La consommation d’une chaudière à gaz

Selon l’agence de la transition écologique (Ademe), 42 % des Français se chauffent au gaz grâce à une chaudière à gaz. À l’heure actuelle, la consommation moyenne de gaz des Français est de 11 187 kWh à l’année. Cela reste une moyenne. Cela dépend bien évidemment de votre chaudière. Voyons ensemble quelle est la consommation de cet appareil. Quels sont les équipements les moins énergivores ? Comment optimiser la consommation d’une chaudière à gaz ? Choisir.com fait le point avec vous.

Consommation chaudière à gaz

Consommation de la chaudière : m3 ou kWh ?

Pour bien comprendre sa consommation de gaz, il convient de faire un point sur les unités de mesure. En France, on facture la consommation de gaz au kilowattheure (kWh). Toutefois, les compteurs de gaz relèvent la consommation des foyers en mètres cubes (m3).

Le m3 est une unité de mesure du volume quand le kWh permet de mesurer l’énergie consommée pour alimenter pendant une heure par un appareil d’une puissance d’un kilowatt.

Pour passer de l’un à l’autre, on utilise un coefficient de conversion. Celui-ci dépend de votre lieu de résidence puisqu’il fluctue selon l’altitude. Pour connaître le coefficient de conversion de votre de votre commune, vous pouvez vous rendre sur la page dédiée proposée par GRDF, le gestionnaire de réseau de gaz.

Dans cet article nous utiliserons comme unité de mesure le kWh puisqu’il correspond à l’unité de mesure utilisée par les fournisseurs pour établir vos factures.

Chauffage au gaz : estimer sa consommation

La consommation d’une chaudière à gaz varie d’un ménage à l’autre. En effet, le nombre de kWh de gaz utilisés pour vous chauffer fluctue en fonction des habitudes et des besoins de chacun.

D’après Engie, le fournisseur historique de gaz, la répartition de la facture de gaz s’organise ainsi :

Pour vous donner une idée de ce que cela représente, voici un tableau vous indiquant la consommation de gaz de différents types de logements. Pour garder des conditions climatiques similaires, cette situation se base sur des ménages vivant à Rouen, en Normandie.

La consommation d’un logement selon la taille et l’usage du gaz
Type de logementNombre d’occupantsUsage du gazConsommation annuelle approximative (en kWh)
Studio 30 m²1Cuisson, eau chaude et chauffage4 930 kWh
Chauffage seul4 018 kWh
2 pièces 50 m²
1Cuisson, eau chaude et chauffage7 130 kWh
Chauffage seul5 810 kWh
2Cuisson, eau chaude et chauffage8 445 kWh
Chauffage seul6 883 kWh
3 pièces 70 m²2Cuisson, eau chaude et chauffage10 645 kWh
Chauffage seul8 676 kWh
3Cuisson, eau chaude et chauffage11 965 kWh
Chauffage seul9 751 kWh
5 pièces 120 m²4Cuisson, eau chaude et chauffage18 520 kWh
Chauffage seul15 094 kWh
Maison 150 m²5Cuisson, eau chaude et chauffage22 400 kWh
Chauffage seul18 256 kWh

En fonction de la surface et du nombre d’occupants, la consommation de gaz fluctue. Toutefois, passer d’une personne à deux personnes ne fait pas doubler sa consommation de gaz. En effet, on ne double pas le chauffage lorsque l’on vit à deux. Simplement, les heures de présence tendent à être plus étendues à deux. Il est rare qu’on ait exactement les mêmes horaires que son conjoint ou colocataire. Cela aura tendance à faire grimper la consommation de chauffage. C’est avant toute la production d’eau chaude qui variera. La majorité de l’eau chaude sanitaire servant essentiellement à se laver.

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Cela étant, les données du tableau ne sont que des moyennes. Elles ne correspondent pas à la réalité de votre logement. Afin de réaliser une estimation de votre consommation annuelle de gaz, il faudra prendre en compte :

  • la taille du logement ainsi que la qualité de l’isolation ;
  • la situation de votre logement. Un logement mitoyen ou un appartement aura tendance à chauffer plus vite, car il bénéficiera de la chaleur qui s’échappe du bâtiment voisin ;
  • le climat de votre région ;
  • l’âge et le bon entretien de la chaudière. Plus la chaudière est récente, moins elle consommera ;
  • la puissance et le rendement de la chaudière. Nous y reviendrons plus en détail dans la suite de l’article ;
  • le nombre d’occupants du foyer ;
  • vos habitudes de consommation (température de chauffage, cuisine au gaz…), etc.

Bon à savoir

Le calcul à la main peut être compliqué. Pour déterminer votre consommation annuelle, vous pouvez utiliser un simulateur. Cela peut être également pratique pour anticiper un budget énergie avant un déménagement. Bien évidemment, vous pouvez également demander à l’ancien occupant du logement des données sur sa consommation de chauffage. Vous pouvez aussi regarder l’étiquette énergie du diagnostic de performance énergétique (DPE) du logement. Plus l’indicateur s’approche de A, moins le logement est énergivore. Cela vous permettra de vous faire une première idée.

Chaudière à gaz : puissance et consommation annuelle

La consommation d’une chaudière dépend de sa puissance. Celle-ci est inscrite en général sur l’appareil, la garantie ou encore le mode d’emploi.

Connaître la puissance de votre chaudière à gaz

Comme l’explique Engie, « la puissance d’une chaudière à gaz correspond à l’énergie que cet équipement est capable de fournir pour chauffer les pièces de votre logement et produire de l’eau chaude sanitaire (ECS). » La puissance s’exprime en W ou en kW.

Pour savoir si votre appareil consomme proportionnellement à vos besoins ou non, il convient de faire un point sur la puissance idéale pour votre logement. Vous pourrez ensuite mettre le résultat en balance avec la puissance de votre appareil.

Pour calculer la puissance de chauffage (en W) indiquée pour votre logement, il faut réaliser le calcul suivant :

[coefficient de consommation d’énergie x (température voulue + indice ITE) x volume à chauffer] x déperdition d’énergie = puissance

Les variables de l’équation sont les suivantes :

  • le coefficient de consommation d’énergie qui varie en fonction de l’isolation : 1,6 pour une maison bien isolée ou 2 pour une maison mal isolée ;
  • la température voulue est la température moyenne dont vous souhaitez bénéficier dans les pièces à vivre. Pour rester dans les recommandations de l’ADEME, il est conseillé de chauffer les pièces à vivre à 19 °C ;
  • l’indice de température extérieure (ITE) qui dépend du climat de votre région : 7 dans le Sud, 9 dans le Centre, 12 dans le Nord et 15 en montagne ;
  • le volume à chauffer, à savoir, la superficie de votre logement multiplié par la hauteur sous plafond ;
  • les déperditions d’énergie dont l’indice est porté à 1,3.

Prenons l’exemple, d’une maison de 120 m2 à Rouen, en Normandie. Cette maison date d’avant 1974, elle n’est donc pas très bien isolée. Elle présente une hauteur sous plafond de 2,4 m, soit un volume total de 288 m3. Le calcul est donc le suivant :

[2 x (19 + 12) x 288] x 1,3 = 23 213 W  = 23,213 kW 

Pour ce foyer, il faudra installer une chaudière d’une puissance de 24 kW environ. Il faudra rajouter entre 5 kW de puissance (pour un couple sans enfant) et 10 kW (pour un couple avec deux enfants) s’il souhaite que la chaudière puisse produire de l’eau chaude.

Opter pour un modèle moins puissant ne permettrait pas d’atteindre un confort de chauffe optimal. Au contraire, surdimensionnée, la puissance risque d’entraîner une surchauffe qui se traduira par une hausse des factures de gaz.

Connaître la consommation annuelle de votre chaudière à gaz

À partir de la puissance, vous pouvez déterminer la consommation annuelle de votre chaudière. Pour cela, il faudra établir le calcul suivant :

nombre d’heures d’utilisation x  nombre jours d’utilisation x  puissance appareil en kW = nombre kWh

Ainsi, si vous utilisez votre chaudière de 24 kW de puissance, 8 heures par jour à raison de 150 jours par an (correspondant à la période de chauffe du 15 octobre au 15 avril), vous aurez consommé 28 800 kWh :

8 x 150 x 24 = 28 800 kWh

Pour déterminer l’impact sur la facture, il faudra ensuite faire le calcul suivant :

prix de l’abonnement annuel au gaz naturel + prix kWh x nombre de kWh consommés à l’année

Pour un ménage en tarif B1 aux tarifs réglementés, avec une consommation de 28 800 kWh, il faudrait faire le calcul suivant :

248,76 + 0,0513 € x 28 800 = 1726,20 €

À noter

Ces calculs ne concernent pas uniquement les chaudières à gaz. Vous pouvez vous en servir pour déterminer la puissance nécessaire d’une chaudière électrique, d’une chaudière à bois, etc.

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Chaudière à gaz : modèles et rendement pour maîtriser sa consommation

La consommation d’une chaudière varie aussi en fonction de la technologie de son modèle. En effet, le mode de fonctionnement de la chaudière à un impact sur le rendement. C’est pourquoi, hormis la puissance, il faut faire un point sur le rendement, pour savoir combien consomme une chaudière.

Le rendement d’une chaudière à gaz

On entend par « rendement », le ratio entre énergie consommée et chaleur produite. Un rendement à 100 % signifie que 100 % du combustible se traduit en chaleur, cela signifie que pour 1 kWh de combustible utilisé, 1 kWh est restitué en chaleur. Plus le rendement est bon, moins vous aurez tendance à consommer. Explication par l’exemple.

Admettons que vous souhaitiez chauffer un m3 d’eau de 2 °C à 3 °C, vous devez faire gagner un degré à l’eau. Selon la formule de Vandjour, en thermodynamique, pour faire gagner 1 °C à un mètre cube d’eau, on doit lui restituer 1,1625 kW pendant une heure, soit 1,1625 kWh.

Avec un rendement à 100 %, vous consommerez 1,1625 kWh de gaz pour restituer 1,1625 kWh de chaleur. En revanche, si votre rendement n’est qu’à 80 %, vous devrez utiliser 1,453 kWh de combustible pour atteindre le chiffre de 1,1625 kWh (1,453 x 80 % = 1,1625 kWh).

Pour votre système de chauffage, c’est exactement la même chose, moins votre rendement sera bon, plus vous aurez besoin de faire fonctionner longtemps la chaudière pour atteindre une température de consigne. Et donc plus votre consommation et votre facture seront élevées. C’est pourquoi il est important de prendre en compte le rendement de chaque type de chaudières avant l’achat.

Les différents modèles de chaudière à gaz

Il existe différents modèles de chaudière. Elles peuvent être murales ou au sol et présentent des caractéristiques différentes. En effet, la technologie de fonctionnement varie d’un modèle à l’autre et cela influe sur la consommation de l’appareil.

La chaudière gaz classique

Une chaudière à gaz classique produit de la chaleur via la combustion du gaz par un brûleur. Cette combustion permet de chauffer de l’eau à 60 °C. Celle-ci passe dans un circuit qui arrive jusque dans les radiateurs de la maison.

La majorité de ces chaudières présentent un rendement saisonnier ou efficacité énergétique saisonnière (ETAS) d’environ 75 %. Ces dernières ne sont plus commercialisées. En effet, pour pouvoir être mise sur le marché, les chaudières doivent faire preuve d’un rendement supérieur ou égal à 90 %.

Les modèles basse température

La chaudière basse température est une chaudière classique qui chauffe l’eau jusqu’à 50 °C. Elle consomme donc un peu moins de gaz naturel. Pour les anciens modèles, le rendement est compris entre 75 % et 80 %. Elles ne sont donc plus proposées à l’installation non plus.

Les chaudières basse température plus modernes sont moins gourmandes en énergie. Elles ont un rendement entre 90 % à 95 %. C’est pourquoi, elles permettent d’engager des économies d’énergie. Comme le précise EDF, « Si vous remplacez donc votre ancien appareil par un modèle à basse température, vous réaliserez jusqu’à 15 % d’économies sur votre facture ! »

La chaudière gaz à condensation

La chaudière à condensation est un modèle à forte efficacité énergétique. Sa particularité est de récupérer la vapeur d’eau produite par la combustion pour la transformer en énergie. De ce fait, elles ont parfois un rendement supérieur à 100 %.

La consommation des chaudières à condensation est donc très réduite. En cela, elles sont relativement écologiques et économiques. On en entend parfois parler comme « chaudières à très haute performance énergétique ».

La chaudière hybride ou mixte

Une chaudière hybride est une chaudière gaz à condensation qui utilise deux sources de production de chaleur (bois, air, électricité, etc.) La plupart du temps, il s’agit d’une chaudière gaz sur laquelle on a greffé une pompe à chaleur air eau. Cela permet de faire de belles économies d’énergies. En effet, c’est la pompe à chaleur (PAC) qui assure une grande partie de la production de chauffage. Elle utilise les calories présentes dans l’air extérieur pour chauffer le circuit d’eau chaude de vos radiateurs.

Lorsque le mercure descend en-dessous de zéro, la puissance de la PAC n’est plus toujours adaptée pour bien chauffer le logement. Le brûleur prend alors le relais pour chauffer votre habitat avec du gaz naturel. Comme pour les chaudières à condensation, son rendement est parfois supérieur à 100 %.

La chaudière à micro-cogénération

La chaudière à micro-cogénération est une chaudière à condensation qui peut produire de l’électricité grâce à :

  • un moteur Stirling, un petit moteur à air chaud ;
  • une pile à combustion.

Cette électricité peut servir de source alternative à la production de chauffage ou d’eau chaude. Résultat ? On soutire moins de gaz au réseau, donc on achète moins de gaz à son fournisseur. À l’instar des modèles à condensation, son rendement peut être supérieur à 100 %.

La chaudière pulsatoire

Comme l’explique TotalEnergies, fournisseur de gaz et d’électricité « La chaudière pulsatoire est une chaudière qui permet de lancer le processus de combustion à l’aide d’une simple bougie d’allumage et non d’un brûleur à gaz. »

C’est alors un ensemble de micro-combustions, de « pulsions », qui permettent de créer de la chaleur. Le rendement de la chaudière pulsatoire est important. Il peut monter jusqu’à 109 %.

Le seul défaut de ces modèles ? Ils peuvent être un peu bruyants, les combustions faisant des bruits semblables à des petits sifflements.

Comparatif des différents modèles de chaudière

Afin que vous puissiez vous faire une idée plus précise de la consommation de chacune des technologies et du rendement qu’elles peuvent présenter, voici un tableau comparatif des différents modèles de chaudières.

Caractéristiques et prix des différentes chaudières chaudière à gaz

Types de chaudières électriquesCaractéristiquesPrix à l’achat (hors installation et entretien, en € TTC)Rendement
Chaudière classique– Chauffage du circuit d’eau via un brûleur à une température de 60 °C ;
– pas de récupération des fumées de combustion, ce qui entraîne une perte de chaleur.
Entre 500 et 2 500 €.Environ 75 %.
Au-dessus de 90 % pour les modèles les plus récents (seuil de mise en vente sur le marché).
Chaudière basse température– Chauffage du circuit d’eau via un brûleur à une température de 50 °C ;
– pas de récupération des fumées de combustion.
Entre 2 000 et 5 000 €.Entre 75 et 95 %.
Chaudière gaz à condensation– Chauffage du circuit d’eau via un brûleur à une température de 50 °C ;
– transformation en chaleur des fumées de combustion de chaleur.
Entre 3 000 et 6 000 €.Souvent supérieur ou égale à 100 %.
Chaudière à micro-cogénération– Chaudière gaz à condensation ;
– production d’électricité grâce à un moteur ou à une pile à combustion ;
– prix élevé.
Entre 10 000 et 20 000 €.Supérieur ou égale à 100 %.
Chaudière hybride– Chaudière gaz à condensation ;
– utilisation d’une autre source d’énergie complémentaire (pompe à chaleur air/eau par exemple) ;
– prix élevé.
Entre 7 000 et 18 000 €.Supérieur ou égale à 100 %.
Chaudière pulsatoire– Chaudière sans brûleur ;
– micro-combustions réalisées grâce à des bougies d’allumage ;
– modèles parfois bruyants.
Entre 3 000 et 5000 €.Jusqu’à 109 %.

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Économies de chauffage : faire baisser la consommation en gaz de la chaudière

Selon l’ADEME, le chauffage représente 60 % des dépenses en énergie d’un logement (gaz et électricité). Afin de limiter sa facture de gaz, il convient de réduire la consommation de la chaudière. Regardons comment faire.

Bien choisir sa chaudière pour réduire sa consommation en gaz

Au moment de remplacer votre ancienne chaudière, vous devez d’abord commencer par dimensionner vos besoins en chauffage. Vous devez déterminer la puissance idéale de chaudière par rapport à la qualité de l’isolation et les conditions climatiques de votre région.

Ensuite, pour trouver la meilleure chaudière, il faudra mettre dans la balance :

  • les caractéristiques de votre habitation. En effet, un appartement ne permettra pas toujours l’installation d’une chaudière hybride par exemple ;
  • votre budget. Les aides à la rénovation énergétique ne peuvent prendre en charge qu’une partie des travaux, l’autre partie sera à votre charge.

Cela vous orientera vers la technologie de chaudière à privilégier. Ensuite, il faudra miser sur le rendement pour faire des économies de chauffage. Pensez à regarder :

  • le rendement en termes de chauffage ;
  • le rendement en termes de production d’eau chaude.

Pour cela, vous pouvez vous baser sur l’étiquette énergie de l’appareil. Dans le cas d’un équipement qui permet de produire du chauffage et de l’eau chaude, elle est découpée en deux colonnes. Un pictogramme « radiateur » indique les fonctionnalités de chauffage. Plus la classe énergétique s’approche de A++, plus le rendement en chauffage est efficace. Plus elle s’approche de G, plus la chaudière sera énergivore.

Pour la production d’eau chaude, les classes sont comprises entre A et G. Plus la chaudière s’approche de A, plus la chaudière est économe.

Bon à savoir

La réglementation environnementale (RE) 2020 veut supprimer les énergies fossiles dans les nouvelles constructions. Il ne sera donc plus possible d’installer une chaudière à gaz dans une maison neuve. Vous devrez vous vous tourner vers des alternatives comme la chaudière biomasse ou les pompes à chaleur. La RE 2020 n’est pas encore appliquée. Son entrée en vigueur a été repoussée à l’été 2021, suite à la Covid-19. La date exacte n’est toujours pas connue.

L’entretien annuel

En vertu du décret n°2009-649 du 9 juin 2009, l’entretien annuel de la chaudière est une obligation légale. Il a pour but d’éviter les intoxications au monoxyde de carbone dans les foyers français. Pour rappel, « le monoxyde de carbone (CO) se diffuse très vite dans l’environnement et peut être mortel en moins d’une heure », explique le gouvernement.

Il s’agit également d’un moyen de faire des économies d’énergie et de prolonger la durée de vie de vos équipements. D’après Engie, l’entretien de la chaudière à gaz induit « 8 à 12 % de combustible consommé en moins ».

Pour l’entretien de la chaudière, il faudra faire appel à un chauffagiste. Vous pouvez choisir un chauffagiste indépendant ou décider de passer par un contrat d’entretien avec votre fournisseur de gaz. Les contrats d’entretien sont souvent un peu plus chers, mais ils incluent généralement une assistance dépannage. Le coût de l’entretien est compris entre 80 € et 150 €.

Bien régler la température de chauffage

La température de chauffage influe sur la consommation de votre chaudière. En effet, plus la température est élevée, plus les besoins en combustible augmentent. On peut faire un parallèle avec l’automobile. Un véhicule aura tendance à consommer davantage de carburant à 120 km/h qu’à 90 km/h.

C’est pourquoi, il convient de bien régler la température de votre logement. Pour cela, le mieux reste de se reporter aux recommandations de l’ADEME, à savoir :

  • 17 °C dans les chambres ;
  • 19 °C à 21 °C dans les pièces à vivre ;
  • 22 °C dans la salle de bain en cours d’utilisation, 17 °C hors usage.

Ces températures permettent d’allier confort et économies d’énergie. En effet, un degré en moins sur les radiateurs se traduit par 7 % d’économies d’énergie.

Pour régler la température, vous pouvez installer un thermostat programmable. Ainsi, vous planifiez le chauffage dans chaque pièce et selon vos habitudes de vie. Les modèles les plus récents sont même connectés. Relié à votre smartphone via une application mobile, le thermostat connecté permet un pilotage à distance du chauffage.

L’isolation, un paramètre à ne pas négliger

La qualité de l’isolation joue sur la consommation de votre chaudière. Ainsi, plus votre logement est isolé, plus il retient la chaleur, moins les besoins en chauffage se font sentir. À l’inverse un logement mal isolé sera synonyme de déperditions d’énergie.

D’après l’ADEME, les pertes d’énergie dans une maison construite avant 1974 se répartissent ainsi :

  • 25 % à 30 % par la toiture ;
  • 20 % à 25 % par les parois ;
  • 10 % à 15 % par les fenêtres ;
  • 7 % à 10 % par les planchers bas.

Pour réduire votre consommation énergétique, il convient donc d’entamer des travaux d’isolation. Si le prix du chantier peut apparaître comme un frein, sachez que les autorités publiques ont mis en place un certain nombre d’aides à la rénovation énergétique (MaPrimeRenov’, les Primes CEE, l’Eco-PTZ, etc.). Elles permettent de diminuer le montant du chantier et d’engager des économies sur la longue durée.

Changer de fournisseur de gaz

Indépendamment de la consommation de la chaudière de gaz, vous pouvez faire baisser votre facture énergétique en changeant de fournisseur. Au 30 octobre 2020, d’après la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE), encore 34 % des consommateurs sont clients des tarifs réglementés de vente (TRV) du gaz d’Engie.

Pourtant, il existe des offres bien moins chères. Pour rappel, les tarifs du gaz varient en fonction de votre consommation. On distingue :

  • le tarif Base pour les ménages qui consomment moins de 1 000 kWh de gaz par an (usage de cuisson) ;
  • le tarif B0 : pour les ménages qui consomment entre 1 000 et 6 000 kWh de gaz à l’année (usage cuisson et production d’eau chaude) ;
  • le tarif B1 : pour les ménages qui consomment 6 000 à 30 000 kWh de gaz par an (usage chauffage auquel peut s’ajouter un usage de cuisson et de production d’eau chaude) ;
  • le tarif B2i qui s’applique aux chaufferies de petites copropriétés dont la consommation est supérieure à 30 000 kWh de gaz par an.

D’autre part, le prix du kWh de gaz fluctue également en fonction de votre zone tarifaire de gaz. Les zones de gaz sont établies par GRDF. La zone 1 est la zone la moins chère, car la plus proche des centres de stockage. À l’inverse la zone 6 est la zone la plus chère.

Afin de vous faire une idée des différences de prix du kWh, voici un tableau comparatif des fournisseurs de gaz.

FournisseurOffreCaractéristiquesMontant de l’abonnement annuel
(en € TTC)
Prix du kWh en zone 1 et tarif B1
(en € TTC)
EngieGaz Tarif RéglementéTarif fixé par la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE).248,76 €0,0513 €
Dyneff GazContrat Malin– Offre à tarifs indexés : 20 % de remise sur le prix du kWh HT par rapport au TRV ;
– évolution du prix en fonction des cours du gaz sur le marché ;
– service client joignable par mail et par téléphone (5 j/7).
262,92 €0,0431 €
VattenfallGaz Eco– Offre à tarifs indexés : 10 % de remise sur le prix du kWh HT par rapport au TRV ;
– service client joignable via l’espace client en ligne ou par téléphone (disponible 6 j/7).
261,49 €0,04771 €
TotalEnergiesOffre verte– Offre intégrant 10 % de biométhane ;
– offre indexée sur les TRV : 2 % de remise sur le prix du kWh de gaz ;
– service client joignable par mail et par téléphone.
248,88 €0,0504 €
EniAstucio Eco– Offre de gaz à prix fixes : le prix du kWh reste stable pendant toute la durée du contrat ;
– prix ajustable à la baisse en cas de diminution des TRV ;
– service client joignable par téléphone (disponible 6 j/7) et via l’espace client ;
– en option : gaz compensé carbone.
275,14 €0,05252 €

Ces offres ne sont qu’un aperçu des contrats disponibles sur le marché. Pour trouver l’offre la plus adaptée à votre consommation d’énergie, vous pouvez comparer les fournisseurs de gaz avec un comparateur. Vous pouvez aussi bénéficier d’un conseil téléphonique gratuit.

Le changement de fournisseur est :

  • gratuit ;
  • sans engagement ;
  • sans coupure d’alimentation en gaz ;
  • sans frais de résiliation ;
  • sans préavis.

Pour changer de fournisseur, il suffit simplement de souscrire une nouvelle offre. Inutile de résilier votre ancien contrat, votre nouvel opérateur se chargera des démarches administratives auprès de votre ancien prestataire.

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