Norme WLTP : définition, intérêt et correspondance NEDC
Les pouvoirs publics cherchent à réduire les émissions de CO2 et autres polluants liés au transport. Pour ce faire, il est indispensable de mesurer précisément la pollution générée par chaque véhicule en mouvement. C’est dans cette optique qu’a été créée la norme WLTP. Voici sa signification, ses avantages et intérêts.
Norme WLTP, c’est quoi ?
WLTP signifie Worldwide harmonized Light vehicles Test Procedures en anglais, ou Procédure d’essai mondiale harmonisée pour les véhicules légers en français. Il s’agit d’une norme d’essais d’homologation des voitures et utilitaires qui permet de mesurer la pollution émise par une voiture thermique et, pour les véhicules électriques (VE) et hybrides, l’autonomie et la durée de vie de la batterie du VE.
Cette norme a été mise en place par la Commission économique pour l’Europe des Nations unies dans le cadre du Forum mondial pour l’harmonisation des règlements sur les véhicules (World Forum for Harmonization of Vehicle Regulations) qui regroupe 68 pays. L’objectif est de créer des réglementations communes sur la sécurité des véhicules, la protection de l’environnement, l’efficacité énergétique, la performance anti-vol, etc. et de faciliter le commerce international. Ce protocole est entré en vigueur en Europe en septembre 2018 pour toutes les voitures neuves et au 1er janvier 2020 pour les véhicules utilitaires.
À quoi sert la norme WLTP ?
Les essais imposés par la norme WLTP permettent de mesurer précisément :
- la consommation de carburant ;
- les rejets de CO2 ;
- les émissions de polluants ;
- l’autonomie des véhicules électrique.
Cela permet de comparer facilement l’impact sur l’environnement de différents véhicules, quels que soient leur fabricant, leur pays d’origine et leur année de fabrication.
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faire une simulationQuelles sont les différences entre norme WLTP et NEDC ?
Les protocoles WLTP et NEDC ont tous les deux pour but de mesurer l’impact environnemental des véhicules. La norme NEDC a été introduite en Europe en 1973 et mise à jour en 1996, mais elle restait peu fiable. Les tests WLTP reprennent le même modèle : le véhicule est placé sur un banc à rouleaux dans un laboratoire et soumis à différents cycles ayant pour but de reproduire des conditions de conduite réelles. Les cycles choisis pour ces tests ont été modifiés lors du passage de la NEDC à la WLTP.
Mesure effectuée | NEDC | WLTP |
Durée du cycle | 20 min | 30 min |
Distance parcourue | 11 km | 23,25 km |
Vitesse maximale | 120 km/h | 131,3 km/h |
Vitesse moyenne | 34 km/h | 46,5 km/h |
Nombre de phases de conduites | 2 | 4 |
Durée des arrêts | 24 % | 12,5 % |
Passage de vitesse | Points de passage fixes | Points de passage différents pour chaque véhicule |
Équipements en option | Non pris en compte | Équipements supplémentaires pris en compte (parfois différents pour un même modèle) |
Les tests réalisés depuis l’introduction de la WLTP sont jugés plus réalistes, car ils correspondent mieux à l’utilisation qui est faite d’une voiture par les conducteurs. Ce test se fait avec :
- une température extérieure de 14° au départ puis 23° ;
- 52 % de parcours urbain ;
- 48 % de parcours extra-urbain (autoroutes).
Le « cycle mixte » souvent communiqué par les constructeurs automobiles correspond à la moyenne du circuit urbain et extra-urbain.
Enfin, le poids total du véhicule et tous ses équipements sont pris en compte dans les résultats WLTP. De ce fait, c’est la pollution totale du véhicule qui est calculé, et non juste celle de son moteur. Ainsi, un lourd SUV avec un toit ouvrant et des options de confort sera jugé plus durement qu’une voiture légère, économique et écologique par nature.
Comment calculer la norme WLTP ?
Les cycles de test imposés par la WLTP sont donc plus rigoureux que ceux qui étaient appliqués dans le cadre de la NEDC. De plus, il existe maintenant une obligation de collecte d’informations sur les véhicules légers en circulation ; elle est réalisée par les centres de contrôle technique. Parmi les données collectées pour les véhicules thermiques, on trouve :
- la consommation de carburant ;
- la distance parcourue ;
- le débit de carburant moteur ;
- le débit de carburant véhicule ;
- la vitesse du véhicule.
Pour les voitures électriques et hybrides, des informations supplémentaires sont collectées, comme :
- la consommation de carburant en mode épuisement de la charge ;
- la consommation de carburant en mode augmentation de la charge ;
- la distance parcourue en mode épuisement de la charge, moteur éteint et allumé ;
- la distance parcourue en mode augmentation de la charge ;
- l’accumulation d’énergie du réseau dans la batterie (en kWh).
Ces informations sont ensuite transmises aux administrations chargées de mesurer les émissions moyennes de CO2 par an.
Comment connaître les informations WLTP d’un véhicule ?
Lors de l’achat d’un véhicule neuf, les constructeurs mettent souvent en avant les valeurs obtenues lors des tests WLTP. Le critère qui revient le plus souvent est le taux d’émission de CO2 par kilomètre parcouru : exprimé en g/km, il sert notamment à calculer le bonus/malus écologique.
Cette information apparaît sur le certificat d’immatriculation du véhicule, au repère v7, mais il est possible d’avoir une carte grise avec norme WLTP ou NEDC selon l’année d’immatriculation du véhicule :
- depuis le 1er mars 2020, les cartes grises indiquent les émissions de CO2 sur base des essais WLTP ;
- avant cette date, ce sont les essais NEDC qui sont pris en compte.
La norme WLTP est souvent considérée comme plus stricte que la norme NEDC, et il est vrai que les émissions des véhicules constatées ont dans l’ensemble augmenté depuis le passage de la NEDC à la WLTP. Mais selon le modèle, il se peut que les émissions calculées avec la nouvelle formule soient plus basses qu’avec l’ancien système.
Un autre champ de la carte grise est important pour connaître ses émissions : le repère v9 qui correspond à la norme Euro du moteur. Celle-ci se concentre sur les émissions du moteur seul, et non de l’ensemble du véhicule et s’intéresse aux :
- oxydes d’azote ;
- hydrocarbures ;
- monoxyde de carbone ;
- particules fines en suspension.
Quelles sont les conséquences de la norme WLTP ?
Le résultat des essais WLTP indiqué sur la carte grise (v7) a une influence directe sur le prix d’achat du véhicule. En effet, depuis la mise en place du bonus/malus écologique, les véhicules les plus polluants sont soumis à une taxe supplémentaire. Les acheteurs d’un véhicule moins polluants bénéficient quant à eux d’une aide de l’État pour réaliser cet investissement. Cette écotaxe (malus) et cette aide financière (bonus) ne sont applicables que lors de la première immatriculation d’une voiture ou d’un utilitaire (véhicule neuf).
Le malus écologique est appliqué à partir d’une émission de 118 g de CO2 par kilomètre parcouru (50 €) et il peut atteindre 60 000 € pour un véhicule très polluant (émissions supérieures à 193 g/km).
Quel intérêt pour les voitures électriques ?
Les véhicules électriques obtiennent d’excellents résultats aux tests réalisés dans le cadre de la norme WLTP. Les voitures hybrides se défendent également très bien. Pour les acheteurs d’une voiture électrique neuve, ce système permet donc de bénéficier d’une aide à la mobilité verte supplémentaire grâce au bonus écologique.
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