Économies d’énergie : Clermont-Ferrand, un modèle national !

Sobriété énergétique. Depuis l’éclatement de la crise de l’énergie en 2022, cette expression est pleinement entrée dans le quotidien de tous les Français. C’est encore davantage le cas à Clermont-Ferrand, en Auvergne. La ville et sa métropole ont dernièrement rendu public le premier bilan d’un plan de sobriété énergétique mis en place à l’automne dernier. Résultats : rien qu’au niveau de l’éclairage public, la ville a baissé sa consommation de 18 % à la fin mars 2023. Le tout pour des économies se chiffrant à environ 100 000 € pour la mairie. C’est en fait simple : Clermont-Ferrand et la métropole de Clermont Auvergne ont déjà dépassé les objectifs du gouvernement pour 2024, à savoir 10 % d’économie. Choisir.com revient sur le bilan plein d’optimisme du bon élève auvergnat qui va aussi dans le sens de la nécessaire transition énergétique.

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Clermont-Ferrand : une baisse sensible de la consommation entre octobre 2022 et mars 2023

C’est une vérité incontestable : Clermont-Ferrand est un modèle de sobriété énergétique au niveau national. Pour faire face à la crise énergétique qui a éclaté en 2022, frappant durement des millions de Français, la ville et la métropole ont décidé d’agir. Le moyen : un plan de sobriété énergétique, lancé en octobre 2022, pour la ville de Clermont-Ferrand et d’autres communes environnantes. Au total, 10 communes de la métropole de Clermont Auvergne, sur les 21 existantes, ont participé à ces efforts d’économie d’énergie.

C’est le vendredi 5 mai 2023 que le premier bilan de ce plan de sobriété a été dévoilé à la presse. Ses résultats sont totalement positifs. Une simple comparaison permet d’en prendre la juste mesure :

  • en matière d’économies d’énergie, les objectifs du gouvernement sont d’atteindre 10 % de baisse de consommation d’ici 2024, et 40 % à l’horizon 2050 ;
  • dans la ville de Clermont-Ferrand, entre le 1er novembre 2022 et le 31 mars 2023, la consommation a déjà baissé de 18 % !

En plus, ce chiffre ne concerne que l’éclairage public. Comment a-t-il été atteint ? Grâce à l’extinction des lampadaires publics entre minuit et 6 heures du matin sur plus de la moitié du parc urbain. Cela représente une économie d’énergie de 570 000 kilowattheures (KWh). Avec, en prime, un allègement de la facture évident. Rémi Chabrillat, adjoint au maire chargé de l’énergie, a ainsi indiqué qu’« entre octobre et mars, l’extinction de 60 % du parc d’éclairage public en centre-ville a permis d’économiser jusqu’à 100 000 € ». L’élu a aussi tenu à souligner que cela s’est produit sans « augmentation de la délinquance sur cette tranche horaire ».

À Clermont-Ferrand comme ailleurs, la sobriété énergétique s’est imposée comme une nécessité du fait de la production électrique française en 2022 qui a été historiquement faible. Dans la capitale auvergnate, les efforts de consommation ont été vraiment importants. Entre le 1er octobre et le 31 janvier 2023, par rapport à la même période de l’année précédente, la baisse s’est chiffrée, dans le détail :

  • pour l’électricité, à -19 % ;
  • pour le gaz, à -17,5 % ;
  • pour le chauffage urbain, à -7,5 % ;
  • pour le fioul, à -1,5 %.

Ces efforts ont concerné des bâtiments communaux tels que des gymnases, des bureaux ou des écoles. À l’échelle de la métropole, une diminution d’un degré dans les bâtiments publics a été appliquée, tout comme la réduction de l’éclairage public la nuit. Entre l’automne 2022 et fin mars 2023, ces mesures ont ainsi permis à l’ensemble des communes concernées de Clermont Auvergne Métropole de faire baisser :

  • leur consommation de gaz de 30,6 % ;
  • leur consommation électrique, pour l’éclairage public, de 26 %. Cela représente une économie de 1,9 million de KWh.

« Ces résultats sont encourageants et nous souhaitons remercier les agents et les usagers pour leurs efforts » a fait savoir Rémi Chabrillat, de la mairie de Clermont-Ferrand.

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Des efforts qui ne sont que le début d’une volonté profonde de sobriété énergétique

Ce premier bilan du plan de sobriété énergétique de la métropole de Clermont Auvergne est évidemment positif. « Les Clermontois et les Clermontoises ont eu une réelle prise de conscience collective » s’est réjoui Rémi Chabrillat. D’ailleurs, pour l’adjoint chargé de l’énergie, « ce sont les habitants qu’il faut remercier et dont il faut saluer les efforts ».

En réalité, l’exemple de Clermont-Ferrand intervient dans un contexte de changement des pratiques de plus en plus mesurable. En effet, de nombreux projets récents illustrent que, partout en France, il y a une réelle volonté d’œuvrer pour la transition énergétique. Cela passe par la baisse de la consommation, mais aussi par le développement du recours aux énergies renouvelables, puisque aujourd’hui :

Tous ces efforts bénéfiques n’empêchent cependant pas la crise énergétique de continuer à œuvrer. Comme pour l’ensemble des communes françaises, la flambée des coûts de l’énergie va, en 2023, impacter Clermont-Ferrand et sa métropole. Malgré les économies réalisées, le budget énergie passera donc de 2022 à 2023 :

  • pour la ville : de 4,2 millions à 7,35 millions d’euros ;
  • pour la métropole : de 8,98 millions à 14,97 millions d’euros.

Un poids financier certain qui n’entame pas pourtant la détermination de ces deux collectivités. Pour elles, ce premier bilan n’est pas une fin en soi, mais un début. Leur objectif est de décrocher, en 2024, les 4 étoiles du label « Territoire engagé pour la transition écologique-climat air énergie ».

Pour cela, de nombreux chantiers vont devoir être menés, comme :

  • l’équipement d’ampoules LED à basse consommation sur les lampadaires publics, ce qui est déjà en cours ;
  • l’installation d’ombrières photovoltaïques sur les huit parkings de la métropole auvergnate, qui rassemble 290 000 habitants ;
  • l’extension d’une station d’épuration qui produira du gaz grâce à la méthanisation des boues. Ce procédé pourrait permettre une production équivalant à la consommation de 1 500 foyers par an ;
  • le remplacement de chaudières à fioul de la mairie de Clermont-Ferrand par des chaudières à bois.

En tout cas, nul doute que la ville de Clermont-Ferrand et sa métropole sont lancées sur une dynamique que beaucoup de collectivités seraient bien inspirées d’imiter. Si, pour vous aussi, les causes de la sobriété et de la transition énergétiques sont importantes, alors sachez que chacun peut agir. Vous pouvez, par exemple, changer de contrat de gaz et/ou d’électricité pour opter en faveur d’un fournisseur d’énergie verte. Intéressé ? Alors rendez-vous sans tarder sur notre Comparateur Énergie. Vous y trouverez toute l’aide et les informations dont vous avez besoin pour comparer facilement les offres du marché. Ainsi, vous pourrez faire un choix fort en faveur de l’environnement et de votre propre avenir !

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