Émissions de CO2 : une forte baisse en Europe en 2023
En 2023, l’Union européenne a connu une chute record de ses émissions de CO2 provenant des énergies fossiles depuis les années 1960. Sur un an, ces dernières se sont réduites de 8 %. Un signal indiquant que, même si le travail à réaliser vers la neutralité carbone est encore conséquent, l’Europe se dirige dans le bon sens. Choisir.com revient sur les détails d’un rapport qui donne de l’espoir en l’avenir.
Les émissions de CO2 en lien avec la consommation d’énergies fossiles en baisse de 8 % entre 2022 et 2023
Excellente nouvelle pour la réalisation de la transition écologique en Europe ! Celle-ci provient du Centre de recherche sur l’énergie et la propreté de l’air (CREA). Il s’agit d’un organisme de recherche indépendant à but non lucratif basé en Finlande. Dans un rapport daté de fin janvier 2024, il a publié ces derniers chiffres à propos de l’année passée.
Résultat : en 2023, les émissions de CO2 provenant des énergies fossiles dans l’Union européenne (UE) se sont réduites de 8 %. Pour mesurer l’importance de cette baisse, un fait suffit. Il s’agit de la diminution la plus forte jamais enregistrée depuis les années 1960, sans compter l’année 2020 largement impactée par la pandémie de la Covid-19.
Ainsi, le constat est clair. Si les efforts restent encore à intensifier, ce chiffre indique que l’UE se place sur une bonne dynamique en vue de la décarbonation de son économie. Rappelons que les objectifs fixés par Bruxelles sont :
- de diminuer les émissions européennes de gaz à effet de serre (GES) de 90 % d’ici 2040 ;
- d’atteindre le zéro émission et donc la neutralité carbone en 2050.
Il ne s’agit d’ailleurs pas du premier indicateur laissant penser que l’UE est sur le bon chemin. En effet :
- l’an dernier, l’office statistique continental Eurostat avait déjà souligné que les émissions carbone avaient baissé en Europe entre les premiers trimestres 2022 et 2023 ;
- fin mai, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé que les émissions de GES ont chuté de 5,8 % en France en 2023. C’est plus du double qu’en 2022, preuve d’une dynamique qui est (peut-être) en marche.
Cette barre à -8 % représente une baisse de 2,7 milliards de tonnes équivalent CO2 émises en 2023 en Europe. Isaac Levi, du CREA, a participé à cette étude. Pour lui, cette forte régression des émissions « doit être célébrée ». Pour autant, à ses yeux, « il faut faire davantage » encore. En effet, ce bilan n’intègre pas les émissions d’autres GES, comme le méthane, ni les émissions provoquées par les activités européennes à l’extérieur de l’UE. Des mots d’Isaac Levi, l’objectif à mener est donc triple :
- « sevrer l’UE des combustibles fossiles » ;
- « réduire sa dépendance à l’égard des pays pétroliers comme la Russie » ;
- « laisser aux futures générations un monde meilleur ».
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faire une simulation56 % de la baisse des émissions de CO2 permise par la mise en place d’un « mix électrique plus propre » et décarboné
Quels facteurs ont rendu possible cette baisse majeure des émissions de CO2 ? D’après le CREA, celle-ci est due :
- premièrement, à une production d’électricité bas carbone qui s’est sensiblement affirmée en 2023, faisant chuter les émissions de ce secteur de 25 % sur un an. C’est un « mix électrique plus propre » qui s’est mis en place grâce au nucléaire et aux énergies renouvelables. Il est responsable de plus de la moitié (56 %) de cette baisse des émissions carbone, porté notamment par l’essor du solaire et de l’énergie éolienne. En attestent le fait qu’en 2023 :
- l’éolien a permis de produire plus d’électricité que le gaz en Europe, une première dans l’histoire du Vieux continent,
- en France, la part des renouvelables dans la consommation totale d’électricité a dépassé les 30 % ;
- ensuite, par souci de sobriété et de réduction de leur empreinte carbone, certains autres secteurs sont aussi parvenus à diminuer leurs émissions. C’est le cas, par exemple, de l’industrie et des transports. Plus d’un tiers du bilan positif de 2023 est à mettre à leur crédit ;
- enfin, 8 % de la régression des émissions de GES s’explique par la baisse de la consommation, permise grâce à des conditions météorologiques douces et clémentes. Fin 2023 en France, la consommation électrique s’est ainsi réduite de 7 % à 8 %.
Maintenant, pour quel type de combustible fossile la baisse a-t-elle été la plus importante l’an passé ? Le CREA fait état d’une réduction des émissions de CO2 entre 2022 et 2023 :
- de 25 % en ce qui concerne le charbon. Depuis 2015, la chute est constante et se chiffre même à quasiment 50 %, ce qui est loin d’être négligeable ;
- de 11 % pour le gaz naturel ;
- de 2 % seulement pour le pétrole.
Aux yeux du CREA, la « baisse de la consommation de gaz fossile et de charbon » s’explique par différentes raisons :
- « l’expansion de l’énergie solaire et éolienne » ;
- la disponibilité accrue de l’hydroélectricité qui a pris la forme d’un véritable « rebond » en 2023. Effectivement, grâce à des pluies soutenues en fin d’année, les barrages français tournaient à plein régime début 2024 ;
- à la reprise de l’activité nucléaire, qui n’est pour le CREA qu’une « hausse modeste ».
Dans son rapport, le think tank finlandais explique aussi le très faible recul au sujet du pétrole. Celui-ci est dû au fait que l’or noir est toujours largement utilisé (et encore peu remplacé par les renouvelables) dans des secteurs clés comme les transports.
Dans tous les cas, la régression des émissions de CO2 est un très bon indicateur devant donner satisfaction à tous les partisans de la transition énergétique. Vous en faites partie et souhaitez souscrire à un contrat d’électricité verte pour agir concrètement dans ce but ? Faites votre choix facilement grâce au Comparateur Énergie de Choisir.com.
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