Les différents types de défaut électrique

Pour permettre à vos appareils électriques de fonctionner correctement, la tension et l’intensité de l’électricité qui circule dans votre installation intérieure doivent être comprises entre des valeurs bien précises. On parle de défaut électrique lorsque ces valeurs sont dépassées, à la baisse ou à la hausse, ce qui peut provoquer dans les cas les plus graves une panne électrique ou mettre en péril la sécurité des biens et des personnes. Mais sachez que les fuites de courants, qui peuvent provoquer des électrisations, sont également considérées comme des défauts électriques.

défaut électrique

Qu’est-ce qu’un défaut électrique ?

Un défaut électrique est une modification accidentelle de la nature du courant circulant dans un circuit pouvant perturber son fonctionnement normal et provoquer une panne électrique. Il survient lorsque l’intensité (I) d’un courant électrique, mesurée en Ampère, ou sa tension (U), mesurée en Volt, dépassent les valeurs prévues pour un circuit donné.

On parle également de défaut électrique lorsqu’on détecte la présence d’un courant de fuite, c’est-à-dire lorsque de l’électricité « fuit » d’un circuit, provoquant une variation de l’intensité du courant mesurée à l’entrée et à la sortie d’une installation.

On identifie habituellement cinq principaux défauts électriques, à savoir :

  • la surintensité par surcharge ;
  • la surintensité par court-circuit ;
  • la surtension ;
  • la baisse ou manque de tension ;
  • la fuite électrique.

La modification de l’intensité ou de la tension induite par un défaut électrique peut être soudaine, élevée et brève ou modérée et prolongée mais est toujours susceptible d’engendrer un dysfonctionnement plus ou moins important.

En fonction de son origine et de sa nature, un défaut électrique peut engendrer une panne électrique qui se traduit le plus suivant par une coupure de courant concernant toute ou partie de l’installation ou par la mise hors service d’un appareil récepteur :

  • disjoncteur ;
  • prise électrique ;
  • interrupteur ;
  • point lumineux ;
  • appareils électriques divers.

Un défaut électrique peut également être à l’origine de dommages corporels ou matériels graves (électrisation, départ de feu, explosion). Il faut donc veiller à s’en prémunir et à savoir le circonscrire dès que le problème survient.

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La surintensité par surcharge électrique

C’est sans doute l’un des défauts électriques les plus courants. Il survient lorsque trop d’appareils ou des appareils trop gourmands en électricité sont branchés sur un circuit ou sur une prise de courant qui n’est pas correctement dimensionné pour délivrer autant d’électricité à la fois. Une surintensité par surcharge se caractérise par une élévation continue dans le temps de l’intensité du courant circulant dans le circuit.

Cette sollicitation à outrance du circuit et de ses capacités, même légère, peut provoquer un échauffement lent des conducteurs et des isolants si elle se prolonge dans le temps.

Comment reconnaître une surcharge électrique ?

Le premier signe d’une surcharge est le déclenchement du disjoncteur protégeant le circuit concerné. Si tel était le cas, éteignez ou débranchez les appareils électriques branchés sur ce circuit avant de le réenclencher. Si le disjoncteur ne se déclenche pas après avoir été réarmé, le problème venait bien d’une surcharge électrique, vous aviez simplement trop d’appareils branchés sur le même circuit.

Il peut également arriver que la surcharge soit suffisamment légère pour ne pas déclencher le disjoncteur, ce qui ne l’empêche pas pour autant de détériorer petit à petit le circuit. Vous pouvez néanmoins repérer ce défaut électrique si vous constatez un échauffement au niveau d’un conducteur ou d’une prise électrique.

Quelles conséquences pour une surcharge électrique ?

Les circuits d’une installation électrique sont censés être protégés des surintensités par des disjoncteurs (disjoncteur principal, disjoncteurs différentiels et disjoncteurs divisionnaires) qui coupent automatiquement le passage du courant si l’intensité dépasse un certain seuil correspondant à son calibre en Ampère (A), à savoir :

Type de circuitSection des fils du circuit
(en mm2)
Calibre du disjoncteur à ne pas dépasser
(en Ampère)
Remarques
Points lumineux1,5 mm216 A8 points lumineux maximum par circuit
Prises de courant1,5 mm216 A8 prises maximum par circuit
2,5 mm220 A12 prises maximum par circuit
Volets roulants2,5 mm216 A1 circuit dédié pour tous les volets
Radiateurs électriques2,5 mm220 A1 circuit par tranche de 4 500 W
Appareil électro- ménager
(lave-linge, congélateur, etc.)
2,5 mm220 A1 circuit dédié par appareil
Plaques de cuisson6 mm232 A1 circuit dédié

Il peut néanmoins arriver que le disjoncteur, mal adapté ou défectueux, ne remplisse pas son rôle de protection, laissant le courant circuler au-delà des capacités du circuit. Ce dépassement peut provoquer plus ou moins rapidement un échauffement des fils conducteurs qui ne sont pas prévus pour faire passer autant d’électricité.

Une surintensité par surcharge électrique peut ainsi avoir plusieurs conséquences :

  • le déclenchement des dispositifs de protection dans le tableau électrique et la coupure automatique de l’alimentation électrique dans le circuit concerné ou dans toute l’installation ;
  • l’interruption définitive du passage du courant dans le circuit concerné suite à la détérioration des conducteurs ;
  • un court-circuit causé par la détérioration des isolants des conducteurs entraînant la mise en contact accidentel de deux fils.

Comment éviter une surcharge électrique ?

Pour éviter une surcharge électrique, il faut veiller à utiliser convenablement votre installation électrique et à ne pas la solliciter au-delà de ses capacités. Retrouvez ci-dessous la liste des bonnes pratiques en la matière :

  • ne branchez de préférence qu’un appareil par prise de courant ;
  • ne réservez l’usage des multiprises qu’aux appareils peu gourmands en énergie et évitez absolument les branchements en cascade de multiprise en multiprise  ;
  • ne branchez jamais un appareil électrique énergivore sur un circuit qui n’est pas prévu pour l’accueillir. Il est par exemple fortement déconseillé de brancher un four sur une simple prise électrique. Ce type d’appareil très énergivore doit en effet disposer de son propre circuit dédié depuis le tableau électrique ;
  • débranchez vos appareils électriques lorsque vous ne vous en servez pas, ou utilisez un coupe-veille, ce qui vous permettra au passage de réaliser des économies d’énergie et de faire baisser votre facture d’électricité.

De manière générale, vous devez bien garder en tête qu’à chaque type d’appareil correspond un type de circuit bien précis avec des dispositifs de protection adaptés et des conducteurs correctement dimensionnés pour supporter l’intensité du courant nécessaire à son fonctionnement.

Si malgré toutes vos précautions vos disjoncteurs continuent à disjoncter régulièrement, et notamment lorsque plusieurs appareils fonctionnent en même temps, il est possible que votre installation ne soit tout simplement pas adaptée à vos besoins.

Vous pouvez y remédier en créant un ou plusieurs nouveaux circuits depuis le tableau électrique ou en procédant à la réfection totale de votre installation électrique intérieure.

Vous pouvez également songer à augmenter la puissance souscrite au compteur.

Comment modifier la puissance au compteur ?

Pour modifier la puissance souscrite au compteur, vous devez en faire la demande à votre fournisseur. Notez toutefois que le prix de votre abonnement et éventuellement celui du kWh d’électricité si vous passez de la tranche de 6 à 9 kVA augmenteront en conséquence.

Pour changer la puissance au compteur sans faire bouger le montant de vos factures, n’hésitez pas à chercher une offre plus attractive auprès d’un autre fournisseur en utilisant notre comparateur des fournisseurs d’électricité. Il analyse pour vous toutes les offres disponibles en fonction de vos besoins pour trouver l’offre la plus adaptée.

Vous pouvez également consulter l’article dédié au changement de puissance au compteur pour en savoir plus sur le sujet.

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La surintensité par court-circuit

Contrairement à une surintensité par surcharge, une surintensité par court-circuit est le plus souvent soudaine et élevée, avec des valeurs pouvant atteindre en quelques millisecondes jusqu’à mille fois l’intensité habituelle.

Un court-circuit est provoqué lorsque deux points d’un circuit affichant une différence de potentiel entrent accidentellement en contact, ce qui peut par exemple subvenir si les isolants des conducteurs ont été détériorés ou si une forte humidité permet à l’électricité de passer d’un circuit à un autre.

Il existe plusieurs façons de qualifier un court-circuit pour déterminer sa nature, sa gravité et décider des actions à mener :

  • En fonction de sa durée :
    • auto-extincteur : le court-circuit est bref, ne déclenche pas le disjoncteur et se résorbe de lui-même sans nécessiter d’intervention,
    • fugitif : le court-circuit déclenche le disjoncteur et provoque de brèves coupures de courant mais se résorbe de lui-même sans nécessiter d’intervention,
    • semi-permanent : le court-circuit déclenche le disjoncteur et provoque une ou plusieurs longues coupures de courant mais se résorbe de lui-même sans nécessiter d’intervention,
    • permanent : le court-circuit déclenche le disjoncteur et provoque une coupure de courant persistante et nécessitant l’intervention d’un électricien ;
  • En fonction de son origine :
    • mécanique : si deux conducteurs entrent en contact suite à la rupture accidentelle d’un connecteur, à un branchement mal réalisé ou usagé ou au passage d’un rongeur par exemple,
    • surcharge électrique : si le court-circuit est provoqué par les effets d’une surintensité prolongée ayant détérioré le circuit et ses composants,
    • surtension d’origine atmosphérique : si le court-circuit est la conséquence d’un coup de foudre  ;
  • En fonction des conducteurs concernés :
    • monophasé : lorsque le court-circuit est causé par la mise en contact d’une phase et d’un neutre,
    • biphasé : lorsque le court-circuit est causé par la mise en contact de deux phases,
    • biphasé-terre : lorsque le court-circuit est causé par la mise en contact de deux phases et d’une terre,
    • biphasé et phase-terre : lorsque le court-circuit est causé par la mise en contact de deux phases et la mise en contact de la troisième phase avec la terre,
    • triphasé : lorsque le court-circuit est causé par la mise en contact de trois phases,
    • triphasé-terre : lorsque le court-circuit est causé par la mise en contact de trois phases et d’une terre ;
  • En fonction de la nature de la connexion :
    • franc : lorsque les deux points du court-circuit entrent directement en contact,
    • impédant : lorsque les deux points du court-circuit sont mis en contact via un matériau conducteur (mur humide, arbre, etc.).

Comment reconnaître un court-circuit ?

Un court-circuit ne se détecte pas aisément, ses conséquences étant relativement similaires à celles d’une surcharge électrique. Néanmoins, la surintensité provoquée par un court-circuit étant beaucoup plus élevée, les signaux permettant de l’identifier sont généralement plus visibles et plus spectaculaires, à savoir :

  • le déclenchement du disjoncteur qui protège le circuit concerné ;
  • la survenue d’une panne électrique au niveau d’un circuit, d’un interrupteur ou d’une prise, ce qui nécessitera l’intervention d’un électricien pour identifier l’origine du court-circuit et réparer le ou les composants endommagés ;
  • l’apparition d’un arc électrique ou d’étincelles au niveau du point de contact.

Quelles conséquences pour un court-circuit ?

Le plus souvent, les conséquences d’un court-circuit sont évitées par le déclenchement d’un disjoncteur qui stoppe le passage du courant dès qu’il détecte une surintensité importante. En revanche, si les dispositifs de protection sont inopérants et que le courant n’est pas stoppé, l’élévation brutale de l’intensité peut provoquer :

  • un échauffement important autour du point de contact ;
  • une électrisation ou une électrocution ;
  • un départ de feu.

Comment éviter un court-circuit ?

Pour éviter les courts-circuits, il convient de faire vérifier régulièrement l’état de votre installation électrique intérieure par un professionnel qualifié. Vous pouvez également procéder à la mise en sécurité ou à la mise en conformité de votre installation si elle date de plus de 15 ans. Assurez-vous également qu’aucune partie de votre installation n’est exposée à l’humidité ou à la présence de rongeurs susceptibles de détériorer les isolants.

Notez également qu’un court-circuit est souvent la conséquence directe d’une surcharge électrique prolongée. Pour éviter que les isolants des fils conducteurs d’un circuit ne se détériorent en s’échauffant, risquant ainsi de provoquer un court-circuit, ne sollicitez pas un circuit ou une prise électrique au-delà de ses capacités. Nous vous invitons pour cela à suivre les bonnes pratiques en la matière rappelées dans la partie précédente.

La surtension

Une surtension correspond à une élévation soudaine de la tension (en Volt) du courant circulant dans une installation électrique. Une surtension peut être provoquée par :

  • un coup de foudre : lorsque la foudre frappe une ligne électrique, un courant de plusieurs milliers de Volt se déverse en une fraction de seconde depuis le point de contact jusqu’au sous-sol en empruntant le chemin le plus conducteur possible. Dans certaines situations, ce chemin peut passer par les fils de votre installation électrique intérieure ;
  • un contact accidentel entre une ligne haute tension et une ligne du réseau basse tension ;
  • l’allumage d’un appareil électrique très énergivore, bien que ces surtensions soient beaucoup plus légères que celles provoquées par un coup de foudre ou par un dysfonctionnement majeur du réseau.

Comment reconnaître une surtension ?

Si votre installation subit une importante surtension due à la foudre ou un dysfonctionnement du réseau, vous vous en rendrez malheureusement compte assez facilement en constatant de nombreuses pannes électriques concernant tout ou partie de votre installation ou la plupart de vos appareils électriques. Si par exemple toutes vos ampoules sont grillées, pas de doute, votre installation a bien été victime de la foudre.

Quelles conséquences pour une surtension ?

Les conséquences d’une surtension dépendent pour beaucoup de la protection dont vous disposez et de l’importance du phénomène. Si la foudre frappe à proximité de votre domicile et que votre tableau électrique n’est pas équipé d’un parafoudre, la décharge électrique remontant jusqu’aux extrémités de votre installation (prises, interrupteurs, appareils branchés, etc.) peut atteindre plusieurs milliers de Volts.

Dans les cas les plus graves, la surtension peut mettre la totalité de l’installation hors service, allant jusqu’à faire fondre les conducteurs, déclencher des courts-circuits en cascade, des départs de feu, voire provoquer l’explosion de certains appareils particulièrement sensibles à l’élévation brusque du voltage.

Les surtensions plus légères, causées par l’allumage de certains appareils électriques puissants, comme des plaques de cuisson par exemple, sont beaucoup moins graves mais peuvent à terme endommager les circuits électriques alimentés en électricité par votre installation ou faire griller des ampoules plus précocement qu’à l’accoutumée.

Comment se prémunir d’une surtension ?

La meilleure façon de se prémunir d’une surtension est d’équiper son tableau électrique d’un dispositif de protection spécial, appelé parafoudre, qui coupe le passage du courant dès qu’il détecte une hausse soudaine et très élevée du voltage. Ce faisant, il isole votre installation du réseau pour la protéger des dommages que peut causer une surtension.

Un bon réflexe également pour éviter les conséquences les plus fâcheuses d’une surtension est de débrancher vos appareils électriques les plus sensibles aux pics de tension (téléviseur, ordinateur, etc.) quand le temps vire à l’orage.

Vous pouvez également installer un onduleur équipé d’une batterie qui permet de gérer les surtensions et les coupures de courant en vous laissant notamment le temps d’éteindre correctement votre appareil en cas de coupure de l’alimentation générale.

Les départements concernés par l’obligation de poser un parafoudre

La norme NF C 15-100 qui réglemente les installations électriques en basse tension oblige l’installation d’un parafoudre sur son tableau électrique dans les départements régulièrement frappés par la foudre, à savoir tous les départements d’un grand quart Sud-Est de la France ainsi que quelques départements du Sud-Ouest. Pour connaître la liste complète des départements concernés, consultez l’article Tout savoir sur le parafoudre.

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La baisse ou le manque de tension

Lorsque de l’électricité circule dans un conducteur électrique, une partie se transforme en chaleur, c’est l’effet joule. Ce phénomène naturel provoque une chute de tension (en Volt) entre le début du circuit et son extrémité. Si elle est trop importante, cette chute de tension devient un défaut électrique et peut entraîner un dysfonctionnement ou la panne de certains appareils électriques.

En France, la norme NF C 15-100 qui réglemente la conception des installations électriques privatives fixe la tension nominale à 230 Volts en monophasé et 400 Volts en triphasé. Elle considère également qu’une chute de tension est normale et sans conséquence pour le circuit ou ses appareils si elle est inférieure à :

  • 3 % de la tension nominale de l’installation pour un circuit d’éclairage ;
  • 5 % de la tension nominale de l’installation pour les autres types de circuits (prises de courant, radiateurs électriques, volets roulants, etc.).

Ainsi, la tension du courant circulant dans une installation privative classique en monophasé ne doit jamais être inférieure à 223 V en tout point. En deçà de ce seuil, on parle d’une baisse ou d’un manque de tension.

Le plus souvent, ce défaut électrique trouve une origine externe à l’installation et est le plus souvent provoqué par des intempéries (fortes pluies, chutes de neige, etc.) qui peuvent perturber le fonctionnement normal du réseau de distribution d’électricité.

Une baisse de tension peut également s’expliquer par une trop forte sollicitation de votre installation, si vous faites fonctionner de nombreux appareils électriques simultanément. Un fil rompu ou détérioré entravant le passage normal du courant peut également être à l’origine d’une baisse de tension dans une partie de l’installation.

Comment reconnaître une baisse de tension ?

La plupart des appareils électriques étant conçus pour fonctionner avec du 230 Volts, si la tension de l’électricité est inférieure, ils peuvent perdre en puissance active ou ne plus fonctionner. Pour faire simple, si la luminosité de vos ampoules baisse ou que vos appareils électriques se mettent à tourner au ralenti, c’est le signe évident que votre installation connaît très probablement une baisse de tension.

Quelles conséquences pour une baisse de tension ?

Une baisse de tension correspond à une diminution du voltage de l’électricité circulant dans un circuit ou dans toute l’installation électrique. Contrairement à la plupart des autres défauts électriques, cette diminution de la tension est sans conséquence pour l’intégrité des composants électriques du circuit et pour votre sécurité.

Comment se prémunir d’une baisse de tension ?

Si l’origine du manque de tension est extérieure à votre installation, vous n’avez pas grand-chose à faire d’autre qu’attendre que la situation revienne à la normale (surtout en cas d’intempéries) ou d’avertir le gestionnaire du réseau si le problème persiste.

Si c’est votre installation qui est en cause, vérifiez que vous n’avez pas trop d’appareils électriques branchés sur le même circuit ou fonctionnant en même temps. De manière générale, assurez-vous que votre installation est correctement dimensionnée pour vos besoins en électricité et que vous disposez d’une puissance au compteur suffisante.

La fuite électrique

Une fuite de courant correspond souvent à un défaut d’isolement des fils. S’ils sont dénudés et mis en contact direct d’un matériau conducteur, comme la carcasse métallique d’une machine à laver, l’électricité peut s’échapper du circuit. Ce courant dit de « fuite » peut provoquer des électrisations et entraîner une surconsommation d’électricité. Notez que ce défaut électrique survient davantage en milieu humide.

En principe, les fuites de courant sont détectées par les disjoncteurs différentiels qui équipent votre tableau électrique et protègent chacun de vos circuits. S’ils détectent une différence de potentiel entre le courant qui entre dans un circuit et celui qui en ressort, ils coupent automatiquement l’alimentation électrique du circuit concerné pour interrompre la fuite et prémunir les biens et les personnes de ses conséquences.

Comment reconnaître une fuite électrique ?

Il existe deux principales façons de détecter une fuite électrique, la seconde étant particulièrement douloureuse :

  • en constatant une surconsommation inhabituelle alors que vos habitudes de consommation n’ont pas changé ;
  • en prenant un coup de jus après avoir touché une huisserie métallique, un mur gorgé d’eau ou la carcasse d’un appareil électrique.

Quelles conséquences pour une fuite électrique ?

Un circuit qui « fuit » aura tendance à faire disjoncter systématiquement le disjoncteur différentiel censé le protéger jusqu’à ce que la fuite de courant soit localisée et résorbée.

En revanche, si la fuite est imperceptible (inférieure à 30 mA, le seuil de déclenchement des disjoncteurs différentiels) ou si vos disjoncteurs dysfonctionnent, elle peut se prolonger dans le temps avec deux conséquences principales :

  • une surconsommation électrique ;
  • un risque d’électrisation pour les occupants des lieux.

Comment se prémunir d’une fuite électrique ?

La première réponse à apporter au risque de fuite électrique est la pose de disjoncteurs différentiels dans votre tableau électrique comme le stipule la norme NF C 15-100. Ces dispositifs de protection coupent automatiquement le courant lorsqu’ils détectent une différence de potentiel entre les deux extrémités d’un circuit électrique.

Autre mesure préventive à mettre en place : l’installation systématique de prises de courant avec mise à la terre (ou pour un bâtiment une colonne de terre) qui permettent de capter les courants de fuite et de les rediriger vers le sous-sol via le tableau électrique pour éviter tout risque d’électrisation.

Une révision complète de votre installation électrique permettra également d’éliminer tout risque de fuite lié à une erreur de câblage, à un fil ou un connecteur en mauvais état ou à la vétusté des composants d’un circuit ou d’une installation.

En cas de doute, faites appel à un électricien !

Un défaut électrique n’est pas toujours simple à détecter et à identifier. Au moindre doute, n’attendez pas la survenue d’une panne pour faire inspecter votre installation par un électricien professionnel. Un échauffement inhabituel ou un disjoncteur qui se déclenche de manière intempestive ne doivent pas rester sans réponse.

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