Tout savoir sur le poêle à granulés sans électricité
Le poêle à granulés sans électricité chauffe votre maison grâce à la combustion de pellets, sans qu’aucun apport électrique ne soit nécessaire. À mi-chemin entre le poêle à bûches et le poêle à granulés traditionnel, il combine la fiabilité du premier à l’autonomie du second. Fonctionnement, prix, critères de choix, entretien, avantages et inconvénients, etc. : découvrez notre dossier complet sur ce dispositif de chauffage encore peu répandu qu’est le poêle à granulés sans électricité.
Un appareil individuel pour chauffer sa maison grâce au bois
D’un point de vue esthétique, ce dispositif est très similaire au poêle à granulés classique que l’on retrouve au sein de millions de foyers français. Il repose également sur le même principe : produire de la chaleur grâce à la combustion de granulés (ou pellets), de petits cylindres composés à 100 % de bois naturel.
En revanche, à l’inverse du poêle à pellets traditionnel, il fonctionne intégralement de manière mécanique, c’est-à-dire sans apport d’électricité : c’est pourquoi on utilise également le terme de « poêle à granulés autonome ». Allumage, réglage de la puissance de chauffe, extinction de l’appareil : toutes ces étapes se font manuellement. L’indépendance de l’appareil vis-à-vis du réseau électrique empêche bien évidemment toute fonctionnalité de programmation.
Les poêles à pellets sans électricité sont encore rares sur le marché, à tel point qu’il n’existe pas de chiffres sur leurs ventes dans l’Hexagone. Même l’Observatoire des énergies renouvelables (Observ’ER) ne mentionne pas ce type de poêle dans son Suivi annuel du marché des appareils domestiques de chauffage au bois. En outre, tandis qu’une centaine de fabricants commercialisent des poêles à granulés traditionnels, ceux proposant des appareils autonomes sont peu nombreux : parmi eux, on peut citer l’italien Laminox Idro, l’espagnol Bronpi ou encore le français GF Flam.
Un poêle à granulés sans électricité, comment ça marche ?
À la différence d’un appareil à bûches, le poêle à granulés autonome est doté d’un réservoir permettant de stocker le combustible. Celui-ci est placé en haut de l’appareil, au-dessus de la chambre de combustion. Le poêle est alimenté en pellets de façon automatique, grâce au principe de gravité : les granulés de bois descendent naturellement jusqu’au creuset par un toboggan. Cette configuration permet à l’appareil de produire du chauffage aussi longtemps qu’il reste du combustible dans le réservoir, sans qu’une intervention humaine ne soit nécessaire.
Allumage d’un poêle à granulés fonctionnant sans apport électrique
La première étape pour allumer l’appareil consiste à actionner un levier afin d’ouvrir la trappe du réservoir et faire descendre les pellets jusqu’au creuset. Ce levier peut être situé latéralement ou sur le dessus de l’appareil.
Remarque : certains modèles tels que ceux de la marque allemande Koppe ne proposent pas un simple levier, mais un système de manivelle qu’il faut remonter plusieurs fois.
Ensuite, on vient déposer un cube allume-feu sur les pellets, que l’on enflamme à l’aide d’un briquet ou d’un petit chalumeau. La porte du poêle doit être laissée ouverte jusqu’à ce que la flamme prenne bien : cela dure généralement une petite dizaine de minutes. Quand la flamme a atteint au moins 7 cm de hauteur, la porte peut alors être verrouillée. Notez toutefois qu’il peut arriver que l’allumage échoue et qu’il soit nécessaire de renouveler l’opération.
Gestion de la combustion
Une fois l’appareil allumé, il peut produire du chauffage de façon totalement autonome et sans intervention humaine jusqu’à ce que son réservoir à granulés soit vide.
L’autonomie d’un poêle à granulés sans électricité varie de quelques heures à une journée, selon :
- la puissance de chauffe ;
- et la taille du réservoir.
La recharge en granulés peut tout à fait être réalisée lorsque l’appareil est en fonctionnement.
Le poêle est doté d’un système d’aération optimisé qui lui permet de diffuser la chaleur par convection naturelle.
À noter : c’est la quantité d’air comburant introduite à l’intérieur de la chambre combustion qui détermine la puissance de chauffe de l’appareil. La plupart des modèles proposent uniquement deux niveaux de puissance : le réglage s’effectue à l’aide d’une molette généralement située sur la façade latérale de l’appareil :
- lorsque le débit d’air est réduit à son maximum, la flamme est petite et l’appareil fonctionne à sa puissance minimale. Il consomme peu de granulés, mais la combustion est aussi moins qualitative ;
- à l’inverse, lorsque l’arrivée d’air est totalement ouverte, la flambée est plus belle et le poêle chauffe à sa puissance maximale.
En pratique, on privilégiera la puissance maximale à l’allumage en la maintenant jusqu’à l’atteinte de la température idéale. Ensuite, le débit d’air pourra être réduit à son niveau minimal en phase de maintien de la température ambiante.
À noter : afin d’offrir une gestion plus fine de la puissance de chauffe, certains fabricants proposent en complément un bouton régulateur avec trois positions permettant d’ajuster la quantité de granulés qui descendent dans le creuset, grâce à un mécanisme à ressort.
Extinction de l’appareil
L’opération à réaliser pour éteindre l’appareil est très simple : il suffit de replacer le levier d’allumage dans sa position initiale, afin que la chambre de combustion ne soit plus alimentée en granulés. Comptez une quinzaine de minutes avant que tous les granulés présents dans le creuset soient brûlés et que la flamme s’éteigne.
Comparez les offres pour payer moins cher !
Nos experts énergie vous aident à économiser jusqu’à 200 € sur votre facture gaz et électricité
Un poêle à granulés sans électricité est-il efficace ?
Le poêle à pellets autonome, réglé à pleine puissance, offre une belle flamme très agréable. Mais est-il vraiment performant ?
Un très bon rendement énergétique
Le rendement énergétique désigne la capacité d’un appareil de chauffage à fournir de l’énergie. Il est exprimé en pourcentage : celui-ci correspond à la part de l’énergie consommée (combustible) transformée en énergie utile (chaleur).
Avec un rendement énergétique moyen de 85 %, le poêle à granulés sans électricité se positionne à mi-chemin entre le poêle à bûches (80 %) et le poêle à granulés traditionnel fonctionnant à l’électricité (90 %). À titre de comparaison, le rendement d’une chaudière à bûches ou d’une chaudière à granulés de bois est globalement similaire. Ses performances sont donc tout à fait intéressantes !
En revanche :
- l’absence de carte électronique empêche la programmation et la régulation précise du chauffage (et par conséquent, l’optimisation des consommations) ;
- la chaleur est diffusée par convection naturelle, contrairement aux poêles à pellets classiques qui sont le plus souvent dotés d’un ventilateur permettant de pulser l’air chaud (convection forcée), pour une diffusion de la chaleur plus homogène dans la pièce.
Poêles avec ou sans inertie : une diffusion différente de la chaleur
On distingue deux types d’appareils disponibles sur le marché : les poêles offrant une bonne inertie grâce à leur habillage massif et ceux sans inertie.
Poêles à granulés de bois sans électricité | ||
---|---|---|
Avec inertie(*) | Sans inertie | |
Matériau | Habillage massif : • en céramique ; • en pierre réfractaire. | Habillage en acier |
Diffusion des calories | • La chaleur est emmagasinée dans le matériau et restituée lentement dans la pièce par rayonnement. • L’inertie permet à l’appareil de continuer à chauffer durablement après extinction. | • La chaleur est diffusée plus rapidement dans la pièce. • En revanche, elle disparaît rapidement après extinction de l’appareil. |
Coût | +++ | ++ |
Poids | Généralement compris entre 150 kg et 450 kg | Généralement compris entre 60 kg et 150 kg |
(*)En matière de chauffage, l’inertie désigne la capacité thermique d’un matériau à ralentir un transfert de calories : en d’autres termes, il s’agit de sa capacité à accumuler les calories pour les restituer ensuite en douceur, dans la durée (pendant plusieurs heures).
Faire poser un poêle à pellets autonome dans son logement
Vous avez pour projet d’équiper votre habitation d’un poêle à granulés autonome ? Les recommandations sont sensiblement les mêmes que pour l’installation d’un poêle à granulés traditionnel. Voici quelques conseils à connaître au préalable.
Confiez la pose de votre appareil à un professionnel
L’installation d’un poêle à granulés (qu’il fonctionne ou non à l’électricité) est une action complexe. Elle doit être mise en œuvre dans les règles de l’art, afin de tirer le meilleur parti de l’appareil, mais également de garantir votre sécurité.
C’est pourquoi nous vous conseillons vivement de confier cette opération à un installateur professionnel, qui saura à la fois :
- vous informer sur les modèles les plus adaptés à votre habitation (en termes de puissance, notamment) ;
- vous conseiller sur l’emplacement à privilégier (idéalement, dans une pièce principale ouverte d’au moins 20 m²) ;
- réaliser les éventuels travaux de fumisterie et de tubage dans le respect de la norme NF DTU 24.1, pour un tirage optimisé.
Choisissez une entreprise « RGE Qualibois », une mention attribuée par l’association Qualit’EnR aux professionnels engagés dans une démarche de qualité. En plus d’être gage de sérieux et d’expertise, ce label est l’une des conditions exigées par l’État pour l’octroi d’une aide financière publique (nous y reviendrons dans la suite de cet article).
Travaux de fumisterie et arrivée d’air
Comme pour tout système de chauffage au bois, la pose d’un poêle à granulés sans électricité requiert de porter attention à un certain nombre d’éléments :
- le conduit destiné à évacuer les fumées doit nécessairement déboucher sur le toit, à une hauteur minimale de 40 cm au-dessus du faîtage. Comme pour le poêle à bois et contrairement au poêle à granulés traditionnel, la pose en ventouse ou en sortie murale est donc interdite pour des raisons de sécurité (le vent pourrait provoquer un retour de gaz à l’intérieur de l’habitation) ;
- ce conduit doit être placé à :
- au moins 8 cm du mur s’il est isolé,
- une distance minimale de 37,5 cm et correspondant à au moins 3 fois le diamètre du tubage s’il n’est pas isolé ;
- le diamètre du tubage doit respecter les préconisations du fabricant (entre 8 cm et 15 cm selon les modèles) ;
- l’arrivée d’air nécessaire au phénomène de combustion doit provenir d’un conduit donnant sur l’extérieur ou sur une pièce ventilée sur l’extérieur et non chauffée (un garage par exemple) ;
- la pose d’un modérateur de tirage peut être préconisée ;
- le poêle doit être positionné à 30 cm minimum du mur.
Quel que soit votre projet, il est indispensable de suivre scrupuleusement les recommandations du fabricant.
Entretenir son poêle à granulés sans électricité
Choisir de se chauffer avec un poêle à bois, c’est accepter de réaliser un entretien quasi-quotidien. Le poêle à granulés (qu’il fonctionne ou non à l’électricité) n’échappe pas à cette contrainte !
L’entretien régulier d’un poêle à pellets autonome
La combustion des granulés de bois, même lorsqu’elle est très qualitative, génère immanquablement des résidus. Ceux-ci noircissent la porte vitrée et s’accumulent peu à peu dans le creuset ainsi que dans le cendrier.
Un nettoyage fréquent de l’appareil est donc indispensable :
- pour conserver un rendement optimisé ;
- pour des raisons esthétiques (plaisir de la flamme) ;
- pour des raisons évidentes de sécurité.
Le nettoyage, qui ne prend que quelques minutes, doit être fait lorsque le poêle est éteint et froid.
Fréquence pour un usage intensif (période hivernale) | Action |
---|---|
Quotidiennement ou un jour sur deux | • Vider le creuset afin de le débarrasser des résidus issus de la combustion • Nettoyer les échangeurs de chaleur • Aspirer la chambre de combustion avec un aspirateur à cendres doté d’un filtre à air à haute efficacité (HEPA) • Nettoyer le toboggan à l’aide d’un racloir afin de faciliter la descente des pellets dans le creuset |
Toutes les semaines | Vider le réceptacle à cendres |
Lorsque cela est nécessaire | Nettoyer la vitre à l’aide d’un chiffon humide |
Tous les deux mois | Débarrasser la grille d’arrivée d’air d’éventuelles poussières et saletés |
Un ramonage annuel obligatoire
Un décret publié le 20 juillet 2023 (décret n° 2023-641) impose le ramonage annuel des conduits de fumées par un professionnel qualifié. En outre, en cas de sinistre lié au feu, le respect de cette obligation est une condition sine qua non pour percevoir une indemnisation de la part de votre assurance habitation.
En complément du ramonage des conduits, le ramoneur pourra être amené à contrôler l’état du poêle à granulés et à remplacer si besoin le joint d’étanchéité de la porte.
Êtes-vous sûr de ne pas payer votre énergie trop cher ?
faire une simulationQuel budget prévoir pour un poêle à granulés fonctionnant de façon autonome ?
Abordons à présent la question essentielle du budget nécessaire pour se chauffer avec ce type d’appareil, aussi bien à l’achat que sur le long terme.
Le prix moyen d’un appareil
Le prix moyen d’un poêle à pellets autonome est comparable à celui d’un poêle à bûches : environ 3 000 € HT (hors main-d’œuvre). Ce dispositif est donc moins onéreux à l’achat qu’un poêle à granulés traditionnel, dont le prix moyen avoisine les 4 500 € HT en raison, notamment, de la présence de nombreux composants électroniques. Notons toutefois que les prix sont très variables selon la puissance et les matériaux utilisés. Ils oscillent entre 1 000 € HT pour les modèles premiers prix et 5 000 € HT pour les plus haut de gamme.
Le prix de la pose est, quant à lui, fonction du type de travaux à réaliser : création d’un conduit ou conduit existant, etc.
Avant de vous décider, n’hésitez pas à faire jouer la concurrence et à solliciter des devis auprès de plusieurs entreprises.
Des dispositifs pour aider au financement de votre projet
Point positif : le poêle à granulés autonome est éligible aux aides financières, notamment à MaPrimeRénov’.
L’aide MaPrimeRénov’
Précisons en premier lieu que peu d’appareils présentent les caractéristiques techniques requises, pour une raison simple : les critères de performance à respecter pour l’octroi de cette aide sont les mêmes que ceux exigés pour un poêle à granulés traditionnel.
Caractéristiques techniques | Seuils à respecter | |
---|---|---|
Efficacité énergétique saisonnière (Etas) | ≥ 79 % | |
Émissions | Monoxyde de carbone (CO) | ≤ 300 mg/Nm³(*) |
Oxydes d’azote | ≤ 200 mg/Nm³ | |
Particules fines | ≤ 20 mg/Nm³ | |
Composés organiques volatiles | ≤ 60 mg/Nm³ |
(*)mg/Nm³ : milligrammes par nanomètre cube.
À noter : la plupart des appareils labellisés Flamme Verte répondent à ces exigences.
MaPrimeRénov’ est octroyée sous conditions de ressources aux propriétaires d’un logement de plus de 15 ans (pour la métropole) occupé à titre de résidence principale. Son montant oscille entre 1 500 € et 2 500 € selon les revenus du foyer.
Pour y être éligibles, les demandeurs doivent avoir fait réaliser la pose de l’appareil par un professionnel RGE. Autres conditions requises :
- le montant du poêle (achat + pose) ne doit pas dépasser 5 000 € ;
- la demande d’aide doit impérativement être accompagnée d’un audit énergétique ou d’un diagnostic de performance énergétique (DPE) ;
- à partir du 1er juillet 2024, les logements notés F ou G au DPE ne pourront être éligibles à MaPrimeRénov’ pour la seule pose d’un poêle à granulés sans électricité : cette opération devra nécessairement être incluse dans un bouquet de travaux comprenant des actions de rénovation d’ampleur (dispositif MaPrimeRénov’ Parcours accompagné).
Les autres aides en vigueur en 2024
D’autres dispositifs existent pour vous accompagner dans l’achat d’un poêle à granulés sans électricité :
- la Prime CEE (également appelée Prime Énergie), octroyée par les acteurs privés du secteur de l’énergie. Son montant est généralement compris entre 150 € et 200 €. Avoir sur la facture de gaz ou d’électricité, virement, bon d’achat, etc. : chaque opérateur décide sous quelle forme est versée la Prime Énergie ;
- la prime « Coup de pouce Chauffage », qui s’élève à 500 € ou 800 € selon les ressources du ménage. Elle est accordée dans le cas spécifique du remplacement d’un appareil de chauffage au charbon indépendant ;
- le Fonds Air Bois, mis en place par certaines régions (8 à ce jour) et octroyé en remplacement d’un appareil de chauffage vétuste antérieur à 2002. Son montant est compris entre 600 € et 2 000 € et varie selon les régions ;
- la TVA au taux réduit de 5,5 % applicable à la fois sur l’achat et sur la pose de l’appareil ;
- l’éco-prêt à taux zéro qui permet aux demandeurs d’emprunter jusqu’à 7 000 € à taux d’intérêt nul pour financer leur projet (prêt remboursable en 15 ans maximum).
Notre article consacré aux aides financières 2024 pour un poêle à granulés vous donnera davantage d’informations à ce sujet.
Le coût du poêle à pellets autonome à l’utilisation
Toutes les énergies ont subi des hausses de prix régulières ces dernières années : le granulé de bois n’y fait pas exception. Toutefois, ce combustible demeure, aux côtés de la bûche, l’une des énergies les moins coûteuses pour se chauffer.
En effet, selon les données 2023 du Ministère de la Transition écologique, le pellet affiche un coût de 9,36 € TTC pour 100 kWh PCI (pouvoir calorifique inférieur). C’est bien moins que le gaz naturel (10,51 € TTC pour 100 kWh PCI), le fioul (12,57 € TTC pour 100 kWh PCI) et près de 2,5 fois moins que l’électricité (22,76 € TTC pour 100 kWh PCI).
À ce jour, il faut compter entre 450 € et 600 € TTC pour une tonne de granulés. Côté consommation, celle-ci est généralement comprise entre une et deux tonnes par an, selon l’utilisation du poêle et la surface du logement à chauffer.
À cela, il faut également ajouter le coût du ramonage annuel : environ 120 € TTC.
Bien choisir son poêle à granulés sans électricité
Différents éléments sont à prendre en compte pour bien choisir son poêle à granulés :
- la puissance maximale de l’appareil. Elle est à déterminer en fonction de l’usage qui sera fait de l’appareil (a-t-il vocation à servir de chauffage principal ou seulement à offrir une flambée agréable ?), de la superficie à chauffer ainsi que de la qualité de l’isolation : comptez environ 60 W/m² à chauffer pour un logement récent (RT2012 ou BBC) et 100 W/m² pour une habitation plus ancienne. Pour information, les poêles à pellets sans électricité affichent généralement une puissance de chauffe comprise entre 3 kW et 8 kW. Toutefois, il est possible de trouver des modèles offrant jusqu’à 15 kW de puissance. Nous ne pouvons que vous recommander de contacter un professionnel RGE pour évaluer votre besoin avec précision !
- la performance du poêle (c’est-à-dire son rendement énergétique) ainsi que les autres caractéristiques techniques déterminant son éligibilité ou non aux aides financières ;
- les différents niveaux de puissance proposés (le poêle propose-t-il seulement deux puissances de chauffe ou davantage ?) ;
- l’autonomie du poêle, qui varie selon la taille du réservoir. Notons que si les modèles les plus imposants offrent un réservoir d’une capacité de 20 ou 25 kg, d’autres sont dotés d’un réservoir de 10 ou 12 kg seulement. Non seulement, ils affichent une autonomie réduite, mais la recharge en combustible peut s’avérer pénible (les granulés étant souvent conditionnés en sacs de 15 kg) ;
- le matériau utilisé pour l’habillage (pierre réfractaire, céramique ou acier) et donc le type d’appareil (avec inertie ou sans inertie) ;
- le design et les dimensions du poêle ;
- et, bien évidemment, le prix de l’appareil.
Les avantages et les points faibles du poêle à granulés sans électricité
Quels sont les points forts du poêle à granulés autonome ? Quels sont ses inconvénients ? Voyons cela en détails.
Les avantages du poêle à granulés sans électricité
Ils sont nombreux !
Un appareil fiable
L’un des principaux atouts du poêle à granulés autonome est sa longévité : c’est un appareil fiable et solide (à l’instar du poêle à bûches). L’absence de composants électroniques lui permet d’être très résistant dans la durée. En outre, il présente peu de pièces d’usure (il n’a pas, par exemple, de bougie d’allumage comme sur les modèles fonctionnant à l’électricité), ce qui limite fortement le risque de panne. Le seul composant qui peut être sensible sur le long terme est le mécanisme à ressort présent sur les modèles qui offrent la possibilité d’ajuster la quantité de granulés descendant dans le creuset.
Un appareil performant
Avec un bon rendement énergétique (85 % en moyenne), le poêle à granulés sans électricité est un dispositif efficace pour chauffer votre habitation.
Un appareil économe en énergie
Nous l’avons évoqué précédemment : le bois est le combustible le moins cher à ce jour. Les poêles à bois sont donc des systèmes de chauffage économiques au regard d’autres dispositifs fonctionnant au gaz, à l’électricité ou encore au fioul.
Notons également que les frais d’entretien sont relativement modérés (environ 120 € TTC par an, contre 200 € à 250 € TTC pour un poêle fonctionnant à l’électricité et requérant un entretien approfondi en complément des travaux de ramonage).
Un appareil respectueux de l’environnement
Le poêle à granulés autonome peut-il être considéré comme étant un mode de chauffage écologique ? La réponse est oui, pour plusieurs raisons :
- le bois étant une source d’énergie renouvelable, il est bien plus vertueux pour la planète que le gaz ou l’électricité d’origine fossile ;
- par ailleurs, les granulés sont principalement fabriqués à partir de bois de récupération (déchets de bois issus de scieries ou de l’élagage) : nos forêts sont donc préservées ;
- selon l’ADEME, le chauffage aux granulés de bois est responsable de près de 5 fois moins d’émissions de dioxyde de carbone que le chauffage à l’électricité (30 grammes de CO2 par kilowattheure versus 147 gCO2/kWh), et 7,5 fois moins que le chauffage au gaz naturel (227 gCO2/kWh) ;
- enfin, les poêles à granulés sans électricité affichent des émissions de monoxyde de carbone et de particules fines limitées (privilégiez les appareils labellisés Flamme Verte pour vous assurer de bonnes performances en matière d’émissions).
L’impact environnemental de ce mode de chauffage est donc réduit.
Un appareil offrant une bonne autonomie
Contrairement au poêle à bois traditionnel qui nécessite une surveillance régulière et une alimentation en bûches au moins toutes les heures, le poêle à granulés sans électricité peut fonctionner toute une journée en toute autonomie, sans intervention humaine.
Un appareil offrant un bon confort thermique
Au-delà du plaisir d’une belle flambée, un poêle à granulés offre une chaleur douce, efficace et enveloppante, agréable au quotidien et idéale pour se réchauffer rapidement au coin du feu. En cela, il marque des points vis-à-vis du radiateur ou du chauffage au sol !
Un appareil silencieux
Tandis que les poêles fonctionnant à l’électricité peuvent générer des nuisances sonores (notamment les modèles à convection forcée qui sont dotés d’un ventilateur), les poêles à granulés sans électricité sont silencieux, exception faite de quelques bruits de dilatation aléatoires pour les appareils en acier, notamment à l’allumage et à l’extinction, en raison des variations de température.
Un appareil totalement indépendant du réseau électrique
Le poêle à granulés sans électricité ne nécessite pas d’être raccordé au réseau électrique public pour fonctionner. Il y a plusieurs avantages à cela :
- il peut être installé dans une habitation indépendante du réseau, tel qu’un chalet de montagne ;
- il peut fonctionner même en cas de coupure de courant ;
- il ne génère aucuns frais d’électricité, contrairement au poêle à granulés classique (un argument à relativiser toutefois, la consommation électrique de ce dernier s’élevant à quelques dizaines d’euros par an tout au plus).
Les inconvénients du poêle à granulés sans électricité
Si cet appareil a de nombreux atouts, il présente également quelques inconvénients.
Son principal point faible réside dans son usage entièrement manuel (allumage, gestion de l’intensité de chauffe et extinction), qui empêche toute possibilité de programmation et d’optimisation des consommations.
Cela a également un impact sur le confort thermique des occupants : impossible de bénéficier d’un logement agréablement chauffé dès le retour au domicile, surtout si le poêle constitue l’unique appareil de chauffage de l’habitation (ce qui n’est d’ailleurs pas conseillé).
Notons également que la nécessité d’effectuer un entretien régulier peut constituer un frein à l’achat.
Comparatif du poêle à granulés sans électricité avec les autres modèles de poêles à bois
Pour conclure, retrouvez dans le tableau ci-dessous un comparatif des caractéristiques du poêle à pellets autonome vis-à-vis des autres modèles de poêles à bois : poêle à bûches et poêle à granulés traditionnel.
Caractéristiques | Poêle à granulés de bois autonome (fonctionnant sans électricité) | Poêle à bûches | Poêle à granulés de bois classique (fonctionnant à l’électricité) |
---|---|---|---|
Usage | Chauffage d’appoint ou chauffage d’un site non raccordé au réseau électrique | • Dispositif d’appoint • Dispositif principal | |
Allumage de l’appareil | Manuel | Automatique | |
Extinction de l’appareil | |||
Gestion de la combustion (intensité de chauffe) | • Manuelle • Peu précise (variation de la quantité d’air comburant et, pour certains modèles, de la quantité de granulés) | • Manuelle • Peu précise (variation de la quantité d’air comburant et du volume de bois) | • Automatique • Précise (entre 5 et 10 niveaux de puissance selon les modèles et régulation précise de la température grâce à un thermostat intégré) |
Programmation | Non | Oui | |
Pilotage à distance (chauffage connecté) | Non | Oui si l’appareil est connecté nativement ou combiné à un thermostat connecté | |
Entretien | Entretien quotidien, rapide et peu salissant | Entretien quotidien plus contraignant | Entretien quotidien, rapide et peu salissant (certains modèles proposent même les fonctions de nettoyage automatique de la vitre et du creuset) |
Recharge en combustible | Environ une fois par jour (fréquence variable en fonction du volume du réservoir et de l’intensité de l’utilisation) | Toutes les heures minimum | Environ une fois par jour (fréquence variable en fonction du volume du réservoir et de l’intensité de l’utilisation) |
Sortie du conduit de raccordement | Sur le dessus de l’appareil | Sur le dessus ou sur l’arrière de l’appareil | |
Possibilité de pose en ventouse | Non | Oui | |
Bruit | Appareil silencieux | Bruit généré par : • la présence d’une vis sans fin faisant tomber les granulés dans le creuset ; • la présence d’un ou plusieurs ventilateurs (modèles à convection forcée ou canalisables). | |
Rendement moyen | 85 % | 80 % | 90 % |
Coût du combustible | 9,3 ct €/kWh | 7 ct €/kWh | 9,3 ct €/kWh |
Coût de l’entretien | Environ 120 € TTC/an | 200 € à 250 € TTC/an | |
Consommation électrique | Nulle | 30 € à 50 € TTC/an | |
Indépendance vis-à-vis du réseau électrique | Oui | Non | |
Fiabilité | Appareil fiable et durable | Pannes plus fréquentes (carte électronique, moteur) et remplacement des pièces d’usure (bougie d’allumage, etc.) à prévoir | |
Prix d’achat | ++ | +++ | |
Éligibilité aux aides financières | Oui pour les modèles répondant aux critères techniques requis |
Et si vous changiez d'offre pour payer moins cher ?
Nos experts énergie vous aident à économiser jusqu’à 200 € sur votre facture gaz et électricité