Combien coûte une chaudière gaz basse température ?

Le tarif d’achat d’une chaudière à gaz basse température varie entre 1 500 € et 5 000 € selon le modèle et la marque. À ce coût d’équipement, il faut ajouter les frais d’installation et d’entretien, ainsi que le coût d’utilisation. La chaudière gaz basse température permet de réaliser entre 10 et 15 % d’économies d’énergie, mais est-elle si rentable par rapport à d’autres modèles ? Suivez notre guide pour savoir ce que le prix d’une chaudière gaz basse température implique pour votre budget.

coût chaudière gaz BT

Quel est le tarif d’une chaudière à gaz basse température ?

Une chaudière à gaz basse température (BT) est un modèle plus performant qu’une chaudière à gaz standard. Son principe de fonctionnement repose sur une montée en température à seulement 40 °C ou 50 °C au lieu de 90 °C en moyenne pour un modèle standard à puissance égale.

Sans perte de confort thermique, l’utilisation d’une chaudière à basse température permettrait de réaliser jusqu’à 15 % d’économies d’énergie annuelles par rapport à une chaudière classique.

Cette différence de performance se vérifie aussi sur le niveau de prix. En effet, le tarif d’une chaudière au gaz BT est supérieur à une chaudière gaz classique.

Voyons de plus près quels sont les critères pour choisir la chaudière à basse température au meilleur prix.

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Les tarifs d’achat en fonction du modèle de chaudière à gaz

Parmi tous les modèles commercialisés depuis son lancement, seule la chaudière à gaz bas NOx murale (NOx = oxyde d’azote) est encore mise en vente. Ce type de chaudière gaz BT intègre une technologie qui réduit les émissions d’oxyde d’azote, un gaz polluant pour l’atmosphère et la santé.

Les prix des chaudières à gaz basse température varient en fonction du type d’usage possible :

  • pour la production de chauffage seul ;
  • pour la production d’eau chaude sanitaire (ECS) et de chauffage. Différentes technologies peuvent influer sur le tarif d’une chaudière à basse température :
    • la production d’ECS instantanée qui permet de produire de l’ECS à la demande et de manière illimitée,
    • la micro-accumulation qui est similaire à la chaudière gaz basse température instantanée. Seule différence, la production d’eau chaude à la demande se fait sans temps de latence, via un échangeur de plaque qui chauffe une mini-réserve d’eau dans le corps de chauffe. Lors de l’ouverture d’un robinet, l’eau chaude est disponible immédiatement,
    • la mini-accumulation qui consiste en un petit ballon d’eau chaude intégré (jusqu’à 120 l en moyenne) pour la production d’ECS.

Le tableau ci-dessous fait un petit panorama actuel des tarifs des chaudières gaz basse température rencontrés sur le marché :

UsageType de chaudière gaz BTPrix moyens
(en € TTC)
ChauffageChaudière BT NOx chauffageEntre 3 000 € et 4 000 €
Chauffage et ECSChaudière gaz BT NOx instantanéEntre 2 000 € et 3 500 €
Chaudière gaz BT NOx micro-accumulationEntre 2 500 € et 5 000 €
Chaudière gaz BT NOx mini-accumulationEntre 4 000 € et 5 000 €
Tarifs moyens des chaudières à gaz BT NOx en juin 2023

Bien évidemment, ces prix moyens pour des chaudières gaz basse consommation varient en fonction de la marque (Elm.Leblanc, Atlantic, Chaffoteaux, Saunier Duval, etc.), des options disponibles (mode connecté, thermostat programmable), de la puissance de la chaudière, etc.

Pourquoi la chaudière gaz bas NOx est le seul modèle commercialisé ?

La commercialisation de certaines chaudières avec une performance énergétique réduite est interdite en France suivant la directive européenne ErP (Energy related Products).

Ainsi, sont concernées par cette interdiction de commercialisation les chaudières à gaz dont les émissions d’oxyde d’azote sont supérieures à 56 mg/kWh : soit les chaudières gaz basse température de type B1.

Seules les chaudières gaz B1 intégrant la technologie NOx sont autorisées sur le marché français si elles respectent les obligations suivantes :

  • une installation dans un logement collectif ;
  • un raccordement au conduit collectif d’évacuation des fumées (VMC ou ventouse) de 10 mètres de longueur ;
  • un coefficient d’efficacité énergétique saisonnière (ETAS) supérieur à 86 %.

Depuis la directive européenne ErP, le rendement d’une chaudière s’exprime en pourcentage via l’indicateur d’efficacité énergétique saisonnière (ETAS). Il permet d’évaluer le rendement d’une chaudière sur une saison de chauffe en prenant en compte différentes variables (modulation de la puissance en fonction des températures extérieures, période de veille et d’inactivité, etc.).

Coûts liés à la chaudière gaz basse température

Outre le prix d’achat de l’équipement, vous devez prendre en compte plusieurs autres frais annexes dans le budget global d’une chaudière à gaz basse température.

Prix de la pose de la chaudière

Le tarif d’installation d’une chaudière gaz basse température oscille entre 800 et 2 000 € en fonction de certaines spécificités :

  • lors du remplacement d’une chaudière existante, l’installateur va simplement interchanger les équipements et procéder à certains réglages ;
  • lors d’une première installation, le professionnel chauffagiste doit en fonction de la configuration des lieux :
    • réaliser un double conduit en ventouse,
    • raccorder la VMC ou le conduit collectif de cheminée existant ;
  • contrôler si le système d’évacuation des fumées est compatible avec le nouvel équipement de production de chaleur. Dans ce cas, comme le point précédent l’évoque, le professionnel doit adapter l’évacuation des fumées (VMC, cheminée ou ventouse).

Coût des radiateurs basse température et du plancher chauffant

Lorsque vous remplacez une ancienne chaudière à gaz par un modèle bas NOx, il est recommandé de veiller à la comptabilité des émetteurs de chauffe. L’utilisation de radiateurs économiques ou d’un plancher chauffant en basse température.

Ce point est important si vous souhaitez profiter des performances énergétiques de la chaudière.

  • Le prix d’un radiateur à eau BT oscille entre 200 et 1 500 € en fonction de la marque, de la puissance et du matériau (fonte ou aluminium).
  • Le prix d’un plancher chauffant hydraulique BT varie entre 70 et 110 €/m².

À cela, il faut ajouter les frais de main-d’œuvre du chauffagiste entre 50 et 100 €/heure.

Combien de radiateur installer dans une pièce ?

La puissance d’un radiateur à eau est généralement proportionnelle à la surface de la pièce. Comptez sur une puissance de radiateur de :

  • 1 000 W pour une pièce entre 10 et 15 m² ;
  • 1 500 W pour une pièce de 15 à 20 m² ;
  • 2 000 W pour une pièce de 20 à 30 m².

Tarif de la maintenance obligatoire

L’entretien d’une chaudière à gaz est obligatoire. Aussi, il est recommandé de souscrire à un contrat de maintenance annuel auprès d’un professionnel chauffagiste certifié Qualigaz. Cette certification vous garantit des contrôles rigoureux et conformes aux réglementations en vigueur : contrôle du brûleur, réglage de la température, vérification des composants internes, vidange de la chaudière, etc.

De plus, un entretien régulier optimise le rendement de la chaudière gaz basse température, ainsi que sa durée de vie moyenne (20 ans).

Le prix d’un contrat d’entretien pour une chaudière gaz varie entre 150 et 300 €.

Prix du gaz

Le prix du gaz facturé par votre fournisseur d’énergie est un élément important de la rentabilité de la chaudière gaz basse température. En effet, les tarifs de ce combustible fossile ont augmenté de manière importante depuis la crise énergétique de 2021, pour se poursuivre de plus belle dès le début de la guerre en Ukraine et l’inflation en France de 2022.

Aussi pour optimiser l’utilisation d’une chaudière à gaz BT, il est possible de choisir un tarif du gaz moins cher que votre abonnement actuel. Un comparateur de gaz est un outil rapide pour obtenir un panel d’offres parmi les moins chères du marché. Essayez-le, c’est gratuit et sans engagement !

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Rentabilité d’une chaudière à gaz basse température : est-ce le bon choix ?

Lorsque l’on envisage l’achat d’une chaudière à gaz NOx, les coûts d’achat, d’installation et de maintenance de l’appareil ne sont pas les seuls critères à prendre en compte pour mesurer son aspect économique.

Le rendement de la chaudière gaz basse température est un élément clé pour :

  • évaluer la consommation du combustible gaz, dont le prix augmente de manière vertigineuse depuis 2021 comme vu dans le point précédent ;
  • et in fine, connaître la rentabilité de la chaudière gaz NOx sur le long terme.

Comprendre le rendement d’une chaudière à gaz

Le fonctionnement d’une chaudière à gaz, quel que soit son type, peut se résumer ainsi :

  • un brûleur alimenté par le combustible gaz chauffe un liquide caloporteur (de l’eau en général) ;
  • ce liquide chauffé parcourt le système hydraulique pour alimenter les radiateurs du logement et/ou fournir de l’eau chaude sanitaire.

Pour juger de la rentabilité d’une chaudière à l’usage, il est important d’évaluer son rendement soit :

Formule de calcul du rendement d’une chaudière à gaz BT = chaleur produite / énergie consommée pour la produire

Autrement dit, plus la consommation de gaz est importante à quantité de chaleur égale produite, moins la chaudière est performante. Et inversement.

Ainsi, une chaudière à gaz BT avec 90 % de rendement signifie que 90 % de l’énergie du combustible est consacrée à la production de chaleur avec 10 % de perte. Aussi, une chaudière à gaz avec un ETAS de 100 % signifie que le rapport entre l’énergie produite et l’énergie consommée est optimal.

Cet indicateur est très utile pour comparer la performance des chaudières et ainsi choisir le modèle de chaudière à gaz le plus rentable.

La chaudière gaz basse température est-elle rentable ?

La chaudière gaz basse température permet de réaliser jusqu’à 15 % d’économies d’énergie sans perte de confort thermique par rapport à une chaudière à gaz classique.

Ainsi, le rendement de la chaudière gaz bas NOx dépasse 90 % d’ETAS en moyenne contre 80 et 90 % pour une chaudière à gaz standard.

L’investissement dans une chaudière à gaz basse température peut être amorti en 15 ans en moyenne par rapport à un modèle standard ou plus énergivore (chaudière au fioul).

Prenons l’exemple d’un logement de 150 m² équipé d’une chaudière gaz standard avec une consommation de 13 450 kWh de gaz par an. Le coût annuel de la facture de gaz est estimé à 1 392 € contre 1 183,2 € en moyenne pour une chaudière BT NOx (au tarif réglementé du gaz en zone 1 : 0,1035 € TTC) ; soit une économie de 208,8 € (1 392 € x 15 %).

Concrètement, le prix d’achat d’une chaudière gaz basse température à 3 000 € est amorti en 14 ans en moyenne sur la base de 208,8 € d’économies annuelles.

Comparatif de rendement entre la chaudière gaz NOx et les autres types de chaudière

La chaudière gaz basse température n’est pas le modèle le plus performant sur le marché à titre de comparaison avec d’autres modèles plus évolués.

Sa performance énergétique est loin d’atteindre le rendement de la chaudière gaz à condensation qui varie entre 100 % et 110 % en moyenne. Ce niveau de rendement supérieur à 100 % est possible par le fonctionnement innovant de ce modèle de chaudière. Ce type de chaudière utilise l’énergie thermique perdue par les autres modèles de chaudière (standard, BT). Aussi, la production de chaleur est issue de deux sources :

  • la combustion du gaz ;
  • l’énergie contenue dans la vapeur d’eau émise lors de la combustion qui est récupérée.

Avec 30 à 40 % d’économies d’énergie à la clé, la chaudière gaz à condensation est considérée comme un modèle de chaudière à très haute performance énergétique (THPE).

C’est pourquoi, le rendement supérieur d’une chaudière gaz à condensation implique fatalement un tarif d’achat plus élevé. Comptez entre 4 000 à 6 000 € moyenne en fonction de la puissance et de la marque.

Pour vous aider à y voir plus clair, le tableau ci-dessous récapitule les différences de rendement et de prix entre la chaudière basse température et les autres modèles :

Type de chaudièreRendement moyen
(coefficient ETAS)
Prix moyens
(en € TTC)
Chaudière gaz classiqueEntre 80 et 90 % ETASEntre 1 500 € et 3 000 €
Chaudière gaz NOxSupérieur à 90 % ETASEntre 2 000 et 5 000 €
Chaudière gaz condensationEntre 100 et 110 % ETASEntre 4 000 et 6 000 €
Comparatif de rendement et de prix : chaudière gaz basse température et autres types

Des aides financières disponibles pour rentabiliser rapidement la chaudière ?

Il n’existe aucune aide publique pour financer le prix d’une chaudière à gaz basse température. Suite à la directive ErP, ce modèle de chaudière tout comme la chaudière gaz classique n’est pas éligible aux subventions, contrairement à la chaudière à gaz condensation.

Retrouvez à la fin de cet article, le détail des aides disponibles pour remplacer une chaudière énergivore.

Quel équipement de production de chaleur est plus rentable que la chaudière gaz bas NOx ?

Malgré les 15 % d’économies d’énergie moyennes réalisables, l’utilisation d’une chaudière à gaz basse température n’est pas synonyme de grande rentabilité. Il existe des solutions de production de chaleur alternatives avec un meilleur rendement, sans compter une utilisation d’une énergie plus vertueuse pour l’environnement.

Par quel équipement remplacer la chaudière à gaz basse température ?

Selon votre budget et la configuration du logement, vous pouvez choisir :

  • une pompe à chaleur PAC (PAC aérothermique ou PAC géothermique) qui consiste à utiliser les calories d’une énergie renouvelable (air, eau ou sol) et gratuite pour produire de la chaleur. Le rendement d’une PAC mesuré par le COP (Coefficient de performance) oscille entre 300 % et 400 % : pour un 1 kWh d’électricité consommé, la PAC restitue entre 3 à 4 kWh de chaleur, soit un COP de 3 ou 4 ;
  • une chaudière au bois/granulés ou chaudière biomasse dont le rendement varie entre 80 % et 95 % ;
  • une chaudière hybride solaire qui utilise deux types d’énergies (gaz/bois et l’énergie photovoltaïque). Le rendement est supérieur à 100 % ;
  • une chaudière à condensation comme vu précédemment.

D’autre part, ces solutions alternatives à la chaudière gaz BT sont éligibles à la majorité des aides et subventions à la rénovation énergétique des bâtiments.

Les aides disponibles pour le financement

En optant pour une PAC, une chaudière à bois, voire une chaudière à gaz à condensation, vous pouvez bénéficier sous conditions de certaines aides publiques disponibles :

  • MaPrimeRenov’ qui est la principale aide pour financer la rénovation énergétique des logements. Depuis le 1er janvier 2023, toutes les chaudières à gaz y compris les chaudières à haute performance énergétique (dont la chaudière à condensation) ne sont plus éligibles à MaPrimeRenov’ ;
  • la TVA à taux réduit ;
  • la prime CEE (Certificat d’économies d’énergie) ;
  • les aides de l’Anah (Agence nationale de l’habitat) ;
  • les aides des collectivités locales ;
  • l’éco-prêt à taux zéro ;
  • le coup de pouce chauffage ;
  • une exonération de la taxe foncière.

Il est conseillé de se rapprocher de France Renov’, seul organisme public habilité à vous donner tous les renseignements nécessaires à la faisabilité de votre projet de rénovation énergétique (droit aux aides, système de production de chauffage et d’ECS éligibles).

La fin des chaudières au gaz basse température et à condensation en France ?

Les chaudières à gaz utilisent un combustible issu d’une énergie fossile polluante et énergivore. C’est pourquoi, il est utile de se poser la question de l’avenir des chaudières à gaz en France.

Sachez que depuis 2022, il est interdit d’installer une chaudière au gaz dans un logement individuel neuf. Seule subsiste encore la possibilité d’installer une chaudière à haute performance énergétique dans les logements anciens.

En effet, le gouvernement souhaite freiner l’installation des chaudières à gaz dans les logements, et ceci quel que soit leur type : basse température et même les modèles les plus performants comme la chaudière à gaz à condensation.

Sur ce point, la Première ministre Élisabeth Borne a évoqué le 22 mai 2023 une possible interdiction des chaudières à gaz pour 2026. Ce souhait, encore au stade de la concertation, soulève un lever de bouclier des professionnels du gaz. Ces derniers pointent du doigt des objectifs inatteignables, des prix plus élevés pour les PAC ou les chaudières à énergies renouvelables, une baisse du pouvoir d’achat, etc.

Pour rappel, 12 millions de foyers en France sont équipés de chaudière à gaz, soit un logement sur deux en moyenne.

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