Énergies renouvelables : l’énorme boom de l’Amérique latine !

L’Amérique latine est-elle bientôt sur le point de devenir l’un des plus grands producteurs mondiaux d’énergies renouvelables ? Voilà ce qu’indique le rapport récent d’une ONG américaine qui désigne cette région comme l’un des futurs leaders mondiaux en la matière. En effet, le nombre de projets d’installations y est tel qu’il se porterait, d’ici à 2030, à l’équivalent d’environ un milliard de panneaux solaires mis en place ! Si le Brésil, d’après ce rapport, fait figure de pays moteur dans ce domaine, les dynamiques sont en fait différentes selon les cas. Toutefois, à l’heure du dérèglement climatique et de la nécessaire transition énergétique, c’est une nouvelle qui fait du bien au moral. Les gouvernements occidentaux seraient d’ailleurs bien inspirés de suivre ce modèle pour se lancer également dans une telle dynamique.

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L’Amérique latine, futur leader mondial de la production d’énergies renouvelables ?

Global Energy Monitor (GEM) est une ONG américaine qui étudie les projets d’énergie propre à travers l’ensemble de la planète. Le 9 mars 2023, elle a ainsi publié un rapport concernant la place des énergies renouvelables (EnR) en Amérique latine.

Le bilan de ce dernier est d’ailleurs sans équivoque. En effet, il révèle que l’Amérique latine est bientôt en passe de devenir un producteur d’EnR de premier ordre. « Avec sa richesse en ressources éolienne et solaire, l’Amérique latine a le potentiel pour être un leader mondial dans les énergies renouvelables » explique l’ONG.

Cette région du monde devrait en fait voir bientôt de grands projets d’énergie solaire et éolienne être concrétisés. Les chiffres évoqués sont réellement impressionnants puisqu’on annonce, d’ici 2030 :

  • l’équivalent d’un milliard de panneaux solaires installés en Amérique centrale et du sud ;
  • une capacité totale installée, solaire et éolien confondus, de plus de 319 gigawatts (GW) d’EnR.

De plus, il ne s’agit pas ici de simples propositions qui sont encore soumises à l’étude ou à la discussion. L’ensemble de ces projets sont, au contraire, tous approuvés ou déjà en cours de construction. Une fois mis en place, cela :

  • ferait exploser de plus de 460 % les capacités actuelles en éolien et en solaire de l’Amérique latine ;
  • ferait en sorte que les EnR représenteraient, toutes sources confondues, 70 % de la capacité électrique actuelle de cette région.

Ainsi, cette explosion ferait de celle-ci un « champion du monde », d’après Kasandra O’Malia, cheffe de projet chez GEM. « Si vous prenez en compte tous les projets prévus, cela ressemble réellement à un boom » a également indiqué l’experte à l’AFP. Même si tous les projets ne voient finalement pas le jour, celle-ci estime également que d’autres chantiers devraient encore être annoncés dans les années futures.

Un pays tient une place majeure dans l’apparition de ce « boom » latino-américain dans les EnR : le Brésil. Première puissance économique de la région, il s’agit effectivement d’un pays moteur dans le domaine de l’énergie verte. C’est encore plus le cas depuis la réélection, en janvier 2023, du président de gauche Luiz Inácio Lula da Silva. Ce dernier s’est d’ores et déjà engagé à promouvoir les énergies propres, coupant avec le climatoscepticisme de son prédécesseur, Jair Bolsonaro.

L’origine de ce développement des EnR au Brésil remonte à 2012, mais il est donc loin d’être terminé :

  • les capacités de production d’énergie éolienne et solaire s’y élèvent aujourd’hui à 27 GW ;
  • d’ici à 2030, les prévisions indiquent que les projets lancés devraient alors permettre de porter ces capacités à 217 GW supplémentaires.

Roberto Zilles est directeur de l’Institut de l’énergie et de l’environnement à l’université de Sao Paulo. Cet expert de l’énergie explique ainsi qu’« aujourd’hui, il est moins cher de produire votre propre énergie » que d’acheter de l’électricité. Pourquoi alors s’en priver ?

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Des dynamiques variées mais un potentiel réellement prometteur

Toutefois, tous les pays latino-américains ne suivent pas pour autant la folle envolée verte du Brésil. C’est le cas, par exemple, du Mexique. Ce pays d’Amérique centrale, deuxième économie régionale, a pourtant été un pionnier dans ce domaine. Il héberge effectivement les plus grands projets dans le solaire et l’éolien en Amérique latine. Cependant, le rapport du GEM observe que « le Mexique a stagné ».

En effet, depuis 2021, des réformes gouvernementales ont donné un nouveau souffle à la compagnie pétrolière de l’État, Pemex. Il est vrai que le président actuel, Andrés Manuel López Obrador, est un fervent défenseur des énergies fossiles. « Même si tous les projets aboutissaient, le pays ne remplirait qu’à 70 % sa promesse d’atteindre une capacité de 40 GW de solaire et d’éolien d’ici à 2030 », indique l’ONG.

Par contre, le rapport de cette dernière met également en avant l’évolution positive de deux pays sud-américains :

  • le Chili : le solaire et l’éolien y représentent dorénavant 37 % de la capacité électrique installée, alors que le pays était un grand importateur d’énergie fossile ;
  • la Colombie : celle-ci a prévu une capacité de production en solaire et éolien de 37 GW supplémentaires d’ici à 2030.

L’ONG indique également que l’Amérique latine a un potentiel important concernant l’éolien offshore, mais aussi la production d’hydrogène vert.

En réalité, ce qui a rendu possible ce boom des énergies vertes dans la région est la forte chute des prix des panneaux solaires et des turbines à vent. Cette évolution a d’ailleurs été favorisée par la hausse des coûts des énergies fossiles en 2022 avec la guerre en Ukraine. Tout cela implique qu’à terme, selon l’ONG, les exportations d’électricité verte pourraient également être très bénéfiques pour les pays d’Amérique latine.

En décembre 2022, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) avait annoncé que l’énergie verte deviendrait la première source d’électricité dans le monde dès 2025. Toutefois, si la planète désire respecter les engagements climatiques des accords de Paris de 2016, cette transition doit être plus rapide encore. Voilà l’avis qu’apporte finalement Kasandra O’Malia, malgré le boom vert latino-américain. Elle constate effectivement avec amertume que « le reste de la planète ne fait pas sa part ». Les plus gros consommateurs que sont l’Amérique du Nord, l’Europe et la Chine seraient donc bien inspirés de réagir pour respecter également leurs engagements. Un rapport de janvier 2023 indiquait effectivement que la France est (encore) en retard dans ses objectifs de développement des énergies renouvelables.

Il est également vrai que chacun, à son niveau, peut en réalité agir afin d’œuvrer en faveur du déploiement des EnR. Par exemple, cela peut passer par le choix d’une offre de gaz ou d’électricité verte. Si une telle démarche vous intéresse, le Comparateur Énergie de Choisir.com est à votre disposition ! Grâce à lui, vous pourrez facilement comparer les offres des différents fournisseurs. Ainsi, vous aurez l’opportunité de faire un choix qui conviendra à la fois à votre porte-monnaie… et à la planète.

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