Comment bien régler la pression de sa PAC ?

publié le 16/01/2024 | mis à jour le 16/01/2024 | par Lucas Marc-Martin

Rappel du fonctionnement d’une pompe à chaleur

La pompe à chaleur (PAC) est un appareil de chauffage qui fonctionne sur le principe thermodynamique. Elle sert principalement à chauffer l’intérieur d’un logement l’hiver, mais ce n’est pas sa seule fonction.

L’été, elle peut aussi refroidir le logement (seulement si c’est un modèle réversible). Elle peut aussi être utilisée pour produire de l’eau chaude sanitaire (ECS) ou réchauffer l’eau d’une piscine.

La pompe à chaleur, une petite famille d’appareils thermiques

Sans rentrer dans les détails, gardez en tête que le mode de fonctionnement diffère selon le type de pompe à chaleur :

• la pompe à chaleur aérothermique puise les calories contenues dans l’air extérieur pour réchauffer ou refroidir l’air intérieur (air-air), produire de l’eau chaude sanitaire (air-eau) ;
• la pompe à chaleur géothermique puise, quant à elle, les calories contenues dans le sol.

Anatomie d’une pompe à chaleur

Même si elle consomme de l’électricité, la pompe à chaleur peut se définir comme un appareil écologique puisqu’elle exploite des énergies renouvelables et gratuites (celles qui se trouvent dans l’air ou le sol).

Ces énergies sont ensuite transmises dans un circuit frigorifique fermé et réchauffées ou refroidies par compression. À l’intérieur de ce circuit fermé se trouvent 4 composants :

1. un évaporateur (ou un capteur thermique), qui va capter les calories extérieures et les transmettre au fluide caloporteur qui se trouve à basse pression et à basse température. Cette réaction va réchauffer le fluide et le gazéifier ;
2. un compresseur, dont le rôle consiste à comprimer le gaz pour le réchauffer encore plus ;
3. un condenseur (ou échangeur thermique), qui va distribuer la chaleur à de l’air ou de l’eau (selon le type de PAC installée) qui chauffera le logement. Ce faisant, le fluide redevient liquide et froid, mais reste à haute pression ;
4. un détendeur, indispensable pour diminuer la pression et la température du gaz pour le liquéfier avant de reproduire le même cycle.

La pression, chef d’orchestre de la pompe à chaleur

Vous l’aurez compris : sans pression, pas de convection au cœur de la pompe à chaleur. Et sans ce phénomène physique de thermodynamique, l’appareil sera vite déréglé. Un dysfonctionnement qui se fera très vite remarquer dans votre logement et vous alertera. Premier réflexe à avoir : vérifier la pression de sa pompe à chaleur.

Quelle est la pression idéale pour une pompe à chaleur ?

Encore faut-il savoir si la pression de votre appareil est bonne. Ce tableau vous donne la bonne fourchette de pression selon le type d’appareil.

Comment contrôler la pression de sa pompe à chaleur ?

Rien de plus simple ! Jetez simplement un œil sur le manomètre de votre appareil. Une indication de couleur vous indiquera si la pression de votre équipement est conforme aux normes :

Certains manomètres n’affichent aucune couleur sur leur cadran (celui de droite sur l’illustration ci-dessous par exemple). Si c’est votre cas, reportez-vous sur le tableau « Fourchette de pression selon le type de pompe à chaleur » et vérifiez si l’aiguille indique la bonne valeur.

À quelle fréquence contrôler la pression de sa pompe à chaleur ?

Dans l’idéal, il faudrait surveiller la pression de votre pompe à chaleur quotidiennement. Mais un contrôle hebdomadaire devrait suffire pour s’assurer du bon fonctionnement de l’appareil.

N’oubliez pas qu’un entretien obligatoire doit être procédé au moins une fois tous les deux ans par un professionnel compétent.

Pour être tranquille, la meilleure solution reste de souscrire un contrat d’entretien annuel. Un technicien vérifiera votre appareil et pourra même remplacer les pièces défectueuses (si le contrat prend en compte la prestation).

Pourquoi des baisses ou hausses de pression peuvent-elles survenir ?

Plusieurs facteurs peuvent expliquer des variations de pression au sein d’une pompe à chaleur. Les identifier vous permettra d’intervenir en conséquence :

• une fuite dans le vase d’expansion ;
• une fuite dans le système de chauffage central ;
• de l’air à l’intérieur du système de chauffage ;
• des filtres encrassés et mal entretenus ;
• un appareil vétuste.

Une fuite dans le vase d’expansion

Le vase d’expansion est un rouage essentiel de votre pompe à chaleur puisque c’est lui qui va maintenir le niveau d’eau et la pression dans votre circuit de chauffage. Il écoule aussi les surplus d’eau lors de changements de température.

En d’autres mots : c’est l’organe que vous devez vérifier en priorité ! Il peut être directement intégré à l’appareil ou à proximité.

Comment identifier ce problème ? Prenez un tournevis plat et appuyez sur la membrane. Si une fuite d’eau apparaît, votre vase d’expansion est la source de votre problème.

De l’air à l’intérieur du système de chauffage

Le manque de pression peut aussi provenir du circuit de chauffage de votre appareil. Rien de bien grave dans ce cas-là, ce problème est assez courant.

Comment identifier ce problème ? Ouvrez le capuchon au-dessus du purgeur et chassez l’air du circuit de chauffage de la pompe à chaleur. Si la pression revient à la normale, vous avez résolu votre problème.

Une fuite dans le système de chauffage central

Par chauffage central, on parle ici de tous vos appareils raccordés à la pompe à chaleur air-eau (exemple : les radiateurs). Une fuite peut se produire sur un raccordement ou sur l’un de vos équipements, entraînant par la même occasion une fuite dans l’ensemble de votre système.

Comment identifier ce problème ? Purgez tous vos appareils avec une bassine pour récupérer le surplus d’eau. Lorsque de l’eau propre s’écoule, refermez la valve.

Des filtres encrassés et mal entretenus

Il se peut aussi que les filtres de votre appareil soient encrassés. C’est d’ailleurs le signe que l’entretien de votre pompe à chaleur n’est pas suffisant.

Comment identifier ce problème ? Jetez simplement un coup d’œil aux filtres. Retirez-les s’ils sont sales et nettoyez-les avant de les réinstaller.

Un appareil vétuste

Le déficit de pression peut aussi être symptomatique d’un appareil trop vieux qui rend l’âme. Si le coût de la réparation est trop élevé, mieux vaut choisir une nouvelle pompe à chaleur.

Quelles sont les conséquences d’une mauvaise pression de sa PAC ?

Un déficit de pression au sein d’une pompe à chaleur est un dysfonctionnement qui arrive relativement souvent.

Identifiée et réglée rapidement, cette panne n’aura pas de grave conséquence sur votre appareil, hormis une légère perte de rendement voire des nuisances sonores.

Par contre, si la panne n’est pas prise en charge rapidement, voire pire, qu’elle s’aggrave, les répercussions sur la pompe à chaleur peuvent être plus importantes.

D’abord une surconsommation de la pompe à chaleur, qui se fera ressentir sur votre facture d’électricité. Ensuite l’appareil ne produira plus assez, voire plus du tout, de chauffage pour votre logement et/ou votre piscine, créant ainsi un inconfort thermique.

En résumé, la pompe à chaleur est un appareil parfait pour faire des économies d’énergie mais elle n’est pas à l’abri de quelques soucis techniques, dont un déficit de pression. Si cela vous arrive, intervenez rapidement au risque de voir le problème s’aggraver. Pour continuer à faire des économies d’énergie, n’hésitez pas à vous rendre sur notre comparatif d’offres d’électricité en ligne.