Sobriété énergétique : un risque de coupure réduit pour cet hiver

Le début de l’année 2023 est encore synonyme de sobriété énergétique. Voilà ce qu’indiquent les derniers relevés de consommation de gaz et d’électricité, alors que la mi-janvier est désormais passée. Avec une baisse qui se poursuit, observée aussi bien par RTE que par GRTgaz, cela permet de confirmer l’optimisme qui est maintenant de mise pour cet hiver. En effet, la menace de coupures et de mesures de délestage électrique semble s’éloigner toujours davantage. Choisir.com revient sur cette évolution positive même si les Français devront néanmoins continuer à se montrer vigilant d’ici à la fin février 2023.

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Une importante baisse de consommation d’électricité

C’est une tendance qui, au fil des semaines et des mois, ne cesse de se confirmer. La baisse de la consommation électrique, déjà établie début décembre 2022, se poursuit effectivement.

Sur la semaine du 9 au 15 janvier 2023, ce recul de consommation s’élevait à 7,5 %. Il s’agit d’une comparaison avec la moyenne des années précédentes sur la même période (de 2014 à 2019, soit avant le début de la crise sanitaire du Covid19). Publiés par RTE, le gestionnaire du réseau électrique national, ces chiffres témoignent d’une « mobilisation nationale réussie en faveur des économies d’énergie ». Tels sont les propos du président de son directoire, Xavier Piechaczyk, invité le mercredi 18 janvier dernier sur le plateau de Franceinfo.

Il est vrai que cette diminution de la consommation électrique est moins importante que lors de la première semaine de l’année 2023. Elle était alors chiffrée à -8,9 %. Toutefois, il n’en est pas moins vrai que ce nouveau relevé indique que la situation continue d’évoluer dans le bon sens. Il est en effet indéniable que, depuis début décembre 2022, on assiste en France à une baisse notable de la consommation électrique :

  • elle était de -8,2 % sur les quatre dernières semaines (toujours par rapport à la moyenne des années précédentes sur la même période) ;
  • elle est de -8,5 % depuis le début de l’hiver.

Pour Xavier Piechaczyk, « c’est absolument considérable. » D’autant plus que les calculs de RTE permettent de s’assurer que cette baisse n’est pas due aux effets d’un hiver plus doux. Au contraire, on assiste bien là à un changement des pratiques des foyers et des entreprises. De plus, « Il est désormais solidement établi que [ce mouvement] concerne tous les secteurs d’activité et ne s’explique ni uniquement, ni majoritairement, par une baisse de l’activité économique dans l’industrie » précise RTE dans sa synthèse hebdomadaire.

Le gestionnaire du réseau électrique reconnait malgré tout qu’il n’est pas facile, dans cette évolution, de dissocier :

Il s’agit donc, pour RTE, d’« un mélange difficile à répartir », entre une première cause positive et la deuxième plus négative et inquiétante.

Une chute de la consommation de gaz encore plus impressionnante

Concernant le gaz, la diminution de la consommation est encore plus importante qu’au niveau de l’électricité et se confirme au fil des semaines.

Du 1er août 2022 au 15 janvier 2023, il y a en effet eu une baisse de 17,6 % comparée à la même période en 2018-2019, avant la crise du Covid19. Ce chiffre a été publié par le principal transporteur de gaz français, GRTgaz. Ce dernier estime en réalité, avec des données climat corrigées permettant la comparaison à température égale, la baisse réelle à -12,8 %.

Cette évolution « résulte d’une réduction significative des consommations des distributions publiques et de grands industriels raccordés au réseau de transport » explique le groupe. Ce dernier a également indiqué qu’une part non négligeable du gaz consommé durant cette période a eu comme objectif la production électrique « pour assurer l’équilibre du système électrique ».

Sans cela, le recul de la consommation de gaz est encore plus flagrant. Il s’élève en effet alors à -16,6 % (corrigé du climat). Il s’agit, une fois encore, d’une donnée qui démontre à quel point la sobriété énergétique, choisie ou subie, est à l’œuvre durant cet hiver 2022-2023. Cette baisse a d’ailleurs été observée dans tous les pays de l’Union européenne en 2022. Cependant, cela n’a pas empêché l’explosion des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) sur le vieux continent l’année passée.

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Un risque de coupures toujours plus faible

De par cette évolution positive, il est indéniable que la menace de coupures et de mesures de délestage semble s’éloigner toujours plus. Le risque zéro n’existe bien évidemment pas, mais on s’en rapproche malgré tout.

C’est, en résumé, la teneur des propos de Xavier Piechaczyk qui s’est exprimé le 18 janvier dernier aux micros de Franceinfo. Ce dernier se montre donc optimiste pour la suite de l’hiver, avec un recours aux coupures ciblées de moins en moins probable. Le patron de RTE a effectivement fait savoir que, selon lui, les principaux risques de délestage « se concentraient sur les mois de novembre, décembre et début janvier ».

La principale cause de cette menace hivernale était que « le nucléaire était très peu disponible ». À l’heure actuelle, la situation est bien meilleure, puisque la remise en service des réacteurs du parc nucléaire français s’accélère. « La trajectoire de la disponibilité du nucléaire est conforme aux prévisions publiées en septembre » a même confié Xavier Piechaczyk. Ce dernier a d’ailleurs indiqué que :

  • la barre des 45 gigawatts (GW) de capacité de production électrique nucléaire disponible avait été atteinte ;
  • 43 réacteurs nucléaires (sur les 56 du parc) fonctionnaient désormais.

Pour RTE, EDF « fait ses meilleurs efforts » pour poursuivre la remise en état du parc nucléaire français. D’ailleurs, l’amélioration de la situation est même telle que, depuis début janvier 2023, la France est redevenue exportatrice nette d’électricité.

Voilà donc pourquoi le risque de coupures est aujourd’hui moins important. Cependant, Xavier Piechaczyk a tenu à rappeler que cette menace pourrait malgré tout être plus présente « autour de la deuxième quinzaine de février […] si on traversait une vague de froid importante et longue ». En effet, même si « l’essentiel des risques est derrière nous », le président de RTE n’a pas tort lorsqu’il précise qu’« il peut y avoir une bulle de froid fin février, on l’a déjà vu en France. » C’est pourquoi, pour tous les foyers et toutes les entreprises françaises, « pendant cette période, il faudra encore être vigilant. »

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