L’électricité verte

L’électricité verte désigne une énergie produite à partir de ressources renouvelables naturellement présentes sur Terre. Cette électricité dite « propre » est issue d’éléments que l’on trouve plus ou moins abondamment dans certaines parties du pays (et du monde entier). Ainsi, l’énergie électrique verte peut être d’origine solaire, éolienne, hydraulique ou encore provenir de la biomasse. Dans cet article, nous allons présenter l’électricité verte et toutes ses particularités. Pourquoi est-elle considérée comme l’énergie de demain, comment est-elle produite et quels bienfaits pour la planète une consommation 100 % verte pourrait apporter ?

Électricité verte

Qu’est-ce que l’électricité verte?

Commençons par donner une définition à l’électricité verte, une énergie qui s’oppose à celle produite à partir de ressources fossiles.

Une énergie propre

L’électricité produite à partir de ressources renouvelables est considérée comme propre. Cela signifie que l’exploitation de la ressource énergétique afin d’obtenir de l’électricité ne génère pas de polluant ou qu’elle en émet en très faibles quantités.

L’électricité verte est constamment comparée à l’électricité d’origine fossile. Cette dernière génère de grosses quantités de polluants que ce soit lorsque le combustible est produit (extrait) ou lorsqu’il est utilisé. L’électricité verte est donc une énergie vertueuse qui ne pollue pas, en principe.

Il convient toutefois de prendre en compte les moyens de production de cette électricité, qui peuvent être considérés comme des polluants. Ceci est vrai uniquement lorsqu’ils ne peuvent plus être utilisés (trop vieillissants, moins performants que les équipements de dernière génération, etc.). Ces moyens de production sont tout simplement les éoliennes (verticales ou horizontales), les cellules solaires, les barrages hydrauliques, etc. Arrivés en fin de vie, il faudrait que ces équipements puissent être recyclés en totalité afin que l’électricité qu’ils génèrent puisse être considérée comme étant 100 % propre.

Le nucléaire : une électricité propre, mais pas verte

L’électricité nucléaire est une énergie considérée comme propre, car sa production rejette peu de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. En revanche, elle ne peut être qualifiée de verte en raison de son combustible qui est d’origine fossile et hautement polluant. En effet, l’utilisation d’uranium pose des problèmes de recyclage et l’absence de traitement du minerai radioactif est particulièrement nocif pour la planète.

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Des ressources 100 % renouvelables

L’électricité verte est générée à partir de ressources renouvelables qui sont naturellement présentes sur le territoire :

  • le soleil ;
  • le vent ;
  • l’eau sous différentes formes (chutes d’eau, marées, courants marins, etc.) ;
  • la biomasse (bois, déchets végétaux et organiques, résidus de cultures agricoles, etc.) ;
  • la chaleur (géothermie).

Les producteurs d’électricité verte en France se sont adaptés et ont développé leurs sites d’exploitation en fonction de la répartition de ces ressources à travers le territoire. Ainsi, certaines régions accueillent la majorité des centrales hydroélectriques, car ces zones sont plus propices à la production d’hydroélectricité. D’autres, plus venteuses, seront plus adaptées à l’installation d’éoliennes, tandis que les zones les plus ensoleillées se verront mieux pourvues en parcs solaires. De même, les régions agricoles ont un potentiel intéressant pour la production électrique à partir de biomasse, tandis que les zones volcaniques sont particulièrement propices à la géothermie.

Pour être considérée comme verte, l’énergie doit utiliser une ressource renouvelable. Par ailleurs, pour être écologiques, ces ressources doivent également être inépuisables. C’est le cas du soleil, du vent ou encore de la chaleur.

Le réchauffement climatique est une réelle menace pour l’énergie hydroélectrique. En effet, la fonte accélérée des glaciers, ainsi que la hausse des températures pourraient conduire à une pénurie d’eau dans certains endroits. Ceci est vrai pour les centrales hydroélectriques utilisant des barrages ou encore les chutes d’eau naturelles. Donc, même si l’eau est à l’heure actuelle une ressource inépuisable, elle ne le sera peut-être plus dans quelques décennies…

Une électricité difficile à prévoir

Si l’électricité d’origine fossile peut être produite en permanence, à condition d’importer la ressource nécessaire (uranium, pétrole, gaz, charbon, etc.), l’électricité verte dépend principalement des conditions météorologiques.

En effet, quel que soit le type de ressource utilisée, la production d’énergie électrique verte est imprévisible :

  • l’électricité éolienne dépend du vent et de sa force ;
  • l’électricité solaire est tributaire du niveau d’ensoleillement ;
  • l’électricité hydraulique est dépendante des pluies (barrages) et de l’enneigement (chutes d’eau naturelle) ;
  • l’électricité marémotrice est soumise à la force et à la régularité des marées.

Seules la biomasse et la géothermie permettent de prévoir la production d’énergie. Cependant, ce ne sont pas le moyen les plus utilisés en France pour générer de l’électricité verte, comme nous le verront dans la suite de l’article.

Les différents moyens de produire de l’électricité verte

Afin de pallier les fluctuations des ressources, les producteurs d’électricité verte se sont intéressés à plusieurs moyens de produire cette énergie propre. Ces structures font aujourd’hui partie de notre paysage.

L’hydroélectricité, un trésor pour la France

L‘utilisation de l’eau pour créer de l’énergie a plus de 2 000 ans. Durant l’Antiquité, les moulins à eau servaient déjà à moudre le grain ou à acheminer l’eau vers les villes (les Romains ont fait preuve de beaucoup d’ingénierie, les aqueducs antiques situés en France en sont des témoins).

En France, l’électricité issue de l’énergie hydraulique (c’est-à-dire de la force de l’eau) occupe une place importante dans le mix énergétique. C’est en effet la seconde source d’électricité, après le nucléaire et la première des énergies renouvelables.

Afin de tirer tous les bénéfices de la force de l’eau, les producteurs d’énergie hydraulique ont développé différents systèmes permettant de générer de l’électricité à partir de l’eau. C’est ainsi que sont nés :

  • les centrales gravitaires qui utilisent la force de gravitation de l’eau. Il y a dans cette catégorie les centrales de lac (que l’on reconnait grâce à leur grand réservoir maintenu par un barrage), les centrales éclusées (celles-ci sont pourvues d’un barrage avec des écluses) et les centrales au fil de l’eau installées sur le cours d’une rivière ;
  • les centrales marines qui fonctionnent grâce au mouvement de l’eau. Il en existe différents types :
    • les usines marémotrices qui utilisent les marées pour créer de l’électricité (la France en compte une : l’usine marémotrice de la Rance, en Bretagne),
    • les centrales houlomotrices qui captent les mouvements de la houle et des vagues,
    • les hydroliennes immergées dans le lit d’un fleuve ou en haute mer afin de récupérer l’énergie des courants marins ;
  • les STEP ou Stations de transfert d’énergie par pompage qui profite de la force d’une chute d’eau artificielle pour produire de l’électricité. Fonctionnant en circuit fermé avec deux lacs de rétention, elles utilisent toujours la même eau qu’elles transfèrent d’un lac à l’autre à l’aide de pompes puissantes.

Grâce à la particularité de son relief et ses nombreux littoraux, la France peut exploiter pleinement différents mouvements de l’eau (chutes naturelles ou artificielles, courants marins, marées, vagues, etc.). C’est pour cela que l’hydroélectricité occupe une place de choix dans le mix électrique français.

L’énergie éolienne, une ressource venue du ciel

Capter la force du vent pour la transformer en électricité verte, voici comment peut se résumer l’énergie éolienne. Il s’agit là de la troisième source de production d’électricité verte en France, loin derrière le nucléaire et bien après l’hydroélectricité, comme nous le montrerons dans le prochain chapitre.

Ce type d’électricité verte est généré à l’aide d’éoliennes. Ces structures géantes percent le ciel de leurs pales qui tournoient sous l’effet du vent. Pour réussir cette prouesse technique, il faut avant tout que la région où sont installés les parcs éoliens soit soumise à des rafales régulières et prolongées. Tout comme pour l’hydroélectricité, le territoire français est riche en couloirs venteux qui permettent de produire de grandes quantités d’électricité d’origine éolienne.

Dans le cadre d’une production industrielle (ici, l’électricité obtenue est injectée dans le réseau électrique d’une région ou de tout le territoire), les éoliennes peuvent être installées sur terre ou en mer. La France exploite ces différentes possibilités, ce qui permet d’avoir un parc varié et cela dans plusieurs régions.

À plus petite échelle, il est également possible de créer sa propre électricité verte à partir d’éoliennes domestiques qui seront raccordées au réseau électrique. D’un format réduit, elles permettent de couvrir tout ou partie des besoins d’un foyer.

L’électricité solaire, une énergie à la portée de tous

L’énergie solaire est celle qui a le plus de potentiel en France. En effet, les zones ensoleillées ne manquent pas, notamment dans la moitié sud du pays. Malgré cela, l’énergie solaire ne représentait que 2,5 % du mix énergétique français en 2020.

Cette sous-exploitation peut s’expliquer par le fait que les centrales solaires (qu’elles soient équipées de panneaux solaires thermiques ou de cellules photovoltaïques) prennent beaucoup de place. Pour pouvoir construire un parc solaire, un producteur d’énergie verte doit obtenir différentes autorisations cadastrales et disposer de terrains spacieux.

Cependant, l’énergie solaire a la particularité de pouvoir être installée à petite échelle. En effet, les utilisateurs finals peuvent opter pour l’autoconsommation qui consiste à placer des panneaux solaires (généralement des cellules photovoltaïques) chez soi. Vite rentabilisée, cette pratique permet de produire soi-même son électricité verte.

La géothermie, quand la chaleur aide à produire de l’électricité

La géothermie est un procédé qui permet également de générer de l’électricité verte. Le principe est simple : capter la chaleur du sous-sol afin de créer du courant électrique. Pour pouvoir produire l’électricité géothermique, la centrale doit avoir accès à une chaleur dépassant les 110 degrés Celsius. Ceci est notamment possible dans des zones volcaniques.

Bien que la géothermie soit une façon intéressante de créer de l’énergie verte, la France métropolitaine compte très peu de structures adaptées à la production d’électricité géothermique. Il en existe deux, une en Guadeloupe (à Bouillante) et une autre dans le Bas-Rhin (à Soultz-sous-Forêts). Cette rareté s’explique par le fait que le potentiel géothermique français est à l’heure actuelle peu exploité. Pourtant, des zones géographiques se prêtent bien à la géothermie, comme dans le Massif central, par exemple, qui accueille de nombreux volcans (éteints).

La biomasse ou l’art de récupérer les déchets

L’électricité par la biomasse permet de créer du courant à partir de déchets ménagers, papetiers (papiers), mais aussi ceux issus de matières végétales ou animales. C’est une excellente manière de recycler des tonnes de déchets, mais aussi de tirer profit de matières premières disponibles en grandes quantités. Cette électricité est donc verte, propre, mais aussi écologique (car elle réutilise des déchets).

Pour fabriquer ce type d’énergie électrique, les producteurs utilisent une centrale à biomasse. On trouve dans cette centrale les équipements indispensables pour générer de l’électricité :

  • une chambre à combustion ;
  • une chaudière ;
  • une turbine ;
  • un alternateur ;
  • un transformateur raccordé aux lignes de haute et moyenne tension.

Le tout est relié par une tuyauterie qui résiste à de hautes pressions.

Le principe de fonctionnement d’une centrale à biomasse est simple :

  1. Les déchets sont tout d’abord brûlés dans la chambre de combustion ;
  2. La chaleur générée par la combustion va chauffer l’eau contenue dans la chaudière ;
  3. Cette eau va monter en température et créer de la vapeur qui va être envoyée sous pression vers les turbines ;
  4. En tournant, la turbine va entraîner l’alternateur qui va alors produire un courant alternatif ;
  5. Afin de pouvoir être transporté vers le réseau d’électricité, le courant passe par un transformateur qui a pour rôle d’augmenter la tension.

Par ailleurs, la vapeur d’eau excédentaire qui ressort de la turbine est récupérée afin d’alimenter un système de chauffage. Cette technologie moderne et innovante est appelée la cogénération.

La production d’électricité verte par la biomasse est un système prometteur qui offre par ailleurs un très grand rendement (de l’ordre de 80 %). Grâce à la récupération des vapeurs inutilisées, il est ainsi possible de maximiser le rendement d’une centrale de cogénération à la biomasse (cela est aussi vrai pour les autres types de combustibles : gaz, biogaz, etc.).

L’inconvénient majeur de l’électricité verte par la biomasse est qu’elle est principalement destinée à une consommation locale. Pour pouvoir alimenter les consommateurs, il est nécessaire que les besoins en électricité et en chauffage soient simultanés. De ce fait, ces centrales sont souvent installées près de sites industriels ou de villes équipées d’un réseau de chaleur (c’est souvent le cas dans les éco-quartiers, par exemple).

Cependant, l’électricité par la biomasse, tout comme celle produite à partir de biogaz (définie ci-après), a un avantage majeur par rapport aux autres types d’énergies vertes : elle peut être générée selon la demande. En effet, grâce à la possibilité de stockage de la matière première, l’électricité par la biomasse peut être produite dès que les besoins en énergie sont forts. Ce n’est pas le cas de l’éolien ou du solaire dont la production dépend essentiellement des conditions météorologiques.

Le biogaz, une autre façon de produire de l’électricité

Toute source de chaleur permet de créer du courant. Depuis quelques années, les bioénergies sont venues renforcer la filiale de production d’électricité verte.

L’électricité grâce au biogaz, s’apparente à celle issue de la biomasse. Ici, c’est la méthanisation qui est employée, au lieu de la combustion qui sert à générer de l’énergie électrique par la biomasse. Notons que la méthanisation sert aussi à produire du gaz vert ou du biométhane qui seront ensuite injectés dans le réseau de gaz. Ce qui signifie que le biogaz sert à produire à la fois du gaz, mais aussi de l’électricité.

Pour fonctionner, la centrale biogaz brûle le gaz issu de la méthanisation (fermentation lente des déchets végétaux et animaux) dans la chambre de combustion. La chaleur fait monter l’eau de la chaudière en température et la transforme en vapeur d’eau. Cette vapeur fait tourner la turbine qui entraîne l’alternateur. Le courant produit par l’alternateur est ensuite envoyé vers le transformateur qui augmente la tension électrique avant de distribuer l’électricité obtenue.

Ce type de centrale fonctionne aussi par cogénération. Le rendement est donc haut, ce qui permet de tirer pleinement profit du combustible. En réduisant les besoins en matières premières, les centrales de cogénération à biomasse ou au biogaz se montrent particulièrement écologiques et économiques.

Que sont les bioénergies ?

Le terme « bioénergie » désigne toutes les formes d’énergies issues de la biomasse. Il s’agit donc de l’électricité par la biomasse, de celle issue du biogaz, mais aussi de la filière bois énergie ou les biocarburants.

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La part d’électricité verte dans le mix électrique français

Nous l’avons vu, afin de produire de l’électricité verte en continu, ou le plus régulièrement possible, il est nécessaire de combiner et de développer plusieurs technologies. Voyons maintenant quelle est la place des énergies renouvelables dans le mix électrique français.

Définition du mix électrique

Pour bien comprendre de quoi il s’agit, commençons par donner une définition du mix électrique. Il s’agit tout simplement de la répartition énergétique, c’est-à-dire le bouquet total de toutes les énergies électriques produites sur le territoire.

Le bouquet électrique, qui prend souvent la forme d’un graphique circulaire comme ci-dessous, récapitule donc tous les moyens de production de l’électricité à notre disposition et la quantité d’énergie produite.

Lorsque l’on parle de bouquet énergétique (au lieu d’électrique), toutes les énergies consommées sont prises en compte : pétrole, gaz, électricité nucléaire, solaire, etc.

La place de l’électricité verte dans le mix électrique

Selon RTE, Réseau de transport de l’électricité, « Les énergies renouvelables ont participé à hauteur de 26,9 % à la couverture de la consommation d’électricité de France métropolitaine au cours de l’année 2020 ».

Pour l’année 2020, le bouquet électrique était le suivant (les chiffres pour 2021 seront bientôt publiés). Il s’agit là de moyennes, la production variant d’un mois à l’autre :

Ressources énergétiques mix France 2020
Ressources énergétiques utilisées dans la production d’électricité en France pour l’année 2020

Chiffres : Connaissances des Énergies

L’électricité verte reste loin derrière la production nucléaire. Ces chiffres démontrent que la France est fortement dépendante de l’uranium, qu’elle doit importer d’autres pays. À ce jour, la production d’énergies renouvelables ne permet pas de subvenir aux besoins en électricité du territoire. C’est tout l’enjeu pour les années à venir : continuer à développer les moyens de production pour réussir à se passer du nucléaire.

C’est RTE, Réseau de transport de l’électricité, qui communique chaque année les chiffres relatifs à la production électrique en France. Les données servent ensuite à créer des graphiques afin de voir quelle place occupe l’électricité verte dans le mix électrique. Les graphiques sont comparés d’une année sur l’autre et permettent ainsi de voir l’évolution de la production de chaque type d’électricité. Voici un tableau résumant la production de 2019 et celle de 2020 :

Répartition de la production électrique en 2019*Répartition de la production électrique en 2020
Type d’énergiePart du mix électriqueType d’énergiePart du mix électrique
Nucléaire70,6 %Nucléaire67,1 %
Hydraulique11,2 %Hydraulique13 %
Éolien6,3 %Éolien7,9 %
Solaire2,2 %Solaire2,5 %
Bioénergies (biogaz, biomasse)1,8 %Bioénergies (biogaz, biomasse)2 %
Gaz7,2 %Gaz6,9 %
Fioul0,4 %Fioul0,3 %
Charbon0,3 %Charbon0,3 %
Production nette d’électricité en 2019 : 537,7 TWh*Production nette d’électricité en 2020 : 500,1 TWh*
*Source : chiffres fournis par Connaissance des Énergies

Le nucléaire est toujours à la première place, mais recule par rapport à 2019 (où il occupait une part de 70,6 %, contre 67,1 % en 2020). Pour les années 2021 et 2022, il faut s’attendre à une baisse de la production d’électricité nucléaire. Cette diminution envisagée sera sans nul doute la conséquence de l’arrêt en cours de nombreux réacteurs nucléaires pour cause de maintenance.

Le secteur de l’énergie hydraulique se porte bien avec 13 %. Ce type de production d’électricité verte dépend principalement des précipitations et de la fonte des neiges qui servent à alimenter les réservoirs (ou lacs naturels) de rétention. Il est donc impossible de prévoir d’une année sur l’autre les résultats de la filiale hydroélectricité. Malgré tout, 2020 a été une année prolifique. Cela peut s’expliquer par la mise en service récente d’un nouveau barrage, la centrale hydroélectrique de Romanche Gavet, en Isère. Véritable prouesse technologique, ce tout nouvel aménagement hydroélectrique a remplacé plusieurs centrales vieillissantes dans cette zone, tout en offrant une capacité de production supplémentaire de 40 % avec les mêmes quantités d’eau.

L’éolien est lui aussi en hausse par rapport aux années précédentes. Le développement des fermes éoliennes et les conditions météo ont grandement contribué à cette évolution favorable pour la filiale des électricités vertes.

Le solaire est encore sous-développé, comme nous l’avons vu en début d’article. Des projets de construction de centrales solaires sont en cours, mais retardé par différents opposants. Rappelons que contrairement à une éolienne, les cellules photovoltaïques ou thermiques prennent plus de place au sol. Il faut des hectares de friches pour pouvoir installer une centrale solaire.

Quant aux bioénergies, elles se développent elles aussi à un rythme plutôt lent. Pourtant, elles représentent peut-être l’avenir, notamment grâce à la cogénération qui permet d’alimenter les bâtiments en électricité, mais aussi en chauffage.

Enfin, il est nécessaire de parler de l’électricité produite grâce au gaz, au fioul et au charbon. Ces ressources, polluantes, sont utilisées pour pallier les besoins lors des pics de production. Nous le voyons dans le tableau, les centrales au fioul et au charbon ont produit de l’électricité en 2020. C’est une mauvaise nouvelle pour l’écologie.

Une production d’électricité verte en hausse

Comme nous venons de le détailler dans les lignes précédentes, la production d’électricité verte évolue actuellement à la hausse. C’est une bonne nouvelle pour notre planète. Pour percevoir cette évolution, voici un graphique qui montre la production renouvelable annuelle de 2012 à 2021 (source : RTE, Panorama de l’électricité renouvelable à la fin septembre 2021) :

Production électricité renouvelable annuelle

Nous pouvons le constater, la production d’hydroélectricité est fluctuante. Elle évolue moins vite que les autres électricités vertes. Voici un autre graphique, qui lui remonte jusqu’en 2000 :

Evolution production brute électricité renouvelable France
Source : « Les énergies renouvelables en France », Chiffres clé des énergies renouvelables – Édition 2021

On voit clairement que la production d’énergie hydraulique ne progresse pas aussi vite que les autres types de production d’électricité verte. Cela pourrait s’expliquer par un niveau d’eau qui baisse à certains endroits, plus particulièrement dans les zones montagneuses (moins de neige l’hiver à cause du réchauffement climatique = moins d’eau l’été). Par ailleurs, mis à part la construction de la dernière centrale hydraulique en date (nous en avons parlé plus haut), le développement de la filière hydroélectrique est à l’arrêt. EDF (principal producteur d’hydroélectricité en France) ne prévoit pas d’autres constructions. Pourtant, les centrales existantes auraient bien besoin d’être remplacées par des versions plus performantes qui permettraient de produire plus d’électricité verte grâce aux mêmes quantités d’eau turbinées (c’est ce qu’offre la nouvelle centrale hydraulique de Romanche Gavet).

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Les avantages de consommer une électricité propre

Consommer de l’électricité verte a de nombreux avantages, à commencer par les bienfaits pour l’écologie que l’énergie propre apporte.

Réduire les émissions de gaz à effet de serre

La réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) est l’un des enjeux majeurs de la production d’électricité verte. Les énergies fossiles sont responsables d’une grande partie de ces gaz qui contribuent au réchauffement climatique. Le plus connu d’entre eux est le dioxyde de carbone (CO2), mais il y a aussi le méthane (CH4), le protoxyde d’azote (N2O) ou encore l’hexafluorure de soufre (SF6).

L’énergie éolienne, solaire, hydraulique ou encore la biomasse produisent peu de gaz à effet de serre, en comparaison avec l’électricité issue du fioul, du charbon ou encore du pétrole. Consommer de l’électricité verte contribue donc à freiner les émissions de GES.

Ne plus dépendre des ressources fossiles

Les ressources d’origine fossiles sont celles dont le processus de fabrication a pris des millions d’années. Nous les connaissons bien :

  • le pétrole ;
  • le gaz naturel ;
  • l’uranium ;
  • le charbon, aussi appelé houille ;
  • le gaz de schiste, etc.

La plupart de ces ressources se trouvent dans les sous-sols de la terre, dans des couches géologiques souvent difficiles à atteindre. Elles peuvent aussi se présenter sous forme de roche sédimentaire, comme c’est le cas pour le charbon.

Notre dépendance aux ressources fossiles date de la révolution industrielle (XIXe siècle). À cette époque, les propriétés combustibles du charbon (fossile, en opposition au charbon de bois) ont permis de délaisser le bois qui devenait trop cher en raison des pénuries occasionnées par une consommation excessive. Le pétrole a ensuite été plébiscité et a remplacé la houille jugée trop dangereuse à extraire (coup de grisous). Puis, dans les années 1960, l’utilisation du gaz naturel s’est répandue à travers tout le territoire. Enfin, dès les années 1970, c’est l’uranium qui est venu alimenter des centrales électriques bien spécifiques, nous les connaissons sous le nom de centrales nucléaires.

Les énergies fossiles contribuent grandement au réchauffement climatique qui est une réelle menace pour la planète. En diminuant l’utilisation des combustibles fossiles qui servent à créer de l’électricité, nous pourrions théoriquement réduire l’avancée du réchauffement climatique.

En France, il reste très peu de site où sont exploitées les ressources fossiles présentes sur le territoire. Les bassins parisien et aquitain comptent plusieurs puits de pétrole encore exploités. Le gaz naturel a été entièrement puisé et la dernière mine de charbon en France a fermé ses portes en 2004 (mine de La Houve). Cette fin d’exploitation résulte en réalité du fait que la plupart des ressources ont été épuisées. Non renouvelables, ces dernières ne se reformeront pas.

Par ailleurs, suite à l’instauration de la loi Hydrocarbures en 2017, la recherche d’hydrocarbures est désormais interdite sur le territoire français.

Les réserves en hydrocarbures situées sur le territoire métropolitain, en particulier celles de pétrole et de gaz naturel, ont de tout temps été insuffisantes pour satisfaire les besoins des consommateurs. De ce fait, la France a toujours été un gros importateur de ressources fossiles. Aujourd’hui, le pays dépend totalement de nombreux producteurs à travers le monde, que ce soit pour s’approvisionner en pétrole et en gaz naturel, mais surtout pour avoir de l’uranium, précieux minerai qui sert à la production d’électricité nucléaire.

C’est pour enrayer cette dépendance que le développement de l’électricité verte est devenu un véritable enjeu. Produire de l’énergie électrique à partir de ressources présentes sur le territoire et qui sont inépuisables permettrait à la France de ne plus dépendre d’autres pays.

Utiliser des ressources qui sont à notre disposition

Cet intérêt pour l’électricité verte rejoint le point précédent. Grâce aux énergies primaires non fossiles disponibles sur le territoire, la France serait moins dépendante des ressources énergétiques actuellement importées.

Par ailleurs, l’utilisation des ressources locales réduit considérablement l’empreinte carbone de la filière de production d’énergies vertes. En effet, lorsqu’elles sont puisées sur place (soleil, vent, eau, déchets, etc.), il n’est pas nécessaire de faire venir les ressources énergétiques des quatre coins du monde. Cela est écologiquement plus vertueux que l’importation d’uranium, de gaz naturel ou de pétrole, par exemple.

Les fournisseurs d’électricité verte et leurs offres

Pour consommer une électricité verte, il est nécessaire de trouver un fournisseur d’énergie qui en propose. Voyons qui est présent sur ce marché de l’énergie verte.

Qui sont les fournisseurs d’électricité verte ?

Les opérateurs d’énergie électrique verte sont nombreux sur le marché. Ils proposent de consommer de l’électricité verte issue de différentes ressources. Ce tableau fait le point :

FournisseursOrigine de l’électricité verte
Butagaz par Méga ÉnergieÉnergie d’origine hydraulique, éolienne et solaire
EDFÉnergie essentiellement hydraulique
EngieÉnergie d’origine hydraulique, éolienne et solaire
Happ-eÉnergie d’origine hydraulique, éolienne et solaire
Mint ÉnergieÉnergie d’origine hydraulique, éolienne et solaire
Planète OuiÉnergie d’origine hydraulique, éolienne et solaire photovoltaïque
Plüm ÉnergieÉnergie 100 % hydraulique
TotalEnergiesÉnergie 100 % éolienne et solaire
VattenfallÉnergie hydraulique, éolienne, solaire et biomasse

Comment trouver le fournisseur d’électricité verte le moins cher ?

Pour dénicher le contrat d’énergie le moins cher, vous avez la possibilité d’utiliser notre comparateur d’offres d’électricité. Cet outil pratique vous indiquera en quelques minutes qui est le fournisseur le moins cher et quelle offre verte est la plus intéressante.

Le changement de fournisseur est gratuit et sans coupure de courant, quels que soient votre opérateur et votre contrat.

Les différentes offres d’électricité verte en 2022

Les contrats d’électricité verte varient d’un fournisseur à l’autre. De nombreuses offres sont indexées au TRV (Tarif règlementé de vente de l’électricité), qui est tout simplement le Tarif Bleu d’EDF.

Dans le tableau ci-dessous, nous avons listé les différentes offres disponibles à ce jour. Vous pouvez ainsi les comparer et vous tourner vers la plus intéressante. Notez que la disponibilité de ces offres peut varier d’un mois à l’autre, notamment en raison de l’instabilité actuelle du marché de l’électricité.

FournisseursNom de l’offre d’électricité verteType d’offre et avantages (s’il y en a)
Butagaz par Méga ÉnergieOffre électricité 100 % verteOffre indexée au TRV jusqu’à 10 % moins cher
EDFOffre Vert électriqueOffre à prix de marché, suit les cours des ventes en gros
EngieOffre Élec VerteOffre à prix de marché bloquée pendant 2 ans
Happ-eOffre électricité Happ-e 2 ansOffre à prix de marché bloquée pendant 2 ans
Mint Énergie100 % Smart & GreenPrix fixe pendant 2 ans
Planète OuiOffre d’électricitéMode de facturation au choix : prix fixe ou facturation au réel chaque mois
Plüm ÉnergieOffre VerteOffre à prix de marché, suit les cours des ventes en gros
TotalEnergiesOffre Verte – Offre à prix fixePrix bloqué pendant 1 an (kWh et abonnement)
VattenfallÉlectricité Eco + Green – Offre à prix indexé10 % moins chères que le TRV

Des garanties et des labels pour encadrer la vente d’électricité verte

Afin de garder un œil sur ce qui est réellement injecté dans le réseau d’électricité français, des organismes de l’État ont développé différents labels et garanties.

Électricité verte et Garanties d’Origine (GO)

Les Garanties d’Origine (GO) sont des certificats délivrés par les producteurs aux fournisseurs qui achètent de l’électricité verte (cela peut être de l’énergie solaire, éolienne, etc.). Grâce aux GO, le fournisseur peut prouver au client consommateur que l’énergie vendue est bien de l’électricité verte.

L’article 2 du décret n° 2012-62 du 20 janvier 2012 donne une définition simple des GO : « une Garantie d’Origine est un document électronique servant uniquement à prouver au client final qu’une part ou une quantité déterminée d’énergie a été produite à partir de sources renouvelables ou par cogénération ».

Cependant, toute souscription à une offre d’électricité verte ne garantit pas que l’énergie consommée sera issue d’une ressource renouvelable. En effet, lorsqu’ils sont injectés dans le réseau national de transport de l’électricité, les électrons provenant des parcs éoliens, solaires, des centrales nucléaires ou encore des centrales hydroélectriques se mélangent. Il est à ce jour impossible de pouvoir séparer un électron vert d’un autre produit grâce à une ressource fossile. Pour être sûr de consommer une électricité 100 % verte, il faudrait simplement que tout le réseau de transport soit alimenté en énergie renouvelable. Autrement dit, il faudrait mettre à l’arrêt les centrales nucléaires et les thermiques à flammes (centrales à gaz, pétrole et charbon). C’est à ce jour économiquement impossible.

Qu’est-ce que le label VertVolt de l’ADEME ?

Pour que les fournisseurs d’électricité verte soient totalement transparents, l’ADEME (Agence de la transition écologique) a créé le label VertVolt.

L’Afnor Certification donne une définition de cette nouvelle labellisation : « Le label VertVolt de l’ADEME est un outil pour apporter plus de transparence aux consommateurs et inciter à la commercialisation d’offres d’énergie verte qui contribuent au développement des énergies renouvelables. »

Les fournisseurs qui obtiennent ce label répondent à des engagements bien précis. Pour les clients consommateurs, une offre avec le label VertVolt est l’assurance d’acheter une électricité vertueuse.

Grâce à ce label, les fournisseurs affichent une totale transparence vis-à-vis de l’origine et la provenance de l’électricité verte. En d’autres termes, les fournisseurs ayant ce label ont donc démontré que leur électricité verte provient bien de sites de production verts.

Le label est délivré aux fournisseurs verts pour une durée de 3 ans. Des audits de contrôle sont réalisés chaque année afin de vérifier que les critères d’exigence sont bien respectés.

Votre fournisseur d’électricité verte bénéficie de ce label ? Vous êtes donc sûr que l’électricité que vous achetez est vertueuse.

Vous savez désormais tout ce qu’il faut savoir sur l’électricité verte, d’où elle provient, comment elle est produite et comment elle est vendue. Grâce à un contrat d’électricité verte, vous vous engagez dans une démarche écologique et encouragez le développement de la filière des énergies vertes.

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