateurs à double système chauffant.

Le principe est d’associer la rapidité de chauffe des appareils traditionnels au confort thermique procuré par l’inertie, en ajoutant un film chauffant (le plus souvent, une feuille d’aluminium) sur la façade intérieure du radiateur.

Lorsque ce dernier est mis sous tension, il monte rapidement en température en diffusant immédiatement la chaleur par rayonnement, grâce au film. Puis, l’inertie du corps de chauffe prend peu à peu le relais.

Radiateur à inertie sèche ou fluide : comparatif

Performances, design, prix… Chaque radiateur présente des avantages et des inconvénients, et il n’est pas toujours simple d’y voir clair dans l’offre pléthorique proposée en magasin ou sur le Web. À cela, ajoutons des discours marketing parfois exagérés, voire contradictoires, selon que l’on souhaite vendre l’un ou l’autre type de radiateur. Faisons le point.

Consommation et rendement des radiateurs à inertie

« Ce radiateur consomme moins d’énergie » : un argument de vente régulièrement utilisé, et qui, pourtant, n’a aucun fondement.

En effet, rappelons que tous les radiateurs électriques, à puissance équivalente, consomment exactement la même quantité d’électricité lorsqu’ils sont en état de marche. Par ailleurs, une fois en marche, tous les appareils électriques fonctionnent avec leur résistance électrique à pleine puissance.

Ainsi, un convecteur d’une puissance de 1 500 W (watts) fabriqué il y a 20 ans consommera autant qu’un radiateur à inertie dernière génération de la même puissance : 1 500 watts pour une heure d’utilisation.

En d’autres termes, un radiateur premier prix n’est pas plus énergivore qu’un radiateur haut de gamme, pour un temps d’utilisation donné.

De même, tous les radiateurs électriques offrent un rendement énergétique de 100 %, c’est-à-dire que chaque kilowattheure consommé est intégralement restitué sous forme de chaleur.

Pourquoi parle-t-on alors de radiateur « basse consommation » ?

Les radiateurs à inertie fluide ou sèche sont catégorisés parmi les radiateurs économiques, ou radiateurs basse consommation. Or, si tous les radiateurs électriques, quels qu’ils soient, ont une consommation d’énergie et un rendement équivalents, on peut légitimement s’interroger : en quoi un appareil peut-il consommer moins ?

La réponse est simple : il consomme moins s’il est moins longtemps en état de marche.

Le radiateur à inertie continue à diffuser sa chaleur après sa mise à l’arrêt, lorsque le système de régulation perçoit que la consigne de température est atteinte. Par conséquent, la pièce se refroidit moins rapidement, et la durée des microcoupures entre deux déclenchements est prolongée.

Tandis que l’impression de refroidissement est rapidement perceptible dès lors qu’on éteint un radiateur à convection, le radiateur à inertie permet, quant à lui, d’allonger la durée de chauffe et, ainsi, d’espacer les périodes de mise en marche.

À la clé, une utilisation moindre, donc une consommation d’électricité moindre.

Avantages et inconvénients des différents radiateurs à inertie

Radiateurs à inertie sèche et radiateurs à inertie fluide présentent de nombreuses caractéristiques communes ainsi que quelques différences.

Les caractéristiques communes aux différents types de radiateurs à inertie

Les atouts de ce type d’appareil sont multiples :

  • ils offrent une chaleur douce, homogène et constante, très agréable ;
  • ils n’assèchent pas l’air et ne génèrent aucune sensation de gorge sèche ;
  • grâce à leur inertie, ils prolongent la durée de chauffe ;
  • les variations de température sont donc réduites, les cycles marche/arrêt s’enchaînent sans à-coups ;
  • ils intègrent tous un système de régulation, permettant de choisir avec précision la température d’une pièce et de maîtriser ses consommations d’énergie ;
  • les températures de surface sont relativement basses (50 °C environ, quand certains convecteurs peuvent atteindre 90 °C), ce qui les rend plus sécuritaires pour les enfants ;
  • ils sont silencieux ;
  • ils sont faciles d’entretien et ne déplacent pas les poussières (contrairement aux convecteurs) ;
  • ils ne nécessitent pas de gros travaux d’installation ;
  • ils offrent une grande variété de choix, aussi bien en matière de design que de couleurs.

Les radiateurs électriques à inertie sèche ou fluide présentent également des points négatifs :

  • leur montée en température est relativement lente : tandis qu’avec un convecteur, le chauffage est perceptible seulement 5 à 10 minutes après la mise sous tension de l’appareil, il faut attendre 20 minutes au minimum et 45 minutes en moyenne pour un radiateur à inertie (à l’exception, bien évidemment, des radiateurs à double cœur de chauffe) ;
  • il y a une perte de chaleur à l’arrière de l’appareil : pour une utilisation optimale, il est donc conseillé de placer un isolant ou un film réfléchissant sur le mur ;
  • ils sont globalement plus chers qu’un radiateur électrique à convection ou à panneaux rayonnants.

Les différences entre radiateurs à inertie sèche et radiateurs à inertie fluide

S’ils ont de nombreux points communs, les différents types de radiateurs à inertie présentent également quelques différences :

  • la vitesse de montée en température : les appareils à inertie fluide présentent globalement une montée en température plus rapide que ceux à inertie sèche ;
  • la capacité de stockage de chaleur : les modèles à inertie sèche sont, en règle générale, capables d’emmagasiner de plus grandes quantités de calories, avant de les redistribuer. Leur inertie est par conséquent plus importante ;
  • le poids : les radiateurs à inertie sèche, parce qu’ils sont composés d’un matériau solide et dense, sont plus lourds que ceux à inertie fluide ;
  • la longévité : les radiateurs à inertie sèche sont réputés plus robustes que ceux à inertie fluide, qui peuvent présenter, dans de rares cas, des risques de fuite au niveau des joints et des soudures.

Des caractéristiques variables selon les modèles

Bien évidemment, ces données sont à prendre en compte avec précaution, car tous les radiateurs à inertie ne se valent pas !

Par exemple, un radiateur à inertie sèche dimensionné et lourd aura, grâce à son cœur de chauffe volumineux, une capacité d’inertie bien supérieure à celle d’un radiateur à inertie sèche de petite dimension. Ce dernier aura, d’ailleurs, sans doute du mal à tenir la comparaison avec un radiateur à inertie fluide haut de gamme, en matière de performances thermiques.

La vigilance est donc de mise avant de faire son choix.

Tableau récapitulatif

Retrouvez ci-dessous les caractéristiques des différents types d’appareil :

Radiateurs à inertie sècheRadiateurs à inertie fluideRadiateurs à double cœur de chauffe
Confort thermique+++++++++
Inertie++++++++
Montée en température++++++
Qualité de l’air+++++++++
Régulation intégrée
Maîtrise des consommations
Sécurité
Appareil silencieux
Facilité d’entretien
Facilité d’installation
Pertes de chaleurOuiOuiOui
Prix+++++++
Longévité++++++++
Poids de l’appareilVariable selon les modèles

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Comment choisir son radiateur à inertie ?

Afin de faire le bon choix pour équiper son logement, de nombreux critères sont à prendre en compte.

Le type de cœur de chauffe

Si vous souhaitez opter pour un radiateur à inertie sèche, la nature du matériau réfractaire est de faible importance, car tous les matériaux présentent des performances énergétiques plus ou moins équivalentes. En revanche, la dimension du cœur de chauffe (et par conséquent, sa masse) joue un rôle primordial dans la capacité de stockage de chaleur de l’appareil.

Pour une inertie optimale, privilégiez par conséquent les appareils avec un matériau accumulateur de grandes dimensions. Les radiateurs les plus haut de gamme peuvent peser jusqu’à 40 kg. Les modèles à moins de 10 kg seront peu appropriés pour les pièces de vie, mais pourront convenir pour chauffer une chambre ou un bureau, par exemple.

Si vous souhaitez opter pour un modèle à inertie fluide, sachez que l’eau glycolée perd de ses propriétés thermiques au fil du temps, et peut, en outre, être corrosive pour la résistance électrique. Privilégiez les huiles naturelles, qui sont inaltérables et recyclables.

Le format du radiateur

La surface d’échange des flux thermiques entre le corps de chauffe et l’environnement extérieur est déterminante : en effet, plus la surface rayonnante est importante, meilleure est la sensation de confort. Par conséquent, les radiateurs de grandes dimensions offrent de meilleures performances thermiques que ceux de petit format.

En matière de diffusion de la chaleur, certains radiateurs à inertie sèche présentent une disparité sur leur surface, au niveau du panneau de commande : le rayonnement y est moins important.

De même, si le corps de chauffe n’est pas positionné au centre de l’appareil, la diffusion de la chaleur n’est pas optimale sur l’ensemble de la surface. Or, il est inutile d’opter pour un radiateur encombrant si le matériau accumulateur n’est pas bien proportionné à la surface rayonnante.

En magasin, voici une astuce simple pour vérifier le positionnement du corps de chauffe dans un radiateur : soulevez l’appareil et vérifiez son centre de gravité. Celui-ci doit être équilibré et ne pas pencher d’un côté ou de l’autre.

Les radiateurs à inertie fluide ont une répartition beaucoup plus homogène de la chaleur sur toute leur surface. Privilégiez les modèles à tubes ronds ou plats qui, à la manière des radiateurs à eau, présentent de plus grandes surfaces de rayonnement que les radiateurs à façade plane.

La puissance

Choisir des équipements de chauffage d’une puissance adaptée à la taille de vos pièces est essentiel pour bénéficier d’un confort thermique optimal.

  • En effet, si la puissance nécessaire est sous-évaluée, le radiateur électrique s’allume plus fréquemment. À la clé : une facture énergétique plus salée.
  • À l’inverse, si la puissance nécessaire est surévaluée, le radiateur consomme plus que nécessaire pour chauffer la pièce. Pourquoi consommer 1 500 W par heure si 1 000 W suffisent pour chauffer efficacement ? Une fois encore, la facture d’électricité se trouve inutilement gonflée.

La puissance de chauffage nécessaire est variable selon la superficie de la pièce et la qualité de l’isolation de l’habitation :

Type d’isolationPuissance de chauffage
en watts par mètre carré
(superficie de la pièce)
Puissance de chauffage
en watts par mètre cube
(volume de la pièce)
Isolation correcte
(normes RT 2005)
100 W/m²40 W/m³
Bonne isolation
(bâtiments BBC – normes RT 2012)
60 W/m²24 W/m³
Excellente isolation
(normes RT 2020)
50 W/m²20 W/m³

D’autres critères secondaires tels que l’altitude, l’exposition du logement ou encore la présence de grandes surfaces vitrées influent également sur la puissance de chauffage nécessaire. Si vous souhaitez en savoir plus sur le calcul exact à effectuer, nous vous invitons à lire notre article dédié aux radiateurs basse consommation.

Pour les grandes pièces de vie nécessitant une puissance importante, préférez l’installation de deux radiateurs de puissance moyenne à celle d’un seul appareil de forte puissance. Par exemple, pour une puissance nécessaire de 2 000 W, optez pour l’achat de deux appareils de 1 000 W chacun. La chaleur sera ainsi mieux répartie dans la pièce, pour un confort thermique optimal.

Les options de régulation et de programmation

Si tous les radiateurs à inertie sont dotés d’un système de régulation, certains sont néanmoins plus efficaces que d’autres. Or, la régulation est la clé de l’optimisation de ses consommations d’énergie ! Plus le thermostat électronique ou numérique sera précis, plus vous consommerez au plus près de vos besoins. Optez pour un radiateur avec un pas de température de 0,5 °C maximum (certains modèles proposent même des paliers de 0,1 °C).

La programmation est, elle aussi, essentielle pour éviter les dépenses inutiles : elle permet de limiter la production de chauffage aux moments où cela est moins nécessaire : en cas d’absence prolongée, pendant les journées de travail, la nuit, etc.

Les systèmes de pilotage connectés permettent de contrôler les dispositifs de chauffage à distance. Ainsi, si vous décidez de prolonger votre week-end à la mer de quelques jours, vous pouvez facilement reprogrammer vos appareils, pour bénéficier d’une chaleur agréable au moment précis de votre retour.

Les autres options utiles

Outre la régulation et la programmation, un certain nombre d’options permettent d’améliorer le confort thermique ou de réduire ses consommations d’énergie :

  • l’option détection de présence permet le déclenchement de l’appareil grâce à des capteurs de mouvement ;
  • l’option détection de fenêtre ouverte permet, à l’inverse, l’arrêt de l’appareil, en cas de chute brutale de la température ;
  • l’indication de consommation permet de visualiser en temps réel la consommation électrique de l’appareil et, par conséquent, de connaître les contextes de vie les plus énergivores.

Les labels de performance

Contrairement à la plupart des appareils électriques (notamment les appareils électroménagers), les radiateurs électriques n’ont pas d’étiquette énergie. Dès lors, comment s’assurer qu’un appareil est qualitatif et performant ?

La norme NF Électricité Performance (NF089) est un excellent indicateur, puisqu’elle évalue la performance d’un appareil en prenant en compte notamment la finesse et la stabilité de la régulation, les températures de surface ainsi que l’existence ou non de fonctions avancées, telles qu’un détecteur de présence ou d’ouverture de fenêtre.

Un radiateur affichant l’échelon « 3 étoiles » ou « 3 étoiles + œil » vous garantit une chaleur stable et des consommations modérées, voire très modérées.

Dans l’habitat neuf, le label Promotelec atteste, quant à lui, de la qualité et de la fiabilité du dispositif de chauffage dans son ensemble ainsi que d’une installation aux normes.

Le type de pièce

Les radiateurs à inertie sont particulièrement adaptés aux pièces de vie (salon, salle à manger), dans lesquelles on passe beaucoup de temps. L’investissement dans un dispositif de qualité est rentable. Pour ces espaces, les grands modèles à inertie sèche ou les modèles double cœur de chauffe sont tout à fait pertinents.

Dans les chambres et les bureaux, les radiateurs à inertie fluide sont particulièrement appropriés car ils ont une montée en température légèrement plus rapide que ceux à inertie sèche : ils sont donc parfaits pour une mise en marche peu de temps avant l’heure du coucher.

Dans la salle de bains, le sèche-serviette à inertie fluide est un bon choix.

Dans les lieux de passage (couloirs, hall, etc.), investir dans un radiateur à inertie est, en revanche, peu judicieux.

Le budget

Les prix des radiateurs à inertie sèche et fluide sont très variables, selon la puissance, le format, le design ou encore la marque de l’appareil.

Les modèles entrée de gamme démarrent à une centaine d’euros seulement. Dans les magasins de bricolage, les modèles les plus chers s’affichent à 1 000 €. En magasin spécialisé ou sur les sites des fabricants haut de gamme, il n’est pas rare de trouver des modèles à 2 000 €. À ce prix, avec un coût du kilowattheure à près de 16 centimes pour le tarif Bleu d’EDF, l’objectif recherché ne doit pas être seulement économique, mais aussi esthétique…

Existe-t-il des aides pour financer l’acquisition d’appareils de chauffage électriques ?

Si de nombreuses aides publiques existent pour financer des travaux de rénovation énergétique, un seul dispositif permet de prendre en charge partiellement l’acquisition de radiateurs électriques performants : l’offre « Coup de pouce chauffage », proposée par les entreprises privées (notamment les fournisseurs d’énergie), dans le cadre des Certificats d’économie d’énergie (CEE).

La prime perçue s’élève à 50 € par équipement sans conditions de ressources (100 € pour les foyers à ressources modestes), sous réserve que :

  • les appareils concernés soient catégorisés « 3 étoiles + œil » à la norme NF Électricité Performance ;
  • l’installation des équipements soit réalisée par un installateur certifié RGE.

Le conseil de Choisir.com

Nombreux sont les fabricants et revendeurs qui promettent, grâce au radiateur à inertie, monts et merveilles en matière d’économies d’énergie. Pour rappel, tous les radiateurs électriques, à puissance équivalente, consomment autant d’électricité et ont le même rendement. Inutile, donc, d’investir 2 000 € par appareil, si votre unique objectif est de réduire votre consommation : la rentabilité ne sera pas au rendez-vous !

En revanche, choisir un équipement de qualité, adapté à la superficie de vos pièces, avec un système de régulation et de programmation performant est la garantie d’un confort thermique optimal et d’une consommation de chauffage maîtrisée.

Mieux maîtriser sa facture d’électricité

En 2020, les foyers français équipés d’un système de chauffage électrique ont dépensé, en moyenne, 1 777 € pour se chauffer, soit près de 150 € par mois, selon une étude réalisée par Effy. Pour réduire sa facture d’électricité, il existe un certain nombre de mesures, plus ou moins simples à mettre en œuvre.

L’isolation, l’action la plus efficace pour réduire sensiblement sa consommation d’énergie

Avant d’investir des sommes conséquentes dans le remplacement de vos appareils électriques, interrogez-vous sur la qualité de l’isolation de votre habitation. En effet, même les radiateurs les plus performants ne suffiront pas pour faire baisser significativement vos consommations énergétiques, si votre logement est peu ou mal isolé.

Selon l’ADEME, dans un logement sans isolation (familièrement appelé « passoire thermique »), les déperditions thermiques peuvent s’élever jusqu’à 25 % au niveau des murs, et 30 % au niveau de la toiture. Un véritable gaspillage énergétique !

Si les travaux à engager pour isoler une maison ou un appartement sont conséquents et coûteux, il existe néanmoins un grand nombre d’aides financières pour prendre en charge tout ou partie des dépenses. Parmi celles-ci :

  • le dispositif MaPrimeRénov’ ;
  • le dispositif « Coup de pouce isolation » ;
  • le programme « Habiter Mieux » de l’Anah ;
  • l’éco-prêt à taux zéro ;
  • certaines aides des collectivités locales ;
  • etc.

Pour en savoir plus sur les dispositifs d’aide à la rénovation énergétique :

  • Consultez le guide des aides financières 2021 réalisé par l’ADEME.
  • Contactez un conseiller local du réseau FAIRE.

Adopter de bonnes pratiques

Au quotidien, des gestes simples permettent de réduire sa consommation électrique liée au chauffage :

  • chauffer raisonnablement, selon les préconisations de l’ADEME : 19 °C dans les pièces à vivre en journée, 17 °C dans les chambres la nuit, etc. ;
  • programmer ses radiateurs électriques de façon précise, afin d’éviter toute consommation inutile ;
  • nettoyer régulièrement ses appareils : un appareil encrassé entraîne une surconsommation d’énergie ;
  • couper ses appareils pendant l’aération des pièces (sauf s’ils sont équipés d’un détecteur automatique d’ouverture des fenêtres) ;
  • aérer régulièrement, mais modérément, notamment en hiver ;
  • fermer ses volets dès la tombée de la nuit, lorsque la température extérieure commence à rafraîchir.

Payer son électricité moins cher

Enfin, dernière astuce pour réduire sensiblement sa facture d’énergie chaque mois : payer son électricité moins cher ! Ou se chauffer sans électricité !

Comment ? Tout simplement en optant pour un contrat d’énergie plus avantageux et mieux adapté à ses besoins. Les offres ne manquent pas : depuis 2007 et la libéralisation du marché, de nombreux fournisseurs alternatifs proposent désormais leur propre offre d’électricité, en concurrence avec celles proposées par l’opérateur historique EDF.

Pour vous guider dans votre choix, Choisir.com met à votre disposition un comparateur d’électricité en ligne et vous accompagne dans vos démarches : une solution simple, gratuite et sans engagement, qui vous permet d’économiser jusqu’à 200 € chaque année.

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