Tout savoir sur l’isolation d’un garage
En matière d’isolation, le garage est souvent oublié. Conçue pour stocker et garer les véhicules, cette partie de la maison est considérée comme une pièce froide, c’est-à-dire non chauffée. Pourtant, l’isolation du garage revêt un grand intérêt, comme nous allons l’expliquer dans cet article. Vous découvrirez également comment faire, quels matériaux utiliser ou encore quelles sont les aides accordées pour l’isolation d’un garage.
Pourquoi isoler le garage ?
Vous souhaitez procéder à l’isolation de votre garage ? Voici différentes raisons pour le faire.
Deux types d’isolation possibles pour le garage
Un garage peut être isolé de deux manières :
- thermiquement, pour le protéger du froid l’hiver et de la chaleur en été ;
- phoniquement, pour empêcher les bruits de sortir de cette pièce, mais aussi d’y entrer, notamment lorsque la rue à proximité est passante et/ou bruyante.
Dans cet article, nous aborderons l’isolation thermique du garage. Cette dernière offre souvent une protection phonique supplémentaire, selon les matériaux choisis.
Retenez également que l’isolation du garage peut être faite au moment de sa construction ou dans le cadre d’une rénovation énergétique.
Protéger le garage du froid grâce à l’isolation
Le garage est un endroit qui n’est généralement pas chauffé. Il s’agit là d’un espace secondaire de la maison qui se distingue du lieu de vie composé du salon, du séjour, de la cuisine et des chambres, entre autres. Si l’isolation du logement est inévitable, celle du garage est dans certains cas délaissée. Pourtant, protéger cet espace inhabité peut souvent avoir une grande importance.
Le garage peut être attenant à la maison, c’est-à-dire qu’il est collé à l’une des pièces de vie, grâce à un mur mitoyen. Il peut également être en sous-sol, relié à la maison par la dalle. Enfin, le garage peut être indépendant, sans toucher l’habitation. Dans ce dernier cas, l’isolation devient optionnelle, dès lors que ce que vous entreposez ne craint pas le froid (voiture, vélos, etc.). En revanche, si le garage touche la maison, son isolation devient primordiale.
En effet, isoler un garage attenant à un logement permet de couper les ponts thermiques qu’il peut y avoir au niveau de la paroi qui fait la jonction entre les deux pièces. L’hiver, c’est par ici qu’ont lieu les déperditions thermiques. Ces dernières entraînent une surconsommation de chauffage qui peut peser sur vos factures d’énergie.
L’intérêt de l’isolation d’un garage attenant à la maison
En plus de supprimer les ponts thermiques qui peuvent refroidir les pièces de vie attenantes, l’isolation du garage contribue à protéger les équipements qu’il abrite. Cela peut être :
- une chaudière, une cuve de fioul ou l’unité principale d’un système de chauffage ;
- les appareils de buanderie, comme le lave-linge et/ou le sèche-linge ;
- un adoucisseur d’eau ou un ensemble d’équipements pour le traitement de l’eau des sanitaires ;
- les tuyauteries qui desservent les pièces d’eau ou les radiateurs de la maison.
Lorsque ces appareils sont installés dans le garage, l’isolation est indispensable. En effet, cela évitera à ces équipements de subir les méfaits du gel en hiver. Il est aussi possible d’ajouter une protection supplémentaire aux canalisations en optant pour le calorifugeage des tuyaux.
Dans quels cas l’isolation du garage est-elle obligatoire ?
Au moment d’une construction nouvelle, l’isolation du garage est obligatoire dès lorsque la pièce est solidaire du logement et qu’elle est déclarée comme étant chauffée. Cela doit être prévu dans le dossier de permis de construire.
Dès lors que la pièce est incluse dans l’habitation et/ou qu’elle est chauffée, l’isolation doit obéir à la réglementation thermique en vigueur. Il s’agit de la RE 2020 pour toutes les constructions dont la demande de permis de construire a été déposée après le 1er janvier 2022. La norme précédente, la RT 2012 prévoyait déjà cette obligation.
Pour les logements anciens, obéissant à la RT 2005, à la RT 2000 ou aux réglementations antérieures, l’isolation d’un garage chauffé est également importante. Elle permet essentiellement d’éviter le gaspillage énergétique.
Notez que lorsqu’il est indépendant et non chauffé, le garage est un bâtiment non soumis au DPE (diagnostic de performance énergétique). Son niveau d’isolation n’entre donc pas en compte dans le calcul du DPE lors d’une vente ou d’une mise en location.
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Quelles sont les techniques d’isolation d’un garage ?
Il existe plusieurs façons d’isoler un garage. Du sol au plafond, en passant par les murs et les ouvertures, découvrez comment protéger cette pièce du froid et de la chaleur.
L’isolation du toit du garage
Lorsqu’il est attenant à un logement de plain-pied, le garage est couvert par le toit de la maison. Dans ce cas précis, il bénéficie souvent d’une isolation au niveau de la toiture. Cela permet de supprimer les ponts thermiques à la jonction des deux pièces (garage et espace de vie) qui ont le toit en commun.
Si le garage est indépendant (ses murs ne touchent pas la maison), l’isolation de la toiture n’est pas toujours effectuée, en particulier si l’espace n’est pas chauffé. L’absence d’isolation au niveau du toit du garage est fréquente dans les bâtiments anciens et ceux dont la toiture se compose de tôles métalliques, par exemple. Ces bâtisses n’ont pas la vocation d’être chauffées. Le choix de les isoler vous appartient.
S’il s’agit d’un garage ancien et qu’un isolant a déjà été mis en place, il est possible de procéder à sa rénovation. Cela peut se faire grâce à une isolation du toit par l’extérieur (aussi appelée Sarking) qui consiste à poser un matériau isolant entre la charpente et la toiture.
Dans un garage équipé de combles, c’est-à-dire d’un grand espace entre le plafond et la toiture, une isolation par l’intérieur sera nécessaire. Les matériaux pour la protection thermique sont alors posés sous les rampants de toiture. Il peut s’agir de laine de verre, de roche ou de ouate de cellulose. Cette méthode peut être adoptée si vous souhaitez transformer les combles en un espace de vie, comme un bureau ou une chambre d’amis, par exemple. Dans ce cas, il sera nécessaire de demander une autorisation auprès du service d’urbanisme de votre mairie.
L’isolation du plafond du garage : méthode et intérêt
Isoler le garage par le plafond a plusieurs intérêts. Cela a pour but de :
- protéger du froid l’hiver et de la chaleur l’été la pièce qui est située au-dessus du garage ;
- éviter les déperditions thermiques par le plafond ;
- renforcer l’isolation de la toiture et celles des murs.
Différentes façons permettent d’isoler le plafond du garage, cela dépend du matériau utilisé. Vous pouvez ainsi opter pour :
- la pose de dalles en polystyrène ou en liège directement sur l’hourdis qui constitue la dalle entre le garage et la pièce de vie située au-dessus (il s’agit souvent d’une chambre, dans le cas d’une maison à étage) ;
- la mise en place de rouleaux de laine de verre ou de roche à l’aide d’une structure métallique nécessitant des suspentes et des rails. Une plaque de BA13 sera ensuite appliquée pour réaliser le sous-plafond (nécessaire pour camoufler et protéger l’isolant). Dans ce cas, il faut faire attention à ce que l’application de l’isolation n’entrave pas l’ouverture des portes et fenêtres) ;
- la projection d’un isolant en utilisant la technique du flocage. Cela consiste à pulvériser sous haute pression un mélange de fibres isolantes et d’eau qui servira de liant.
Le choix de la méthode dépend de l’espace disponible au plafond (notamment entre le plafond et le haut de la porte du garage) ainsi que du budget que vous souhaitez consacrer à ces travaux d’isolation.
Notez que ces techniques sont les mêmes lorsque vous souhaitez isoler un sous-sol au niveau du plafond.
Pourquoi isoler le garage par les murs ?
Après le toit et le plafond, les murs constituent une surface qu’il est important d’isoler dans le garage. Lorsque la pièce n’est pas chauffée, les parois donnant sur l’extérieur sont rarement protégées du froid ou de la canicule. Et pourtant, il est important de les habiller.
Les murs en contact avec les pièces de vies (dans le cas d’un garage attenant) sont à isoler en priorité afin d’éliminer tous les ponts thermiques.
Comme c’est le cas pour l’isolation d’un logement énergivore, les travaux pour protéger les murs du garage peuvent être réalisés de deux manières, par l’intérieur et/ou par l’extérieur.
L’isolation du garage par l’intérieur (ITI)
L’isolation thermique des murs par l’intérieur peut être effectuée de différentes façons. Il est ainsi possible d’appliquer un isolant minéral, de type laine de verre ou de roche en le fixant à l’aide d’une structure métallique (comme pour le plafond, elle sera composée de rails et de suspentes). L’ITI est également possible à l’aide de dalles ou de plaques de polystyrène.
L’inconvénient de cette technique est qu’elle réduit la surface au sol de la bâtisse. Lorsque le garage est petit et qu’il offre à peine l’espace nécessaire pour rentrer une voiture, ce désagrément a toute son importante.
Par ailleurs, la pose de matériaux de protection thermique sur les murs intérieurs ne doit pas entraver l’ouverture de la porte du garage. L’épaisseur de l’isolant doit donc être choisie en fonction de la place disponible.
L’isolation thermique du garage par l’extérieur (ITE)
L’ITE, ou isolation thermique des parois par l’extérieur consiste à appliquer l’isolant sur les façades externes du garage. Pour cela, une structure métallique est vissée sur les surfaces pour y emprisonner un isolant de type laine de verre. Cette méthode nécessite la pose d’un bardage (PVC ou bois) pour finaliser l’habillage. L’ITE peut aussi être réalisée à l’aide de dalles de polystyrène. Dans ce cas, le bardage n’est pas nécessaire, un crépi ou un revêtement liquide pourra alors être utilisé en guise de décoration.
En optant pour cette méthode d’isolation de garage, il est nécessaire de prendre en compte le toit. Si ce dernier s’arrête au niveau du mur, il sera nécessaire de le prolonger pour protéger l’isolant.
Attention, l’ITE peut nécessiter une déclaration préalable (DP) de travaux que vous devrez déposer en mairie. Vous devrez dans ce document préciser, entre autres, la couleur de l’habillage final et la nouvelle surface du bâti (hors œuvre brute ou SHOB). Ce dernier devra être conforme aux règles du PLU (Plan local d’urbanisme) de votre commune.
Remarquez qu’il est possible de combiner les deux types d’isolation, par l’intérieur et par l’extérieur. Cependant, pour une pièce non chauffée et non habitée, cela n’est pas toujours nécessaire.
L’isolation des portes et fenêtres du garage
Quand il s’agit de protéger le garage des échanges thermiques, il faut aussi penser aux portes et aux fenêtres de cette pièce. Remarquez que les ouvertures vitrées ne sont pas toujours présentes dans cet endroit destiné au stockage et à garer la voiture. En effet, l’endroit peut être simplement pourvu d’une porte de garage, pour faire entre et sortir les véhicules.
Quels que soient le nombre et la nature des ouvertures, il convient d’opter pour des systèmes isolés. Les fenêtres, s’il y en a, doivent ainsi être pourvues d’un double vitrage. L’encadrement doit lui aussi être isolé afin de supprimer les ponts thermiques.
La porte principale du garage nécessite d’être équipée d’un système de protection thermique renforcée. Cela consiste en l’application d’un isolant contre le matériau qui peut être du PVC, de l’aluminium ou, dans de rares cas, du bois. Si aucun habillage n’a été prévu, il existe des kits pour isoler les portes de garage qui permettent d’empêcher les échanges thermiques à ce niveau.
Différentes façons permettent de rendre la porte étanche au froid et à la chaleur. Plusieurs matériaux sont adaptés, comme :
- des panneaux en mousse polyuréthane ou en polystyrène extrudé qui seront plaqués sur la porte (ils peuvent être collés ou maintenus avec du ruban adhésif double face). Pour être efficaces, l’épaisseur de ces panneaux avoisine souvent les 30 mm. Cela est à prendre en compte lorsque l’espace disponible est réduit ;
- un film thermo-réflecteur mince qui doit être appliqué sur la face interne de l’ouvrant. Facile à mettre en place, il est léger et fin. Son efficacité est cependant inférieure aux isolants classiques ;
- des panneaux de fibre de bois collés sur la face intérieure de la porte. Ces derniers sont thermiquement efficaces et ont la particularité d’absorber l’humidité présente dans la pièce.
Selon le type de porte de garage, certains isolants conviennent mieux que d’autres. Par exemple, pour un modèle basculant ou battant, les panneaux de polystyrène extrudé sont recommandés. Pour une porte sectionnelle, le film thermo-réflecteur sera plus adapté. Cela a toute son importance lorsque vous envisagez d’appliquer une protection thermique sur votre ouverture qui en est dépourvue. Cependant, retenez que des portes de garage déjà isolées sont proposées dans les magasins spécialisés. Cela permet de profiter d’une étanchéité optimale et parfaitement adaptée à l’ouvrant choisi (qu’il soit basculant, sectionnel, battant, etc.).
Si le garage comporte une porte de service, cette dernière doit aussi être calfeutrée. Là encore, des portes isolées existent et sont prêtes à l’emploi. Lorsque vous décidez de changer l’ouverture de service de votre garage, pensez à choisir ce type d’équipement.
Remarquez qu’il ne suffit pas d’habiller la surface de la porte du garage pour la rendre étanche à l’air. Il faut aussi penser à l’encadrement et au bas de cette ouverture. Pour cela, il convient d’ajouter des joints en caoutchouc qui bloquera le passage de l’air. Il peut aussi s’agir de joints en acier ou en brosse. L’étanchéité du bas de la porte empêchera les échanges thermiques et permettra aussi de retenir les infiltrations d’eau de pluie ou d’une autre provenance. Cela bloquera également les poussières, les feuilles mortes et empêchera les petits animaux nuisibles (souris, rats, etc.) de s’inviter chez vous. Lorsque vous ajoutez un joint en bas de l’ouvrant, optez pour un matériau léger, comme le caoutchouc. En effet, certains modèles en acier ou en brosse peuvent alourdir la porte et peser sur le système d’ouverture électrique. Pour préserver la motorisation (et éviter que le moteur ne fasse des efforts inutiles), pensez à régler les ressorts du système afin de faciliter l’ouverture et la fermeture.
Faut-il isoler la dalle du garage ?
L’isolation de la dalle du garage est une manière supplémentaire de supprimer les ponts thermiques. Cependant, dans cet espace secondaire qui est rarement chauffé, la protection thermique n’est pas toujours primordiale.
Lors de la construction du garage, il est possible d’ajouter l’isolation de la dalle dans votre projet. Un matériau sera alors posé entre le radier et la chape qui servira de sol ou entre le terrain et le radier, selon la technique adoptée par le maître d’œuvre.
En rénovation, la procédure est plus compliquée, car il est nécessaire de placer un film de protection thermique entre la dalle existante et une nouvelle chape de béton que vous devrez créer. Vous devrez également penser aux portes pour lesquelles il sera nécessaire de laisser un espace suffisant au sol pour les ouvrir.
Le choix d’appliquer un protecteur thermique sur le sol dépend donc de vos besoins. Si vous avez l’habitude de bricoler en hiver et que vous chauffez la pièce, cela peut être une bonne idée. Cependant, retenez que l’isolation du toit, du plafond, des murs et des ouvertures devra être privilégiée avant de penser à protéger la dalle.
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faire une simulationLes matériaux les plus utilisés pour l’isolation d’un garage
Nous avons cité au cours des paragraphes précédents les matériaux les plus souvent utilisés dans l’isolation d’un garage. Voyons en détail lesquels peuvent être utilisés et comment les choisir.
Quels critères prendre en compte pour choisir un isolant pour le garage ?
En matière de matériaux conçus pour la protection thermique, le choix est vaste. Ils existent sous forme de rouleaux, de plaques, de dalles, de mousses, de flocons ou encore de granules. Le choix dépend de différents critères qui peuvent vous orienter vers un élément plutôt qu’un autre.
En premier lieu, vous devez vous attarder sur la résistance thermique (R) de l’isolant. Exprimée en m2.K/W (mètre carré kelvin par watt), elle est déterminée par l’épaisseur (e, donné en mètre) divisée par la conductivité thermique (λ, lambda) du matériau. Pour calculer la résistance thermique, on utilise la formule R = e/λ. Cette donnée figure sur l’emballage des matériaux isolants. Une résistance thermique élevée montrera de hautes performances, et encore plus lorsque le matériau est peu épais.
Dans un second temps, il est nécessaire de prendre en compte l’épaisseur de l’isolant. Cela est primordial pour pouvoir l’intégrer à l’endroit prévu, que ce soit sur les murs ou au plafond. Avec une densité trop élevée, l’ouverture des portes et éventuellement des fenêtres pourrait être entravée. Par ailleurs, l’épaisseur déterminera les performances en termes de résistance thermique. Notez que cette donnée compte pour l’attribution de certaines primes à la rénovation énergétique.
Ensuite, le coût des matériaux peut aussi influencer votre choix. Il existe des matériaux qui sont à la fois abordables, peu épais et qui ont une bonne résistance thermique. C’est notamment le cas de la laine de verre dont nous allons parler dans la suite de l’article.
Par ailleurs, la longévité de l’isolant peut être intéressante à prendre en compte lorsqu’il s’agit de protéger le garage du froid. La laine de verre est efficace pendant environ 55 ans (voire plus selon la marque et le modèle choisis). Les bénéfices thermiques du polystyrène peuvent aller jusqu’à 75 ans, tandis que le liège est performant pendant 100 ans. Remarquez que pour certains isolants, le recul n’est pas suffisant pour déterminer leur durée d’efficacité, notamment pour les matériaux les plus récents.
Vous devrez aussi vérifier le marquage CE et ACERMI qui certifie que le protecteur thermique que vous souhaitez utiliser répond aux normes et aux certifications françaises ainsi qu’européennes.
En outre, au moment de votre choix de matériau, il faudra prendre en compte sa résistance aux rongeurs. En effet, ces derniers aiment nicher dans les isolants. Or, le garage est une pièce inhabitée et souvent silencieuse où les souris et leurs congénères aiment s’installer. Parmi les matériaux qui ne craignent pas les rongeurs, nous pouvons citer la laine de chanvre ou la ouate de cellulose. Vous pourrez aussi appliquer des pâtes répulsives aux endroits où peuvent pénétrer les souris, comme au niveau du passage des canalisations ou de la tuyauterie. Des grilles anti-nuisibles peuvent aussi être efficaces.
Les différents matériaux isolants adaptés pour la protection thermique du garage
En matière d’isolants pour le garage, le choix est vaste. Vous pouvez opter pour :
- un isolant minéral provenant de ressources naturelles transformées par l’Homme ;
- un isolant naturel biosourcé prélevé dans l’environnement et utilisé sans transformation ;
- un isolant thermique synthétique issu de la pétrochimie (le moins écologique de tous).
Voici un tableau détaillant ces matériaux, leur résistance thermique, leur application ainsi que leur durée de vie :
Type de matériaux | Matériaux | Résistance thermique R | Application dans le garage | Durée de vie* |
---|---|---|---|---|
Isolants thermiques minéraux | Laine de verre | Pour une épaisseur de 100 mm : de 2.50 m2. K/W (lambda 40) à 3.30 m²K/W (lambda 30) | Plafond, murs, portes, combles | 55 ans (ou plus selon l’épaisseur) |
Laine de roche | Pour une épaisseur de 100 mm : de 2,35 m2 K/W à 3 m2K/W | Entre 10 et 50 ans | ||
Isolants naturels biosourcés | Liège | Pour une épaisseur de 24 cm (toiture) : 6 m². K/WPour une épaisseur de 15 cm (murs) : 3.7 m². K/W | Toiture, murs | 100 ans |
Laine de chanvre (en vrac) | Pour une épaisseur de 22,8 à 25,2 cm : 6 m².K/W | Plafond, murs extérieurs, combles, sol | 50 ans | |
Ouate de cellulose | Pour une épaisseur de 27 cm (combles) : 7 m². K/W. Pour une épaisseur de 18 cm (murs) : 4,35 m². K/W | Combles, rampants, murs | 40 ans | |
Laine de bois | Pour une épaisseur de 35 cm : 7 m².K/W | Toits, combles, rampants, murs, murs ITE | 50 ans | |
Isolants synthétiques | Polyuréthane | Pour 10 cm d’épaisseur : 4,65 m2 K/W | Toits, combles, rampants, murs et cloisons intérieures, murs ITE, sol | 50 à 75 ans |
Polystyrène expansé (XPE) | Pour une épaisseur de 60 mm : 1,875 m2.K/W | |||
Polystyrène extrudé (XPS) | Pour une épaisseur de 60 mm : 2 m2.K/W |
*Durée de vie approximative donnée par les fabricants. Le contact avec l’eau ou des rongeurs, par exemple, peut réduire significativement la longévité d’un matériau.
Cette liste non exhaustive montre les ressources les plus utilisées dans le domaine de l’isolation. Vous pouvez également en choisir d’autres, comme la laine de lin ou de mouton, la perlite, la vermiculite ou la mousse phénolique (aussi appelée mousse polyuréthanne).
Notez que dans le cadre d’une isolation de garage soumise à la RE 2020, les isolants naturels biosourcés sont à privilégier.
Quel budget prévoir pour l’isolation d’un garage ?
Ajouter une protection thermique à un bâtiment a un coût. Découvrez quel est le prix de l’isolation d’un garage.
Combien coûte l’isolation d’un garage ?
Nous l’avons vu dans les paragraphes précédents, l’isolation du garage peut être réalisée de manière partielle lorsqu’il n’est pas chauffé. La protection thermique apportée dépendra des pièces de vies mitoyennes au garage. Cela signifie qu’il est possible de choisir entre protéger tout le bâtiment ou seulement quelques parties, comme le toit, les murs en contact avec le logement, le plancher bas (sol), etc.
Le coût des travaux peut différer du prix de la rénovation d’une maison. Il va essentiellement dépendre des surfaces que vous souhaitez isoler. Voici des tarifs approximatifs selon l’endroit à protéger. Notez que les prix sont donnés au m² afin que vous puissiez estimer un montant selon la surface de votre garage :
Parties à isoler | Tarifs approximatifs* |
---|---|
Toiture par l’extérieur (sarking) | 45 à 100 € par m² |
Murs intérieurs | 40 à 90 € par m² |
Murs extérieurs | 45 à 60 € par m² |
Porte du garage | 60 à 300 € par m² (surface de la porte non isolée) |
Plafond | 50 à 100 € par m² |
Sol | 20 à 50 € par m² |
Ces coûts sont donnés à titre indicatif. En effet, le prix de l’isolation du garage va dépendre de nombreux critères, comme :
- l’isolant choisi et son prix d’achat (pour un même type de produit, plus R sera performant, plus le coût du matériau sera élevé) ;
- le type de pose choisie en fonction du matériau isolant : une mise en place complexe dans un endroit peu accessible aura un coût plus élevé qu’une pose facile ;
- le coût de la main-d’œuvre facturée par l’artisan qui peut varier d’un professionnel à l’autre, selon le taux horaire appliqué et le temps passé à faire les travaux ;
- les petits accessoires secondaires, comme les rails et les suspentes essentiels à la pose d’une structure métallique destinée à accueillir de la laine de verre, entre autres ;
- le nettoyage ou la remise en état des parties à isoler (ce temps est facturé par l’entrepreneur).
*les prix comprennent le coût des matériaux et la main-d’œuvre, ils dépendent entièrement des prix pratiqués par l’entreprise. Pour faire jouer la concurrence et trouver un tarif attractif, n’hésitez pas à demander plusieurs devis auprès de différents entrepreneurs.
Isolation d’un garage et aides financières possibles
En rénovation, l’isolation du garage peut donner droit à certaines aides financières proposées par l’État, les collectivités, les fournisseurs d’énergie ou d’autres organismes. Ce n’est pas le cas pour une construction. Voici les dispositifs mis en place pour vous accompagner dans vos travaux :
- MaPrimeRénov’ qui est la fusion du Crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) et de l’aide « Habiter Mieux Agilité » qui était proposée par l’Anah (Agence nationale de l’habitat) ;
- l’Éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) accordé par certains organismes financiers (banques, etc.) ;
- la TVA réduite à 5,5 % ;
- le Chèque énergie qui peut servir à régler en partie l’achat des matériaux isolants.
Vous pourrez également solliciter des aides de la part de différents organismes ou entités, comme :
- les collectivités locales ;
- votre caisse de retraite.
Pour financer les travaux, il existe des prêts accordés sous certaines conditions (à vérifier auprès des organismes compétents). Vous pourrez ainsi demander à bénéficier du :
- Prêt avance rénovation (PAR) ;
- Prêt à l’amélioration de l’habitat (PAH) octroyé par la CAF (Caisse d’allocations familiales) ;
- Prêt travaux d’Action Logement.
Retenez que les travaux de rénovation donnant droit à certaines aides financières, comme MaPrime Rénov’, doivent être effectués par un artisan Reconnu garant de l’environnement (RGE). Ainsi, réaliser les travaux vous-même vous rendra inéligible aux aides de l’État et d’autres organismes.
Vous savez désormais tout ce qu’il y a à savoir sur l’isolation d’un garage. Obligatoire dans certains cas, elle peut apporter un confort thermique supplémentaire dans votre logement. L’avantage de tels travaux est que vous pouvez prioriser l’isolation de certaines parties et ainsi ordonner les chantiers à votre rythme et selon votre budget.
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