La consommation électrique d’une Pompe à chaleur (PAC)
La pompe à chaleur (PAC) est une solution de chauffage écologique et économique permettant de remplacer les appareils qui nécessitent des énergies fossiles (électricité, fioul, gaz naturel, etc.). Dans le cadre de la transition énergétique, les consommateurs sont encouragés à changer le système de chauffage de leur logement pour une pompe à chaleur. Fonctionnant avec des énergies renouvelables, ce changement a un impact positif pour l’environnement, et représente des économies conséquentes sur les factures d’énergie. Une PAC a tout de même besoin d’électricité pour fonctionner. Quelle est la consommation électrique d’une pompe à chaleur ? Quel modèle est le plus économe en énergie ? Quelles sont les différentes aides financières accordées pour l’installation de ce type d’équipement ? Choisir.com fait le point pour vous.

Quelle est la consommation d’électricité d’une pompe à chaleur
En 10 ans, le prix du gaz a augmenté de 23 %, alors que la hausse de celui de l’électricité atteint 41 %. Selon le baromètre énergie-info du Médiateur national de l’énergie (2021), 12 millions de Français souffrent de précarité énergétique. Dans ce contexte, de plus en plus de consommateurs se tournent vers des solutions alternatives afin de préserver leur budget.
Pourquoi la consommation d’une pompe à chaleur peut varier ?
La pompe à chaleur peut vous permettre de réaliser d’importantes économies d’énergie par rapport à d’autres systèmes de chauffage. Plutôt que d’utiliser de l’électricité ou du gaz, la PAC capte les calories naturellement présentes dans l’environnement (air, sol ou eau). La chaleur produite peut ensuite être utilisée pour chauffer votre intérieur ou pour la production d’eau chaude sanitaire (ECS). Certaines pompes à chaleur peuvent également produire du froid afin de rafraîchir le logement en été.
Bien qu’elle soit très économique, la pompe à chaleur consomme tout de même de l’électricité pour son fonctionnement. En effet, celle-ci est nécessaire afin de prélever des calories dans l’environnement. Ces dernières, en revanche, sont gratuites.
La consommation électrique d’une PAC peut varier en fonction de plusieurs éléments :
- le type de pompe à chaleur : les performances énergétiques ne sont pas les mêmes pour des modèles aérothermiques que pour des PAC géothermiques, comme nous le verrons plus en détail plus bas ;
- les réglages : en faisant appel à un professionnel certifié RGE (Reconnu garant de l’environnement), vous êtes assuré que les réglages de votre installation permettront à la PAC de fonctionner de manière optimale. S’il est mauvais, cela peut entraîner une surconsommation ou une sous-consommation. Dans le premier cas, l’appareil consommerait plus que nécessaire, alors que dans le second, vous seriez contraint d’utiliser un chauffage d’appoint pour atteindre un bon confort thermique ;
- la qualité du matériel de la PAC : vous pouvez vous référer au label Promotelec, aux certifications NF PAC ou Eurovent, par exemple ;
- le type d’émetteurs de chaleur : il peut s’agir de radiateurs à eau, (basse température ou non), de planchers chauffants ou de ventilo-convecteurs ;
- le nombre d’occupants dans le logement : ainsi que leurs habitudes de consommation ;
- la surface du logement et sa hauteur sous plafond : plus elles sont importantes, plus l’appareil consomme de l’électricité ;
- la zone climatique où se situe le logement : plus le climat est froid, plus la pompe à chaleur a besoin d’électricité afin d’extraire les calories ;
- l’exposition du logement : un bon ensoleillement naturel peut permettre de réduire les besoins en chauffage ;
- l’isolation du bâtiment : il est conseillé de réaliser des travaux d’isolation dans son logement avant de changer son système de chauffage, afin de limiter au mieux les déperditions de chaleur.
Service gratuit
Réduisez votre facture d’électricité et gaz
Nos experts énergie vous aident à économiser jusqu’à 200 € sur votre facture gaz et électricité
Comment calculer la consommation électrique d’une pompe à chaleur ?
Pour évaluer la consommation d’électricité d’une pompe à chaleur, vous pouvez vous reporter à son COP (coefficient de performance). Ce dernier oscille généralement entre 2 et 5. Un COP de 4 signifie, par exemple, que pour 1 kWh d’électricité consommé, la pompe à chaleur récupère 4 kWh de chaleur. Cela signifie donc que plus le COP est élevé, meilleures sont les performances de la PAC.
Le SCOP (coefficient de performances saisonnières) de la pompe à chaleur est un autre indicateur, qui doit obligatoirement être mentionné par les fabricants. Plus précis que le COP, il prend en compte les consommations de la PAC sur toute une saison de chauffe, en fonction de diverses informations collectées. Le SCOP d’une pompe à chaleur est généralement compris entre 3 et 5.
Pour évaluer ce que représente le coût de la consommation électrique d’une pompe à chaleur, vous pouvez effectuer un calcul simple :
(Puissance de chauffe [en kW] / SCOP) x Heures de fonctionnement x Prix du kWh d’électricité = Coût annuel (en €)
Par exemple, si la puissance de chauffe de cette PAC est de 6 kW, son SCOP de 4, qu’elle est utilisée 2 000 h/an, avec le tarif réglementé d’EDF (en puissance 6 kVA et en option Base) en janvier 2023 :
(6 / 4) x 2 000 x 0,1740 = 522 € / an.
La consommation électrique de la pompe à chaleur est alors de 522 € sur un an (hors coût de l’abonnement et taxes).
Attention, tous les critères précédemment évoqués font varier la consommation d’électricité de la PAC. Ce calcul permet donc simplement d’obtenir une estimation de ces dépenses énergétiques.
Quel modèle de pompe à chaleur consomme le plus d’électricité ?
Selon le type de PAC, aérothermique ou géothermique, la consommation d’électricité diffère. Si certaines pompes à chaleur affichent de meilleures performances énergétiques, il faut tout de même noter que leur prix à l’achat peut être très élevé.
Les différents modèles de PAC
La consommation d’électricité d’une pompe à chaleur varie donc en fonction du modèle et de la source d’énergie renouvelable utilisée (air, eau, sol). Attention, les différents types de PAC ne sont toujours adaptés dans toutes les situations (espace disponible, températures extérieures, etc.).
La pompe à chaleur aérothermique (air-air ou air-eau)
La pompe à chaleur aérothermique puise les calories présentes dans l’air extérieur. Le mode de diffusion de la chaleur peut ensuite se faire de différentes manières :
- la pompe à chaleur air-air : en diffusant de l’air chaud dans le logement via des ventilo-convecteurs ;
- la pompe à chaleur air-eau : en chauffant l’eau qui circule dans des radiateurs à eau ou un plancher chauffant.
Les PAC aérothermiques sont les plus sensibles au froid. Des températures trop basses peuvent affecter le rendement de la pompe à chaleur. Dans ce cas, le COP diminue et l’appareil peut même s’arrêter de fonctionner. Un chauffage d’appoint (chaudière, radiateurs électriques, poêle à bois, etc.) est alors nécessaire pour prendre le relai.
Si vous avez de faibles besoins en chauffage, que vous vivez dans une région où les hivers sont cléments, une PAC air-eau peut tout à fait convenir. La PAC air-air, en revanche, nécessite toujours une solution d’appoint en renfort.
Retrouvez ci-dessous tous les avantages et inconvénients des pompes à chaleur aérothermiques, ainsi que leur prix et leur COP :
Type de PAC aérothermique | Avantages | Inconvénients | COP (coefficient de performance) | Prix HT (pose comprise) |
---|---|---|---|---|
PAC air-air | – Installation simple ; – pas d’autorisation administrative nécessaire pour son installation ; – plus abordable à l’achat que les autres PAC ; – convient dans un appartement à chauffage individuel. | – Type de PAC le moins performant ; – nécessite toujours un chauffage d’appoint ; – convient seulement aux logements situés dans une région au climat doux (3 °C minimum) ; – ne chauffe pas l’eau sanitaire ; – non éligible à certaines aides ; – bruyant. | 2,5 à 3 | Entre 5 000 et 11 000 € |
PAC air-eau | – Bonnes performances énergétiques ; – éligible aux aides financières ; – ne nécessite pas de gros travaux (en relève d’un autre système de chauffage central) ; – peut aussi chauffer l’eau chaude sanitaire ; – pas d’autorisation administrative nécessaire pour son installation. | – Rendement aléatoire selon la température extérieure ; – ne convient pas dans les régions trop froides ; – peut nécessiter un chauffage d’appoint ; – bruyant. | 3 à 4 | Entre 10 000 et 16 000 € |
La pompe à chaleur géothermique (sol-eau ou eau-eau)
Les pompes à chaleur géothermiques puisent l’énergie calorifique dans le sol ou dans l’eau grâce à des capteurs. Ces derniers doivent être enterrés à plusieurs centimètres ou mètres de profondeur, selon les modèles. Affichant un très bon rendement, elles produisent quatre à cinq fois plus d’énergie qu’elles n’en consomment.
La diffusion de la chaleur peut se faire de différentes manières :
- la pompe à chaleur sol-eau : fonctionne comme un système de chauffage central en diffusant la chaleur via des radiateurs à eau ou un chauffage au sol ;
- la pompe à chaleur eau-eau : cette dernière peut être plus particulièrement désignée comme une PAC aquathermique. Ici, les calories sont captées dans l’eau d’une nappe phréatique, d’une rivière ou d’un lac, par exemple. Contrairement aux pompes à chaleur aérothermiques, ce système ne subit pas les changements de température liés à la météo. En effet, la température de l’eau reste relativement stable contrairement à celle de l’air extérieur.
Pour vous aider dans votre choix, le tableau ci-dessous reprend les avantages et inconvénients des pompes à chaleur géothermiques, ainsi que leur COP et leur prix :
Type de PAC aérothermique | Avantages | Inconvénients | COP (coefficient de performance) | Prix HT (pose comprise) |
---|---|---|---|---|
PAC sol-eau | – Excellentes performances énergétiques ; – ne nécessite pas de chauffage d’appoint ; – convient aux climats rigoureux ; – production d’eau chaude sanitaire possible ; – plus abordable à l’achat qu’une PAC eau-eau ; – éligible aux aides pour la rénovation énergétique. | – Nécessite un espace sur son terrain (30 à 50 m² aux abords de la maison) ; – travaux d’installation importants ; – plus cher à l’achat qu’une PAC aérothermique. | 4 à 5 | Entre 10 000 et 20 000 € |
PAC eau-eau | – Très bonne efficacité énergétique ; – ne nécessite pas de chauffage d’appoint ; – éligible aux aides pour la rénovation énergétique. | – Nécessite un point d’eau à proximité du logement ; – autorisations administratives requises ; – coût très élevé. | Entre 20 000 et 40 000 € |
PAC basse et moyenne température ou haute température ?
Parmi tous les modèles de pompe à chaleur qu’il existe sur le marché, il est également important de distinguer celles qui fonctionnent à basse, moyenne ou haute température :
- les pompes à chaleur basse et moyenne température (BT et MT) : elles sont très performantes et économes en énergie. Cela vient du fait que l’eau est chauffée entre 35 et 45 °C seulement. En revanche, ces PAC ne sont adaptées qu’aux logements ayant de faibles besoins en chauffage. De plus, les radiateurs doivent également être des émetteurs à « chaleur douce » ;
- les pompes à chaleur haute température (HT) : avec ces modèles, l’eau est chauffée à plus de 55 °C. Cette pompe à chaleur consomme donc plus d’électricité pour son fonctionnement.

Êtes-vous sûr de ne pas payer votre énergie trop cher ?
En 30 secondes simulez votre consommation pour trouver les meilleures offres et comparer avec votre fournisseur actuel.
faire une simulationConsommation pompe à chaleur : comment se renseigner sur ses performances ?
Pour savoir combien d’électricité consomme une pompe à chaleur, vous pouvez vous reporter à différents indicateurs. Nous avons déjà évoqué le COP et le SCOP, mais ils ne sont pas les seuls à pouvoir vous renseigner sur les performances des pompes à chaleur.
Les indicateurs de performance d’une PAC
Les différents indicateurs de performance d’une pompe à chaleur peuvent vous permettre de vous renseigner sur ses consommations d’électricité :
- le COP (coefficient de performance) : pour une PAC, il s’agit du rapport entre la quantité de chaleur produite et l’énergie électrique consommée dans des conditions spécifiques. Comme mentionné plus haut, un COP élevé est synonyme de très bon rendement ;
- le SCOP (coefficient de performance saisonnier) : il est mesuré sur une saison de chauffe et permet de connaître le ratio entre l’électricité consommée et la production thermique de la pompe à chaleur. Par rapport au COP, ce coefficient permet de prendre en compte les conditions de fonctionnement sur toute la saison (température extérieure ou de l’eau, par exemple) ;
- l’ETAS (efficacité énergétique saisonnière) : elle s’exprime en pourcentage et permet de connaître le rendement global pour toute une saison de chauffe. Calculée à partir du SCOP, et ramené en énergie primaire, cet indicateur permet de comparer le rendement de la pompe à chaleur par rapport à d’autres systèmes de chauffage ;
- l’efficacité énergétique pour le chauffage de l’eau : exprimée également en pourcentage, il s’agit du rapport entre le volume d’eau puisé sur 24 heures, et l’énergie nécessaire pour la produire ;
- l’EER (coefficient d’efficacité frigorifique) : permet de connaître l’efficacité des systèmes thermodynamiques produisant du froid ;
- l’étiquette énergie : obligatoire pour les pompes à chaleur et les chauffe-eau thermodynamiques, elle permet d’informer les consommateurs sur les performances énergétiques de ces équipements. Vous pouvez y retrouver toutes les informations essentielles concernant la consommation de la PAC. Une classe énergie est notamment attribuée à chaque appareil, allant de D (pour les moins performants) à A+++ (pour les plus efficaces). Les pompes à chaleur ne sont pas encore concernées par le changement qui a débuté en 2021 sur les étiquettes énergie de certains équipements. Les appareils de chauffage, ainsi que ceux produisant de l’eau chaude sanitaire, conserveront leur étiquetage actuel jusqu’en 2030.
Les certifications PAC
Une pompe à chaleur de bonne qualité affiche de meilleures performances énergétiques. Pour choisir une PAC qui consomme peu d’électricité, vous pouvez vous reporter à certaines certifications :
- la marque NF PAC : qui certifie notamment la bonne efficacité énergétique de la pompe à chaleur pour le chauffage ;
- le marquage Eurovent : qui garantit que la puissance de la PAC est bien conforme à celle affichée par le fabricant ;
- le label Promotelec : attribuée aux équipements avec de bonnes performances.
Comment faire des économies d’électricité avec sa pompe à chaleur ?
Les consommations liées au chauffage et à l’eau chaude sanitaire représentent 77 % des dépenses énergétiques d’un foyer (ADEME). L’installation d’une pompe à chaleur peut permettre de réduire considérablement ses factures d’énergie. Pour réaliser davantage d’économies, veillez également à :
- bien dimensionner votre PAC : ne choisissez pas une pompe à chaleur avec une puissance trop faible dans le but de faire des économies. Si sa puissance est insuffisante, l’appareil fonctionne constamment en surrégime et consomme plus que nécessaire. Fiez-vous aux conseils de votre chauffagiste ;
- entretenir régulièrement votre pompe à chaleur : un bon entretien permet à l’appareil de conserver son efficacité, ainsi qu’une bonne durée de vie. De plus, le contrôle et la maintenance des pompes à chaleur produisant du chauffage est obligatoire depuis 2020. L’entretien doit être réalisé tous les 2 ans par un chauffagiste professionnel, et diffère selon le type de PAC ;
- améliorer l’isolation du logement : cette étape est à réaliser en priorité avant de remplacer votre système de chauffage. Ainsi, la pompe à chaleur peut être dimensionnée en fonction de la qualité de l’isolation une fois ces travaux terminés ;
- adopter des écogestes : il est parfois très simple de réduire ses consommations et ses factures d’énergie. Par exemple, ne chauffez pas à plus de 19 °C vos pièces à vivre dans la journée, et baissez la température la nuit (17 à 16 °C). Fermez les volets la nuit pour garder la chaleur à l’intérieur. Attendez le 15 octobre pour allumer le chauffage, et éteignez-le à compter du 15 avril. Pensez également à programmer vos radiateurs si vos équipements le permettent.
Quelles aides financières pour installer une pompe à chaleur performante ?
S’équiper d’une pompe à chaleur représente un investissement conséquent. Néanmoins, l’installation d’une PAC peut être rapidement rentabilisée grâce aux économies d’énergie permises par ce type d’équipement.
De plus, divers dispositifs d’aides financières ont été mis en place afin d’accompagner les consommateurs dans l’achat d’une PAC :
- MaPrimeRénov’ (anciennement CITE) : son montant peut aller de 4 000 à 10 000 € (en 2023), selon les revenus du foyer et le type de pompe à chaleur ;
- les primes énergie (CEE) : accordées par les acteurs du marché de l’énergie, comme les fournisseurs ;
- la TVA à 5,5 %: une TVA à taux réduit visant à encourager la réalisation de travaux d’amélioration énergétique, comme la pose d’une pompe à chaleur. Attention, toutes les PAC ne sont pas éligibles. En effet, le COP doit impérativement être d’au moins 3,4 ;
- l’éco prêt à taux zéro (éco PTZ) : ce prêt à taux nul est accordé par certaines banques, sans conditions de ressources ;
- les aides des collectivités territoriales : certaines régions, départements ou communes permettent aux consommateurs de bénéficier d’aides pour l’installation d’une PAC. Pour plus d’informations, renseignez-vous auprès des collectivités ou de l’Adil (l’Agence départementale d’information sur le logement) auxquelles vous êtes rattaché.
Attention, pour profiter de ces différentes aides financières, il est indispensable de faire appel à un professionnel labellisé RGE (Reconnu garant de l’environnement) pour l’installation de sa pompe à chaleur.
D’autres questions sur ce sujet ?
Service gratuit
Un conseiller spécialisé vous aide dans vos démarches
Déménagement, résiliation, coupure, devis personnalisé, question sur votre facture, le spécialiste énergie de Choisir.com vous aide par téléphone !