La consommation électrique de la VMC
La consommation d’électricité d’une VMC dépend notamment du type d’équipement, de la superficie du logement, ainsi que de la qualité de son isolation. La ventilation mécanique contrôlée (VMC) permet de renouveler l’air en forçant son extraction. Une ventilation performante est essentielle pour bénéficier d’un air sain dans son habitation. En effet, même une bonne aération naturelle au quotidien ne suffit pas, notamment dans un logement très bien isolé. Pour éviter la présence trop importante de polluants dans l’air et les dégradations causées par un excès d’humidité, il est donc important de bien choisir sa VMC. De plus, la sensation de froid est plus importante lorsque le taux d’humidité est élevé. Bien que ce système de ventilation consomme de l’électricité pour son fonctionnement, il peut donc aussi permettre de faire des économies sur le chauffage.
Combien d’électricité consomme une VMC ?
La consommation électrique d’une VMC dépend de plusieurs facteurs, comme :
- le type de VMC ;
- la taille de l’habitation ;
- la qualité de son isolation ;
- la température ambiante ;
- le nombre de pièces à ventiler, etc.
Sa consommation varie également en fonction de son utilisation. En continu, la VMC consomme davantage que si elle est mise en marche occasionnellement. Il est donc difficile d’établir une moyenne concernant la consommation d’électricité de la VMC.
Généralement, la puissance de l’appareil est comprise entre 30 et 50 Watts (W), soit environ 1,2 kW par jour si le système est en marche de manière permanente. Sur une année, la consommation de la VMC est donc d’environ 438 kWh.
Vous pouvez évaluer ce que cette dépense énergétique représente sur vos factures en multipliant le prix de l’électricité par le nombre de kWh consommés. Par exemple, avec le tarif réglementé d’EDF (en vigueur en janvier 2023) pour une puissance de 6 kVA et en option Base :
0,1740 x 438 = 76,20 €
Le coût de la consommation annuelle pour les modèles de VMC les plus gourmands en énergie est donc d’environ 76,20 euros (hors coût d’abonnement et taxes).
Il est important de noter que cette estimation est basée sur une utilisation en continu de la VMC pendant 1 an. En réalité, la consommation dépendra de l’utilisation effective de l’appareil, ainsi que des divers facteurs évoqués plus haut.
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Quelles sont les différentes VMC et leurs performances énergétiques ?
La consommation d’une VMC en électricité varie selon le système utilisé pour son fonctionnement. En effet, il existe plusieurs types de VMC, affichant chacun des performances énergétiques différentes. Pour trouver la solution la plus adaptée et la plus économique pour votre logement, il est important de prendre le temps de comparer leurs avantages et inconvénients.
La VMC simple flux
La VMC simple flux permet uniquement l’évacuation de l’air vicié et ne comporte qu’un seul réseau de gaines. Le renouvellement de l’air dans le logement est permis grâce à des ouvertures vers l’extérieur, qui se situent généralement en haut des fenêtres. Il existe deux systèmes de VMC simple flux.
La VMC autoréglable
Avec la VMC autoréglable, le débit d’air est contant, quelles que soient les conditions à l’extérieur (vent, température, pluie) comme à l’intérieur du logement (nombre d’occupants, taux d’humidité, température).
Notez que, concernant la consommation d’électricité, il ne s’agit pas de la VMC la plus économique. En effet, elle crée des déperditions thermiques relativement importantes et ne s’adapte pas aux différents usages. La VMC simple flux autoréglable peut donc entraîner une surconsommation. Ce système consomme toujours autant, que le logement soit occupé ou non, et quel que soit le taux d’humidité.
La VMC hygroréglable
Avec une VMC hygroréglable, le débit d’air varie selon le taux d’humidité à l’intérieur du bâtiment. L’intérêt de ce système est d’évacuer rapidement l’air très humide, notamment après une douche ou lorsque la cuisine est utilisée.
Puisque le débit de la ventilation s’adapte aux différentes situations, les consommations énergétiques et le gaspillage sont limités. La régulation se fait de manière mécanique grâce à des bandes de polyamide. Ces dernières se raccourcissent quand l’air est sec, et s’allongent s’il est humide, afin que la VMC fonctionne de manière optimisée.
Il existe deux types de VMC hygroréglables :
- hygro A : seules les bouches d’extraction sont hygroréglables (débit variable). Les entrées d’air sont, quant à elles, autoréglables (débit fixe). Par conséquent, ces dernières ne sont pas sensibles au taux d’humidité dans l’air ;
- hygro B : les bouches d’extraction et d’entrée d’air son hygroréglables. Il s’agit du système de ventilation recommandé dans les bâtiments conforment à la réglementation RT 2012.
La VMC double flux avec récupération de chaleur
La VMC double flux permet de limiter les déperditions de chaleur inhérentes à la ventilation. Pour ce faire, la chaleur de l’air vicié extrait du logement est récupérée afin de réchauffer l’air venant de l’extérieur.
La VMC double flux classique
Une VMC double flux est équipé de deux circuits :
- le circuit qui insuffle de l’air neuf à l’intérieur : il est filtré et réchauffé dans un échangeur, avant d’être envoyé dans les différentes pièces du logement grâce à un ventilateur et via des bouches d’insufflation ;
- le circuit de l’air vicié envoyé vers l’extérieur : avant d’être évacué, sa chaleur est récupérée et transmise à l’air neuf au niveau de l’échangeur.
La consommation d’électricité d’une VMC double flux est plus importante que celle d’une VMC simple flux. En effet, deux ventilateurs sont utilisés avec ce système qui nécessite, par conséquent, plus d’énergie pour son fonctionnement.
En revanche, la VMC double flux récupérant entre 70 et 90 % de la chaleur contenu dans l’air vicié, les besoins en chauffage sont donc diminués. Selon l’ADEME, vous pouvez réaliser entre 7 et 10 % d’économies de chauffage avec ce type de VMC. Cette donnée est valable pour un logement bien isolé qui nécessite peu de chauffage. Le gain peut alors être d’environ 1 500 kWh par an, soit 261 € (au tarif réglementé de l’électricité en janvier 2023).
La VMC double flux modulant
La VMC double flux modulant permet de réduire la consommation du ventilateur de l’appareil de 25 à 30 % par rapport à un modèle à double flux classique. L’appareil fonctionne à vitesse variable, comme une VMC simple flux hygroréglable de type B, tout en bénéficiant du principe de récupération d’énergie des modèles à double flux.
La modulation de la VMC se base généralement sur la concentration de CO2 dans l’air intérieur. Lorsque le logement est inoccupé, et le taux de CO2 plus bas, le débit de ventilation peut être réduit. La consommation électrique de la VMC est donc moindre.
La VMC double flux thermodynamique
La VMC double flux thermodynamique est actuellement le système de ventilation mécanique contrôlée le plus performant et économe en électricité. Il s’agit d’une VMC double flux associée à une pompe à chaleur (PAC) air-air. Elle ne permet pas uniquement de réduire les consommations de chauffage, mais aussi de chauffer le logement. Associée avec une PAC réversible, elle peut aussi rafraîchir le logement lors de la période estivale.
La VMC thermodynamique combine donc ventilation et chauffage. Son fonctionnement est le même qu’avec un modèle double flux classique : l’air du logement est constamment renouvelé, et la chaleur recyclée. En revanche, la PAC prend la place de l’échangeur. L’air neuf peut ainsi être préchauffé ou chauffé. La chaleur est donc récupérée de l’air extrait afin d’être exploitée dans le système de chauffage.
Les performances de la PAC sont ainsi optimisées, puisque l’air à chauffer est moins froid. Le chauffage de l’air peut aussi se faire grâce à des résistances installées au niveau des bouches de soufflage. Ce système permet de pallier une puissance insuffisante de la pompe à chaleur lors des périodes les plus froides.
Dans un logement très bien isolé, ce type de VMC double flux peut couvrir 100 % des besoins de chauffage. En revanche, sa puissance est généralement plutôt faible. Elle est donc à réserver aux maison « passives » implantées dans des zones climatiques favorables.
Notez également que son installation est complexe et son coût élevé. Réservée aux logements avec peu de besoins de chauffage et ayant des factures d’électricité peu élevées, la question de sa rentabilité peut se poser.
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faire une simulationComment faire des économies d’électricité avec sa VMC ?
Pour limiter les consommations d’énergie liées à l’utilisation d’une VMC, il est tout d’abord essentiel de bien choisir son système de ventilation mécanique contrôlée. Son entretien est également primordial afin de garantir sa bonne efficacité.
Bien choisir sa VMC pour faire des économies d’énergie
Bien choisir sa VMC peut permettre de réduire ses factures d’énergie. Pour ce faire, il est nécessaire d’être attentif à plusieurs points :
- le type de VMC : comme évoqué plus haut, toutes les VMC ne consomment pas la même quantité d’électricité. Certaines limitent le gaspillage en s’adaptant aux usages. Un modèle double flux peut vous permettre de réaliser des économies de chauffage non négligeable. Attention, tous les systèmes de VMC ne seront peut-être pas adaptés à votre situation. N’oubliez pas de prendre en compte les caractéristiques de votre habitation (surface, neuf ou rénovation, qualité de l’isolation, etc.) et le niveau de confort attendu ;
- l’étiquette énergie : avec la directive ERP (Energy Related Product) de 2016, les fabricants ont été contraints d’améliorer les performances énergétiques de leurs appareils de ventilation. Ceux-ci doivent désormais comporter une étiquette énergie. L’objectif de ce dispositif est de permettre aux consommateurs de se renseigner facilement sur l’efficacité énergétique des appareils électroménagers. L’étiquette énergie d’une VMC mentionne plusieurs informations :
- le nom du fabricant ;
- le nom du modèle ;
- la classe énergétique : indiquée sur une échelle allant de D à A. La classe A est également divisée en mentions A+, A++ et A+++. La classe A+++ (en vert) est réservée aux appareils les plus performants, alors que la classe D (en orange) correspond aux plus énergivores. Notez que les VMC ne sont pas concernées par la mise à jour des étiquettes énergie de mars 2021 ;
- le bruit rayonné du caisson en décibels (dB) ;
- le débit maximum ;
- le type de système (simple flux ou double flux).
- la marque NF VMC : cette certification, accordée par un tiers indépendant à la suite de contrôles, permet d’identifier les équipements de qualité, fiables et performants. Contrairement à l’étiquette énergie, la certification NF n’est pas obligatoire ;
- coupler sa VMC avec un minuteur ou un programmateur : cet équipement complémentaire peut être particulièrement intéressant si votre VMC ne module pas son débit automatiquement. Ainsi, vous pouvez adapter le fonctionnement de la ventilation selon vos présences dans le logement et de vos habitudes (cuisine, utilisation de la salle de bain, etc.)
Entretenir sa VMC pour maintenir sa bonne efficacité énergétique
Pour limiter la consommation d’électricité d’une VMC, il est essentiel de l’entretenir régulièrement. L’accumulation de poussières et de bactéries est inévitable avec ces systèmes de ventilation. Conserver la bonne efficacité de votre VMC permet donc d’assurer son fonctionnement optimal, ainsi que d’éviter tous risques pour votre santé et votre sécurité.
Pour nettoyer votre VMC, pensez à :
- nettoyer les bouches d’extraction dans chaque pièce quatre fois par an, et vérifier leur bon fonctionnement ;
- nettoyer les entrées d’air extérieures deux fois par an ;
- vérifier l’état des filtres et les changer tous les 6 mois (VMC double flux).
Vous pouvez réaliser cet entretien vous-même. En revanche, prévoyez tout de même de faire appel à un professionnel (chauffagiste ou frigoriste) pour :
- une révision tous les 2 à 3 ans : un entretien complet sera alors réalisé. Dans le cas particulier d’une VMC gaz, un contrôle annuel doit impérativement être effectué par un professionnel ;
- le nettoyage des gaines tous les 10 ans.
L’entretien complet d’une VMC par un professionnel vous sera facturé environ 130 € pour un système simple flux, et 300 € pour un double flux.
Quels prix et aides financières pour une VMC performante ?
Une VMC peut permettre de réduire les consommations d’énergie dans un logement en bénéficiant d’un meilleur confort thermique. Son installation nécessite toutefois d’entreprendre des travaux parfois conséquents. Un certain coût est également à prévoir pour leur réalisation. En fonction du type de VMC, les prix peuvent varier :
Type de VMC | Performances énergétiques | Prix HT (frais d’installation compris) | ||
---|---|---|---|---|
Dans le neuf | En rénovation | |||
VMC simple flux | Autoréglable | -Déperditions thermiques importantes ; -ne s’adapte pas aux usages (débit fixe). | Environ 500 € | Entre 750 et 1 000 € |
Hygroréglable | -Déperditions thermiques importantes ; -s’adapte aux usages (débit variable), donc moins de gaspillage ; -conforme RT 2012. | Environ 800 € | Entre 1 200 € et 1 600 € | |
VMC double flux | Classique | -Consommation d’électricité plus importante qu’avec un système simple flux ; -entre 7 et 10 % d’économie de chauffage possible ; -conforme RE 2020. | Environ 2 300 € | Entre 3 500 et 4 600 € |
Modulable | -Consommation d’électricité plus importante qu’avec un système simple flux ; -adapte son débit au taux de CO2 dans le logement ; -conforme RE 2020. | Entre 800 et 3 000 € | Entre 3 500 et 9 000 € | |
Thermodynamique | -Très peu gourmande en électricité (couplée avec une PAC) ; -conforme RE 2020. | Entre 6 500 et 10 000 € | Entre 9 000 et 15 000 € |
Les économies réalisables sur le chauffage peuvent vous permettre de rentabiliser cet investissement sur le long terme. Il faut également noter qu’une ventilation performante peut aussi permettre d’éviter les problèmes liés à l’humidité dans le logement. Ces derniers obligent souvent à réaliser des travaux importants et coûteux afin de se débarrasser de la moisissure et des dégâts causés.
Plusieurs aides financières sont proposées par l’État pour permettre aux particuliers d’installer une VMC performante dans leur logement. Attention, toutes les VMC ne sont pas éligibles aux différentes aides, et les installations dans le neuf ne sont pas concernées. Voici les aides dont vous pouvez bénéficier pour leur installation :
- Ma Prime Rénov’ (anciennement CITE) : pour l’installation d’une VMC double flux, vous pouvez obtenir une aide de 1 500 à 3 000 € dans la limite de 6 000 € de dépenses (en 2023) ;
- la prime énergie (CEE) : accordée par les fournisseurs d’énergie pour l’installation d’une VMC double flux ;
- L’éco-PTZ (prêt à taux zéro) : versé par certaines banques pour financer des travaux d’amélioration énergétique ;
- la TVA à 5,5 % : également accordée pour la réalisation de ce type de travaux ;
- le chèque énergie : que vous pouvez utiliser pour payer vos factures d’électricité et/ou de gaz, ainsi que pour financer des travaux de rénovation énergétique dans votre logement.
Attention, n’oubliez pas de faire appel à un professionnel labellisé RGE afin de bien bénéficier de ces aides.
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