Produire son électricité soi-même : tout ce qu’il faut savoir
Aujourd’hui, il est tout à fait possible de produire de l’électricité soi-même, que ce soit pour devenir autonome ou profiter d’un complément de revenu. De plus, la majorité des alternatives concernent l’exploitation de sources d’énergie renouvelables et gratuites : le soleil, le vent et l’eau. Voici tous les éléments à prendre en compte pour produire son électricité soi-même.
Est-il possible de produire sa propre électricité ?
Produire son électricité soi-même est une initiative qui rencontre un succès grandissant. Les consommateurs qui se lancent dans cette aventure le font généralement pour plusieurs raisons, par exemple :
- participer au développement des énergies renouvelables ;
- faire baisser la facture d’électricité en consommant l’énergie produite ;
- bénéficier d’un revenu complémentaire en revendant tout ou partie de l’électricité générée à EDF Obligation d’Achat (EDF OA) ou l’un de ses concurrents ;
- avoir accès à l’électricité dans un logement où le raccordement au réseau n’est pas possible (site isolé).
Il est possible de produire de l’électricité chez soi, mais soulignons qu’il s’agit toujours d’un projet de grande ampleur, qui requiert une bonne organisation. De plus, sauf dans des cas très précis (par exemple la pose d’un kit photovoltaïque), il faut obligatoirement faire appel à un professionnel qualifié pour réaliser les travaux.
Produire, consommer et vendre sa propre électricité
Une famille qui produit sa propre électricité a plusieurs options en ce qui concerne ce qu’elle peut faire des kilowattheures (kWh) produits. En général, elle peut :
- choisir l’autoconsommation d’électricité pour produire son électricité sans EDF, c’est-à-dire sans contrat de vente avec EDF OA. Dans ce cas-là toute l’électricité produite qui n’est pas consommée immédiatement par les membres du foyer peut être stockée dans des batteries, autrement, elle est perdue. Le logement est par ailleurs généralement raccordé au réseau électrique pour compléter la production « maison » ;
- produire son électricité pour sa consommation et pour la revente à EDF OA. Lorsque les occupants du logement consomment de l’électricité, celle-ci provient en priorité de leur production. Lorsque cette dernière s’arrête (ou ne suffit plus à couvrir les besoins), c’est l’électricité du réseau qui est consommée. De plus, lorsque la production dépasse les besoins de la famille, le surplus d’électricité est revendu à EDF. C’est ce que l’on appelle l’autoconsommation avec revente de surplus ;
- revendre l’intégralité de la production d’électricité à EDF OA. C’est une solution qui a été financièrement intéressante pour le solaire pendant longtemps, notamment grâce à des aides de l’État qui encourageaient cette pratique. Aujourd’hui, dans la plupart des cas, il est plus intéressant d’opter pour l’autoconsommation avec revente de surplus.
Attention, des règles précises sont à respecter pour avoir le droit de connecter l’installation de production d’électricité au réseau et pour pouvoir bénéficier d’un contrat de vente passé avec EDF OA. Le cas de l’autoconsommation totale est généralement le plus simple, le plus rapide et le moins cher à mettre en œuvre.
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Comment fabriquer sa propre électricité ?
Il existe plusieurs solutions pour produire de l’électricité chez soi ; l’option à choisir dépend entièrement des caractéristiques du logement et des envies des consommateurs. Voici comment faire pour produire sa propre électricité :
- faire installer des panneaux photovoltaïques sur le toit du logement, du garage, ou sur le terrain. De l’électricité est alors produite dès que le soleil brille et, sur les modèles les plus efficaces, même par temps couvert. Il s’agit de la méthode qui rencontre le plus de succès, s’adapte à un maximum de situations et dont les démarches sont les plus simples ;
- faire poser une éolienne domestique qui génère de l’électricité à partir du vent. Cette solution est donc à privilégier pour les ménages habitant dans une zone venteuse et possédant un terrain dégagé ;
- investir dans une hydro-turbine domestique qui utilise le mouvement de l’eau pour produire de l’électricité. Cela n’est possible que pour les logements construits près d’un cours d’eau bénéficiant d’un dénivelé important et dont le débit est considérable et régulier ;
- acheter un écogénérateur, ou chaudière micro-cogénération, un appareil qui utilise le principe de cogénération. Il s’agit simplement d’une chaudière qui génère de l’électricité en même temps qu’elle chauffe le logement ou produit de l’eau chaude sanitaire. Toutefois, ce principe étant basé sur la consommation de gaz naturel (une énergie fossile), l’électricité produite n’est pas verte.
Ces technologies sont très différentes les unes des autres. Chacune a son propre fonctionnement et des règles précises à suivre pour permettre leur installation. Ces options sont détaillées ci-dessous, avec toutes les informations à prendre en compte avant de faire son choix.
Produire son électricité gratuitement
Un des attraits de la production d’électricité « maison » est bien sûr la gratuité : en exploitant une source d’énergie illimitée et gratuite, la famille peut faire baisser significativement ses factures.
Toutefois, il ne faut pas oublier que les dispositifs mentionnés ci-dessus représentent des investissements conséquents. Les appareils posés doivent être de bonne qualité, ce qui a un coup, et dans la majorité des cas, il faut impérativement qu’ils soient installés par un professionnel. Les montants à débourser pour produire de l’électricité chez soi peuvent donc être très élevés, par exemple :
- le tarif d’une toiture photovoltaïque de 3 kWc (kilowatt-crête) peut aller de 7 000 à 14 000 € ;
- le prix d’une éolienne domestique de 1 à 10 kW est généralement compris entre 5 000 et 30 000 €, la puissance installée étant le principal facteur influençant ce montant. Il faut ajouter à cela les frais d’installation (travaux d’ancrage, assemblage, liaisons électriques, etc.) qui varient de 5 000 à 80 000 € selon l’emplacement, la taille de l’éolienne, les travaux à réaliser, etc. ;
- le coût d’une hydro-turbine domestique dépend également de sa puissance, il faut généralement compter 6 000 € par kW (kilowatt) installé. À cela doivent s’ajouter les montants demandés pour les démarches administratives et les frais des travaux d’aménagement du cours d’eau et des travaux de raccordement de l’installation notamment ;
- les ménages qui souhaitent s’équiper d’une chaudière à micro-cogénération devront débourser entre 10 000 et 20 000 € en moyenne, et l’électricité produite sera générée à partir de la combustion du gaz naturel et non d’une source gratuite d’énergie ;
- le prix d’un méthaniseur domestique est d’environ 20 000 à 25 000 €.
Il est donc évident que la notion d’électricité gratuite est trompeuse : le fonctionnement de ces appareils lorsqu’ils produisent de l’électricité est très peu coûteux, mais il est important de ne pas oublier l’investissement initial dans le calcul de rentabilité. Tous les projets de produire sa propre énergie électrique ne sont pas rentables ; il faut donc bien se renseigner avant de se lancer pour s’assurer de prendre la bonne décision.
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faire une simulationProduire sa propre électricité photovoltaïque
La pose d’une toiture photovoltaïque est la manière la plus simple de produire son électricité pour sa consommation ou la revente à EDF OA. En effet, c’est une pratique très courante, pour laquelle des informations très complètes peuvent être trouvées en ligne. De plus, des aides financières ont été créées pour encourager les Français à investir dans le photovoltaïque. Mais avant de se décider, il convient de bien se renseigner pour être sûr de choisir l’option la plus adaptée à votre situation.
Quels sont les avantages et inconvénients du photovoltaïque ?
Si le fait de produire son électricité avec des panneaux solaires est autant plébiscité, c’est que le photovoltaïque dispose d’un grand nombre d’atouts :
- une fois la pose réalisée, l’installation photovoltaïque produit gratuitement de l’électricité verte, elle n’a besoin que d’être exposée aux rayons du soleil pour fonctionner ;
- l’installation des panneaux solaires est possible dans la majorité des cas (différents types de toiture, pose au sol, en façade, etc.) ;
- les aides de l’État dédiées au photovoltaïque permettent de rentabiliser plus facilement un investissement dans des panneaux solaires ;
- la durée de vie des panneaux solaires est très longue, généralement 30 à 40 ans, parfois plus. L’installation produit de l’électricité pendant toute cette période, avec des frais d’entretien et de réparation limités ;
- les économies sur les factures d’électricité et/ou les revenus issus de la vente d’électricité photovoltaïque sont importants ;
- si le projet a été correctement préparé, la rentabilité de l’installation photovoltaïque est très bonne sur le long terme, et l’investissement peut être amorti en une quinzaine d’années.
Toutefois, la pose de modules photovoltaïques chez un particulier peut aussi présenter plusieurs désavantages :
- l’énergie solaire est intermittente, c’est-à-dire qu’elle n’est exploitable qu’en journée, lorsque le temps est plutôt dégagé. Pour les particuliers, cela signifie qu’il faut quand même être raccordé au réseau d’électricité pour prendre le relais lorsque les panneaux ne fonctionnent pas. Pour les sites isolés, il faut investir dans un moyen de stockage de l’électricité ;
- le coût d’une installation photovoltaïque est relativement élevé (plusieurs milliers d’euros) et cet investissement est encore réservé à des ménages au revenu confortable ;
- une centrale photovoltaïque domestique est composée de plusieurs éléments, et tous n’ont pas la durée de vie des panneaux solaires. Au cours de l’exploitation, le propriétaire sera amené à remplacer l’onduleur et les batteries (s’il en utilise). Cela fait augmenter les coûts de fonctionnement de l’installation ;
- le rendement des panneaux photovoltaïques dépend en grande partie de la zone géographique où ils sont installés. Les personnes vivant dans une région peu ensoleillée devront patienter plus longtemps pour amortir leur centrale ;
- les démarches à réaliser pour faire installer des panneaux solaires (voir ci-dessous) sont parfois considérées comme longues et compliquées. Toutefois, il faut souligner le fait qu’il s’agit de la manière la plus simple de fabriquer sa propre électricité, et la pose d’une éolienne ou d’une hydro-turbine est encore plus complexe.
Comment choisir les panneaux photovoltaïques ?
Acquérir une centrale photovoltaïque, même de petite taille, suppose de faire de nombreux choix. Il faut notamment décider :
- le type de panneau qui sera posé. Le choix se fait habituellement entre monocristallins ou polycristallins, mais dans certains cas, les panneaux amorphes (ou souples) peuvent être une bonne option ;
- l’objectif que remplit la production d’électricité (autoconsommation, revente à EDF OA ou les deux) ;
- le nombre de panneaux solaires nécessaires pour la maison en fonction entre autres des objectifs sus-cités, des besoins de la famille, de l’espace disponible et du budget du ménage ;
- l’emplacement des modules (généralement en toiture, parfois au sol ou, rarement, en façade) et l’inclinaison et l’orientation des panneaux photovoltaïques. Ces facteurs détermineront la quantité d’électricité qui peut être produite chaque année.
L’arbitrage entre les nombreuses options qui s’offrent aux particuliers peut être très difficile. À moins de vouloir faire de longues recherches, il est recommandé de vous faire accompagner et conseiller par un professionnel qui saura comprendre vos besoins et vous proposer la meilleure solution. Nous encourageons nos lecteurs à faire plusieurs demandes de devis (trois est une bonne moyenne) pour comparer les propositions. Il faut impérativement se tourner vers des professionnels certifiés RGE dont la liste se trouve sur le site du réseau FAIRE. Il est aussi important de se renseigner sur la réputation d’une entreprise d’installation de panneaux photovoltaïques pour s’assurer de faire appel à des professionnels de confiance.
Comment faire poser des panneaux solaires ?
Comme mentionné un peu plus haut, l’installation de modules photovoltaïques suppose de réaliser certaines formalités. Pour les personnes qui souhaitent simplement avoir un ou deux panneaux pour faire quelques économies, sans désir de revendre de l’électricité ou d’installer les panneaux sur le toit, l’idéal est de se procurer un kit photovoltaïque. Il s’agit d’une mini-centrale à assembler soi-même dont le fonctionnement est très simple. Toutefois, la puissance de ces kits est très limitée.
Pour les familles dont les besoins sont plus importants ou qui souhaitent revendre une partie de leur électricité, il existe plusieurs étapes importantes :
- obtenir un permis de construire pour panneaux solaires ou déposer une déclaration préalable aux travaux, selon les cas. Pour que cette étape se passe dans les meilleures conditions possibles, il est impératif que le projet soumis à approbation respecte les règles énoncées dans le document d’urbanisme de la commune où se trouve le logement ;
- faire réaliser les travaux par un professionnel labellisé RGE (reconnu garant de l’environnement) ;
- demander le raccordement des panneaux photovoltaïques au réseau d’électricité, uniquement pour les ménages qui veulent vendre leur électricité ;
- envoyer la DAACT (Déclaration attestant l’achèvement et la conformité des travaux) à la mairie dans le mois qui suit la fin des travaux (installation des modules et, le cas échéant, raccordement). Sans cela, les modifications apportées au logement peuvent être considérées comme non conformes ;
- présenter le certificat Consuel au gestionnaire de réseau Enedis. Cette attestation de conformité est obtenue par l’installateur qui la transmet à son client. Elle atteste de la conformité de la centrale avec les normes de sécurité en vigueur et sans elle, impossible de finaliser le branchement au réseau ;
- demander la mise en service de l’installation à Enedis (ou à l’Entreprise locale de distribution qui gère le réseau dans votre secteur). Cette étape permet d’injecter l’électricité produite sur le réseau lorsqu’elle n’est pas consommée dans le logement ;
- signer un contrat d’achat avec EDF OA pour pouvoir être rémunéré pour l’électricité injectée sur le réseau. Tant que cela n’est pas fait, le surplus d’électricité est injecté gratuitement, sans compensation pour le producteur.
Là aussi, les installateurs de modules photovoltaïques sont d’une grande d’aide, et une partie au moins de ces démarches sont effectuées par ces derniers. Lors de l’examen des devis, une description précise des prestations incluses doit être présente sur chaque proposition commerciale. Il est judicieux de tenir compte des services inclus (comme la réalisation de certaines formalités) en plus des équipements listés.
Quelles aides de l’État pour le solaire ?
Dans le but d’encourager la transition énergétique, l’État propose des aides pour particuliers pour financer les panneaux solaires. Pour le photovoltaïque, les aides disponibles sont :
- la prime à l’autoconsommation, aussi appelée prime à l’investissement. Elle est destinée aux foyers qui choisissent l’autoconsommation avec revente de surplus et fait augmenter significativement la rentabilité d’une installation solaire ;
- le tarif d’achat du kWh photovoltaïque pour les producteurs qui revendent leur électricité (en totalité ou en partie seulement). Fixe pendant 20 ans, ce tarif est subventionné par les pouvoirs publics et permet de faire des projections de revenu sur le long terme ;
- la TVA réduite (à 10 %), uniquement pour les centrales d’une puissance inférieure ou égale à 3 kWc ;
- les aides de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) réservée aux foyers les plus modestes ;
- les subventions de certaines collectivités locales (commune, département et région).
Il est intéressant de se renseigner sur les différentes aides et leurs critères d’éligibilité avant de se décider, en particulier en ce qui concerne la puissance crête totale. En effet, du fait de ces dispositifs, les installations les plus puissantes ne sont pas toujours les plus rentables, même si elles produisent plus d’électricité.
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Produire sa propre électricité éolienne
L’énergie éolienne, qui exploite les mouvements de l’air atmosphérique pour générer de l’électricité a elle aussi le vent en poupe. Il existe aujourd’hui des éoliennes de toutes les tailles :
- les éoliennes industrielles sont les plus grandes, d’une puissance supérieure à 36 kW (kilowatt) et pouvant aller jusqu’à 3 MW (mégawatt) et sont celles qui composent le parc éolien français ;
- les éoliennes domestiques, ou éoliennes pour particuliers, sont plus petites et moins puissantes (< 36 kW).
Ce sont ces éoliennes domestiques qui peuvent être installées dans le jardin d’un particulier ou même sur le toit d’une maison.
Quelle éolienne domestique acheter ?
Deux technologies différentes sont actuellement utilisées pour fabriquer des éoliennes, elles sont basées sur l’orientation de l’axe de rotation :
- les éoliennes à axe horizontal sont les plus répandues en France. Ce sont celles qui composent le parc industriel, on les retrouve donc dans les champs le long des autoroutes ou au milieu de la mer dans le cas de l’éolien offshore ;
- les éoliennes à axe vertical sont plus petites, et leurs pales sont incurvées autour de l’axe de rotation qui se trouve lui-même dans le prolongement du mât.
Il y a plusieurs différences entre ces modèles, au-delà des considérations d’ordre esthétique. Nous les avons réunies dans le tableau ci-dessous :
Éolienne privée horizontale | Éolienne domestique verticale |
---|---|
• Adaptée à un vent régulier sans turbulences. • Bon rendement. • Bruyante, surtout lorsqu’elle est de grande taille. • Requiert beaucoup d’espace. | • Fonctionne bien avec des vents irréguliers. • Moins performante qu’une éolienne horizontale. • Relativement silencieuse. • Très compacte. |
Comment faire installer une éolienne chez soi ?
Les démarches pour installer une éolienne chez soi peuvent être longues et compliquées, particulièrement si :
- l’éolienne fait 12 mètres de hauteur ou plus ;
- l’installation de l’éolienne à la maison est faite dans le but de revendre une partie de l’électricité à EDF.
Dans tous les cas, il est vivement recommandé de faire faire une étude de mesure de l’exposition aux vents avant de se lancer dans un projet de pose d’une éolienne. Les professionnels proposant cette prestation fixent un mât à l’emplacement envisagé pour l’éolienne et y placent divers appareils de mesure pour pouvoir se faire une idée précise de la force et de la régularité des vents à cet endroit. Cette étape est indispensable pour pouvoir se faire une idée du rendement de l’éolienne domestique qui peut être attendu. Cette simulation est indispensable pour savoir si l’investissement projeté pourra être rentabilisé ou non.
Il est également conseillé de toujours se rapprocher des voisins proches du site de la future éolienne pour leur expliquer le projet (emplacement envisagé, taille et forme de l’éolienne, niveau sonore en fonctionnement, etc.) et leur demander leur avis. Cela peut éviter de nombreux déboires par la suite.
Dans le cas d’une petite éolienne pour particulier de moins de 12 m et dont l’électricité sera consommée par le ménage, aucune autre formalité n’est à réaliser avant de commencer les travaux. La seule exception à cette règle concerne les logements situés dans une zone classée ou près d’un site patrimonial remarquable ou d’un monument historique ; dans ce cas-là, une déclaration préalable de travaux doit être déposée en mairie. Il convient de vérifier auprès du service urbanisation de la commune que ce n’est pas le cas avant de commander un kit éolienne domestique.
Pour une éolienne domestique de plus de 12 m, il faut obligatoirement obtenir un permis de construire. En cas de projet de revente de l’électricité éolienne à EDF, c’est d’ailleurs le préfet du département qui devra donner son accord pour ce permis.
Pour revendre de l’électricité, il faudra également :
- demander le raccordement de l’éolienne au réseau électrique au gestionnaire Enedis ;
- accepter sa proposition de raccordement ;
- signer un contrat de rachat avec EDF Obligation d’Achat pour pouvoir être rémunéré pour la production électrique éolienne injectée sur le réseau.
Avis sur l’éolien domestique
À la lumière de la crise climatique actuelle, il est important d’encourager l’investissement dans les énergies renouvelables, pour les entreprises mais aussi pour les particuliers. Toutefois, pour que cela ait un impact positif sur le long terme, il faut impérativement que ces opérations soient rentables. C’est là où le bât blesse : les éoliennes domestiques sont extrêmement difficiles à rentabiliser.
Il existe plusieurs raisons à la faible rentabilité des éoliennes pour particuliers :
- les éoliennes domestiques sont des équipements coûteux et dont les rendements restent assez peu élevés ;
- de plus, le rendement final est incertain du fait de sa dépendance aux conditions météorologiques ;
- la revente d’électricité éolienne se fait à des prix très bas. Le kWh éolien est racheté moins cher que ce que paierait un particulier ayant souscrit un contrat au Tarif Bleu d’EDF ;
- les aides financières accordées pour la pose d’une éolienne sont limitées, surtout en comparaison de celles prévues pour le photovoltaïque.
Pour toutes ces raisons, mise à part dans certains cas bien précis, l’éolienne domestique n’est pas la meilleure solution pour fabriquer son électricité, si l’objectif est de faire des économies. Il est généralement bien plus facile de rentabiliser une installation photovoltaïque.
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faire une simulationProduire sa propre électricité à l’aide d’une hydro-turbine
L’idée d’installer une centrale hydroélectrique chez soi fait rêver de nombreux consommateurs. En effet, il s’agit d’électricité 100 % verte et, surtout, elle est produite en continu (contrairement au solaire et à l’éolien). Toutefois, il faut savoir qu’il est très difficile d’obtenir les autorisations nécessaires à la construction d’une microcentrale hydroélectrique.
En effet, pour pouvoir installer sa propre hydro-turbine domestique, il faut :
- avoir un cours d’eau qui traverse la parcelle et dont le débit et le dénivelé sont suffisamment importants ;
- faire faire une étude de faisabilité du projet par un professionnel ;
- déposer une demande de « droit d’eau ». Cette autorisation administrative délivrée par la préfecture est indispensable pour pouvoir exploiter n’importe quel aspect d’un cours d’eau ;
- demander un permis de construire auprès de la mairie pour pouvoir ériger le barrage indispensable au fonctionnement d’une centrale hydroélectrique, même de petite taille et puissance ;
- obtenir une autorisation de travaux sur le cours d’eau à demander auprès de la Direction Départementale du Territoire.
Il faut savoir que l’ensemble de ces démarches peuvent prendre jusqu’à 2 ans, et que de moins en moins d’autorisations sont accordées. En effet, l’impact de ces mini-centrales hydroélectriques sur les cours d’eau (circulation des poissons et des sédiments) est souvent jugé trop important. Pour les personnes dont le terrain possède déjà une retenue d’eau, obtenir une autorisation pour son exploitation hydroélectrique a plus de chances d’aboutir, mais cela restera une démarche longue et complexe.
Concernant les utilisations de l’électricité ainsi produite, il est possible de la consommer ou de la revendre. Cependant, comme pour les éoliennes, le tarif d’achat de l’hydroélectricité est peu élevé. Il est donc plus intéressant de produire de l’électricité avec de l’eau pour sa consommation personnelle que pour la revendre à EDF.
Produire de l’électricité avec la chaudière micro cogénération
Une chaudière classique brûle un combustible, généralement du gaz, parfois des granulés de bois et de moins en moins souvent, du fioul. L’objectif est de chauffer de l’eau pour la consommation sanitaire et/ou pour alimenter le système de chauffage du logement. Cependant, toute la chaleur qui se dégage lors de cette combustion n’est pas utilisée : il y a des pertes. Le rendement d’une chaudière à gaz classique récente et de bonne qualité tourne généralement autour des 80 % ; cela signifie que 80 % de la chaleur produite est effectivement utilisée.
Pour améliorer les rendements, un nouveau type d’appareil a été créé : la chaudière à condensation. Celle-ci récupère et exploite la chaleur qui s’échappe habituellement dans le conduit d’évacuation des fumées. Les rendements de ces chaudières montent facilement au-dessus des 90 % et peuvent même parfois dépasser les 100 %.
Plus récemment, c’est la chaudière cogénération ou chaudière électrogène qui fait beaucoup perler d’elle. En plus d’avoir un excellent rendement pour la production d’eau chaude sanitaire et le chauffage (similaire à la chaudière à condensation), elle génère de l’électricité.
Cette électricité est donc produite à la maison chaque fois que la chaudière est en route, et la quantité de gaz (ou autre combustible) consommée n’est pas plus importante qu’avec une chaudière à condensation.
De plus, certaines aides à la rénovation énergétique peuvent être obtenues pour l’installation d’une chaudière micro cogénération, ce qui peut diminuer sensiblement le montant à débourser pour cet appareil et sa pose.
Le cas particulier du méthaniseur domestique
Le méthaniseur pour particulier ne produit quant à lui pas directement de l’électricité, mais du gaz vert. Celui-ci peut ensuite être utilisé pour actionner un générateur qui alimente le logement en électricité ou directement pour la cuisson des aliments. Les modèles les plus volumineux (et les plus chers) peuvent même être utilisés comme pour le chauffage du logement et/ou la production d’eau chaude.
Ce digesteur biogaz individuel n’a besoin que d’eau et de déchets organiques pour fonctionner. Il est possible d’y déposer tous les restes alimentaires, déchets verts, etc. Installer un micro-méthaniseur chez soi permet donc de faire de belles économies sur le long terme.
Toutefois, cela s’accompagne également de contraintes, la principale étant que l’appareil doit être alimenté très régulièrement, sans quoi les bactéries sur lesquelles repose la méthanisation meurent. Si cela venait à arriver, le méthaniseur devrait être remis en route avec de nouvelles bactéries, et ce processus prend généralement un à deux mois.
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