Quand allumer le chauffage ?
Le chauffage compte pour 66 % des consommations énergétiques des ménages en France d’après un rapport de 2019 de l’ADEME, l’agence de la transition écologique. Avec une proportion aussi élevée des dépenses énergétiques consacrée au chauffage, de nombreux consommateurs cherchent à l’utiliser de la manière la plus efficace possible : en minimisant les dépenses et en maximisant le confort. Une solution pour réussir ce pari difficile consiste à allumer et éteindre le chauffage au bon moment, voici comment procéder.
À quelle date allumer le chauffage ?
Les consommateurs se demandent souvent de quand à quand allumer le chauffage, quel est le meilleur moment pour le mettre en route et pour l’éteindre. En France métropolitaine, on considère généralement que le chauffage peut être mis en route du 15 octobre au 15 avril. Cependant, la date n’est pas un critère très fiable pour déterminer le meilleur moment pour allumer le chauffage, et ce pour plusieurs raisons :
- d’une région à une autre, les températures varient fortement (nord, sud, plaine, montagne, etc.) ;
- il est impossible de prévoir la météo longtemps à l’avance, l’hiver peut arriver très tôt une année, puis beaucoup plus tard la suivante. La date de démarrage du chauffage doit être adaptée en fonction des températures extérieures ;
- chaque logement est différent : les appartements et maisons mitoyennes gardent mieux la chaleur, une isolation récente (murs, toit, fenêtres, etc.) peut différer le besoin de chauffer, une bonne exposition réchauffe naturellement l’habitation, etc. Dans la même commune, le jour à partir de quand il faut allumer chauffage peut changer d’un bâtiment à un autre ;
- certaines personnes sont plus sensibles au froid que d’autres ; le chauffage est une question de confort, mais aussi et surtout de santé. Les personnes fragiles (enfants en bas âge, personnes âgées, etc.) peuvent avoir besoin d’une température plus élevée que le reste de la population.
Tous ces facteurs jouent aussi un rôle pour déterminer quand arrêter le chauffage. Que ce soit pour démarrer ou stopper les radiateurs, mieux vaut ne pas se fier uniquement à la date, mais plutôt aux prévisions météo et, surtout, à la température intérieure du logement. D’ailleurs, n’hésitez pas à consulter notre article : est-ce qu’il faut couper sa chaudière durant l’été ?
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Quelle température pour démarrer le chauffage ?
Puisque le calendrier n’est pas fiable pour savoir quand mettre le chauffage en marche, il faut utiliser un autre critère : les températures intérieures pièce par pièce. Dans la maison, chaque type de pièce a une température idéale, il est en général conseillé d’avoir :
- 19 °C dans les pièces à vivres utilisées quotidiennement (salon, séjour, salle à manger, bureau, etc.) ;
- 17 °C dans les chambres à coucher ;
- 20 °C à 22 °C dans la salle de bains.
Les pièces de passage peuvent être plus froides, entre 15° et 17°, selon la fréquence d’utilisation. Cela inclut par exemple :
- l’entrée ;
- la cuisine ;
- la buanderie ;
- le cellier.
Pour allumer le chauffage à la bonne température, l’idéal est d’équiper les pièces principales de thermomètres. Lorsque les températures descendent en dessous des valeurs conseillées pour chaque pièce et qu’il est prévu que l’épisode de froid se prolonge, il est temps de mettre en route les radiateurs ou, pour les plus chanceux, le chauffage au sol.
Demander la mise en route du chauffage central collectif
Pour les personnes qui habitent dans une copropriété, le chauffage est souvent collectif : une chaudière centrale chauffe de l’eau et la fait circuler dans les radiateurs de tous les logements. Dans ce cas-là, la décision de mettre en route le chauffage ne peut pas être prise individuellement. Il faut savoir qu’il n’existe pas de date légale de démarrage du chauffage central ; la décision est prise collectivement, et une date est fixée pour cette copropriété.
Pour comprendre comment cette date est choisie, il faut se pencher sur l’organisation juridique des copropriétés. Trois entités ont un rôle essentiel :
- le syndicat des copropriétaires regroupe l’ensemble des personnes qui possèdent un bien dans l’immeuble en question. Ce syndicat a pour but de veiller à l’administration et à la conservation de l’immeuble et se réunit en assemblée générale des copropriétaires où sont votées les décisions importantes (budget prévisionnel, travaux de la copropriété, actes d’acquisition ou de vente de la copropriété, changement de syndic de copropriété, modifications du règlement de copropriété, etc.) ;
- le syndic de copropriété (professionnel ou bénévole) administre et gère les finances de la copropriété et exécute les décisions prises en assemblée générale des copropriétaires ;
- le conseil syndical est constitué de membres élus parmi les copropriétaires, il assiste et contrôle le syndic.
Les dates de mise en marche et d’arrêt du chauffage de l’immeuble sont décidées en Assemblée générale des copropriétaires. Lorsque cette date arrive, c’est au syndic de copropriété de contacter le chauffagiste chargé de l’immeuble pour procéder à l’allumage du système de chauffage.
Il est possible que cette date soit considérée comme trop tardive par certains, soit parce qu’une vague de froid exceptionnelle arrive tôt dans l’année, soit parce que la famille est composée de personnes plutôt frileuses ou particulièrement fragiles. Dans ce cas-là, la solution la plus simple consiste à investir dans quelques chauffages d’appoint : ils permettront de réchauffer un peu les pièces principales en attendant que le chauffage soit allumé.
Si cette situation se présente tous les ans, il est conseillé d’aborder le sujet en Assemblée générale ; si d’autres copropriétaires sont dans la même situation, un vote peut être proposé pour avancer la date de mise en service du chauffage dans l’immeuble.
Allumer le chauffage le plus tard possible
De nombreux consommateurs cherchent à mettre les radiateurs en marche aussi tard que possible. L’objectif est bien sûr de faire des économies sur les factures d’énergie, et il existe effectivement des astuces qui permettent de gagner quelques jours, parfois quelques semaines. Toutefois, les logements où habitent des enfants ou personnes âgées doivent impérativement être maintenus à des températures correctes (environ 17 °C dans les chambres et 19 °C dans les pièces à vivre). Pour faire reculer la date de mise en route du chauffage, il est notamment recommandé :
- de bien s’habiller en intérieur, en portant simplement un pull ou une veste épaisse, il est possible d’éviter d’allumer le chauffage lorsque la température descend légèrement à l’intérieur du logement ;
- d’utiliser une bouillotte pour les moments d’inactivité (la nuit, au moment de la sieste, pour regarder un film sur le canapé, etc.), car c’est souvent lorsque l’on s’arrête de bouger que l’on prend froid ;
- de garder les pièces inutilisées fermées (chambre d’ami, cellier, etc.). Il est également possible d’équiper ces portes d’une isolation spécifique pour s’assurer que l’air chaud ne s’y échappe pas ;
- d’ouvrir les volets lorsque le soleil donne directement sur une fenêtre ou baie vitrée et de les fermer le reste du temps. Cela participera à garder la chaleur à l’intérieur ;
- d’aérer le logement au moment le plus chaud et sec de la journée.
Ce dernier point est très important : toutes les habitations occupées doivent être aérées chaque jour, quel que soit le temps. En effet, cela est une question de sécurité, en particulier en hiver. Pour ne pas perdre trop de chaleur, il faut se limiter à cinq minutes : l’air sera renouvelé, mais la chaleur est conservée dans les murs, meubles et effets personnels présents au domicile, car tous les objets ont la capacité de stocker de l’énergie thermique. Le fait d’aérer une maison ou un appartement participe également à contrôler les niveaux d’humidité. Cela est important pour des questions d’hygiène, car un air très humide favorise le développement de moisissures ; notons aussi qu’un air sec apporte plus de confort car la température ressentie est plus élevée qu’avec un air humide.
La solution la plus durable et confortable pour différer le démarrage des radiateurs reste la réfection de l’isolation du logement. En effet, si elle est ancienne, ou simplement en mauvais état, la déperdition thermique par les murs et le toit refroidit le logement très rapidement. Les travaux d’amélioration de l’isolation incluent aussi le changement des fenêtres et portes qui sont des points faibles thermiques, ou ponts thermiques. Ces travaux peuvent donner droit à la prime énergie, une aide de l’État ayant pour but d’aider les particuliers à lutter contre la précarité énergétique.
D’autres aides financières pour le chauffage peuvent être accordées aux foyers les plus modestes pour les aider à lutter contre la précarité énergétique, en particulier :
- la prime « coup de pouce chauffage » ;
- la prime « coup de pouce isolation » ;
- l’aide financière MaPrimeRénov’ qui remplace l’ancien Crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE).
Il existe de nombreuses aides pour la rénovation énergétique dont certaines sont cumulables entre elles. Mieux vaut donc bien se renseigner avant de commencer les travaux.
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Comment remettre en route le chauffage ?
Une fois que l’hiver est là et que le froid s’installe, il est temps de mettre en marche le système de chauffage. En fonction de l’énergie utilisée (chauffage au gaz ou à l’électricité, au fioul, au bois, etc.), quelques étapes de préparation peuvent être nécessaires.
Comment démarrer les radiateurs électriques ?
Ce cas-là est le plus simple, que les radiateurs soient des convecteurs, des panneaux radiants ou de chauffages à accumulation ou inertie. Il suffit de dépoussiérer chaque appareil à l’aide d’un chiffon bien propre ; cela évitera la désagréable odeur du chauffage électrique allumé pour la première fois depuis plusieurs mois. Il n’y a ensuite plus qu’à les allumer et les régler à la température voulue.
Comment allumer le chauffage avec une chaudière à gaz ?
Dans les logements équipés d’une chaudière à gaz, il faut faire trois vérifications avant de commencer à chauffer les pièces :
- la purge des radiateurs ;
- l’entretien de la chaudière ;
- le contrôle de la pression du système.
Purge des radiateurs à eau
Les radiateurs fonctionnant avec une chaudière au gaz contiennent de l’eau en circuit fermé. Cela signifie que l’eau est chauffée, envoyée dans les radiateurs où elle chauffe l’air ambiant, puis, lorsqu’elle est froide, elle retourne à la chaudière pour recommencer un cycle. Avec le temps, de l’air peut s’accumuler dans les radiateurs, ce qui diminue l’efficacité des appareils. De plus, l’oxygène présent dans les tuyaux peut endommager l’intérieur du système et diminuer la durée de vie de l’installation. La purge des radiateurs sert à enlever cet air ; elle doit être faite tous les ans avant de commencer à utiliser le chauffage.
Voici comment purger les radiateurs :
- éteindre la chaudière et, si les radiateurs étaient déjà en marche, attendre qu’ils refroidissent ;
- localiser la vis de purge. C’est un bouton en laiton qui se trouve le plus souvent en haut du radiateur du côté opposé à la molette servant à régler la température ;
- desserrer délicatement la vis de purge de manière à laisser s’échapper l’air. Un tournevis ou une pince multiprise suffisent généralement pour ce faire ;
- placer un récipient en dessous de la vis pour récupérer l’eau qui arrive une fois que tout l’air est sorti. Pour un résultat optimal, il est conseillé de laisser s’écouler l’équivalent d’un grand verre d’eau.
Entretien de la chaudière
L’entretien annuel de la chaudière au gaz est une obligation légale qui s’impose au locataire (s’il y en a un) ou au propriétaire. Réalisé par un professionnel, il permet de s’assurer que tout le système fonctionne parfaitement, et il inclut un nettoyage complet de l’appareil. Un logement dont la chaudière n’est pas révisée tous les ans par un professionnel ne peut pas être assuré, et la responsabilité du locataire sera impliquée en cas d’accident. Pour être certain de ne pas oublier cette étape essentielle, il est possible de souscrire un contrat d’entretien annuel avec un professionnel qui vous contactera tous les ans pour programmer un rendez-vous.
Vérification de la pression du chauffage hydraulique
Le seul point que l’occupant du logement doit surveiller est la pression de l’eau dans la chaudière au gaz et son circuit, en particulier au début de l’hiver, immédiatement après la purge des radiateurs. Selon les modèles, la pression doit être entre 1 et 2 bars. Si elle est trop basse, une vanne est présente sur l’appareil pour ajouter de l’eau au circuit. Si elle est trop élevée, il vaut mieux contacter un chauffagiste pour faire contrôler l’appareil. En attendant son intervention, et si ce professionnel le conseille, vous pouvez enlever un peu d’eau en utilisant la vis de purge d’un radiateur.
Après avoir vérifié tous ces points, il est possible de mettre la chaudière en route après avoir ouvert le gaz (s’il n’est pas utilisé pour la cuisson et l’eau chaude). Si l’appareil sert également à chauffer l’eau, il convient de passer la chaudière en mode « hiver ». La manière de s’y prendre dépend du modèle de chaudière, et il est conseillé de se référer à son manuel d’utilisation. Pas de panique si celui-ci a été égaré : la plupart des grandes marques proposent leurs manuels en téléchargement sur leur site internet.
Comment lancer le chauffage au fioul ?
La chaudière au fioul ou mazout (ces termes sont synonymes) fonctionne de la même manière que la chaudière au gaz. De ce fait, les mêmes obligations s’imposent pour son utilisation :
- la purge des radiateurs est fortement recommandée avant de les démarrer ;
- l’entretien de la chaudière est obligatoire tous les ans.
Là aussi, la pression doit être contrôlée régulièrement par l’utilisateur. De plus, il faut vérifier le niveau de fioul restant dans la cuve et, s’il est bas, en recommander avant de commencer à chauffer. En effet, il n’est pas très bon pour la chaudière de fonctionner sur un fond de cuve qui contient souvent des impuretés qui peuvent encrasser le brûleur.
Il n’y a alors plus qu’à ouvrir la vanne de fioul et à démarrer la chaudière. Si elle était déjà en route pour produire de l’eau chaude, il faut la passer en mode « hiver ».
Quelles obligations pour le chauffage au bois ?
Le chauffage au bois inclut les cheminées, ouvertes ou fermées, les poêles, à bois ou à granulés ou encore les chaudières biomasse. En France, les cheminées et conduits de fumée doivent obligatoirement être ramonés au moins une fois par an ; dans certains départements, la fréquence de ramonage obligatoire est de deux fois par an, dont une fois en période d’utilisation de l’appareil de chauffage au bois. Pour savoir dans quel cas vous vous trouvez, il faut consulter le règlement sanitaire du département qui se trouve en général à disposition sur internet.
Pour faire ramoner un conduit de fumée (cheminée ou poêle), il est indispensable de faire appel à un professionnel, car les ramonages « maison » ne sont pas pris en compte par les assurances.
De plus, comme pour le gaz et le fioul, la loi impose un entretien annuel de tous les poêles à bois. Comme dans le cas d’une chaudière, c’est à l’occupant, propriétaire ou locataire, de prendre rendez-vous avec un professionnel et de régler son intervention. Pour plus de simplicité, il est vivement conseillé de souscrire un contrat d’entretien. Ainsi, c’est le professionnel qui s’occupera de vous contacter quand la date anniversaire du dernier contrôle approche.
Faire des économies sur l’énergie
Le chauffage est une part importante de la facture énergétique des ménages, mais il est difficile de faire baisser significativement cette part sans perdre rapidement en confort de vie. Heureusement, il est possible de mettre en place des gestes simples pour payer moins cher les factures d’électricité et de gaz.
Pour réduire sa consommation d’électricité, vous pouvez par exemple :
- maximiser l’utilisation de la lumière naturelle pour éviter de devoir allumer les éclairages artificiels en journée ;
- éteindre la lumière lorsqu’une pièce n’est pas occupée ;
- vous assurer qu’aucun appareil électrique reste en veille sur de longues périodes, par exemple en utilisant un coupe-veille ;
- dégivrer régulièrement le réfrigérateur et le congélateur ;
- limiter l’utilisation de l’eau chaude (douche plutôt que bain, ne pas laisser couler l’eau pendant la vaisselle, etc.) ;
- réduire la chaleur des cycles du lave-linge et le nombre de cycles du lave-vaisselle.
Pour réduire sa consommation de gaz, les astuces les plus efficaces sont :
- surveiller la consommation d’eau chaude et la limiter au strict nécessaire ;
- isoler les tuyaux de distribution d’eau chaude dans le logement, en particulier s’ils traversent des pièces non chauffées ;
- dans la cuisine, couvrir les casseroles pour faire bouillir de l’eau et utiliser une cocotte-minute lorsque cela est possible ;
- veiller à l’entretien et au nettoyage régulier de tous les appareils fonctionnant au gaz.
Enfin, il est possible de faire baisser le montant des factures d’énergie sans diminuer la consommation de la famille. En effet, depuis l’ouverture du marché de l’énergie à la concurrence en 2007, les consommateurs peuvent choisir leur fournisseur d’énergie librement. Tous les contrats sont sans engagement, le changement se fait sans coupure, et il est possible de retourner chez EDF à n’importe quel moment. Le point positif de la libéralisation du marché est que les particuliers peuvent facilement comparer les offres d’électricité et de gaz des différents prestataires et choisir le prix du kilowattheure (kWh) le plus bas. Cela permet donc de faire des économies sans rien changer aux habitudes de consommations des membres du foyer, car chaque kWh consommé coûte moins cher. Les personnes souhaitant un accompagnement personnalisé, gratuit et sans engagement peuvent également joindre un expert énergie Choisir.com au téléphone.
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