Zoom sur la climatisation gainable

publié le 24/06/2024 | mis à jour le 24/06/2024 | par Aurélie Hubert

Le fonctionnement de la climatisation gainable

La climatisation est définie comme étant l’ensemble de « moyens employés pour obtenir, dans un lieu fermé, une atmosphère constante (température, humidité), à l’aide d’appareils ». La climatisation d’une habitation permet donc de réguler l’air ambiant dans l’objectif de maintenir un certain confort thermique pour ses occupants. Différentes technologies existent : climatiseurs mobiles, pompes à chaleur réversibles, groupes de froid et systèmes roof top (les deux derniers dispositifs étant plutôt destinés à équiper les grands immeubles, les entreprises et les locaux commerciaux).

La climatisation gainable désigne, plus spécifiquement, un système d’air conditionné par conduits. Comment fonctionne-t-elle ? Quels sont les éléments qui la composent ? Voyons cela en détails.

La climatisation gainable : un système réversible

Contrairement aux climatiseurs traditionnels qui présentent une fonction unique (refroidir l’air ambiant), la climatisation gainable est toujours un dispositif réversible. En effet, à ce jour, plus aucun fabricant ne commercialise de climatisation gainable produisant uniquement du froid : un système gainable est toujours équipé d’une vanne d’inversion de cycle permettant de changer le sens de circulation du fluide frigorigène. On parle alors de « climatisation réversible ».

En d’autres termes, si la climatisation gainable permet de rafraîchir votre maison en été, elle permet également de chauffer votre intérieur en hiver. Cette double fonction constitue d’ailleurs l’un de ses principaux avantages : bénéficier d’un bon confort thermique en toutes saisons !

Une pompe à chaleur air-air réversible

Concrètement, qu’est-ce qu’une « climatisation réversible » ? Il s’agit tout simplement d’un système très répandu dans les foyers : la pompe à chaleur air-air réversible. D’après une étude menée par Uniclima (le syndicat des industries thermiques, aérauliques et frigorifiques), environ 500 000 pompes à chaleur (PAC) de ce type sont vendues chaque année dans l’Hexagone.

La PAC air-air réversible fait partie des PAC aérothermiques. Fonctionnant sur le principe de la thermodynamique (c’est-à-dire des échanges thermiques), elle s’appuie sur une source d’énergie renouvelable et gratuite, l’air, pour chauffer ou climatiser votre habitation :

• l’été, elle puise les calories présentes dans le logement pour les évacuer vers l’extérieur et, ainsi, rafraîchir l’air ambiant. Elle fonctionne donc comme un climatiseur classique ;
• l’hiver, elle puise les calories présentes dans l’environnement extérieur, puis restitue cette chaleur dans la maison, grâce à une ou plusieurs unités intérieures.

Il existe trois types de PAC réversibles : monosplit, multisplit ou gainable.

• La pompe à chaleur réversible monosplit est équipée d’une seule unité intérieure et permet donc de chauffer ou refroidir une seule pièce. Elle est plutôt préconisée dans les petits logements.
• La pompe à chaleur réversible multisplit est dotée de plusieurs unités intérieures (jusqu’à 5) pour climatiser les différentes pièces de la maison.
• La pompe à chaleur réversible gainable est équipée d’une unité intérieure gainable, généralement située dans les combles et distribuant l’air chaud ou froid dans les différentes pièces de l’habitation grâce à un réseau de conduits (ou gaines) intégré dans les murs.

Les éléments qui composent une climatisation gainable

Une climatisation gainable se compose de quatre principaux éléments :

• une unité extérieure dotée d’un compresseur électrique, d’un condenseur et d’un détendeur. Elle est située, comme son nom l’indique, à l’extérieur de l’habitation ;
• un circuit étanche dans lequel circule un fluide frigorigène (fluide réfrigérant) ;
• une unité intérieure gainable (également appelée simplement « gainable »), équipée d’un évaporateur et placée dans des combles perdus ou dans un faux plafond. Notez qu’elle doit toujours rester accessible afin de permettre son entretien et sa maintenance ;
• un réseau aéraulique, c’est-à-dire un ensemble de gaines isolées intégrées dans les murs et dans lesquelles est soufflé l’air chaud ou froid.

Les accessoires suivants sont également indispensables à la mise en place d’une climatisation gainable dans une maison :

• le plénum de soufflage est fixé sur le devant de l’unité intérieure. Il permet de la connecter aux gaines pour distribuer l’air ;
• le plénum de reprise est fixé sur l’arrière de l’unité intérieure. Il permet de la connecter aux gaines pour aspirer l’air ;
• les grilles de soufflage (ou bouches de soufflage) sont, avec les grilles de reprise, les seuls éléments visibles à l’intérieur de l’habitation. Fixées au mur, elles permettent de diffuser l’air chaud ou froid dans la pièce ;
• les grilles de reprise ont pour rôle de récupérer l’air ambiant. Elles sont généralement placées près de la porte d’entrée ou dans un couloir, en haut d’un mur ou au plafond.

Une régulation classique ou multizone

Selon les modèles, la climatisation gainable peut être équipée d’un système de régulation classique ou d’un système de régulation pièce par pièce.

Régulation classique

La régulation de la température est contrôlée depuis une télécommande. Une seule température peut être choisie pour l’ensemble du logement.

À noter : c’est la température intérieure de la pièce principale qui détermine la mise en marche ou non de la climatisation. Les autres pièces, dites « pièces esclaves », sont (le plus souvent) également dotées de thermostats et la diffusion de l’air chaud ou froid est contrôlée par des volets de réglage de débit d’air placés sur les gaines. Toutefois, pour que les pièces esclaves puissent être chauffées ou climatisées, il est nécessaire que la pièce principale soit également « en demande ». En d’autres termes, si la température de consigne est atteinte dans la pièce principale, la PAC se met à l’arrêt et les autres pièces ne peuvent bénéficier d’air chaud ou froid, quels que soient leurs besoins.

Régulation multizone

Il s’agit d’une régulation de la température pièce par pièce : chaque pièce est indépendante et peut faire démarrer la pompe à chaleur pour atteindre la température de consigne choisie. Plus coûteuse à l’achat, la régulation multizone (ou Zone Control) offre toutefois davantage de confort au quotidien et permet d’optimiser les consommations d’énergie, pour des économies significatives sur le long terme.

Les appareils des marques Daikin, LG, Mitsubishi Electric, Panasonic ou encore Toshiba ont choisi d’intégrer le système Airzone, tandis qu’Atlantic a développé sa propre technologie, appelée Shogun.

Comment bien choisir sa climatisation gainable ?

Afin de faire le bon choix de climatisation gainable, plusieurs critères sont à prendre en compte.

Le dimensionnement d’une climatisation gainable

La puissance d’un climatiseur est fonction de :

• la superficie du logement ;
• la qualité de son isolation (maison ancienne ou récente, RT 2012, BBC, etc.) ;
• le climat de la région ;
• les besoins spécifiques des occupants.

Elle est exprimée en watts (W) ou en British Thermal Units (BTU). 1 W équivaut à 3,412 BTU.

Afin de déterminer la puissance nominale nécessaire, il est d’usage de suivre les recommandations suivantes :

Toutefois, chaque situation est différente : c’est pourquoi nous vous recommandons vivement de solliciter les conseils d’un chauffagiste/frigoriste professionnel pour établir précisément le bon dimensionnement de votre future climatisation gainable. En effet :

• sous-dimensionnée, votre installation ne vous permettra pas de répondre efficacement à vos besoins en chauffage et en climatisation. Elle devra fonctionner à plein régime en continu avec, à la clé, un risque accru de surchauffe et de panne ;
• surdimensionnée, elle sera inutilement plus chère à l’achat. Ici encore, l’appareil se dégradera plus rapidement en fonctionnant en permanence à bas régime.

Les différentes fonctionnalités d’une climatisation gainable

Comme pour tout système de chauffage, une climatisation réversible peut offrir de nombreuses fonctionnalités et options, qui auront bien évidemment un impact sur le prix final du projet. Parmi celles-ci, on peut citer :

• la technologie Inverter. Aujourd’hui, de plus en plus d’unités extérieures sont dotées du système Inverter, qui permet de moduler la puissance de l’appareil afin de compenser les variations de température. Alors que les appareils ancienne génération fonctionnent sur un mode on/off (l’appareil s’éteint dès que la température de consigne est atteinte), les modèles équipés d’un compresseur Inverter abaissent simplement leur puissance pour maintenir plus efficacement une température optimale. Cela a trois avantages :
  • limiter les arrêts et redémarrages successifs du compresseur,
  • offrir davantage de confort thermique aux habitants en réduisant les fluctuations de température,
  • faire jusqu’à 20 % d’économies d’énergie (un climatiseur étant particulièrement énergivore en phase de démarrage) ;
• l’amélioration de la qualité de l’air. Certains fabricants vous promettent d’assainir l’air ambiant de votre habitation, en filtrant les particules et allergènes ;
• le pilotage de la climatisation à distance. Les modèles de climatisation gainable les plus avancés sont connectés et peuvent être pilotés à distance depuis une application mobile. Ils intègrent bien évidemment des fonctions de programmation, mais également, pour certains, d’autres fonctions intelligentes telles que la détection de présence, l’analyse détaillée de la consommation électrique de la climatisation, etc.

Le rendement énergétique d’une climatisation gainable

La performance énergétique d’une climatisation gainable s’évalue grâce à deux éléments distincts : le SCOP et le SEER. Ces deux valeurs permettent de déterminer la classe énergétique (étiquette énergie) d’un appareil.

Le coefficient de performance saisonnier (SCOP)

Le SCOP (pour Seasonal Coefficient of Performance) détermine l’efficacité énergétique d’une pompe à chaleur en mode chauffage sur toute une saison.

Il est calculé selon la formule suivante :

SCOP = somme d’énergie calorifique produite sur la saison (en kWh) / somme d’énergie consommée sur cette même période (en kWh)

Concrètement, un SCOP de 5 signifie que pour une consommation de 1 kilowatt (kW) d’électricité, l’appareil restituera 5 kW de chaleur dans la maison. Plus le SCOP d’une climatisation gainable est élevé, plus celle-ci est donc performante. Pour obtenir la note maximale de A+++ sur l’étiquette énergie, une climatisation doit présenter un SCOP d’au moins 5,1. Notez que les modèles présentant un SCOP inférieur à 3,4 ne sont plus autorisés à la commercialisation depuis 2014.

Le coefficient d’efficacité frigorifique saisonnier (SEER)

Le SEER (pour Seasonal Efficiency Energy Ratio) ou coefficient d’efficacité frigorifique saisonnier détermine l’efficacité énergétique de l’appareil en mode refroidissement sur toute une saison.

Il est calculé selon la formule suivante :

SEER = énergie utile à l’évaporateur/énergie fournie au compresseur

À l’instar du SCOP, plus le SEER d’un climatiseur est élevé, plus l’appareil est performant. Pour obtenir la note maximale de A+++ sur l’étiquette énergie, une climatisation doit présenter un SEER d’au moins 8,5. Les modèles présentant un SCOP inférieur à 4,6 ne sont plus autorisés à la commercialisation.

Retrouvez, ci-dessous, un exemple d’étiquette énergie pour une pompe à chaleur air-air réversible :

Le bruit généré par une climatisation gainable

Une climatisation gainable offre l’avantage d’être particulièrement silencieuse pour les occupants, car l’unité intérieure est située dans un faux plafond ou dans les combles. En revanche, il est important d’être vigilant quant au bruit généré par l’unité extérieure, qui peut être source de gêne lorsque vous êtes dans votre jardin ou de conflit avec le voisinage. Ici encore, l’étiquette énergie est une ressource précieuse pour connaître le niveau sonore des deux unités.

Installer une climatisation gainable

Vous envisagez d’installer une climatisation réversible gainable chez vous ? La mise en œuvre d’un tel projet est relativement complexe. Voici quelques éléments essentiels à connaître avant de vous lancer.

Les prérequis à l’installation d’une climatisation gainable chez soi

Parce qu’elle implique la pose de gaines à l’intérieur des murs et du plafond, la climatisation gainable est un dispositif à envisager dès la construction d’une maison ou, à défaut, dans le cadre d’une rénovation d’ampleur (si ce n’est pas le cas, mieux vaut privilégier la pose d’une climatisation multisplit).

Votre habitation doit disposer de combles perdus afin d’accueillir le gainable. Dans le cas contraire, il vous faudra poser un faux plafond d’une hauteur minimale de 30 cm pour dissimuler à la fois l’unité intérieure et le réseau de gaines.

Sachez par ailleurs qu’une déclaration préalable de travaux est indispensable : la pose de l’unité extérieure modifiant l’aspect extérieur de votre maison, il est obligatoire de demander une autorisation auprès de la mairie. Une fois la demande déposée, les services municipaux disposent d’un délai d’un mois pour vous faire part de leur décision.

Par ailleurs, même si cela n’a pas de caractère obligatoire, nous vous conseillons vivement d’informer vos voisins !

Des travaux nécessairement réalisés par un professionnel

Confiez impérativement la pose de votre climatisation gainable à un professionnel : frigoriste, climaticien, plombier-chauffagiste ou encore électricien spécialisé. Celui-ci doit pouvoir attester d’une aptitude à la manipulation des fluides frigorigènes, conformément au règlement européen F-Gas.

L’installation d’une pompe à chaleur réversible est soumise à une réglementation particulièrement contraignante. L’association française pour la pompe à chaleur (AFPAC) préconise de solliciter les services d’une entreprise ayant reçu la mention RGE QualiPAC, une certification délivrée par l’organisme Qualit’EnR.

La certification Qualiclima délivrée aux entreprises spécialisées dans « l’étude, l’installation et/ou la maintenance d’installations frigorifiques, de ventilation, de traitement de l’air, de climatisation, de conditionnement de l’air et/ou de pompes à chaleur » est également gage d’expertise.

En confiant votre projet de climatisation gainable à un professionnel sérieux, vous vous assurez d’une pose dans les règles de l’art, garantissant à la fois le respect des normes réglementaires et une mise en œuvre optimale : puissance et débit d’air adaptés aux besoins, bon dimensionnement des gaines, positionnement judicieux des unités et des sorties d’air, etc.

À noter : pour les cas les plus complexes, plusieurs jours de travaux seront nécessaires.

L’entretien d’une climatisation gainable

Un entretien régulier est indispensable pour :

• optimiser les performances de votre climatisation ;
• préserver la qualité de l’air ambiant ;
• limiter le risque de panne ;
• et prolonger la durée de vie de votre appareil (entre 15 ans et 20 ans, selon l’ADEME).

C’est aussi une obligation réglementaire ! En effet, le décret n° 2020-912 du 28 juillet 2020 (décret relatif à l’inspection et à l’entretien des chaudières, des systèmes de chauffage et des systèmes de climatisation) impose la réalisation d’un entretien par un professionnel tous les deux ans, pour toutes les PAC air-air réversibles dont la puissance frigorifique nominale est comprise entre 4 et 70 kW. Celui-ci devra, notamment :

• contrôler l’étanchéité du circuit de fluide réfrigérant et repérer d’éventuelles fuites de climatisation ;
• remplacer le fluide frigorigène si nécessaire ;
• contrôler le bon fonctionnement de la pompe à chaleur ;
• contrôler l’état des conduits ;
• nettoyer les différents filtres ;
• vérifier les réglages.

Au-delà de cet entretien obligatoire, il est conseillé de réaliser régulièrement les actions suivantes :

• dépoussiérer et nettoyer les grilles de reprise et bouches d’insufflation ;
• contrôler l’état de l’unité extérieure et la débarrasser des éventuels branchages ou feuilles compromettant son bon fonctionnement.

Quel est le coût d’une climatisation gainable ?

Il est difficile de répondre précisément à cette question, le montant à allouer à votre projet étant fonction de nombreuses variables :

• la puissance de l’appareil ;
• sa performance énergétique ;
• la marque choisie ;
• le type de régulation (classique ou multizone) ;
• la présence de fonctionnalités avancées (système Inverter, assainissement de l’air, système connecté, etc.) ;
• la superficie et le nombre de pièces composant le logement (qui déterminent la longueur des gaines, le nombre de grilles de soufflage et de reprise, etc.) ;
• la complexité des travaux à mettre en œuvre (besoin ou non de créer un faux plafond, etc.).

Climatisation gainable : matériel et pose

Pour l’acquisition du matériel, la facture oscille entre 2 000 € et 15 000 € TTC. Les frais de pose sont généralement conséquents et peuvent représenter jusqu’à 40 % du budget global : comptez entre 4 000 € et 10 000 € TTC.

Vous l’aurez compris : pour installer une climatisation gainable, il vous faudra débourser au moins 6 000 € TTC, pose comprise. Les projets les plus dimensionnés peuvent même grimper jusqu’à 25 000 € TTC.

Ces sommes importantes sont toutefois à mettre en perspective avec les économies réalisées sur le long terme (les PAC réversibles offrant un excellent rendement énergétique) et la double fonction de ce type de dispositif (produire du chaud et du froid), qui évite d’investir dans deux équipements différents.

Existe-t-il des aides pour l’installation d’une climatisation gainable ?

Les PAC air-air réversibles (gainables ou non) ne sont malheureusement pas éligibles à MaPrimeRénov’, le principal dispositif d’aide à la rénovation énergétique.

Pour réduire la facture, vous pourrez néanmoins solliciter une Prime énergie, ou Prime CEE, octroyée par les acteurs du secteur de l’énergie (fournisseurs notamment) dans le cadre du dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE).

Plusieurs conditions sont à respecter pour en bénéficier :

• l’installation doit être faite par un professionnel ;
• la pompe à chaleur doit respecter les critères de performance définis dans la fiche Opération n° BAR-TH-129 (SCOP supérieur ou égal à 3,9 notamment) ;
• la puissance nominale du dispositif doit être inférieure ou égale à 12 kW (soit 12 000 W) ;
• le logement concerné doit avoir au moins deux ans (si votre projet de climatisation gainable concerne une construction, vous ne pourrez donc pas y prétendre).

Le montant de la Prime énergie est variable d’un acteur privé à l’autre et s’élève généralement à quelques centaines d’euros. N’hésitez pas à comparer les offres ! Notez également que l’aide peut prendre diverses formes : subvention, bon d’achat, avoir sur la facture, etc.

Les avantages et inconvénients d’une climatisation gainable

Faisons le point sur les atouts de la climatisation gainable, mais également sur ses contraintes et limites.

Les avantages de la climatisation gainable

Ce type de système d’air conditionné offre de nombreux bénéfices.

Une double fonction

Un même équipement permet à la fois de chauffer le logement l’hiver et de le rafraîchir l’été.

Un excellent confort thermique

Une climatisation gainable diffuse de la chaleur de façon douce et homogène, pour un confort thermique optimal. Cela d’autant plus vrai si l’unité extérieure est dotée d’un compresseur Inverter et si vous avez opté pour une régulation multizone. Certains modèles vous permettent même de profiter d’un air purifié, en supprimant particules et polluants présents dans votre intérieur.

Un dispositif performant et économique à l’usage

En mode chauffage, une pompe à chaleur air-air est bien plus économe en énergie qu’un chauffage traditionnel (radiateur électrique ou gaz, par exemple). Les modèles les plus performants consomment jusqu’à 5 fois moins d’énergie qu’ils n’en produisent pour chauffer votre habitation !

En mode froid, une pompe à chaleur air-air réversible est également moins énergivore qu’un climatiseur mobile. En revanche, sa consommation électrique reste bien supérieure à celle d’un ventilateur (rappelons néanmoins que si le climatiseur rafraîchit l’air, le ventilateur se contente seulement de le brasser).

Un dispositif esthétique et discret

La climatisation gainable se dissimule dans les combles ou dans un faux plafond et devient ainsi quasiment invisible. C’est là un de ses principaux avantages par rapport à une climatisation multisplit, dont les unités (qu’il s’agisse de consoles posées au sol ou d’appareils fixés au mur) sont relativement encombrantes et peuvent gêner l’aménagement de votre intérieur. Avec la climatisation gainable, seuls les diffuseurs (ou grilles de soufflage) et les grilles de reprise sont apparents. En outre, de nombreux designs et coloris sont disponibles pour s’associer parfaitement à votre décoration.

Un dispositif silencieux

En intérieur, la climatisation gainable est extrêmement silencieuse, l’unité intérieure étant placée dans les combles ou dans le faux plafond. Par ailleurs, pour une diffusion de l’air sans bruit, elle est déportée par rapport aux pièces à chauffer ou à rafraîchir. Tandis qu’une unité intérieure de type split doit nécessairement être installée directement dans la pièce à chauffer, un gainable sera plutôt installé, par exemple, au-dessus de l’entrée. Votre quiétude est préservée !

Un dispositif simple d’utilisation

La climatisation gainable permet un contrôle centralisé de votre confort thermique : réglez très simplement la climatisation depuis la télécommande ou, si votre appareil est connecté, depuis votre application mobile.

Les inconvénients de climatisation gainable

La principale limite de la climatisation gainable réside dans la complexité de sa mise en œuvre : elle requiert la présence de combles perdus ou la création d’un faux plafond relativement spacieux ainsi que des travaux conséquents pour mettre en place le réseau de gaines. Pour cette raison, elle n’est pas la solution idéale en dehors d’un projet de construction ou de rénovation.

Son coût peut également être un frein à l’achat : il est relativement conséquent, surtout si vous optez pour une gestion multizone de la régulation. Toutefois, les professionnels s’accordent à dire que le budget à consacrer par pièce à climatiser reste moins élevé avec un système gainable qu’avec une climatisation multisplit (en raison de la nécessité, pour cette dernière, d’investir dans autant d’unités intérieures qu’il n’y a de pièces à chauffer ou à rafraîchir).

Climatisation gainable : questions fréquentes

Pour conclure, voici les réponses aux questions fréquemment posées au sujet de la climatisation réversible gainable.

Une climatisation gainable peut-elle servir de chauffage principal ?

Tout à fait ! La climatisation gainable est avant tout une pompe à chaleur aérothermique, capable de produire du chauffage (ainsi que du froid, puisqu’elle est réversible). En fonction de vos besoins, ce dispositif peut donc constituer le principal – et même l’unique – chauffage de votre logement.

Une remarque toutefois : dans les régions aux hivers rigoureux (zones montagneuses, notamment), il peut être nécessaire de compléter le dispositif par un autre système de chauffage, tel qu’un poêle à bois, par exemple. En effet, la climatisation gainable s’appuyant sur l’air extérieur pour produire de la chaleur, son efficacité énergétique diminue lorsque les températures hivernales sont extrêmement basses.

Bénéficie-t-on d’une TVA à taux réduit pour l’installation d’une climatisation gainable ?

En effet, il est possible de bénéficier d’une TVA à taux réduit de 10 % (au lieu de 20 %) sur la pose d’une climatisation gainable, si votre logement a plus de deux ans et sous réserve que vous en fassiez la demande via la complétude du formulaire CERFA 13948*05.

En revanche, depuis la promulgation de la loi de finances pour 2010, la fourniture (PAC et accessoires) n’est plus éligible au taux de TVA réduit.

Quel est l’impact environnemental d’une climatisation gainable ?

La climatisation gainable présente d’excellentes performances énergétiques. En outre, elle s’appuie sur une énergie 100 % renouvelable pour produire de la chaleur, ce qui lui permet d’afficher un impact carbone réduit au regard d’autres modes de chauffage.

La problématique inhérente à la climatisation (qu’elle soit gainable ou non) réside plutôt dans les fluides réfrigérants, qui jouent un rôle déterminant dans son bilan environnemental. L’ADEME l’explique très clairement : « Ce sont les fluides frigorigènes présents dans les équipements qui contribuent encore plus fortement aux émissions de gaz à effet de serre […]. Ces gaz frigorigènes ont globalement des pouvoirs réchauffants élevés et au final, les émissions de gaz à effet de serre relatives aux fluides sont plus de deux fois plus importantes que les émissions liées à la consommation d’électricité. »

Notons toutefois que, ces dernières années, des avancées ont été réalisées : les industriels se détournent peu à peu des réfrigérants traditionnels pour s’orienter vers des fluides plus écologiques, dits « à faible potentiel de réchauffement global » (PRG).

Malgré ces évolutions positives, une utilisation raisonnée de la climatisation reste la meilleure des solutions pour diminuer son impact sur l’environnement. À ce titre, l’ADEME recommande les pratiques suivantes :

• mettre en marche la climatisation uniquement à partir d’une température extérieure de 30 °C (un écogeste qui permet de diviser par trois la consommation d’électricité par rapport à une mise en marche dès 27 °C) ;
• régler la température de consigne au maximum 5 °C en dessous de la température extérieure (par exemple, régler la climatisation à 25 °C lorsqu’il fait 30 °C dehors).

Sachez enfin qu’il existe des alternatives à la climatisation traditionnelle en été : une meilleure isolation, un puits canadien ou, pourquoi pas, une climatisation solaire.