GNL : vers la construction d’un terminal méthanier au Havre en 2023
Le 29 juillet 2022, les autorités publiques ont approuvé la construction d’un terminal méthanier flottant au Havre. Le projet sera mené par TotalEnergies afin d’être mis en œuvre en septembre 2023. Ce terminal permettra d’augmenter les capacités d’importation de gaz naturel liquéfié (GNL) en France. Dans un contexte de guerre en Ukraine, pourquoi ce projet est-il clé ? Choisir.com fait le point.
Un nouveau point de livraison pour réduire la dépendance au gaz russe
Le gaz russe représente 17 % de la consommation de gaz naturel de la France. Or, suite à l’invasion de l’Ukraine, le Kremlin a drastiquement baissé les livraisons vers l’Union européenne. Cette situation amène les pays de l’Union européenne, notamment l’Hexagone à repenser leur approvisionnement en gaz.
Pour diversifier son approvisionnement, la France se tourne davantage vers le gaz naturel liquéfié. Il est transporté par bateau méthanier depuis les pays producteurs. Avant d’être injecté dans le réseau ou conservé dans les centres de stockage souterrains, il doit être regazéifié.
L’opération de regazéification est réalisée dans les terminaux méthaniers. Pour augmenter les capacités de regazéification de la France, les pouvoirs publics ont décidé de construire un terminal méthanier flottant au Havre.
Des capacités importantes de traitement
Appelé Floating Storage Regasification Unit (FSRU), ce dispositif sera construit sur le navire Cape Ann. Comme l’explique la Préfecture de Seine-Maritime : « Le GNL complémentaire que la France importera grâce à ce FSRU proviendra des principaux fournisseurs de l’Europe, et donc possiblement de Norvège, d’Algérie, du Qatar, des États-Unis, du Nigéria, d’Angola, ou encore d’Égypte. »
Il fera preuve de capacité de traitement importante. Il devrait permettre d’injecter dans le réseau jusqu’à 5 milliards de m³ de gaz naturel par an. Cela représente environ 10 % de la consommation de gaz naturel de la France.
Un terminal provisoire
Les travaux débuteront à l’automne 2022 et le terminal devrait entrer en service d’ici le mois de septembre 2023. Malgré son importance dans le contexte actuel, le projet reste de nature provisoire. En théorie, il devrait être démonté « lorsque les tensions en matière d’approvisionnement auront été surmontées », explique la préfecture de la Seine-Maritime.
Ce projet est vivement critiqué par les associations environnementales. « L’extension de ce terminal ouvre en effet la porte à l’importation de gaz de schiste américain » selon Greenpeace.
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