Retour à la hausse en mai 2024 pour le prix repère du gaz !

publié le 12/04/2024 à 14h40 | mis à jour le 12/04/2024 à 14h40 | par Johann Sonneck

En mai 2024, les clients résidentiels français paieront plus cher le gaz

Le 10 avril, la CRE, Commission de régulation de l’énergie française, a publié son estimation mensuelle sur l’évolution du tarif du gaz naturel. Cette dernière s’appliquera pour le mois de mai 2024. Le gendarme de l’énergie national a actualisé son désormais connu prix repère du gaz. Cet indicateur plutôt récent est né il y a presque un an maintenant à la suite de l’arrêt des tarifs réglementés de vente de gaz (TRVG).

Cette donnée fait dorénavant office de « boussole » pour le consommateur de gaz. En effet, les fournisseurs restent totalement libres de proposer les conditions tarifaires de leur choix aux clients résidentiels. Pour autant, ils suivent malgré tout en général l’évolution du chiffre établi par le régulateur français. Ainsi, son calcul régulier permet aux Français d’avoir ce point de repère afin d’identifier les offres les plus avantageuses et adaptées à leurs besoins. Dans ce but, le recours au Comparateur Gaz de Choisir.com, complet, gratuit et sans engagement, peut vous être fort utile avant de vous décider.

Sur la fin 2023, le tarif de la CRE avait suivi une augmentation régulière avant d’enfin baisser sur les premiers mois de la nouvelle année. En avril 2024, le prix repère du gaz avait alors encore connu un fort recul. Pour mai 2024, le constat est clair : sa dynamique part de nouveau à la hausse, comme le présente le tableau ci-dessous :

Au 1^er mai 2024, les clients résidentiels de gaz concernés subiront donc une légère augmentation de leur part variable. Pour les consommateurs de type cuisson/eau chaude et chauffage, cette dernière s’élève concrètement à :

• 1,23 € par mégawattheure (MWh) pour la part variable hors taxe (HT) ;
• 1,48 € par MWh pour la part variable toutes taxes comprises (TTC).

Les raisons de l’augmentation du prix repère du gaz pour mai 2024

Comment expliquer ce retour à la hausse après des mois d’accalmie ? Celle-ci est due aux prix de marché de gros du gaz naturel, en baisse depuis fin 2023, mais qui connaissent actuellement un certain rebond.

Autre chiffre symbolisant cette progression des tarifs, celui du prix moyen annuel par MWh consommé. Il est calculé par la CRE à l’aide de données collectées par GRDF, le gestionnaire du réseau de gaz en France. Entre avril et mai 2024, celui-ci connaît une croissance de :

• 1,7 % HT, passant de 74,73 € par MWh consommé à 75,76 € ;
• 1,4 % TTC, pour un prix de 111,19 € par MWh consommé contre 109,71 € le mois dernier.

Par contre, le prix d’abonnement par an, estimé également par le régulateur, reste inchangé.

Pour rappel, ces tarifs s’appliquent « seulement » à 95 % des clients français, ceux se trouvant sur la zone desservie par GRDF. Les 5 % restants habitent sur des zones gérées par les entreprises locales de distribution (ELD) de gaz, comme Gaz de Bordeaux ou ES Strasbourg. Pour ces consommateurs, des prix repères spécifiques sont également calculés chaque mois. Il est possible de retrouver l’ensemble des estimations réalisées sur le communiqué de presse publié par la CRE.

Une augmentation qui intervient dans un contexte où les tarifs de l’énergie sont encore très élevés et impactent toujours fortement le pouvoir d’achat des Français. Le 1^er février 2024, ce sont les prix de l’électricité qui ont bondi de 8,6 % et 9,8 %. C’est donc une mauvaise nouvelle pour les factures énergétiques des ménages qui risquent bien de s’alourdir une fois de plus dès le mois de mai prochain. En effet, chaque MWh de gaz consommé coûtera alors plus cher que lors du mois d’avril.

Ce n’est d’ailleurs pas la seule annonce négative réalisée dernièrement autour de cette énergie fossile. De l’aveu même de la directrice générale d’Engie, Catherine MacGregor, la décarbonation du gaz naturel devrait être plus longue que prévu. Une déclaration inquiétante pour tous les partisans de la nécessaire transition énergétique. Dans ce domaine, l’ambition européenne est de réduire de 90 % les émissions carbone sur le continent d’ici 2040.