Usages de l’Internet des Objets dans le secteur de l’énergie

L’internet des objets est de plus en plus utilisé, dans tous les secteurs. De ce fait, de nombreux consommateurs en entendent parler sans forcément comprendre en quoi cela consiste exactement. Voici un article détaillé sur la définition de l’internet des objets, ses avantages et inconvénients et ses applications, en particulier dans le domaine de l’énergie.

internet of things

Internet des objets, qu’est-ce que c’est ?

L’internet des objets (IdO) est souvent désigné par son sigle anglais IoT (pour Internet of Things). Il désigne l’ensemble des appareils connectés à internet et le réseau qui gère ces objets. L’IoT désigne des systèmes (objets + réseau) qui ont pour but d’automatiser certaines tâches et prises de décision pour simplifier la vie des utilisateurs. Nous verrons ici comment cela fonctionne et comment cela s’applique au domaine de l’énergie.

Internet des objets ou objet connecté ?

Attention, certains objets connectés ne font pas forcément partie de l’internet des objets. Par exemple, une enceinte Bluetooth qui joue la musique d’un téléphone portable est bien un objet connecté, mais elle ne dispose pas de capteurs pour surveiller son environnement et elle n’envoie pas d’informations à un réseau.

Toutefois, dans la grande majorité des cas, objets connectés et internet des objets sont utilisés comme des synonymes, car les exceptions sont rares.

Comment fonctionne l’internet des objets ?

Le fonctionnement de l’internet des objets est simple :

  1. les objets évoqués ici sont munis de capteurs qui ont pour but de détecter des changements dans leur environnement ;
  2. les données collectées sont transférées au réseau, le plus souvent en temps réel ;
  3. selon la fonction de l’objet, ces données peuvent être simplement accessibles à l’utilisateur ou elles peuvent être analysées automatiquement pour donner lieu à une action (par exemple, les volets se ferment lorsque le soleil se couche).

L’analyse des données captées par les objets peut être faite par un simple programme informatique. Celui-ci est créé pour qu’à chaque situation qui se présente, la décision à prendre soit déjà prévue. Mais l’internet des objets se repose aussi de plus en plus sur l’intelligence artificielle (IA, ou AI pour Artificial Intelligence en anglais). Les objets utilisant l’IA sont capables « d’apprendre », de s’adapter à de nouvelles situations et de prendre la meilleure décision dans des scénarios non programmés.

Quels sont les usages de l’internet des objets ?

L’internet des objets a des applications diverses dans la vie quotidienne, par exemple :

  • les appareils domotique pour la maison (volets, thermostat, éclairage, systèmes de sécurité, assistant vocal, etc.) ;
  • les outils utilisés par les sportifs (montre fitness, appareil de géolocalisation pour enregistrer les parcours, capteurs pour améliorer ses performances dans un sport spécifique, etc.) ;
  • les objets de santé (fourchette, brosse à dents, tensiomètre connecté, etc.) ;
  • les accessoires intelligents à porter (vêtements connectés, écouteurs, etc.) ;
  • les équipements de loisir (drone, stylo connecté, vidéoprojecteur, table de mixage, etc.) ;
  • les véhicules (contrôle de vitesse, surveillance de la batterie, de la pression des pneus, ouverture automatique du portail, etc.) ;
  • les dispositifs médicaux (capteur implantable, pompe à insuline, glucomètre, etc.) ;
  • etc.

Mais ces objets grand public ne sont que la partie immergée de l’iceberg. Aujourd’hui, l’IoT intéresse de nombreux secteurs comme :

  • l’industrie ;
  • l’agriculture ;
  • le bâtiment ;
  • le secteur bancaire ;
  • le domaine médical ;
  • les services publics ;
  • la circulation routière ;
  • les transports ;
  • la sécurité ;
  • etc.

L’IdO s’applique aussi au domaine de l’énergie, de sa production à sa consommation en passant par son transport et sa distribution. Ici, l’objectif principal est de faire des économies d’énergie en limitant le gaspillage énergétique à toutes les étapes.

De quand date le premier objet connecté ?

La notion d’appareil connecté existe depuis les années 70, mais le premier objet connecté à internet date de 1982. Il s’agissait d’un distributeur de boissons installé à l’université Carnegie Mellon aux États-Unis. Cependant, le terme d’internet des objets ne fera son apparition qu’en 1999 sous sa forme anglaise : Internet of Things. C’est un informaticien de la firme Procter & Gamble qui crée cette appellation à des fins marketing.

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L’IdO pour l’énergie

En 2020, l’internet des objets sur le marché de l’énergie était évalué près de 170 milliards de dollars. D’ici 2026, ce marché devrait s’approcher des 300 milliards de dollars. Autrement dit, ce secteur a déjà adopté l’IdO et cette tendance devrait se poursuivre rapidement dans les années à venir.

Dans le domaine de l’énergie, l’internet des objets peut avoir de nombreuses applications, en voici quelques exemples :

  • la production d’énergie est une activité qui n’est pas sans risque, mais l’IoT peut les réduire lorsqu’il est utilisé comme système de sécurité et d’alerte. Cela est notamment le cas pour la détection des fuites dans les opérations pétrolières et gazières ;
  • l’électricité est une énergie qui se stocke très mal, elle doit donc être produite au moment où elle est consommée, et l’électricité produite en surplus est perdue. Pour les gestionnaires de réseau, il est donc primordial de connaître aussi précisément que possible la quantité d’électricité consommée à un instant T et, si possible, de la prédire. C’est dans ce but qu’a été déployé le compteur connecté Linky de partout en France, un appareil au cœur de la stratégie IoT energie dans l’Hexagone ;
  • l’IdO participe également à l’essor des énergies renouvelables dans le monde. C’est notamment grâce à des capteurs capables d’envoyer leurs données sur des réseaux qu’il est possible d’avoir des panneaux photovoltaïques domestiques capables d’injecter leur production sur le réseau national lorsque l’électricité n’est pas consommée à la maison ;
  • il existe aujourd’hui des solutions de maintenance prédictive des équipements qui, comme leur nom l’indique, savent anticiper les besoins de réparation avant qu’une panne surgisse. Ces systèmes sont très utilisés dans l’industrie, mais ils sont aussi applicables à l’optimisation de la consommation énergétique des bâtiments (chaudière, ventilation, etc.) ;
  • l’internet des objets permet désormais de chauffer les bâtiments pour maximiser le confort des utilisateurs sans jamais gaspiller d’énergie. Cela est possible grâce à des capteurs de présence, des stations météorologiques, l’apprentissage des habitudes des occupants, etc. Les appareils de ce type sont capables d’apprendre et vont jusqu’à tenir compte de l’inertie thermique du bâtiment pour déterminer lorsqu’il faut mettre en route ou arrêter le chauffage ;
  • la collecte de données de consommation permet aussi de mesurer l’impact de travaux de rénovation énergétique ou de la mise en place d’éco-gestes dans le bâtiment. Elle permet d’avoir des chiffres précis sur les baisses de consommation et peut également estimer la réduction des émissions de gaz à effet de serre d’un logement ;
  • l’IoT est un outil précieux pour les entreprises qui ont désormais l’obligation de mesurer et de réduire leurs consommations d’énergie. En effet, de plus en plus de textes (loi relative à la transition énergétique, loi climat et résilience, etc.) contraignent les entreprises sur ce point, et elles ont désormais des outils efficaces à leur disposition. En mesurant précisément les consommations, l’IdO permet également aux professionnels de compenser l’empreinte carbone de leur activité.

Pourquoi l’internet des objets est partout ?

L’IdO présente un atout majeur : l’automatisation intelligente. Autrement dit, les systèmes capteurs-réseau mis en place sont capables de prendre les meilleures décisions possibles dans une situation, en un temps record et sans intervention humaine. Pour les entreprises qui y ont recours, cela se traduit généralement par des économies de tailles et une productivité accrue.

Il est possible d’aller plus loin dans le détail des avantages de l’IoT qui :

  • permet de collecter des données sur n’importe quelle machine ou appareil ;
  • donne accès aux informations collectées et analysées depuis n’importe quel poste connecté à internet, à tout moment ;
  • automatise les tâches. Pour un grand nombre d’entre elles, aucune intervention humaine n’est plus nécessaire ;
  • réduit les coûts de production, de stockage, de transport, etc. ;
  • améliore l’expérience client ;
  • optimise la prise de décision, non seulement pour les tâches manuelles, mais aussi pour les décisions stratégiques et commerciales.

Inconvénients de l’internet des objets

Toutes les fonctionnalités présentées ci-dessus apportent de nombreux avantages aux entreprises, institutions et aux consommateurs qui utilisent l’IoT dans leurs activités et leur vie quotidienne. Cependant, il est important de souligner qu’un certain nombre de désavantages de l’IoT existent en doivent être pris en compte :

  • problèmes de sécurité des données et de confidentialité. À partir du moment où un grand nombre de données sont collectées et stockées sur des réseaux, même protégés, il est techniquement possible pour des personnes malveillantes d’y accéder et d’utiliser ces informations pour s’enrichir. Elles font cela en revendant ces données ou en bloquant les systèmes jusqu’à obtenir une rançon ;
  • les consommateurs sont encore peu éduqués sur l’implication de l’existence de toutes ces données les concernant et des usages qui peuvent en être faits ;
  • la collecte, le stockage et l’analyse de toutes ces données requièrent beaucoup d’énergie. Comme toutes les activités numériques, l’internet des objets a une empreinte écologique et une empreinte carbone qui sont loin d’être négligeables ;
  • la quantité de données qui peuvent être collectées par ces systèmes est astronomique. La gestion de ces informations s’avère parfois compliquée, malgré la grande puissance de calcul dont disposent les entreprises de ce secteur ;
  • les législations nationales concernant l’internet des objets se mettent en place lentement, et un certain flou juridique existe encore sur certains aspects, notamment de confidentialité. De plus, il n’existe pas de norme internationale de compatibilité, ce qui peut compliquer des projets menés simultanément dans plusieurs pays.

Faire des économies chez soi grâce à l’IoT

Le développement de l’internet des objets est surtout flagrant du côté des entreprises et professionnels, mais certains objets ont fait leur entrée dans nos logements pour nous aider à faire des économies sur les factures d’énergie. Avant d’investir dans ces nouvelles technologies, deux points sont à vérifier :

  • l’état du logement. S’il est ancien, très mal isolé et équipé d’un chauffage obsolète et inadapté, tous les objets connectés du monde ne suffiront pas à le transformer en maison passive. Il faut commencer par entamer des travaux de rénovation énergétique ;
  • le prix de l’énergie prévu au contrat. Si l’offre souscrite est la plus chère du marché, les factures resteront élevées, même en réduisant la quantité d’énergie consommée. Pour trouver le fournisseur d’énergie le moins cher, il est conseillé d’utiliser un comparateur d’offres d’électricité et de gaz en ligne (gratuit, sans obligation d’achat).

Une fois ces deux actions effectuées, il est temps de s’intéresser aux objets connectés qui permettent des économies d’énergie :

  • le thermostat connecté ;
  • les volets intelligents ;
  • les prises, multiprises et interrupteurs connectés ;
  • les éclairages intelligents ;
  • les radiateurs électriques, pompes à chaleur, poêle à granules, chaudières, climatiseurs, etc. ;
  • les appareils électroménagers ;
  • etc.

Avant d’acheter un appareil, il est également conseillé de se pencher sur sa classe énergétique et, pour les appareils de chauffe, sur l’efficacité énergétique saisonnière.

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