Pompe à chaleur : pannes et solutions
Performante et écologique, la pompe à chaleur (PAC) a désormais conquis les foyers français : selon Observ’ER, il s’en est vendu plus d’un million en 2021. Un marché dynamique, porté par les dispositifs d’aide à la transition énergétique auxquels la pompe à chaleur est éligible. Si ce système de chauffage central est fiable, il n’est pas cependant pas exempt du risque de panne, notamment en cas d’absence d’un entretien régulier. Quels sont les dysfonctionnements d’une pompe à chaleur les plus fréquents ? Quelles solutions y apporter ? Faut-il obligatoirement recourir à un chauffagiste professionnel ? Choisir.com détaille pour vous les pannes et solutions pour réparer une pompe à chaleur.
Qu’est-ce qu’une pompe à chaleur ?
Une pompe à chaleur (ou PAC) est un système qui puise l’énergie stockée dans l’air, le sol ou l’eau des nappes pour produire du chauffage et, dans certains cas, de l’eau chaude sanitaire (ECS).
Sa source d’énergie étant inépuisable, ce dispositif est plus vertueux qu’un système de chauffage fonctionnant aux énergies fossiles, telle qu’une chaudière gaz par exemple (précisons toutefois que toutes les pompes à chaleur ont besoin d’électricité pour fonctionner, à l’exception des PAC à absorption gaz réservées aux immeubles collectifs).
Par ailleurs, la PAC offre un excellent rendement : les modèles les plus perfectionnés présentent un coefficient de performance (COP) de 4, voire 5. Cela signifie que pour 1 kWh (kilowattheure) consommé, l’appareil produit 4 ou 5 kWh d’énergie destinée au chauffage de la maison (et/ou de l’eau sanitaire). Il est donc généralement rentable d’installer une pompe à chaleur chez soi, notamment pour les logements bien isolés.
Écologique et performante, la pompe à chaleur est le choix idéal pour allier confort et économies d’énergie !
Pompe à chaleur : fonctionnement
Pour comprendre les origines possibles d’une panne de pompe à chaleur, il est essentiel d’en connaître au préalable le fonctionnement.
Il existe différents types de pompes à chaleur. Toutefois, quel que soit le modèle, le principe reste le même : la pompe à chaleur utilise les calories présentes dans un milieu à l’extérieur de l’habitation (air, terre, eau), augmente leur niveau de température en les faisant circuler dans un circuit fermé pour les restituer ensuite à l’intérieur du logement.
L’appareil est composé d’un circuit étanche et fermé dans lequel circule un fluide frigorigène (ou fluide caloporteur). Tout au long de son parcours, ce fluide va changer d’état (liquide ou gazeux) en fonction des éléments qu’il va traverser :
- l’évaporateur ;
- le compresseur électrique ;
- le condenseur ;
- et le détendeur.
Voici les quatre étapes de production du chauffage et/ou de l’eau chaude sanitaire :
- Les calories prélevées dans l’air, le sol ou l’eau des nappes sont transférées au fluide frigorigène. Celui-ci est vaporisé grâce à l’évaporateur et se présente donc sous forme de vapeur basse pression.
- Le fluide frigorigène est aspiré par le compresseur électrique. Sous l’effet de la compression, sa température augmente.
- Les calories présentes dans le fluide sont transférées dans le logement (air ambiant à chauffer, eau du circuit de chauffage ou eau sanitaire). En passant par le condenseur, le fluide retrouve son état liquide.
- Le fluide traverse le détendeur qui abaisse sa pression. Désormais sous la forme de liquide basse pression, le fluide frigorigène est alors prêt à commencer un nouveau cycle.
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Les différents types de pompe à chaleur
Il existe deux grandes catégories de PAC : les pompes à chaleur aérothermiques et les pompes à chaleur géothermiques.
À noter : lorsque celles-ci sont associées à des panneaux solaires thermiques, on parle de pompes à chaleur solarothermiques.
Les pompes à chaleur aérothermiques
Il s’agit des PAC les plus répandues en France, avec plus de 1 011 000 ventes en 2021, très loin devant les PAC géothermiques (3 220 ventes seulement).
Les pompes à chaleur aérothermiques puisent la chaleur dans l’air ambiant :
- les PAC air/air (dites « à détente directe ») la redistribuent directement dans l’air des pièces à chauffer par le biais de ventilo-convecteurs ;
- les PAC air/eau (dites « mixtes ») la redistribuent dans l’eau du circuit de chauffage (venant alimenter des radiateurs basse température ou un plancher chauffant, par exemple) ou dans l’eau sanitaire.
À noter : les chauffe-eau thermodynamiques sont des pompes à chaleur aérothermiques destinées uniquement à la production d’eau chaude sanitaire.
Les pompes à chaleur géothermiques
Encore rares sur le marché, les pompes à chaleur géothermiques valorisent les calories contenues dans le sol ou l’eau des nappes par le biais de réseaux de capteurs (ou sondes) ou encore de forages d’eau. Ici encore, on distingue différents types d’appareils :
- les PAC sol/sol (dites « à détente directe ») puisent la chaleur contenue dans le sol grâce à des capteurs horizontaux et la redistribuent par le biais d’un plancher chauffant ;
- les PAC sol/eau (dites « mixtes ») puisent également la chaleur dans le sol grâce à des capteurs horizontaux, mais la redistribuent dans l’eau du circuit de chauffage ou dans l’eau sanitaire ;
- les PAC eau glycolée/eau (dites « à fluides intermédiaires ») puisent la chaleur contenue dans le sol grâce à des capteurs horizontaux ou verticaux. Celle-ci est absorbée par de l’eau glycolée (mélange d’eau et d’antigel) et redistribuée dans l’eau du circuit de chauffage ou dans l’eau sanitaire ;
- enfin, les PAC eau/eau sur nappe (ou PAC hydrothermiques), moins répandues, puisent la chaleur contenue dans l’eau souterraine par le biais de forages dans les nappes phréatiques et la redistribuent dans l’eau du circuit de chauffage ou dans l’eau sanitaire.
Focus sur les pompes à chaleur solarothermiques
Également appelées pompes à chaleur héliothermiques ou encore thermopompes, les PAC solaires thermiques sont des pompes à chaleur classiques (aérothermiques ou géothermiques) combinées à des capteurs solaires thermiques.
Soumis aux rayons du soleil, ces capteurs produisent directement la chaleur permettant de chauffer l’eau destinée à alimenter le logement en chauffage et, le cas échéant, en eau chaude sanitaire. Avec cette configuration, la pompe à chaleur se met en marche uniquement lorsque l’ensoleillement est trop insuffisant pour permettre aux modules solaires de répondre aux besoins en chauffage et en eau chaude sanitaire (elle intervient donc seulement en relève du dispositif solaire).
Pompe à chaleur : les pannes les plus fréquentes
Si les pompes à chaleur actuellement disponibles sur le marché sont relativement fiables, il arrive qu’elles tombent en panne : usure d’un composant, installation défectueuse, problème électrique, système encrassé, défaut de pression, manque de fluide frigorigène… Les origines possibles sont nombreuses !
À noter : la plupart des appareils disposent d’un écran digital qui affiche un code erreur en cas de problème. Référez-vous à la notice d’utilisation de votre pompe à chaleur pour connaître le motif de la panne.
Passons à présent en revue les problèmes les plus fréquemment rencontrés.
La pompe à chaleur ne démarre pas
Dans un premier temps, vérifiez que votre appareil est bien branché électriquement en contrôlant le câblage électrique et en vous assurant que les disjoncteurs sont bien enclenchés dans le tableau électrique.
Ensuite, vérifiez la position du commutateur été/hiver : s’il est toujours positionné sur été (ou sur off), il est normal que votre pompe à chaleur ne démarre pas.
Enfin, contrôlez le bon fonctionnement et le réglage du thermostat, et plus précisément la température de consigne indiquée. Si la PAC ne se met pas en marche alors qu’il ne fait pas encore suffisamment chaud dans l’habitation, assurez-vous que la sonde du thermostat est correctement positionnée : en effet, une sonde directement exposée aux rayons du soleil ou placée trop près d’un appareil produisant de la chaleur (tel qu’un four) peut perturber la mise en marche de l’appareil.
Une fois ces vérifications faites, si le problème persiste, contactez un réparateur.
La pompe à chaleur démarre, puis s’éteint de manière intempestive
Précisons au préalable qu’une pompe à chaleur ne fonctionne pas en permanence : elle se met en marche jusqu’à l’atteinte de la température de consigne, puis s’arrête.
Si vous constatez que votre appareil s’éteint rapidement après sa mise en marche, avant l’atteinte de la température souhaitée et cela, malgré un thermostat bien réglé, alors il y a bel et bien un problème. Voici les causes les plus probables :
- si votre PAC vient alimenter des radiateurs à eau (PAC air/eau, sol/eau ou eau-eau), la pression est peut-être trop basse. Réalisez la purge de vos radiateurs et réglez à nouveau la pression ;
- le ventilateur de votre PAC est peut-être obstrué par des feuilles mortes, branchages et autres débris. Dans ce cas, il ne tourne pas, ce qui provoque la mise à l’arrêt immédiate de l’appareil. Ici, la solution est simple : dégagez le ventilateur de tout obstacle ;
- le circuit manque de fluide frigorigène, ce qui altère le bon fonctionnement du compresseur électrique. Cherchez l’origine de la fuite et contactez immédiatement un professionnel pour un dépannage ;
- enfin, l’un des composants électroniques de la pompe à chaleur (carte mère, par exemple) est peut-être défectueux et envoie des informations erronées au système. Ici encore, ce problème nécessite l’intervention d’un expert.
Le compresseur de la pompe à chaleur fonctionne en continu
Ce souci peut avoir diverses origines :
- la pompe à chaleur n’est pas suffisamment dimensionnée par rapport aux besoins en chauffage de votre habitation ;
- le module extérieur de la PAC est soumis au givre ;
- la quantité de fluide frigorigène présent dans le circuit est insuffisante.
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faire une simulationLes pièces du logement ne sont pas suffisamment chauffées
Si la pompe à chaleur ne chauffe pas suffisamment votre habitation, vérifiez en premier lieu que votre thermostat est bien réglé. Si c’est bien le cas, différentes explications sont possibles :
- la puissance de la PAC n’est pas adaptée à votre logement. Si votre appareil est sous-dimensionné par rapport à la superficie de votre habitation, il est normal qu’il ne parvienne pas à maintenir une température acceptable en période de grand froid ;
- votre habitation est mal isolée et présente de nombreux ponts thermiques. Dans ce cas, il est possible que vous ressentiez des sensations d’inconfort, malgré le bon fonctionnement de votre pompe à chaleur ;
- la température extérieure est négative. Les PAC air/air ou air/eau, qui puisent les calories dans l’air pour produire du chauffage, ont des performances amoindries lorsque le mercure descend très bas. Il peut alors être utile de prévoir un chauffage d’appoint pour compléter la pompe à chaleur lors des périodes de froid extrême.
Si vous n’êtes concerné(e) par aucun de ces cas de figure, il y a peut-être un dysfonctionnement sur l’un des composants de l’appareil : faites appel à un artisan chauffagiste professionnel.
La pompe à chaleur fait un bruit anormal
Une pompe à chaleur est un appareil bruyant : il n’est pas rare d’atteindre les 60 décibels lorsque l’appareil est en marche (lire à ce sujet notre article Comment réduire les nuisances sonores de sa pompe à chaleur ?)
Si le bruit émis par votre PAC est anormalement élevé, l’explication peut résider dans :
- un encombrement du ventilateur (pâles freinées par des débris) ;
- un dépôt de givre sur l’évaporateur ;
- une mauvaise fixation de l’appareil, une vis desserrée ;
- un compresseur électrique défaillant ou qui nécessite d’être graissé ;
- de conduits déformés ou encrassés. Dans ce dernier cas, les sifflements pourront être supprimés en procédant à un désembouage (nettoyage des boues accumulées dans le circuit de chauffage).
La pompe à chaleur fuit
Vous constatez de l’eau qui coule de votre circuit de chauffage ? Rassurez-vous : cela n’est pas nécessairement le signe d’un dysfonctionnement. En effet, avec les pompes à chaleur air-air ou air-eau, il peut arriver que de l’eau s’échappe en raison d’un phénomène naturel de condensation.
Si en revanche la quantité d’eau est significative, il s’agit bien d’une fuite. Selon les cas, celle-ci peut être colmatée (fuite légère au niveau des tuyaux) ou il peut s’avérer nécessaire de faire appel à un professionnel chauffagiste.
Le détendeur de la pompe à chaleur est bloqué
Lorsque le détendeur d’une PAC est défaillant ou bloqué, cela génère un défaut de pression. Ce problème peut être résolu en purgeant complètement le système frigorifique, c’est-à-dire en remplaçant l’intégralité du fluide frigorigène dans le circuit : une opération à confier impérativement à un professionnel.
La pompe à chaleur givre beaucoup
Il peut arriver que le module extérieur d’une pompe à chaleur givre : cela est normal en période de grand froid, les PAC étant soumises à de hauts niveaux de condensation en raison de la différence importante de température entre le système et l’air extérieur.
Toutefois, lorsque le givre persiste dans la durée et en grande quantité, cela peut être le signe d’un dysfonctionnement au niveau du système automatique de dégivrage (dont la plupart des PAC sont équipées). Il peut également s’agir d’une quantité de fluide caloporteur insuffisante dans le circuit.
Dans tous les cas, sollicitez l’aide d’un professionnel pour résoudre le problème.
La pompe à chaleur fait sauter le disjoncteur électrique
Le court-circuit peut provenir d’un composant défaillant ou de l’usure d’une pièce : ici encore, faites intervenir un technicien qui sera en mesure de déterminer l’origine du problème.
Faire réparer sa pompe à chaleur par un professionnel
Vous l’avez compris : en dehors de quelques manipulations basiques (ôter les feuilles encombrant le ventilateur de l’unité extérieure, par exemple), il est vivement conseillé de confier la réparation de votre pompe à chaleur à un artisan qualifié.
Trouver un chauffagiste certifié RGE
En confiant vos travaux à un installateur et réparateur de pompes à chaleur affichant la mention RGE (pour « Reconnu garant de l’environnement »), vous vous assurez de sa fiabilité et de ses compétences.
Pour trouver un artisan près de chez vous, c’est très simple : France Rénov’, le service public de la rénovation énergétique, met à votre disposition sur son site un annuaire des professionnels qualifiés RGE (sélectionnez la rubrique « Pompe à chaleur : chauffage »).
Réparation d’une pompe à chaleur : combien ça coûte ?
Le prix de l’intervention est très variable selon la nature de l’intervention (temps de main-d’œuvre, remplacement ou non d’un composant, frais de déplacement).
À titre indicatif, retrouvez dans le tableau ci-dessous les tarifs moyens habituellement observés pour le dépannage d’une pompe à chaleur :
Type de réparation | Prix moyens observés (en € TTC) |
---|---|
Problème de thermostat | • Quelques dizaines d’euros pour un problème électrique • Jusqu’à 600 € pour le remplacement d’un thermostat programmable |
Remplacement du condenseur | Environ 400 € |
Remplacement du compresseur | Environ 500 € |
Remplacement autres pièces | Entre 30 € et 700 € |
Remplacement de la tuyauterie | Entre 50 € et 200 € par mètre linéaire |
Remise à niveau du liquide frigorigène | Entre 30 € et 300 € le kilo, selon le type de fluide |
Dépannage du système antigivre | Entre 200 € et 700 € |
Désembouage | Entre 500 € et 2 000 € |
L’entretien, la clé pour prolonger la durée de vie de sa pompe à chaleur
Vous avez choisi d’installer une pompe à chaleur dans votre maison ? Ne négligez pas son entretien ! En effet, entretenir régulièrement son appareil est essentiel pour :
- diminuer le risque de pannes ;
- optimiser la consommation d’électricité de votre pompe à chaleur (un mauvais entretien étant l’un des facteurs de surconsommation d’une PAC) ;
- prolonger au maximum sa durée de vie (généralement comprise entre 15 et 20 ans) ;
- être en conformité avec la réglementation.
Pompe à chaleur : un entretien obligatoire tous les deux ans
Le décret n° 2020-912 du 28 juillet 2020 relatif à l’inspection et à l’entretien des chaudières, des systèmes de chauffages et des systèmes de climatisation rend obligatoire l’entretien de la pompe à chaleur par un artisan professionnel tous les deux ans au maximum. Cette obligation concerne les PAC dont la puissance est comprise entre 4 et 70 kW (cas des appareils équipant les maisons individuelles).
À noter : les chauffe-eau thermodynamiques ne sont pas concernés par cette obligation.
Par ailleurs, les propriétaires doivent aussi faire changer le fluide frigorigène à l’intérieur du circuit de la pompe à chaleur tous les 5 ans. Celui-ci étant toxique, la manipulation ne peut être réalisée que par un professionnel.
Combien coûte l’entretien d’une pompe à chaleur par un professionnel chauffagiste ?
Lors de sa visite, le professionnel vérifiera notamment :
- le bon fonctionnement de votre PAC ;
- les réglages effectués ;
- l’état des filtres et du compresseur ;
- les connexions électriques ;
- la bonne étanchéité et la pression du circuit ;
- la qualité du fluide frigorigène.
Il procédera également au nettoyage des différents composants.
Côté budget, comptez entre 100 € et 300 € TTC en fonction du type d’appareil et des éventuels frais de déplacement.
À noter : de nombreuses entreprises proposent des contrats d’entretien. Ces forfaits comprennent une visite annuelle ou bisannuelle pour l’entretien de votre pompe à chaleur ainsi que des interventions ponctuelles en cas de dysfonctionnement (le cas échéant, les frais de déplacement et la main-d’œuvre sont généralement offerts, seules les pièces sont à votre charge).
Quelques gestes à réaliser vous-même pour prévenir les pannes
En complément de l’entretien de votre PAC par un artisan chauffagiste, contrôlez visuellement votre dispositif aussi régulièrement que possible, notamment :
- le ventilateur de l’unité extérieure si vous êtes équipé d’une pompe aérothermique (est-il encombré par des débris végétaux ou des toiles d’araignées, est-il bloqué par du givre, etc.) ;
- les bouches d’insufflation amenant l’air chaud dans le logement, si vous êtes équipé d’une PAC air/air :
- la pression de l’appareil, qui doit être comprise entre 1 et 1,5 bar (sauf indication contraire de votre installateur).
Changez de contrat, économisez !
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