Tout sur les panneaux solaires photovoltaïques
Les panneaux solaires ont de plus en plus de succès auprès des consommateurs, et il est aujourd’hui habituel de voir des toitures équipées de ces appareils. Toutefois, il peut être difficile pour les néophytes de trouver des renseignements approfondis sur les différents modèles, leur intérêt et toutes les étapes d’installation de panneaux solaire, ainsi que les tarifs et aides disponibles. Ce guide complet reprend tous les informations importantes pour prendre les bonnes décisions.
Quels sont les différents types de panneaux solaires ?
Lorsque l’on parle de panneaux solaires, cela fait généralement référence à des panneaux photovoltaïques capables de produire de l’électricité. Toutefois, le terme de panneau solaire est large, et il inclut plusieurs types d’appareils dont les fonctions sont différentes.
Les panneaux solaires photovoltaïques
Les panneaux solaires photovoltaïques sont les plus répandus en France, ils produisent de l’électricité à partir de l’énergie solaire, c’est-à-dire à partir des rayons provenant du soleil. Tous les panneaux photovoltaïques sont fabriqués à partir de silice, un élément présent en très grande quantité sur Terre, et que l’on retrouve dans le sable. Ce matériau sert à confectionner les cellules qui transforment les rayons du soleil en électricité. C’est la méthode de fabrication de ces cellules qui différencie les deux catégories de panneaux photovoltaïques les plus courantes :
- les panneaux photovoltaïques polycristallins ;
- les panneaux photovoltaïques monocristallins.
Polycristallins
Les cellules d’un module polycristallin sont composées de plusieurs cristaux ; il s’agit de panneaux solaires dont la couleur est bleue non-homogène. Les panneaux polycristallins sont les premiers à voir le jour, dès les années 1950, et ils sont encore aujourd’hui très populaires.
En règle générale, les panneaux solaires polycristallins :
- sont moins chers que les panneaux monocristallins ;
- ont une couleur bleutée plutôt vive au soleil considérée comme peu esthétique par certains consommateurs ;
- ont un rendement qui peut atteindre 18 % pour certains modèles ;
- ont une durée de vie d’une quarantaine d’années ;
- sont garantis par le constructeur sur une période allant de 20 à 25 ans.
Monocristallins
Les cellules photovoltaïques monocristallines sont composées d’un seul cristal de silicium chacune. L’intérêt de cette technologie est l’augmentation de la performance de panneau : le panneau solaire à un meilleur rendement. Autrement dit, il produit plus d’électricité qu’un panneau polycristallin à taille et ensoleillement égaux. Un autre avantage est que les panneaux monocristallins sont de couleur noire uniforme, ils ont donc tendance à mieux s’intégrer sur les toitures des logements.
L’inconvénient majeur de cette technique de fabrication est qu’elle est plus longue et plus compliquée à mettre en œuvre. Cela fait augmenter le prix de ces panneaux photovoltaïques nouvelle génération pour le consommateur. Mis à part ces quelques différences, le panneau solaire monocristallin fonctionne de la même manière qu’un appareil polycristallin, et a des caractéristiques semblables.
Pour résumer, les panneaux solaires monocristallins :
- sont plus chers que les panneaux monocristallins ;
- ont une couleur noire homogène qui s’intègre bien en toiture ;
- ont un rendement généralement compris entre 16 et 25 % ;
- ont une durée de vie d’une quarantaine d’années ;
- sont garantis par le constructeur sur une période allant de 20 à 25 ans.
Les panneaux solaires thermiques
Les panneaux solaires thermiques sont un peu moins populaires, car ils ne produisent pas d’électricité. Ces appareils servent à faire chauffer de l’eau, soit pour la consommation des occupants du logement (vaisselle, douche, bain, etc.), soit pour chauffer l’habitation (radiateurs hydrauliques).
Les panneaux thermiques sont noirs et sont constitués d’un réseau de tubes dans lesquels circule un liquide qui se réchauffe au soleil. L’avantage est qu’ils sont discrets (comme des modules monocristallins). L’inconvénient est qu’ils sont moins rentables que des panneaux photovoltaïques : la chaleur ainsi récupérée ne peut pas être stockée de manière satisfaisante, ni être revendue (contrairement à l’électricité).
Les panneaux solaires aérovoltaïques
L’aérovoltaïque est une technologie hybride photovoltaïque-thermique. Ces panneaux photovoltaïques dernière génération ont un fonctionnement ingénieux : des cellules photovoltaïques produisent de l’électricité, et de l’air circule derrière le panneau. Cet air se réchauffe et est ensuite diffusé dans le logement pour le chauffer. De plus, le même système peut servir à refroidir le logement en été, lorsque la température descend en extérieur.
Ce système a donc l’avantage d’utiliser l’énergie solaire autant que possible. De plus, l’air qui circule à l’arrière du panneau photovoltaïque ventilé refroidit les cellules, ce qui présente l’avantage d’augmenter la production d’électricité de 5 à 10 % selon les modèles. Cependant, contrairement à des panneaux solaires thermiques, les panneaux aérovoltaïques ne produisent pas d’eau chaude.
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Principe de fonctionnement des panneaux solaires photovoltaïques
Pour comprendre la production d’électricité grâce aux rayons du soleil, il faut revenir en 1839 à la découverte par le physicien français Edmond Becquerel de l’effet photovoltaïque. Au cours de ses différentes expériences, il observe un phénomène physique intéressant : exposés à a lumière naturelle, certains matériaux génèrent un courant électrique.
C’est ce que l’on appelle l’effet photovoltaïque, et une nouvelle catégorie de matériaux est alors découverte : les semi-conducteurs. Ceux-ci ont les caractéristiques électriques générales d’un isolant, c’est-à-dire qu’ils conduisent mal le courant ; leur conductivité électrique est plutôt faible. En revanche, les semi-conducteurs peuvent produire eux-mêmes un courant électrique s’ils reçoivent suffisamment d’énergie.
La nature de la lumière qui provient du soleil est un sujet complexe, mais pour comprendre l’effet photovoltaïque, voici ce qu’il faut retenir :
- la lumière naturelle peut être considérée comme composée de particules élémentaires appelées photons ;
- ces photons correspondent à des quanta, ou « paquets » d’énergie élémentaires ;
- cette quantité d’énergie est justement celle nécessaire pour qu’un semi-conducteur produise de l’électricité ;
- exposé au rayonnement solaire, un matériau semi-conducteur a donc la capacité de générer de l’électricité.
Le matériau semi-conducteur le plus utilisé est le silicium, car il est très répandu sur Terre, facile à extraire et il possède des propriétés qui le rendent approprié pour de nombreux usages. Les panneaux polycristallins et monocristallins sont composés majorité de silicium, et toutes les évolutions actuelles sur ce marché (comme les panneaux à pérovskites) sont basé sur ce matériau.
Pour bien comprendre comment fonctionne un panneau solaire photovoltaïque, il faut aller un peu plus loin et regarder ce qu’il se passe au niveau atomique. L’électricité est une circulation d’électrons ; ces particules font partie de tous les atomes (avec les protons et les neutrons) et ont une charge négative. Alors que les protons et neutrons composent le noyau de l’atome, les électrons tournent autour de celui-ci, répartis sur différentes couches, à différentes distances du noyau.
Le principe de fonctionnement d’une cellule photovoltaïque est le suivant :
- les photons qui composent la lumière ont l’énergie nécessaire pour séparer un électron de son atome de silicium ;
- cet électron ne pouvant rester seul, il se déplace à la recherche d’un « trou » qu’il pourra occuper dans un atome auquel il manque un électron ;
- le silicium des modules photovoltaïques est recouvert d’une grille conductrice qui représente le chemin idéal pour ces électrons seuls ;
- les câbles reliant l’installation photovoltaïque au réseau d’électricité conduisent ces électrons vers l’onduleur puis les ramènent au panneau où ils sont attirés par les « trous » laissés dans des atomes de silicium ;
- cette circulation ininterrompue d’électrons dans un sens précis du circuit électrique correspond à un courant électrique continu ;
- le fonctionnement d’un onduleur pour panneau solaire consiste à transformer ce courant continu en courant alternatif qui peut alors être utilisé directement dans le logement ou injecté sur le réseau d’électricité géré par Enedis (ou une entreprise locale de distribution). Dans le cas d’un courant alternatif, les électrons changent de sens de circulation très rapidement (100 fois par seconde pour un courant de fréquence 50 Hz) au lieu de circuler de manière continue.
Pour amplifier le phénomène décrit ci-dessus, plusieurs améliorations ont été apportées aux panneaux photovoltaïques commercialisés aujourd’hui :
- la couche supérieure de silicium est souvent « dopée » au phosphore, c’est-à-dire que cet élément est ajouté au silicium. L’avantage est que cette couche a un surplus d’électrons et cherche à s’en séparer. Il s’agit de la couche N (pour négative) ;
- la couche inférieure de silicium est souvent « dopée » au bore ; elle manque d’électrons et cherche à les attirer. Elle s’appelle couche P (pour positive) ;
- une surface de verre très solide et anti-reflet est ajoutée par-dessus les autres éléments. Elle a le double avantage de protéger l’appareil et d’augmenter le rendement en évitant que les photons soient réfléchis avant d’atteindre le silicium.
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faire une simulationComment installer des panneaux solaires photovoltaïques ?
L’installation de panneaux photovoltaïques est une démarche un peu longue, et il est important de se poser les bonnes questions. Les critères principaux sur lesquels les personnes intéressées doivent se questionner sont :
- le mode de consommation de l’électricité produite ;
- le lieu d’installation des panneaux solaires ;
- la puissance en kilowatt-crête (kWc) de la centrale ;
- le modèle de panneau qui sera installé ;
- l’onduleur qui sera intégré ;
- la personne qui se chargera de réaliser les travaux d’installation et de mise en route de la centrale.
Choisir entre revente et autoconsommation ?
Comme mentionné ci-dessus, les panneaux photovoltaïques produisent de l’électricité. Celle-ci peut être consommée directement par le ménage, il s’agit de l’autoconsommation. L’autoconsommation totale signifie que l’électricité produite n’est qu’à l’usage des occupants du logement ; le surplus est perdu, ou peut être stocké dans des batteries.
Dans certains cas, il est également possible de revendre de l’électricité photovoltaïque à EDF pour rentabiliser les travaux plus rapidement, cela s’appelle :
- la revente totale lorsque le consommateur facture toute sa production et achète par ailleurs sa consommation à un fournisseur d’électricité. Cela peut être intéressant financièrement si le prix d’achat pour le particulier est plus faible que le prix de vente de son électricité ;
- l’autoconsommation partielle avec vente du surplus quand la famille utilise l’électricité produite lorsqu’ils en ont besoin, et la revendent quand ils ne peuvent pas l’utiliser.
Le choix entre ces différentes options doit être fait avant d’avancer dans le projet, car les besoins seront différents en fonction des cas. D’un point de vue de la rentabilité du solaire photovoltaïque, la meilleure option est la vente de surplus. Toutefois, l’investissement est alors important, et il est bien moins coûteux d’opter pour l’autoconsommation totale. De plus, les aides financières accordées par l’État ne sont pas les mêmes en fonction du type de consommation. Il revient donc à chaque famille d’explorer les possibilités et de s’accorder sur celle qui lui convient le mieux.
Où installer les panneaux solaires ?
Dans la plupart des cas, les modules photovoltaïques sont installés en toiture. Ainsi, une surface habituellement inutilisée participe à la production d’énergie. De plus, le toit est une partie relativement peu visible du logement, et l’inclinaison est souvent bien adaptée au solaire.
Deux aspects sont à prendre en compte pour pouvoir installer les panneaux solaires sur le toit :
- l’inclinaison pour panneaux photovoltaïques est idéale lorsqu’elle se trouve entre 30 et 35° par rapport à l’horizontale. Les rendements restent cependant bons jusqu’à 45° et à partir de 15° ;
- L’orientation du toit doit être au sud, au sud-est ou au sud-ouest pour qu’il soit intéressant d’y installer des modules photovoltaïques.
Notons également qu’il est possible d’utiliser des supports inclinés pour poser des panneaux solaires sur une toiture plate, mais il convient alors de s’assurer que leur poids sera supporté par la structure. Il est également possible de fixer des appareils en façade, mais leur positionnement à la verticale entraînera un rendement très faible.
La toiture du logement en lui-même n’est pas la seule qui peut être utilisée pour produire de l’électricité photovoltaïque. Les particuliers dont l’habitation possède une pergola, une ombrière ou un abri pour voiture ou moto peuvent se servir de cet espace pour y placer les modules.
Avec une structure adaptée, il est aussi possible d’installer des panneaux photovoltaïques au sol. Il faut alors que les supports soient lestés (200 kg en moyenne) ou fixés profondément dans le sol pour résister au vent. L’inconvénient majeur de cette solution est qu’elle ne permet pas la revente de tout ou partie de la production à EDF Obligation d’Achat (OA).
Quelle puissance pour l’installation photovoltaïque ?
La puissance d’une centrale solaire est une caractéristique décisive dans le choix des panneaux solaires à installer (modèle, nombre de modules, etc.). La puissance d’un panneau correspond à la quantité d’électricité qu’il produit. Elle se mesure en kilowatt-crête, une unité inventée pour comparer les différents appareils à ensoleillement égal.
La plupart des installations photovoltaïques résidentielles sont en 3 kWc, 6 kWc ou 9 kWc. Le choix entre ces trois valeurs se fait en fonction :
- des besoins en électricité du ménage ;
- de l’espace disponible pour la centrale solaire ;
- du budget alloué aux travaux.
Les familles cherchant à rentabiliser rapidement leur investissement pourraient être tentées de choisir la puissance la plus élevée possible pour revendre le surplus à EDF. Cela est déconseillé : les subventions pour le photovoltaïque sont dégressives. Autrement dit, plus la puissance augmente, plus les aides accordées par kWc installé diminuent. Pour trouver la puissance recommandée en fonction des caractéristiques du logement et des habitudes de consommation de ses occupants, il faut se référer au tableau ci-dessous :
Consommation annuelle du foyer (en kWh) | Facture annuelle au Tarif Réglementé (en €) | Puissance conseillée (en kWc) | Nombre de panneaux | Surface nécessaire estimée (en m²) |
---|---|---|---|---|
Inférieure à 11 000 kWh | 2 000 € | 3 kWc | 8 à 12 | 20 m² |
Entre 11 000 et 17 000 kWh | Entre 2 000 et 3 000 € | 6 kWc | 16 à 20 | 40 m² |
Supérieure à 17 000 kWh | 3 000 € | 9 kWc | 25 à 30 | 60 m² |
La puissance à installer dépend aussi de l’orientation de l’installation et de la zone où se trouve le logement. En effet, l’ensoleillement annuel n’est pas le même sur tout le territoire français, et la quantité d’électricité produite sur l’année (exprimée en kWh) diffère selon les régions (voir schéma ci-dessous).
Quel panneau photovoltaïque choisir ?
En ce qui concerne le choix du modèle qui sera posé, il n’existe pas vraiment de règles à suivre pour être sûr de faire le bon choix. Pour une même taille et une même puissance, de nombreuses marques proposent une ou plusieurs options, en polycristallin comme en monocristallin. Les tarifs peuvent varier fortement d’un modèle à un autre, sans que la qualité ou le service justifie toujours l’écart de prix.
L’idéal est de se renseigner :
- sur les garanties du fabricant ;
- en demandant leur avis à des proches ayant déjà fait poser des modules photovoltaïques ;
- sur la réputation de la marque auprès des particuliers, par exemple en lisant les avis d’autres consommateurs sur des forums ;
- auprès de professionnels, en magasin ou en contactant des installateurs.
Micro-onduleur ou onduleur central ?
Les panneaux solaires photovoltaïques ne peuvent pas être connectés directement à l’installation électrique intérieure d’un logement, car ils produisent un courant continu et non un courant alternatif. Or, les appareils électriques domestiques doivent être branchés sur du courant alternatif uniquement. Pour régler ce problème, un onduleur doit être installé : son seul but est de transformer du courant continu en courant alternatif à la fréquence de 50 hertz (Hz).
Les consommateurs peuvent choisir :
- un onduleur central, branché à tous les panneaux simultanément. C’est la solution la moins chère mais, si un panneau ne fonctionne pas (parce qu’il est en panne, ou simplement à l’ombre), toute la centrale s’arrête de produire de l’électricité ;
- un micro-onduleur pour chaque module. Cela permet à chaque panneau de fonctionner indépendamment et, en cas de panne, il est plus facile d’identifier l’appareil qui rencontre un problème. Cette option est plus onéreuse.
L’onduleur (ou le micro-onduleur) doit impérativement être choisi en fonction de la puissance totale en kWc de l’installation photovoltaïque. Il est donc conseillé d’attendre d’avoir définitivement sélectionné les panneaux qui seront installés avant d’investir dans un onduleur.
Qui installe les panneaux solaires ?
Pour installer des panneaux solaires photovoltaïques, il est recommandé de faire appel à un installateur Reconnu garant de l’environnement (RGE). Ce label de qualité créé en 2011 qui garantit que le professionnel en bénéficiant a le niveau de compétences exigé pour la réalisation de travaux de rénovation énergétique, dont la pose de panneaux solaires. Pour les consommateurs qui ont l’intention de revendre une partie de leur production d’électricité, il est incontournable de faire poser les panneaux solaires par un installateur labellisé RGE ; c’est une information qui sera vérifiée avant de raccorder l’installation au réseau électrique géré par Enedis.
Si cet agrément est indispensable, il n’est cependant pas suffisant pour s’assurer de faire appel au meilleur installateur photovoltaïque possible. D’autres mesures peuvent être prises par les consommateurs pour trouver un installateur sérieux, notamment :
- demander autour de soi si un proche a eu une bonne expérience avec un installateur ;
- faire une recherche internet pour chaque installateur envisagé. S’il a des clients insatisfaits, ce sera très apparent sur des forums ;
- demander plusieurs devis à plusieurs entreprises d’installation. Pour un comparatif consciencieux, il est nécessaire d’avoir entre 3 et 6 devis pour se faire une idée des prix pratiqués ;
- vérifier que le professionnel qui s’occupera de votre installation connaît parfaitement les aides de l’État pour le photovoltaïque. Une partie des démarches pour obtenir ces subventions devra être réalisée par l’installateur, mieux vaut donc choisir un expert sur ce point.
De plus, il faut souligner que le devis est un document très important qui doit respecter un certain nombre de règles. Un devis non conforme laisse présager des ennuis par la suite. Les informations qui doivent impérativement apparaître sur un devis pour l’installation de panneaux solaires photovoltaïques chez un particulier sont :
- le numéro d’inscription au registre du commerce et des sociétés ;
- le nom de la compagnie d’assurances ;
- le numéro d’agrément de la qualification RGE ;
- le détail exact des travaux ;
- la date de visite.
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Tarifs des panneaux solaires photovoltaïques
Implanter sa propre centrale photovoltaïque est un investissement conséquent, cela est indéniable. Il est généralement considéré que des panneaux solaires photovoltaïques pas cher coûtent environ 6 000 à 8 000 €. Cela inclut les modules pour une puissance totale de 3 kWc environ et la pose par un professionnel agréé RGE. Il est possible de trouver moins cher encore, mais la puissance sera alors bien plus faible ; il existe aussi des kits à monter soi-même qui coûtent moins cher car la pose n’est pas comprise.
Type de pose | Puissance totale | ||
---|---|---|---|
3 kWc | 6 kWc | 9 kWc | |
Toiture en pente | 7 500 à 14 000 € | 12 500 à 19 500 € | 17 500 à 24 500 € |
Toiture plate | 8 000 à 13 000 € | 13 000 à 17 500 € | 18 000 à 23 000 € |
Au sol | 6 500 à 11 000 € | 12 000 à 16 000 € | 16 500 à 21 000 € |
Ce tableau présente des fourchettes de prix TTC qui ont pour but de donner un ordre de grandeur de ce qui peut être attendu dans les devis. Il est intéressant de noter que les estimations de prix pour panneaux solaires se font en principe en fonction de la puissance installée. De nombreux particuliers souhaitent se faire une idée du prix d’un panneau solaire photovoltaïque au m². Or, cette mesure n’a pas beaucoup de sens, car la production d’électricité au m² peut être très différente d’un modèle à un autre.
Aides financières pour panneaux photovoltaïques
Aujourd’hui, il existe plusieurs aides financières pour encourager les particuliers à équiper leur logement de panneaux photovoltaïques. Il est vivement recommandé de bien s’informer sur les modalités de versements de chacun de ces coups de pouce pour que les travaux coûtent le moins cher possible.
Prime à l’autoconsommation
Cette subvention pour panneaux solaires photovoltaïques est versée par EDF Obligation d’Achat et son montant varie selon la puissance de l’installation. Cette prime est versée sur cinq ans, et les montants pour 2021 sont présentés dans le tableau ci-dessous :
Puissance totale (en kWc) | Montant de l’aide par kWc (en €) | Total de la prime (en €) | Subvention par année (en €) |
---|---|---|---|
3 kWc | 380 €/kWc | 1 140 € | 228 € |
6 kWc | 280 €/kWc | 1 680 € | 336 € |
9 kWc | 2 520 € | 504 € |
Les critères pour toucher la prime à l’autoconsommation sont simples, il faut :
- opter pour l’autoconsommation avec revente de surplus ;
- faire appel à un professionnel labellisé RGE pour la pose des modules et le branchement à l’installation électrique ;
- que les panneaux photovoltaïques soient montés en toiture et non au sol ;
- que la puissance totale soit inférieure ou égale à 9 kWc.
Tarif d’achat subventionné
Le tarif d’achat subventionné du kilowattheure (kWh) photovoltaïque permet lui aussi de faire faire des économies aux familles qui choisissent de s’équiper de panneaux solaires. Cette aide s’adresse aux particuliers ayant choisi :
- la revente totale ;
- l’autoconsommation avec revente de surplus.
Pour en bénéficier, il faut remplir les mêmes critères que pour la prime à l’autoconsommation, sauf le dernier (puissance limitée à 9 kWc). En effet, il existe un tarif subventionné pour des installations allant jusqu’à 100 kWc, mais le montant est dégressif : plus la centrale est puissante, moins le prix d’achat du kWh est élevé.
Puissance totale (en kWc) | Mode de consommation | Prix de rachat du kWh solaire (en €) |
---|---|---|
3 kWc | Revente totale | 0,18 € |
Autoconsommation | 0,10 € | |
6 kWc | Revente totale | 0,15 € |
Autoconsommation | 0,10 € | |
9 kWc | Revente totale | 0,15 € |
Autoconsommation | 0,10 € | |
36 kWc | Revente totale | 0,11 € |
Autoconsommation | 0,06 € |
Pour une centrale dont la puissance est entre deux valeurs dans ce tableau, le tarif appliqué par EDF OA sera celui de la valeur supérieure. Par exemple, pour une installation de 3,2 kWc, c’est le prix d’achat à 6 kWc qui s’applique. Ces montants sont fixes pendant toute la durée du contrat, soit 20 ans. Ce système permet de faire augmenter la rentabilité du solaire pour les particuliers, car ils sont assurés de pouvoir revendre leur surplus à bon prix pendant cette période.
TVA à taux réduit
Les installations photovoltaïques peuvent bénéficier d’une TVA à taux réduit sur le matériel et la main-d’œuvre. Pour les centrales dont la puissance totale est inférieure ou égale à 3 kWc, la TVA est de 10 %. Pour une puissance plus élevée, elle monte à 20 %.
Aides de l’Anah
L’Anah, ou Agence nationale de l’habitat est un établissement public d’État qui a pour but d’accompagner les consommateurs dans le développement et l’amélioration de leur logement privé existant. Cela passe en grande partie par un soutien financier en cas de travaux de rénovation ayant pour objectif l’amélioration des performances énergétique (meilleur chauffage et meilleure isolation).
Ces aides s’appliquent à l’installation de panneaux photovoltaïques (entre autres) et visent :
- les foyers les plus modestes ;
- les rénovations concernant les résidences principales uniquement ;
- les logements anciens dont la construction est achevée depuis 15 ans au moins.
Pour tester l’éligibilité d’un projet, il suffit de se rendre sur le site dédié de l’Anah muni de votre numéro d’avis d’imposition et de votre numéro fiscal.
Arnaques aux panneaux solaires photovoltaïques
Ces primes, prêts, subventions et crédits d’impôts pour le solaire sont d’une grande aide pour les ménages qui souhaitent augmenter les performances énergétiques de leur logement. Malheureusement, certaines personnes peu scrupuleuses se servent de leur grand nombre et de la méconnaissance des consommateurs pour réaliser des ventes frauduleuses.
Voici quelques conseils pour éviter les arnaques impliquant des panneaux solaires :
- en cas de démarchage au porte-à-porte, il ne faut donner aucune information personnelle et, surtout, ne rien signer immédiatement ;
- depuis la rentrée 2020, la prospection commerciale par téléphone est interdite pour les travaux d’économies d’énergie ou de production d’énergies renouvelables, cela inclut les panneaux solaires. Ce genre d’appel est donc parfaitement illégal, fuyez ;
- si une aide semble trop belle pour être vraie, c’est sûrement une arnaque. C’est le cas des panneaux photovoltaïques gratuits, ou à 1 €, ces aides n’existent pas ;
- en cas de doute, il convient de demander de la documentation : plaquette explicative, e-mail détaillant la proposition, etc. Les informations que contiennent ces documents permettent de vérifier que tout est légal, et le fait qu’un commercial ne donne que des informations à l’oral doit vous alerter.
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faire une simulationQuelles formalités administratives pour le photovoltaïque ?
L’achat de panneaux solaires photovoltaïques nécessite une bonne préparation pour investir dans le système le plus adapté au logement. Mais il faut aussi penser aux démarches administratives à réaliser pour faire installer et mettre en route une centrale photovoltaïque :
- obtenir l’autorisation d’urbanisme auprès de la mairie ;
- demander le raccordement à Enedis, le gestionnaire du réseau d’électricité en France ;
- obtenir la mise en service de l’installation, effectuée par Enedis également ;
- signer un contrat de vente avec EDF Obligation d’Achat.
L’autorisation d’urbanisme pour panneaux solaires
Les panneaux solaires sont un élément visible depuis l’extérieur, qui modifie l’aspect d’une habitation. Il est donc indispensable d’obtenir une autorisation d’urbanisme délivrée par la mairie avant de commencer les travaux. Selon les cas, le particulier qui souhaite produire de l’électricité doit :
- déposer une demande préalable de travaux, principalement lorsque la pose se fait sur une maison déjà construite ;
- obtenir un permis de construire, notamment si la maison équipée de modules n’est pas encore construite.
Pour savoir quelle démarche entreprendre, il convient de contacter la mairie et d’expliquer les détails du projet. Cette étape doit être réalisée le plus tôt possible, car l’obtention de l’accord de la mairie prend en général un à deux mois. Dans certains cas particuliers, ce délai peut même aller jusqu’à huit mois !
Il faut également savoir que chaque commune dispose de règles d’urbanisme qui visent à maintenir une certaine cohérence architecturale. Pour être sûr d’obtenir l’autorisation d’urbanisme, il est recommandé de consulter ces normes pour panneaux solaires. Si le projet photovoltaïque ne les respecte pas, la demande sera refusée et les travaux ne peuvent pas avoir lieu.
Le contrat de raccordement photovoltaïque
Pour les familles ayant décidé de revendre une partie ou la totalité de l’électricité solaire produite, il est essentiel de demander le branchement de l’installation photovoltaïque au réseau de distribution géré par Enedis. Cela se fait en ligne, sur le site Enedis raccordement. Cette étape n’est pas utile pour les foyers préférant l’autoconsommation totale.
Une fois le dossier étudié par le gestionnaire de réseau, le demandeur recevra :
- un Contrat d’accès et d’exploitation (CAE, anciennement CRAE) qui détaille les obligations de chaque partie (Enedis et producteur d’électricité) durant toute la durée du contrat ;
- une Proposition de raccordement (PDR) qui contient un devis, la liste des travaux à réaliser et les délais qui peuvent être attendus.
Pour connecter son installation photovoltaïque au réseau, le propriétaire doit retourner les documents signés (CAE et PDR), verser l’acompte demandé et envoyer les pièces justificatives indiquées par Enedis.
La mise en service de l’installation photovoltaïque
Une fois les panneaux photovoltaïques installés et raccordés, il faut encore demander la mise en service de la centrale directement depuis le portail raccordement d’Enedis. Toutefois, cela n’est possible que sur présentation d’une attestation CONSUEL pour l’installation. Celle-ci est délivrée par le professionnel ayant réalisé les travaux.
Le contrat de vente EDF OA
Lorsque toutes les étapes précédentes sont effectuées, la centrale photovoltaïque produit de l’électricité et celle-ci est consommée par le foyer et injectée sur le réseau. Toutefois, les propriétaires ne sont pas rémunérés pour leur énergie.
Pour pouvoir revendre l’électricité photovoltaïque à EDF, il faut passer un contrat avec EDF OA (Obligation d’Achat). En principe, le particulier n’a rien à faire pour demander ce contrat, il lui est automatiquement envoyé. Voici comment obtenir un contrat avec EDF OA :
- lors de la demande de raccordement auprès d’Enedis, le gestionnaire de réseau transmet le nouveau dossier à EDF OA ;
- pendant que les formalités de raccordement sont en cours, EDF enregistre le dossier et envoie au consommateur un mail dont l’objet est « Avancement de votre dossier » ;
- ce mail contient un lien pour se créer un espace producteur EDF OA, c’est au particulier de réaliser cette étape ;
- quand la mise en service a été faite par Enedis, EDF OA est informé et envoie un nouveau mail au producteur. Celui-ci indique que le contrat d’achat d’électricité photovoltaïque est en ligne sur l’espace personnel en ligne du producteur ;
- le contrat doit être lu et signé par le demandeur puis retourner à EDF OA accompagné des documents demandés.
Ensuite, il n’y a plus qu’à facturer l’électricité injectée sur le réseau une fois par an. Pour ce faire, il suffit de relever les index d’injection et de les renseigner sur l’espace producteur sur le site d’EDF OA. Pour les foyers ayant choisi la revente totale, deux compteurs sont installés, et c’est l’index présent sur l’appareil dédié à la production (et non la consommation) qu’il faut relever. Les ménages ayant opté pour l’autoconsommation avec revente de surplus ont un seul compteur Linky qui calcule simultanément la consommation et la production injectée sur le réseau.
Rappel des avantages et inconvénients du solaire photovoltaïque
Les panneaux photovoltaïques sont de plus en plus populaires auprès des particuliers. Cela est dû entre autres à tous les avantages liés au photovoltaïque :
- c’est une énergie renouvelable et inépuisable. De plus, la production d’électricité photovoltaïque ne rejette pas de CO2 ou autres gaz à effet de serre dans l’atmosphère ;
- les panneaux solaires peuvent s’adapter à tous les logements : sur toiture pentue, toiture plate, en façade, sur pergola, dans le jardin, etc. ;
- la production d’électricité solaire est entièrement silencieuse ; une fois installés, les panneaux se font oublier ;
- les économies sur la facture d’électricité et la revente d’électricité à EDF OA permettent de rentabiliser rapidement l’investissement initial ;
- les aides mises en place par l’État donnent accès au photovoltaïque à un grand nombre de ménages ;
- la durée de vie d’une installation solaire est estimée à 40 ans, parfois bien plus. C’est donc un investissement très rentable sur le long terme, d’autant plus que le prix de l’électricité est régulièrement revu à la hausse ;
- la présence de panneaux solaires augmente significativement la valeur d’un bien immobilier. Même en cas de vente du logement, l’opération reste quand même lucrative pour les propriétaires ;
- les panneaux solaires résistent très bien aux intempéries, et l’entretien nécessaire est minimal ;
- les modules photovoltaïques sont entièrement recyclables et, contrairement aux rumeurs persistantes, ils ne contiennent pas de terres rares. Certains panneaux photovoltaïques contiennent une petite quantité de métaux rares, c’est ce que l’on appelle le « dopage », mais ce ne sont jamais des terres rares ;
- les panneaux photovoltaïques actuels ont presque atteint leur rendement maximal théorique (environ 30 %), cela signifie que cette technologie ne pourra plus être améliorée passer ce stade. Toutefois, de nouveaux modules sont en train d’être développés, les panneaux photovoltaïques à pérovskite qui devraient faire baisser les coûts de production et augmenter les rendements. Ceux-ci constituent une vraie révolution dans le monde du photovoltaïque, bien qu’ils ne soient pas encore commercialisés ;
- tout le monde peut installer des panneaux solaires, même les particuliers qui ne souhaitent pas faire de démarches administratives ou réaliser des travaux longs et coûteux. Il existe des kits solaires à poser soi-même pour un prix très raisonnable.
Malgré cette longe liste d’atouts, le solaire n’est pas une énergie parfaite. Voici les inconvénients du photovoltaïque :
- l’énergie solaire est une source d’énergie intermittente : elle n’est utilisable qu’en journée, par temps plutôt dégagé. Or, la consommation des ménages augmente en soirée et par temps froid. L’énergie solaire doit donc être « complétée » par une ou plusieurs sources d’énergie qui ne présentent pas cet inconvénient ;
- l’investissement de départ reste élevé, en particulier pour les familles souhaitant revendre de l’électricité ;
- les panneaux photovoltaïques sont fabriqués à partir de silice, un élément très présent sur Terre. Toutefois, il faut noter que son extraction et sa transformation en silicium sont des processus longs dont l’impact environnemental n’est pas neutre. D’autant plus que le silicium est aujourd’hui utilisé dans tous les appareils électroniques (ordinateur, smartphone, appareil électroménager, moyens de transport, etc.) ;
- la durée de vie d’un onduleur est bien plus courte que celle d’un module photovoltaïque : environ 10 ans. Cela signifie que cet appareil devra être changé plusieurs fois durant l’exploitation de la centrale ;
- le même problème se pose pour les foyers en autoconsommation qui souhaitent investir dans une batterie. Malgré des progrès dans le stockage de l’énergie solaire, les batteries ont une durée de vie courte (une dizaine d’années) et perdent chaque année en capacité ;
- les démarches administratives à réaliser pour faire poser des panneaux solaires sont longues et parfois obscures ; cela peut décourager certains foyers ;
- les panneaux photovoltaïques sont souvent considérés comme inesthétiques. Cela est particulièrement vrai pour les panneaux polycristallins qui ne sont d’ailleurs pas autorisés dans toutes les communes ;
- la production d’électricité d’une centrale dépend en grande partie de la zone géographique où elle est installée et de son climat. Les régions les moins ensoleillées auront une faible production, et il sera plus long de rentabiliser l’investissement.
Il existe donc quelques freins qui peuvent limiter l’accès au solaire photovoltaïque pour les particuliers. Toutefois, l’installation de panneaux solaires n’est pas le seul moyen de faire baisser les factures d’électricité. Il existe de nombreuses astuces pour réduire la consommation du foyer et ainsi payer moins cher. De plus, il est aussi possible de faire des économies sans rien changer aux habitudes de consommation de la famille. Pour cela, il suffit de comparer les offres d’électricité et de changer pour une dont le tarif est plus intéressant. Le changement de fournisseur est gratuit, sans engagement et se fait sans coupure et sans modification de la qualité de l’approvisionnement. Pour les personnes qui souhaitent un accompagnement par téléphone, les experts énergie Choisir.com apportent leur aide gratuitement et sans aucune obligation d’achat.
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