L’énergie libre : aberration scientifique ou fin des problèmes énergétiques ?

La science est une discipline qui avance chaque jour grâce à ses expériences, est rythmée par les découvertes et se nourrit des débats au sein de sa communauté. La science établit des vérités, des théories, en fonction des pratiques effectuées. Dès lors que la science ne parvient pas expliquer un phénomène, une contradiction scientifique naît, nourrissant alors un débat.
S’il est un débat qui ne cesse d’alimenter la communauté scientifique, c’est bien celle de l’énergie libre. Gratuite, infinie et controversée, l’énergie libre penche-t-elle du côté de l’aberration scientifique ou règlera-t-elle nos problèmes énergétiques ? Choisir.com va tenter de vous éclaircir sur le sujet.

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Qu’est-ce que l’énergie libre ?

Alternative, non conventionnelle, énergie du vide, du point zéro ou de Helmholtz… l’énergie libre a autant d’adjectifs qu’elle ne suscite de questions. Mais c’est quoi, concrètement, l’énergie libre ?

L’énergie libre : une énergie infinie et accessible à tous ?

L’énergie libre serait une énergie contenue dans l’univers qui nous entoure. Elle se déplacerait dans le « vide », dans la matière. En soi, elle se trouverait partout. Elle ferait partie intégrante de notre environnement, autant terrestre que cosmique. Sa particularité ? Elle serait moyennement nulle et électriquement neutre. Qu’est-ce que cela signifie ?

Cela signifie que les éléments qui la composeraient (les particules et les antiparticules) se déplaceraient dans deux directions opposées, mais sans se séparer. Ce mouvement créerait une tension et donc de l’énergie. Une tension électrique qui se propagerait librement dans l’espace sous la forme d’une onde et qui, une fois exploitée, permettrait de la transformer en une autre énergie, comme de l’électricité.

Voilà en quelques mots comment définir l’énergie libre. Elle serait donc une source d’énergie propre et renouvelable, au même titre que l’énergie éolienne, solaire ou hydraulique. Et pour l’exploiter, de nombreuses machines sont en phase de test, dont le moteur quantique.

Le moteur quantique : créer de l’énergie sans consommer de carburant

Quand on dit d’une science qu’elle est quantique, c’est parce qu’elle aborde le domaine microscopique. Le dictionnaire du Larousse définit notamment la physique quantique comme la « théorie physique qui traite du comportement des objets physiques au niveau microscopique ».

Dans le cas d’un moteur quantique (ou Quantum Energy Generator), c’est pareil, puisque le moteur fait appel au champ magnétique présent dans le « vide ». À la différence d’un moteur thermique, le moteur quantique fonctionnerait sans carburant ni combustible. Il serait donc propre car il ne dépend d’aucune énergie fossile.

Autre caractéristique : il serait surnuméraire. C’est-à-dire qu’il produirait plus d’énergie qu’il n’en exploite. Un moteur quantique surnuméraire est, par définition, un moteur qui ne connaîtrait pas de perte énergétique puisqu’il « surproduit » (d’où le suffixe –sur). Seulement, aucun moteur de ce type n’en a encore fait la preuve, même si certains fonctionneraient sur ce principe comme :

  • le catalyseur d’énergie (ou E-cat). Créé par deux Italiens (Andrea A. Rossi et Sergio Focardi), produit de l’énergie en fusionnant le nickel et l’hydrogène. Un brevet a été déposé pour cet appareil mais la communauté scientifique italienne reste sceptique ;
  • le générateur optique à dynamo. Conçu par Walter Russell, ce générateur fabriqué dans les années 60 aux États-Unis aurait permis de produire de l’électricité en utilisant l’énergie du vide.

Quel serait le rendement d’un moteur surnuméraire ?

Pour être surnuméraire, un moteur devrait produire un rendement minimum de 110 %.

Les moteurs thermiques utilisent du charbon ou de l’essence, les générateurs des barrages hydrauliques produisent de l’énergie grâce à l’eau et les éoliennes tournent grâce à la force du vent. En somme, pour produire de l’énergie, il faut exploiter une autre énergie.

Le moteur quantique, lui, n’utiliserait pas la même énergie que les moteurs traditionnels. Il utiliserait l’énergie libre, une énergie abondante partout, à tout moment et infinie. Avec une telle énergie, une machine peut facilement surproduire puisqu’elle est « infinie » et s’autoalimente en quelque sorte. Sur le papier, oui. Seulement, dans ses roues, le moteur quantique se heurte à un gros bout de bois : les lois de la thermodynamique.

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Une alternative qui se heurte aux lois de la thermodynamique

Selon Le Robert, la thermodynamique est la « branche de la physique qui étudie les relations entre phénomènes thermiques et mécaniques ». Elle comprend deux principes essentiels : la conservation et l’entropie.

Premier principe : la conservation

« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. » Cette citation d’Antoine Lavoisier pourrait résumer en quelques mots ce premier principe. Du moins, elle va nous permettre de mieux comprendre ce qu’est la conservation sans forcément rentrer dans les détails techniques.

En quelques mots, ce principe indique qu’au sein d’un système fermé (comme un moteur thermique ou un générateur électrique par exemple), la quantité d’énergie restera toujours la même, et ce qu’importent les transformations physiques et thermiques.

En somme, l’humain ne peut pas créer de l’énergie de nulle part. L’énergie peut être transformée à partir d’une autre énergie (exemple : l’énergie cinétique de l’eau pour un barrage hydraulique) mais ne peut pas provenir d’un « vide » et ne peut pas disparaître dans ce même vide.

Le moteur quantique, lui, se base justement sur « une énergie contenue dans l’univers qui nous entoure qui se déplacerait dans le vide », comme expliqué précédemment. Certains défenseurs de l’énergie libre diront que cette énergie existe et que le moteur quantique respecte ce premier principe puisque ce moteur l’exploite. Seulement, l’énergie libre n’a encore aucune preuve scientifique concrète pouvant appuyer cette théorie.

C’est là qu’on arrive au deuxième principe : l’entropie.

Deuxième principe : l’entropie

L’entropie désigne, selon Le Robert, la « fonction exprimant le principe de la dégradation de l’énergie ». En d’autres mots, c’est l’augmentation du désordre, ce sont les pertes énergétiques qui sont inévitables lorsqu’on transforme une énergie pour en créer une autre.

Si ces principes sont légion dans le monde scientifique, c’est parce qu’ils ont fait leurs preuves depuis longtemps dans de nombreux domaines, comme l’astrophysique, la production d’électricité ou le chauffage domestique.

Jusqu’à preuve du contraire, les principes de la thermodynamique l’emporteront. Du moins, jusqu’à ce qu’un moteur surnuméraire voie le jour, alimenté par une énergie alternative.

Aujourd’hui, la surexploitation des énergies fossiles nous oblige à repenser notre système de production d’électricité dans toute sa globalité. Bien que la volonté de consommer de manière plus responsable (économie d’énergie, offres d’électricité verte, autoconsommation, etc.) apporte un élément de réponse, une solution pérenne face aux problèmes énergétique ne semble pas encore avoir été trouvée.

L’énergie libre apparaît donc comme une solution miracle qui peut régler bien des problèmes. Pourtant, il n’a pas fallu attendre d’être face au mur pour s’y intéresser.

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Une énergie qui ne date pas d’hier

Pour bien comprendre l’engouement autour de l’énergie libre, il faut en venir à son origine et aux différents scientifiques qui s’y sont intéressés.

Michael Faraday et Heinrich Lenz : pères de l’induction mécanique

Physicien britannique, Michael Faraday est le scientifique derrière la découverte des phénomènes d’induction électromagnétique en 1831. Son innovation ? Pouvoir produire une tension électrique grâce à une bobine de cuivre connectée à un champ magnétique. Sa machine ? Un alternateur, composé de 2 éléments :

  • un rotor, qui constitue l’élément tournant (l’aimant) ;
  • un stator, qui constitue l’élément fixe (le disque de cuivre).

Trois ans plus tard, Heinrich Lenz, un physicien allemand apportera sa pierre à l’édifice aux travaux de Faraday pour élaborer la loi de « Faraday-Lenz ». Le principe de fonctionnement de la dynamo était né, et c’est grâce à elle qu’un autre inventeur eut une autre idée quelques décennies plus tard : Nikola Tesla.

Nikola Tesla : l’inventeur du prétendu moteur quantique

C’est au milieu des années 1870 que Nikola Tesla entre à l’université technique de Graz avec pour objectif de devenir professeur. Lorsque son professeur de physique lui fait la démonstration d’une machine de Gramme (fonctionnant sur le principe d’une dynamo), l’inventeur serbe a une idée : celle de créer un moteur qui utilise le champ magnétique pour alimenter un générateur en courant alternatif.

L’ambition était alors de créer une énergie abondante, en utilisant le champ électromagnétique créé entre la bobine de cuivre et l’aimant pour produire de l’électricité sans énergie fossile. L’idée du moteur quantique venait de naître, une idée qui servira de base à de nombreux chercheurs.

Un héritage qui continue de fasciner

L’énergie libre fascine autant qu’elle divise le monde scientifique. Et nombreux sont les scientifiques à avoir créé leurs propres machines dans l’espoir de changer le monde. On trouve par exemple :

  • le moteur Minato. Il est constitué d’un moteur électrique et de plusieurs aimants qui, grâce à la répulsion électromagnétique, augmente la vitesse du moteur. Son rendement serait de 330 % ;
  • le résonateur à eau de Jean-Christophe Dumas. Inventé en 2013, ce système surnuméraire se compose d’une boule de métal électrifiée dont la particularité est de générer de la vapeur au contact de l’eau grâce à sa résonance. Controversé et sujet aux polémiques, cet appareil n’est qu’au stade « artisanal » ;
  • le moteur Magrav de la Fondation Keshe. À l’aide de bobines de fils de cuivre, ce dispositif exploiterait le plasma de l’air pour le convertir en un plasma beaucoup plus puissant qui permettrait d’alimenter plusieurs appareils domestiques. La polémique subsiste autour de cet appareil car il pourrait être considéré comme dangereux.

Mais à l’heure actuelle, aucune de ces inventions n’a bouleversé le monde de la physique, ni celui des énergies renouvelables. Pourtant, l’énergie libre continue de faire parler d’elle.

L’énergie libre : la solution aux problèmes énergétiques contemporains ?

Depuis la révolution industrielle, l’humanité vit dans un environnement d’abondance où l’énergie, et plus particulièrement son approvisionnement, est reléguée à un problème mineur. Seulement, depuis plusieurs décennies, les signaux d’alarme ont été enclenchés et nos modes d’exploitation, de production et de consommation doivent impérativement être changés.

Une ressource renouvelable prometteuse ?

Parmi les solutions mises en place, il y a celle des énergies renouvelables. On voit aujourd’hui de plus en plus de panneaux solaires sur les toits de nos maisons et d’éoliennes dans nos champs. En effet, consommateurs comme producteurs se sont mis à la production d’électricité verte et l’écologie n’est plus une tendance mais un enjeu sociétal majeur.

Cependant, les énergies renouvelables (le solaire, l’éolien, etc.) n’offrent pas les mêmes rendements que nos moyens traditionnels (comme le nucléaire par exemple). Aujourd’hui, consommer uniquement de l’électricité verte partout sur le territoire révèle de l’utopie, tant les infrastructures manquent et les technologies ne nous permettent pas d’arriver à ce stade.

C’est en cela que l’énergie libre semble être la solution miracle. Avec une énergie disponible à tout moment, infinie et que chacun peut exploiter, tous les problèmes énergétiques pourraient être rapidement réglés.

Une crédibilité scientifique qui reste avant tout à prouver

Seulement, son exposition médiatique n’en est pour l’instant que réduite à des expérimentations isolées. Aujourd’hui, l’énergie libre n’est pas scientifiquement prouvée et elle n’a pas encore de preuves solides pour contredire les principes de la thermodynamique.

Bien que l’ambition soit grande, aucun grand acteur énergétique ne s’est lancé dans un investissement coûteux, aussi bien en recherche et développement qu’en infrastructure. Malheureusement, l’énergie libre n’en reste qu’à un stade de rêve.

Le changement s’opère à tous les niveaux : aussi bien dans une centrale électrique que chez vous ! Pour contribuer au monde de demain et minimiser l’usage de ressources fossiles, changez dès aujourd’hui votre façon de consommer de l’électricité.

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