Quel modèle de climatiseur choisir pour se rafraîchir lors d’une canicule ?

publié le 29/09/2023 | mis à jour le 26/08/2024 | par Mareva Gobbini

Les critères pour choisir une climatisation

Face à un thermomètre qui dépasse 35 °C régulièrement en été, de plus en plus de Français se ruent dans les rayons des magasins de bricolage ou d’électroménager pour s’équiper d’un climatiseur.

Toutefois, le choix d’une climatisation dépend de caractéristiques et de technologiques variables.

C’est pourquoi il est indispensable avant tout achat précipité, de se poser les bonnes questions en termes :

• d’efficacité énergétique et de consommation d’énergie attendues pour éviter de faire flamber la facture d’électricité et détruire l’environnement ;
• d’installation et de surface à couvrir dans son logement, car certains modèles en version monobloc peuvent être installés dans une seule pièce, tandis que d’autres modèles en plusieurs blocs (splits) sont installés dans plusieurs pièces ;
• de confort thermique au quotidien, car certains types de climatiseur sont plus indiqués pour un usage à l’année, quand d’autres sont réservés à un usage ponctuel ;
• de besoin de refroidissement ou de chaleur à couvrir par le climatiseur, sachant qu’il existe deux modes de fonctionnement en fonction des modèles :
  • soit le mode simple pour la production de froid,
  • soit le mode réversible pour la production de froid et de chaleur. Tout dépend donc si le système de climatisation doit être utilisé uniquement pour rafraîchir le logement ou bien pour le chauffer également en hiver.

Comment sélectionner le meilleur climatiseur en période de canicule ?

Le climatiseur est reconnu pour son efficacité face aux pics de chaleur. En période de canicule, il devient de plus en plus difficile de s’en passer pour de nombreux Français.

Voici les 5 points de vigilance à prendre en compte avant de faire l’acquisition d’un climatiseur.

1. L’étiquette énergétique pour choisir un climatiseur qui consomme peu

On compte près de 2 milliards de climatiseurs dans le monde, qui sont responsables de près de 10 % de la consommation d’électricité au niveau mondial.

La consommation d’énergie fait donc partie des critères clés avant tout achat d’un appareil de refroidissement. Et sur ce terrain-là, sachez que les climatiseurs sur le marché affichent des performances différentes en fonction des modèles.

Retenez cependant que de manière générale, un climatiseur mobile ou fixe est un appareil électrique très énergivore.

Toutefois, l’Ademe (Agence de la Transition écologique) relève aussi des disparités de consommation : à puissance égale, un climatiseur mobile consomme jusqu’à 2,5 fois plus sur la durée qu’un climatiseur fixe pour une efficacité moindre. En cause son installation, qui nous le verrons plus loin dans cet article, impacte grandement sa capacité à refroidir le logement.

Selon l’organisme, la consommation d’électricité d’un climatiseur mobile d’une puissance de 2 500 W représente près de 260 € en moyenne pour une durée d’utilisation de 2 mois, contre 104 € pour une climatisation fixe.

Un climatiseur fixe s’avère donc à première vue un modèle de climatisation qui consomme mieux.

Cependant, pour vous aider dans votre choix, vous pouvez vous référer à l’étiquette énergétique du climatiseur. En fonction de sa performance énergétique, un climatiseur mobile peut moins consommer qu’un climatiseur fixe.

Ce système de notation classe les appareils électroménagers des plus économes (A+++) au plus énergivores (D) en fonction de l’indicateur de capacité de refroidissement et de chaleur (climatisation réversible) de l’appareil : le SEER (Seasonal Energy Efficiency Ratio), l’ex-EER, qui permet de faire une évaluation sur une saison.

Plus le SEER est élevé, plus le climatiseur est performant et rentable à l’usage.

Voici un tableau récapitulatif de la correspondance entre la classe énergétique et le SEER d’un climatiseur :

À noter que le classement énergétique d’un climatiseur est rarement, voire jamais en dessous de la classe B.

2. Le prix du climatiseur le moins cher

La question du prix d’un climatiseur est évidemment un critère central avant tout achat.

À titre d’exemple, les climatiseurs mobiles sont moins chers que les climatiseurs fixes ou réversibles :

• comptez en moyenne sur un tarif de 300 € pour une clim mobile monobloc sur un modèle d’entrée de gamme ;
• un modèle populaire comme le climatiseur fixe mural a un prix plus élevé : comptez entre 400 € et 1 000 € par unité.

Voici un tableau récapitulatif des prix moyens des climatiseurs les plus populaires sur le marché :

En fonction du modèle, l’investissement dans une climatisation peut représenter une certaine somme d’argent. En conséquence, l’achat d’une climatisation doit être pensé en termes d’usage pour rentabiliser son prix, comme nous allons le voir dans le point suivant.

3. Le modèle de climatiseur pour une utilisation à l’année ou juste pendant la canicule

Le coût d’achat et d’utilisation (consommation d’électricité) d’un climatiseur sont deux critères de choix qu’il est important de considérer sous le prisme du type d’usage.

Pour des besoins ponctuels tels qu’en période de canicule (2-3 semaines sur l’été par exemple), une climatisation mobile est une solution plus indiquée qu’un modèle fixe. En effet, la clim mobile est facile à installer : monté sur roulettes, l’unité intérieure est raccordée à une gaine d’évacuation placée dans l’entrebâillement d’une porte ou d’une fenêtre. Pour limiter les pertes d’énergie, le passage de la gaine est calfeutré au moyen d’un kit fenêtres facile à se procurer dans les magasins de bricolage.

Pour des besoins énergétiques plus longs sur l’année, une climatisation fixe réversible est un modèle plus rentable :

• d’abord par sa consommation qui est inférieure à celle d’un modèle mobile ;
• ensuite, par son mode réversible, la climatisation fixe peut assurer la production de froid et de chaleur pour l’ensemble du logement.

Si votre budget d’achat le permet, n’hésitez pas à installer une climatisation fixe dont la rentabilité est plus élevée qu’un climatiseur mobile. Dans un contexte de flambée des prix de l’électricité et d’inflation en France, il est primordial de penser l’achat d’une climatisation sur le long terme.

4. Le choix d’un climatiseur avec une installation facile

L’acquisition d’un climatiseur est souvent un achat spontané en réponse à des épisodes de hausse de température fréquents. Toutefois, l’installation peut représenter un frein dans le choix d’un appareil de refroidissement. Le choix d’un climatiseur doit être réfléchi en fonction des contraintes d’installation inhérentes à l’appareil ou à votre logement, mais aussi en fonction de votre motivation !

Ainsi, l’installation d’une climatisation fixe mono ou multisplit implique des étapes compliquées. Ce modèle de climatisation est la version sédentaire du climatiseur mobile. Il se décompose la plupart du temps entre une unité extérieure (extraction de la chaleur) fixée au sol et une unité intérieure appelée « split » qui souffle l’air frais dans la pièce. Le perçage du mur pour l’unité intérieure ainsi que le scellement de l’unité extérieure nécessitent d’avoir un espace disponible à l’intérieur et à l’extérieur du logement. D’autre part, le recours à un professionnel est inévitable en raison de la technicité de la pose (comptez entre 200 et 500 € pour le prix de l’installation).

Toutefois, une fois posé, il n’y a plus lieu de refaire l’installation d’un climatiseur fixe contrairement à un climatiseur mobile. Ce modèle très plébiscité par sa facilité d’installation doit être démonté, puis de nouveau installé lorsque vous en avez besoin. Nul besoin d’un installateur professionnel, puisqu’un simplement branchement à une prise électrique et un petit bricolage pour installer le conduit d’évacuation suffisent pour profiter d’un air frais.

Enfin, l’installation d’une climatisation gainable par sa complexité technique est vivement conseillée dans un projet de construction neuve ou de travaux de rénovation énergétique importants.

5. Le choix d’un climatiseur silencieux pour éviter la surchauffe des oreilles

Enfin, la question du bruit est loin d’être anodine dans l’achat d’un climatiseur. En fonction du modèle, le fonctionnement d’un climatiseur peut être une source importante de nuisances sonores pour vous et vos voisins !

Sachez qu’un climatiseur mobile est très bruyant à l’usage, tout comme certaines unités extérieures de climatiseur fixe ou mobile : comptez en moyenne sur des émissions sonores de l’ordre de 60 à 70 dB(A). À titre de comparaison, le bruit généré par une circulation routière se situe entre 70 dB(A) et 75 dB(A).

En revanche, les modèles les plus silencieux de climatiseur fixe génèrent seulement entre 20 et 30 dB(A) avec les progrès technologiques, soit l’équivalent du bruit du vent dans les feuilles.

À noter que l’unité de mesure décibel pondéré A pour dB(A) exprime la perception d’un son d’un appareil en fonctionnement dans son environnement par l’oreille humaine. A contrario, le décibel (dB) est une unité de mesure qui exprime le niveau sonore sans la perception de l’oreille humaine.

Comment optimiser l’utilisation d’un climatiseur lors de pics de chaleur ?

Un climatiseur, quel que soit son modèle, représente souvent un luxe en termes de prix d’achat et de consommation. Néanmoins face à des épisodes de canicule de plus en plus fréquents et nombreux, il peut être difficile de s’en passer. Comment dans ce cas optimiser l’investissement dans un climatiseur ?

Un climatiseur bien dimensionné pour mieux consommer

Le choix d’une puissance adaptée pour le système de climatisation permet d’optimiser la capacité de refroidissement de l’appareil par rapport à la surface de la pièce.

Une climatisation bien dimensionnée va régler et réguler la température ambiante de manière optimale sans surconsommer. Dans le cas contraire, une climatisation sous-dimensionnée va multiplier les cycles de refroidissement (surrégime) pour atteindre la température de consigne (programmée sur le panneau de commandes).

C’est pourquoi, le choix d’une puissance adaptée pour sa climatisation doit être réalisé avec soin.

Pour calculer la puissance d’un climatiseur pour son logement, on préconise de prendre 100 W/m² pour une hauteur sous plafond de 2,5 m.

Vous pouvez aussi vous référer au BTU (British Thermal Unit), une unité de mesure indiquée sur certains modèles de climatiseur. 1 BTU équivaut à 0,3 W.

Les bonnes pratiques pour optimiser la consommation d’un climatiseur

Le réglage du climatiseur ainsi quelques pratiques de bon sens peuvent vous aider à mieux consommer :

• régler la température du climatiseur avec un écart maximal entre 5 et 7 °C avec la température extérieure ;
• faire l’entretien de la climatisation tous les 2 ans, voire tous les ans, selon les recommandations du fabricant. Le changement des filtres et le nettoyage du bac à condensat pour éviter une surconsommation de l’appareil ;
• choisir le bon emplacement pour l’unité extérieure d’une climatisation split. Un endroit à l’abri du vent, de la pluie et des feuillages permet de protéger la ventilation du groupe extérieur. Dans le cas contraire, la climatisation fonctionnera moins bien, voire sera sujette aux pannes ;
• utiliser la programmation du climatiseur ou installer un thermostat connecté permet de réguler le fonctionnement de l’appareil quand on en a besoin. La régulation de la température sur la journée permet d’optimiser la consommation de l’appareil sur le long terme ;
• fermer les portes et les volets pendant la journée afin de garder la fraîcheur produite dans la pièce ;
• réaliser des travaux d’isolation thermique (isolation de la toiture, des murs ou du plancher) afin de limiter les pertes d’énergie vers l’extérieur.

La climatisation : utile en période de canicule mais un fléau pour le climat

Avec la multiplication des épisodes de chaleur intense, l’utilisation de la climatisation explose au niveau mondial.

Pour rappel, on compte près de 2 milliards d’unités de climatisation installées sur la planète.

Cette tendance va s’accentuer avec le réchauffement climatique. Difficile en effet pour de nombreux particuliers de résister à l’utilisation d’une climatisation lorsque les températures dépassent 35 °C.

Un paradoxe lorsque l’on sait que la climatisation libère de la chaleur dans l’air et impacte en conséquence le climat. L’ensemble des systèmes de climatisation participent ainsi à créer des îlots de chaleur en milieu urbain. En période de canicule, la climatisation accentue ainsi la surchauffe en ville !

Pour rappel, le propre même du système de fonctionnement de la climatisation est :

• d’aspirer l’air chaud d’une pièce ;
• de transformer l’énergie extraite en air froid à l’aide d’un gaz frigorigène ;
• puis de rejeter la chaleur résiduelle dans l’air extérieur.

D’autre part, les fluides ou gaz frigorigènes des climatiseurs sont de puissants émetteurs de gaz à effet de serre. Ils participent également au réchauffement climatique mondial. Pour limiter les effets néfastes des gaz, préférez l’achat d’une climatisation avec un gaz R290 ou R32 moins nocifs pour l’environnement que le R410A.

Pompe à chaleur, ventilateur : les solutions économiques pour rafraîchir son logement

Pour rafraîchir votre logement sans vous ruiner et sans impacter l’environnement, il est recommandé de se passer de climatisation.

D’autres solutions économiques et écologiques existent pour retrouver un air frais chez soi. À vous de sélectionner l’équipement de rafraîchissement en fonction de vos besoins et de votre budget.

La pompe à chaleur réversible, un air frais produit avec une énergie gratuite !

La pompe à chaleur (PAC) réversible est un appareil de chauffe et de refroidissement très populaire en France.

Souvent confondue avec une climatisation réversible classique, une pompe à chaleur réversible permet de rafraîchir l’air ambiant d’un logement jusqu’à 6 °C de moins par rapport à l’air extérieur. Elle n’a pas la capacité de refroidissement d’une climatisation classique.

Toutefois, une pompe à chaleur peut vous aider à diviser par 3 votre facture d’électricité via son importante performance énergétique.

Seul bémol, son prix bien plus élevé qu’une climatisation classique (entre 5 000 € pour une PAC air-air et 25 000 € pour une PAC eau-eau selon les modèles).

Heureusement, ce type de système de chauffe et de refroidissement est éligible à de nombreuses aides pour la rénovation énergétique d’un logement : MaPrimeRenov’ (ex-crédit d’impôt CITE), la prime énergie, éco-prêt à taux zéro, etc. Tous les détails sur la plateforme France Renov’.

La climatisation solaire pour se rafraîchir grâce au soleil

Un climatiseur solaire utilise, comme la pompe à chaleur, une énergie gratuite pour baisser la température d’un logement.

Ce type de climatisation alimenté par des panneaux photovoltaïques est un modèle avec une bonne efficacité énergétique. À court terme, l’utilisation d’un climatiseur solaire est aussi rentable à l’usage via les économies d’énergie qu’il permet de réaliser. Plus besoin en effet de solliciter le réseau électrique domestique de votre logement.

Petit bémol cependant, ce type d’installation coûte entre 500 et 20 000 € en fonction de la surface à couvrir.

Le ventilateur sur pied ou plafonnier

Tous les étés, nous assistons au match ventilateur ou climatiseur.

Sur pied ou fixé au plafond, le ventilateur permet de retrouver une sensation relative de fraîcheur chez soi. Il a aussi le mérite de chasser l’humidité ambiante des pièces.

D’autre part, son prix très abordable à partir de 20 € par pièce pour un modèle sur pied en fait un modèle très populaire.

Côté installation, un simple branchement électrique suffit pour un ventilateur sur pied. En revanche, des travaux d’installation plus complexe sont nécessaires pour un ventilateur plafonnier.

Enfin, la consommation d’énergie d’un ventilateur est 20 fois inférieure à celle d’un climatiseur.

Le rafraîchisseur d’air

Le rafraîchisseur d’air combine le brassage d’air du ventilateur au principe de condensation d’air d’un climatiseur. En résumé, l’air ambiant chaud est aspiré par l’appareil puis traverse un tampon humidifié. L’air rafraîchi est expulsé dans la pièce par la ventilation.

Cependant, son prix est plus attractif qu’un climatiseur : entre 100 et 500 € en moyenne.

Et tout comme le ventilateur, le rafraîchisseur d’air apporte un confort thermique relatif. Dans de bonnes configurations (pièce inférieure à 20 m² et selon la puissance de l’appareil), la baisse de température est seulement comprise entre 2 et 4 °C. Pas sûr que cela suffise en période de canicule selon votre lieu d’habitation.

Pour en savoir plus sur les différents modèles de climatisation

Voici un récapitulatif des différents modèles de climatisation disponible sur le marché.

Le climatiseur mobile

Le climatiseur mobile est le modèle le plus plébiscité pour sa facilité d’installation. Il est disponible en deux versions :

• en grande majorité en version monobloc (une unité), ce type de climatisation muni de roulettes peut être déplacé d’une pièce à l’autre selon ses besoins ;
• en version « in and out », split ou bi-bloc avec une unité extérieure et une unité intérieure.

Le climatiseur fixe

Le climatiseur fixe s’installe en version mono ou multisplits en fonction du nombre de pièces à couvrir :

• du mono-split (1 unité intérieure) ;
• du bi-split (2 unités intérieures) ;
• du tri-split (3 unités intérieures) ;
• du quadri-split (4 unités intérieures) ;
• jusqu’à 11 unités pour certains modèles.

Comme son nom l’indique, la climatisation fixe est installée pour une longue période, généralement pour un usage à l’année.

On distingue également différents modèles de climatiseur fixe split en fonction du mode d’installation :

Le climatiseur réversible

Lorsque l’on parle de climatisation réversible, il ne s’agit pas à proprement parler d’un type de climatiseur. Il s’agit plutôt du mode de fonctionnement 2 en 1 de certains modèles de climatiseur fixe ou mobile.

Le mode réversible permet à l’appareil à la fois de refroidir une pièce en saison estivale, et de la chauffer en saison froide. Le changement d’un mode à l’autre se fait d’une simple action sur la télécommande ou le panneau de commandes de l’appareil.

Ainsi, le choix d’une climatisation réversible n’est pas seulement réservé à une période chaude ou de canicule. Selon les besoins et la configuration du logement, l’appareil peut servir tout au long de l’année.