Stockage du gaz : la CGT décide de bloquer les terminaux méthaniers

Pour faire face à de possibles difficultés d’approvisionnement du fait de la guerre en Ukraine, la Première ministre Élisabeth Borne a indiqué jeudi 23 juin que l’Hexagone devait remplir ses stocks de gaz à 100 % d’ici à l’automne. Cela va au-delà des obligations légales d’un remplissage à 85 % au 1er novembre. Quelques jours après, le 27 juin 2022, la CGT a annoncé un « blocage des terminaux méthaniers et stockages souterrains de gaz ». Pour quelles raisons ? Choisir.com fait le point.

blocage terminaux méthaniers

L’objectif de remplissage des stocks à 100 %

Dans un contexte de guerre en Ukraine, le marché du gaz est perturbé. Depuis le 15 juin 2022, la France ne reçoit plus de gaz russe via gazoduc, a affirmé le transporteur GRTgaz. L’Hexagone cherche à remplir ses stocks de gaz pour préparer l’hiver en faisant appel à des livraisons de gaz naturel liquéfié (GNL). Transporté par bateaux méthaniers, le GNL est acheminé jusqu’à des terminaux avant d’être stocké sous forme liquide ou regazéifié.

À l’heure actuelle, les stocks sont remplis à 59 %. Par mesure de prudence, le gouvernement entend faire passer ce chiffre à 100 % en novembre. Du remplissage des stocks dépend en grande partie la sécurité de l’approvisionnement lors des périodes de froid.

Selon GRTgaz, la France pourrait avoir à « se préparer à des réductions de consommation, en particulier en cas d’hiver froid ou de pointe de froid pendant l’hiver ». En cas de chute très forte des températures, le gestionnaire pourrait procéder à des délestages en coupant l’alimentation à certains industriels pour préserver des sites essentiels comme les hôpitaux, les EHPAD ou encore les écoles.

Pourquoi un blocage des terminaux méthaniers par la CGT ?

L’inflation grimpante liée au Covid-19 et au conflit russo-ukrainien conduit les employés du secteur gazier à demander une augmentation de leurs salaires et de leurs pensions de retraite. « Les pertes de pouvoir d’achat cumulées depuis dix années, soit 15 %, ne sont plus acceptables. » a souligné la FNME-CGT dans un communiqué.

En bloquant les terminaux, le syndicat espère aboutir à des négociations. Par cette opération, il ralentit le remplissage des stocks de gaz à l’heure même où l’approvisionnement pose question. « En l’absence de réponse à la hauteur, cela risque d’être vraiment difficile de remplir à 100 % les stockages souterrains de gaz et de rendre opérationnels à 100 % les terminaux méthaniers ! » expose le syndicat.

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