Le poêle à granulés, quels avantages ?

Selon l’ADEME, le chauffage au bois séduit de plus en plus les Français : on compte aujourd’hui près de 7 millions de foyers utilisant le bois-énergie – première énergie renouvelable consommée dans l’Hexagone – pour se chauffer, aussi bien à titre de chauffage principal que secondaire. Parmi les équipements plébiscités, le poêle à granulés ou poêle à pellets fait figure de nouveau chouchou : depuis quelques années, ses ventes dépassent même celles du poêle à bûches. Il faut dire qu’il possède de nombreux atouts : pratique, économique et écologique, le poêle à granulés est une solution idéale pour celles et ceux qui recherchent à la fois performance et confort thermique. Toutefois, il présente également quelques contraintes, qu’il est essentiel d’avoir en tête avant de s’équiper. Faisons le point sur les caractéristiques du poêle à granulés, son fonctionnement, ses avantages et inconvénients.

poele granules

Qu’est-ce qu’un poêle à granulés ?

Le poêle à granulés est un appareil destiné au chauffage de la maison.

Il peut être utilisé :

  • comme mode de chauffage unique pour les habitations de petites surfaces, mais aussi dans de plus grands logements dans le cas des poêles canalisables qui permettent de propager efficacement la chaleur dans plusieurs pièces ;
  • ou comme chauffage d’appoint, par exemple en complément d’un ensemble de radiateurs ou d’un chauffage au sol.

Un appareil de chauffe fonctionnant au bois

Pour produire de la chaleur, le poêle à granulés utilise le bois comme combustible, au même titre que d’autres appareils de chauffe tels que :

  • le foyer ou insert ;
  • le poêle à bûches ;
  • le poêle à briquettes reconstituées ;
  • la chaudière à bois (qui peut fonctionner avec des bûches, des granulés ou encore des plaquettes).

Ici, le bois est présenté sous forme de granulés (ou pellets) : ces petits bâtons cylindriques, longs d’environ 2 à 3 cm et d’un diamètre généralement compris entre 6 et 8 mm, sont issus du compactage des résidus de scieries (tels que les sciures et copeaux de bois) et sont assemblés sans colle ni additif.

Granulés ou pellets, quelle différence ?

Aucune ! Le terme « pellet » est simplement la traduction anglaise du mot « granulé ». Une part importante des granulés consommés sur le vieux continent étant importée d’Outre-Atlantique (plus précisément des États-Unis), le mot « pellet » s’est peu à peu démocratisé en France.

Le fonctionnement d’un poêle à granulés

L’appareil produit de la chaleur grâce à la combustion des granulés de bois.

principe poêle a granulés
Schéma de fonctionnement du poêle à granulés
Source : ADEME, fiche « Installer et utiliser un poêle à granulés », mars 2023

Le fonctionnement d’un poêle à pellets est relativement simple :

  • lors de la phase de démarrage de l’appareil, une vis sans fin vient alimenter le foyer (creuset) en granulés. Parallèlement, celui-ci reçoit de l’air par une arrivée d’air extérieur. Une bougie d’allumage permet d’enflammer la combinaison granulés/air comburant : c’est le début de la combustion. Cette bougie d’allumage brûlera pendant 5 à 10 minutes, afin que la flamme soit suffisamment importante pour perdurer ;
  • pendant la phase de chauffe, le foyer de l’appareil est alimenté en granulés, de façon régulière et automatique en fonction de puissance de chauffe désirée (ou température de consigne). La chaleur issue de la combustion des pellets est diffusée par convection naturelle pour les modèles les plus basiques ou, le plus souvent, par convection forcée : dans ce cas, un ventilateur pulse l’air chaud dans la pièce. Les fumées (gaz de combustion) sont quant à elles évacuées vers le conduit de cheminée grâce à un ventilateur d’extraction ;
  • la phase d’extinction dure environ 20 minutes. Avant sa mise à l’arrêt, l’appareil brûle entièrement les pellets encore présents dans le creuset afin d’être prêt à redémarrer un nouveau cycle.

Bon à savoir

La plupart des poêles à pellets disposent de 5 à 10 niveaux de puissance différents. Selon la puissance choisie, l’appareil ajuste la quantité de granulés introduits dans le creuset : plus celle-ci est importante, plus le poêle délivrera de la chaleur.

De nombreux modèles de poêles à granulés disponibles sur le marché

On distingue plusieurs types de poêles à pellets. Leur principale différence réside dans la façon dont la chaleur est diffusée dans l’habitation.

Type de poêle à granulésPrincipales caractéristiques
Poêle à granulés à convection naturelle• La chaleur est diffusée de façon naturelle par les sorties d’air situées sur la partie supérieure du poêle
• Montée en température relativement lente
• Diffusion de la chaleur dans la pièce non homogène
• Modèle le plus silencieux
Poêle à granulés à convection forcée• Également appelé « poêle à granulés ventilé »
• La chaleur est diffusée de façon plus homogène dans la pièce, grâce à une soufflerie (système de ventilation intégré)
• Montée en température rapide
• Modèle le plus vendu aujourd’hui
Poêle à granulés canalisable• Permet de chauffer plusieurs pièces de la maison grâce à un réseau de canalisations dans lequel l’air est pulsé
• Peut être utilisé comme chauffage central, sous réserve d’être suffisamment dimensionné (puissance adéquate)
• Installation plus complexe, modèle à privilégier plutôt dans le cas d’une construction
Poêle à granulés hydro• Également appelé « thermopoêle à granulés »
• Fonctionnement similaire à celui d’une chaudière : la chaleur issue de la combustion des granulés est transmise à l’eau, laquelle est ensuite acheminée vers des radiateurs
• Certains modèles permettent la production d’eau chaude sanitaire (ECS) en complément de la fonction chauffage
Les différents types de poêle à pellets et leurs caractéristiques

Bon à savoir

La réglementation thermique actuelle (RE2020) et la norme BBC imposent désormais la pose d’un poêle à granulés dit « étanche », c’est-à-dire possédant une arrivée d’air directe. On parle parfois de poêles « indépendants de l’air ambiant ». La quasi-totalité des poêles à pellets actuellement sur le marché répondent à cette exigence.

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Comment installer un poêle à granulés ?

L’installation d’un poêle à granulés requiert le respect de normes de sécurité strictes, notamment la norme NF DTU 24.1 qui précise les règles de conception et de mise en œuvre des conduits de fumée, des tubages et des conduits de raccordement.

Notre conseil : faites appel à un installateur professionnel spécialisé dans le chauffage au bois. Celui-ci sera en mesure de déterminer :

  • le bon dimensionnement de l’appareil à installer :
    • un poêle trop puissant pour les besoins de votre logement tournera à bas régime. Son rendement sera moindre et il s’encrassera plus rapidement,
    • à l’inverse, un poêle pas assez puissant ne permettra pas de chauffer correctement votre habitation et votre confort en sera affecté ;
  • le type de modèle le mieux adapté à votre besoin et l’emplacement à privilégier dans votre habitation ;
  • les travaux de fumisterie et de tubage préalables à l’installation de l’appareil ;
  • les différents réglages du poêle pour un fonctionnement optimisé.

Avant de le contacter, vérifiez que l’artisan choisi possède bien la qualification RGE Qualibois, gage d’expertise. En outre, le recours à un professionnel RGE (Reconnu garant de l’environnement) est indispensable si vous souhaitez bénéficier d’aides financières pour l’installation de votre poêle à granulés (nous y reviendrons dans la suite de cet article).

Comment trouver un professionnel RGE près de chez moi ?

La liste des entreprises qualifiées RGE est disponible sur le site Internet du service public de la rénovation énergétique France Rénov’. Dans l’annuaire des professionnels, sélectionnez la rubrique « Installation d’énergies renouvelables », puis la sous-rubrique « Poêle ou insert bois ». Pour chacune des entreprises listées, vous pourrez visualiser si vous le souhaitez les différents certificats obtenus et leur date de validité.

Le poêle à granulés : un mode de chauffage pratique

Pour les amoureux d’une bonne flambée, le plaisir d’un feu de cheminée est incomparable. Toutefois, il n’est pas sans contrainte :

  • il faut surveiller la flamme et alimenter le foyer en bûches régulièrement ;
  • la chaleur ne se propage pas de façon homogène ;
  • il est quasi impossible de réussir à obtenir une température précise.

Si le poêle à granulés remporte un succès grandissant depuis plusieurs années, c’est parce qu’il parvient à combiner plaisir et praticité :

  • une fois le réservoir rempli, l’allumage de l’appareil et son alimentation en granulés se font de façon automatique et programmable. Ainsi, il est possible de profiter d’une température confortable à la maison dès son réveil ou à son retour après quelques jours d’absence ;
  • le poêle à bois peut fonctionner de façon autonome pendant plusieurs jours (durée variable selon la capacité du réservoir). Notons qu’un entretien régulier est toutefois nécessaire ;
  • lorsqu’il est doté d’une sonde, le poêle à granulés permet une bonne régulation de la température en ajustant la chaleur délivrée au plus proche des besoins en chauffage et selon la température de consigne indiquée. D’après les résultats d’une étude menée par l’Agence de la transition écologique (ADEME) sur les performances réelles des poêles à granulés, celle-ci est généralement respectée à 1 °C près (l’écart de température peut parfois s’avérer plus important, jusqu’à 3 °C lorsque le thermostat est mal positionné par exemple) ;
  • certains modèles proposent le pilotage du chauffage à distance (mise en marche de l’appareil, réglage de la température, etc.) via une application, une fonction très pratique pour les consommateurs qui n’ont pas des horaires réguliers ou pour chauffer une résidence secondaire ;
  • enfin, les appareils les plus perfectionnés intègrent des fonctions additionnelles, telles que :
    • l’alerte lorsque le réservoir de granulés est bientôt vide,
    • une alarme lorsque la porte du poêle est mal refermée,
    • l’autonettoyage de la vitre,
    • l’autonettoyage du creuset qui réceptionne les cendres,
    • etc.

Programmation, régulation, pilotage à distance : le poêle à granulés n’a donc rien à envier aux dispositifs de chauffage au gaz ou à l’électricité en matière d’optimisation des consommations !

Le poêle à granulés : un mode de chauffage économique

Qui dit optimisation des consommations, dit économies d’énergie. Qu’en est-il du rendement du poêle à granulés ? Est-il cher à l’achat ? À l’usage ? Existe-t-il des aides pour les ménages souhaitant équiper leur logement de ce type de dispositif ? Voyons cela plus en détails.

Le rendement du poêle à granulés

Le poêle à pellets est l’un des systèmes de chauffage au bois présentant le plus fort rendement énergétique.

Qu’est-ce que le rendement énergétique d’un appareil de chauffage ?

Il s’agit du pourcentage de l’énergie consommée (ou absorbée) par l’appareil qui est transformé en énergie utile. En d’autres termes, le rendement énergétique détermine la capacité d’un dispositif à fournir de l’énergie de façon performante. Cette notion est similaire à celle d’efficacité énergétique.

Précisons au préalable que la réglementation européenne impose que tout poêle à pellets commercialisé au sein des États-membres affiche une efficacité énergétique saisonnière de 79 % minimum. Selon la définition de l’ADEME, l’efficacité énergétique saisonnière correspond au « rendement moyen du poêle, auquel sont appliqués des facteurs correctifs afin :

  • de tenir compte des pertes de chaleur en usage réel comparé à un usage théorique ;
  • de valoriser les technologies de régulation de l’appareil ;
  • et d’inclure les pertes énergétiques liées à l’apport en électricité. »

Ce taux de 79 % est un seuil minimal : en réalité, le rendement affiché par les poêles à granulés actuellement sur le marché est souvent bien supérieur.

C’est d’ailleurs ce qu’ont démontré les résultats de l’étude « Performances réelles de poêles à granulés » de l’ADEME, publiée en septembre 2022 et qui visait à analyser les caractéristiques énergétiques et environnementales de nombreux appareils en conditions réelles. Dans cette étude, plus de deux tiers des poêles à pellets testés ont présenté un rendement compris entre 85 % et 90 %. C’est dix points de plus que les performances affichées par les poêles à bûches les plus récents, qui présentent généralement un rendement autour des 75 %.

Bon à savoir

Le rapport de l’ADEME indique l’absence de corrélation entre prix d’achat du poêle et performance énergétique. Payer votre appareil au prix fort ne vous garantit donc pas l’excellence ! Alors, comment s’assurer de choisir un poêle à granulés réellement performant ? Il suffit de privilégier les appareils labellisés « Flamme Verte », qui respectent des exigences très strictes, aussi bien sur le plan énergétique que sur le plan environnemental :

  • rendement énergétique supérieur à 87 % ;
  • émissions de monoxyde de carbone (CO) inférieures ou égales à 300 milligrammes par normo mètre cube (mg/Nm3) ;
  • émissions d’oxydes d’azote (NxOy) inférieures ou égales à 200 mg/Nm3 ;
  • émissions de particules fines inférieures ou égales à 30 mg/Nm3.

À titre de comparaison, retrouvez dans le tableau ci-dessous les rendements énergétiques moyens des différents dispositifs de chauffage au bois :

Type d’appareilRendement énergétique moyen
Poêle à granulés85 % à 98 %
Poêle à bûches75 % à 90 %
Poêle à accumulation80 % à 90 %
Cheminée à foyer ouvert10 % à 15 %
Insert, foyer fermé75 % à 90 %
Chaudière à bûches ou à plaquettes85 % à 95 %
Chaudière à granulés classique
Chaudière à granulés à condensation85 % à 105 %
Le rendement énergétique des différents appareils de chauffage au bois
Source : ADEME

Un rendement supérieur à 100 %, comment est-ce possible ?

Une chaudière à granulés à condensation peut atteindre un rendement de 105 % : cette donnée peut laisser supposer que l’appareil est capable de produire davantage d’énergie que ce que le combustible bois peut offrir, ce qui est tout à fait impossible. L’explication réside dans la façon dont ce rendement est calculé. En effet, pour une chaudière, il est traditionnellement exprimé sur la base du pouvoir calorifique inférieur (PCI) qui, contrairement au pouvoir calorifique supérieur (PCS), ne prend pas en compte la chaleur latente des fumées. Or, une chaudière à condensation exploite bien l’énergie contenue dans les fumées issues de la combustion, grâce à un échangeur thermique. Prenons pour exemple le pouvoir calorifique d’une tonne de pellets. Celui-ci est de :

  • 4 600 kWh si l’on ne tient pas compte de la chaleur latente des fumées (PCI) ;
  • 5 100 kWh si l’on prend en compte cette chaleur (PCS).

Ainsi, une chaudière à condensation capable de produire 4 700 kWh d’énergie à partir d’une tonne de granulés présentera :

  • un rendement PCI de 102 % ;
  • et un rendement PCS de 92 %.

Important : l’une des conclusions de l’étude de l’ADEME était l’impact négatif d’une chauffe à allure réduite sur le rendement d’un poêle à granulés. En effet, faire tourner son appareil au ralenti réduirait d’environ 5 % son rendement par rapport à une allure maximale. En outre, la flamme étant moins vive, les résidus sont plus importants et le creuset s’encrasse davantage.

Il est donc essentiel de choisir un poêle à bois d’une puissance bien adaptée à ses besoins. Par ailleurs, un poêle très puissant est plus coûteux à l’achat !

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Combien coûte un poêle à granulés ?

Quel budget faut-il prévoir pour chauffer son logement avec un poêle à bois ? Regardons cela de plus près.

Le prix d’achat d’un poêle à pellets

Près d’une centaine de fabricants se disputent le marché du poêle à granulés dans l’Hexagone. Les prix sont très variables d’un appareil à l’autre, selon :

  • la marque de l’appareil ;
  • les matériaux qui le composent (un poêle en fonte est généralement plus cher qu’un poêle en acier, par exemple) ;
  • son design ;
  • la taille du réservoir, qui influe directement sur l’autonomie de l’appareil ;
  • la puissance du poêle ;
  • ses options et programmes.

D’après une étude publiée en mars 2023 par Observ’ER (l’Observatoire des énergies renouvelables) sur le marché des appareils de chauffage au bois en France, le prix d’un poêle à granulés d’une puissance de 8 kW est de 4 450 € HT en moyenne en 2022, avec une fourchette comprise entre 2 000 € HT et 6 520 € HT. C’est 14 % de plus que l’année précédente (3 905 € HT). Notons que l’étude Observ’ER porte uniquement sur les appareils achetés auprès d’un installateur professionnel, et non sur ceux vendus dans les enseignes de bricolage.

Au prix d’achat de l’appareil, il faut ajouter le coût de la pose : entre 400 € HT et 3 000 € HT, toujours selon Observ’ER. Ces écarts importants s’expliquent par la diversité des cas de figure (conduits existants ou non, nécessité de faire un tubage, etc.).

Le prix d’un poêle à pellets à l’usage

Une fois le poêle à granulés acheté et installé, les frais ne s’arrêtent pas là : bien évidemment, il est nécessaire de s’approvisionner en granulés. Après une envolée des prix à l’automne 2022 en raison du conflit russo-ukrainien, le marché s’est stabilisé à des valeurs plus raisonnables en 2023. À l’heure où nous mettons à jour cet article (février2024), il faut compter en 450 € et 600 € TTC la tonne de granulés vendue en palette, quand il n’était pas rare d’en trouver au-dessous de 300 € TTC la tonne il y a cinq ans seulement.

Alors, le bois est-il toujours un combustible compétitif pour se chauffer ? Pour le comparer avec les autres énergies (électricité, gaz, fioul), il faut prendre en compte une valeur commune : le coût pour 100 kWh PCI (pour Pouvoir calorifique inférieur). Il s’agit du prix à payer pour générer 100 kilowattheures de chaleur.

Voici une estimation du coût des différentes énergies aujourd’hui, selon les chiffres transmis par le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires :

ÉnergieCoût pour 100 kWh PCI
(en € TTC)
Granulés de bois9,36 €
Gaz Naturel10,51 €
Fioul12,57 €
Gaz Propane15,53 €
Électricité22,76 €
Coût des différentes énergies pour 100 kWh PCI en septembre 2023
Source : Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires

Le combustible bois en granulés est donc plus avantageux que les autres énergies.

Toutefois, il faut également garder en tête que l’entretien annuel du poêle à granulés est obligatoire (tout comme l’entretien d’une chaudière gaz), ce qui génère des frais : comptez entre 120 € HT et 250 € HT pour une visite annuelle.

Ponctuellement, le remplacement des pièces d’usure est également à prévoir : il vous en coûtera quelques dizaines d’euros pour le changement d’une bougie d’allumage ou d’un joint d’étanchéité.

Enfin, le poêle à granulés a besoin d’électricité pour fonctionner. Rassurez-vous, sa consommation est très faible : l’ADEME estime entre 5 € et 25 € HT le coût annuel en électricité généré par l’appareil.

Se chauffer avec un poêle à pellets est donc tout à fait intéressant financièrement, surtout si l’on profite des fonctionnalités de programmation qu’offre l’appareil pour optimiser sa consommation d’énergie !

Les aides financières pour l’installation d’un poêle à granulés

Depuis plusieurs années, l’État a mis en place de nombreuses aides financières à la rénovation énergétique, afin d’inciter les ménages à mieux s’équiper. Bonne nouvelle : si vous souhaitez installer un poêle à granulés à votre domicile, il est possible de bénéficier d’aides sous certaines conditions.

MaPrimeRénov’

MaPrimeRénov’ est le dispositif principal d’accompagnement des ménages dans la réalisation de travaux énergétiques. Les propriétaires occupants ou bailleurs peuvent bénéficier d’une aide pour l’installation d’un poêle à pellets au sein d’un logement équipé à titre de résidence principale et construit depuis au moins :

  • 15 ans pour un logement situé en métropole ;
  • 2 ans pour un logement situé en Outre-mer.

Cette aide est versée sous conditions de ressources et son montant diffère selon les revenus du ménage :

Ressources du ménage(*)Aide MaPrimeRénov’
Ressources très modestes2 500 €
Ressources modestes2 000 €
Ressources intermédiaires1 500 €
Ressources supérieuresNon éligible à MaPrimeRénov’
Montants de l’aide MaPrimeRénov’ pour l’installation d’un poêle à granulés en 2024

(*)Pour savoir à quelle catégorie de ménage vous appartenez, récupérez votre revenu fiscal de référence (RFR) sur votre dernier avis d’imposition et référez-vous aux plafonds de ressources suivants :

Zone géographiqueComposition du ménageRevenu fiscal de référence (RFR)
Ménages aux revenus très modestesMénages aux revenus modestesMénages aux revenus intermédiairesMénages aux revenus supérieurs
Hors région Île-de-France1 personne17 009 €21 805 €30 549 €> 30 549 €
2 personnes24 875 €31 889 €44 907 €> 44 907 €
3 personnes29 917 €38 349 €54 071 €> 54 071 €
4 personnes34 948 €44 802 €63 235 €> 63 235 €
5 personnes40 002 €51 281 €72 400 €> 72 400 €
Par personne supplémentaire+5 045 €+6 462 €+9 165 €
Région Île-de-France1 personne23 541 €28 657 €40 018 €> 40 018 €
2 personnes34 551 €42 058 €58 827 €> 58 827 €
3 personnes41 493 €50 513 €70 382 €> 70 382 €
4 personnes48 447 €58 981 €82 839 €> 82 839 €
5 personnes55 427 €67 473 €94 844 €> 94 844 €
Par personne supplémentaire+6 970 €+8 486 €+12 006 €
Dispositif MaPrimeRénov’ : plafonds de ressources en vigueur en 2024

L’octroi de l’aide MaPrimeRénov’ est soumis au respect de plusieurs conditions :

  1. L’installation du poêle à granulés doit être effectuée par un professionnel ayant reçu la qualification Qualibois RGE (relire à ce propos la section « Comment installer un poêle à granulés ? »).
  2. Le modèle choisi respecte les critères de performance suivants :
    • une efficacité énergétique saisonnière (Etas) supérieure ou égale à 79 % ;
    • des émissions :
      • inférieures ou égales à 300 mg/Nm3 pour le monoxyde de carbone,
      • inférieures ou égales à 200 mg/Nm3 pour les oxydes d’azote,
      • inférieures ou égales à 20 mg/Nm3 pour les particules fines,
      • inférieures ou égales à 60 mg/Nm3 pour les composés organiques volatiles.

À noter : jusqu’en décembre 2023, les critères de performances exigés étaient identiques à ceux requis pour l’obtention du label « Flamme Verte ». Ils ont été affinés en 2024, mais restent très similaires. Ce qui change en 2024 :

  • c’est désormais l’Etas qui est prise en compte, et non plus le rendement énergétique de l’appareil ;
  • les émissions de particules fines ont été abaissées de 30 à 20 mg/Nm3 ;
  • introduction du critère concernant les émissions de composés organiques volatiles.

La grande majorité des poêles à granulés labellisés Flamme Verte répondront aux critères requis pour l’obtention de l’aide MaPrimeRénov’. La liste des appareils labellisés est disponible sur le site flammeverte.org.

MaPrimeRénov : une aide forfaitaire quel que soit le poêle à bois choisi

Le montant de l’aide accordée dépend uniquement de vos revenus : le prix d’achat de l’appareil et ses caractéristiques n’ont pas d’influence sur la prime reçue. En revanche, son coût ne doit pas dépasser 5 000 € (pose comprise et hors éventuelles remises octroyées par l’installateur), plafond de dépense éligible fixé par l’État. Notons que selon les cas, le dispositif antérieur à MaPrimeRénov pouvait être plus avantageux : en effet, avec le CITE (Crédit d’impôt pour la transition énergétique) en vigueur jusqu’en décembre 2019, les ménages récupéraient 30 % du montant d’acquisition de l’appareil (hors frais d’installation).

Important : à partir du 1er juillet 2024, il ne sera plus possible de prétendre à l’aide MaPrimeRénov’ pour la seule installation d’un poêle à pellets si le logement concerné est classé F ou G au diagnostic de performance énergétique (DPE). Cette nouvelle règle à vocation à inciter les particuliers à prioriser l’isolation de leur logement avant le changement de leur dispositif de chauffage. Les demandeurs seront donc automatiquement réorientés vers le nouveau dispositif « MaPrimeRénov’ Parcours accompagné » pour engager des travaux de rénovation d’ampleur, qui devront permettre un gain d’au moins 2 classes énergétiques au DPE.

La Prime Énergie

Il est possible de bénéficier d’une prime énergie (ou prime CEE) pour l’installation d’un poêle à granulés dans une habitation de plus de 2 ans. Cette prime est délivrée par un acteur privé de l’énergie (fournisseurs de gaz, d’électricité, de fioul ou encore de carburant) dans le cadre des certificats d’économies d’énergie, un dispositif institué depuis 2005 par la loi Pope (loi n° 2005-781 du 13 juillet 2005 de Programme fixant les orientations de la politique énergétique).

Pour y être éligible, le demandeur doit respecter les critères détaillés dans la fiche « Opération standardisée n° BAR-TH-112 » portant sur l’installation d’un appareil indépendant de chauffage au bois :

  • installation de l’appareil par un professionnel qualifié Qualibois RGE ;
  • respect des critères de performance exigés pour l’obtention de l’aide MaPrimeRénov, excepté pour l’efficacité énergétique saisonnière qui doit être d’au moins 80 % (et non 79 %).

Selon l’acteur sollicité, la prime énergie peut prendre différentes formes (subvention, bon d’achat, avoir sur la facture, etc.) et son montant est variable. Il est généralement compris entre 150 € et 200 € (comparez les différentes offres avant de vous décider).

Notons que lorsque le poêle à pellets est installé en remplacement d’un dispositif de chauffage fonctionnant au fioul, au charbon ou au gaz (hors appareils à condensation), une aide supplémentaire peut être octroyée : la prime « Coup de pouce chauffage ». Son montant minimal est de :

  • 800 € pour les ménages aux revenus modestes à très modestes ;
  • 500 € pour les ménages aux revenus intermédiaires à supérieurs.

Le Fonds Air Bois

Sur certains territoires particulièrement exposés à la pollution aux particules fines, les administrés peuvent solliciter le versement d’une aide spécifique, le Fonds Air Bois, pour le remplacement de leur ancien appareil de chauffage au bois datant d’avant 2002 par un appareil plus performant. L’ancien équipement peut-être un poêle à bois, un foyer fermé, une chaudière à bûches, une cuisinière ou encore une cheminée ouverte (pour cette dernière, l’année de construction peut être postérieure à 2002). Le nouvel appareil installé doit répondre aux exigences du label « Flamme Verte » (qu’il ait été labellisé ou non).

Sont concernés à ce jour, les particuliers résidant dans les régions suivantes :

  • Auvergne-Rhône-Alpes ;
  • Grand Est ;
  • Hauts-de-France ;
  • Île-de-France ;
  • Occitanie ;
  • Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Le montant de l’aide octroyée est variable d’une collectivité à l’autre. Il oscille entre 600 € et 2 000 € et son obtention peut être soumise ou non à conditions de ressources : renseignez-vous auprès d’un conseiller de l’espace conseil France Rénov’ situé près de chez vous.

La TVA à 5,5 %

Les particuliers bénéficient d’une TVA à taux réduit (5,5 % au lieu de 20 %) pour l’achat et la pose d’un poêle à granulés par un professionnel. Cet avantage n’est pas soumis à conditions de ressources et vous n’avez aucune démarche à effectuer : le bon taux sera appliqué directement sur la facture.

Attention : si vous faites le choix d’acquérir votre appareil dans une grande enseigne de bricolage et de le poser vous-même, vous ne pourrez profiter pas du taux à 5,5 %.

L’Éco-prêt à taux zéro

Si vous avez besoin d’un prêt pour financer l’installation de votre poêle à granulés, vous pouvez solliciter l’octroi d’un prêt à taux d’intérêt nul : l’éco-prêt à taux zéro.

Celui-ci est accordé sans conditions de ressources aux propriétaires bailleurs ou occupants d’un logement occupé à titre de résidence principale (ou destiné à l’être) construit depuis plus de 2 ans. Son montant maximal est de 7 000 €, remboursables dans les 15 ans maximum.

Bon à savoir

Les dispositifs MaPrimeRénov’, Prime Énergie et Fonds Air Bois sont cumulables entre eux. Pour les ménages les plus modestes éligibles à l’ensemble de ces aides, le reste à charge pour l’acquisition d’un poêle à granulés performant est considérablement réduit. À l’usage, cet appareil constitue aussi l’un des modes de chauffage les plus économiques. C’est donc un choix réellement pertinent pour chauffer son habitation à moindre coût tout en profitant d’un excellent confort thermique.

Le poêle à granulés : un mode de chauffage écologique

Le chauffage domestique au bois est le premier émetteur de particules fines en France. Alors, le poêle à granulés serait-il un mauvais élève en matière d’impact sur l’environnement ?

La réponse est non, comme l’explique très bien l’ADEME : « Ces émissions proviennent en majorité des appareils à bûches anciens peu performants et des cheminées ouvertes. Un poêle performant bien utilisé émet jusqu’à 10 fois moins de particules fines qu’un vieil appareil. »

Pour les appareils à bois les plus performants tels que les poêles à granulés, les niveaux d’émission de polluants atmosphériques sont en réalité relativement faibles. Les modèles labellisés « Flamme Verte » garantissent d’ailleurs des émissions de particules fines inférieures à 30 mg/Nm3.

Bon à savoir

C’est lors des phases d’allumage et d’extinction que la pollution de l’air est la plus importante. En phase de chauffe, un poêle à granulés rejette beaucoup moins de polluants qu’un poêle à bûches, car la combustion est bien optimisée et génère peu de cendres. Attention toutefois à éviter une utilisation de l’appareil à bas régime, plus fortement émettrice de particules fines.

Par ailleurs, selon l’association de consommateurs UFC-Que Choisir, « le poêle à granulés utilise une ressource renouvelable et son bilan carbone est très faible. Il se situe autour de 30 g de CO2 par kWh. À titre de comparaison, comptez plutôt 324 g pour une chaudière au fioul. »

Retrouvez, dans le tableau ci-dessous, les émissions de dioxyde de carbone (CO2) par kilowattheure pour les différentes énergies :

Énergie utilisée pour le chauffageÉmissions de gaz à effet de serre (GES) des consommations d’énergie dans le secteur résidentiel
(exprimés en grammes de CO2 par kilowattheure consommé)
Bois (granulés)30 gCO2/kWh
Électricité147 gCO2/kWh
Gaz naturel227 gCO2/kWh
Fioul324 gCO2/kWh
Les différentes énergies utilisées pour le chauffage et leurs émissions de CO2
Source : ADEME

Bien choisir ses granulés de bois

Pour votre approvisionnement en granulés, privilégiez un bois de qualité qui offrira davantage de performance à votre appareil et générera moins de gaz à effet de serre lors de sa combustion. Pour cela, choisissez des granulés labellisés :

  • DIN Plus ;
  • EN Plus ;
  • ou NF Granulés biocombustibles.

Conclusion : avec peu d’émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre, le poêle à granulés est bien l’un des modes de chauffage les plus respectueux de l’environnement. Pour en connaître davantage à ce sujet, n’hésitez pas à lire notre article « Le poêle à granulés est-il un mode de chauffage écologique ? »

Les inconvénients du poêle à granulés

Pratique, peu cher et écologique : les avantages du poêle à pellets sont nombreux. Toutefois, celui-ci présente tout de même quelques inconvénients, qu’il est important de connaître avant de s’engager.

Usage

Dans la plupart des cas, le poêle à granulés ne peut constituer l’unique mode de chauffage du foyer. Si l’habitation est d’une belle superficie, avec plusieurs pièces et un étage par exemple, le chauffage au bois devra être complété d’un autre dispositif pour chauffer les pièces les plus éloignées. C’est pourquoi le poêle à granulés est parfois considéré comme un chauffage d’appoint.

À noter cependant : dans le cas spécifique d’un poêle à granulés canalisable, un appareil d’une puissance d’au moins 10 kWh peut tout à faire suffire pour chauffer intégralement un logement de 100 m².

Autonomie

L’autonomie du poêle à granulés est comprise entre 12 heures et 72 heures, selon la taille du réservoir et la puissance de chauffe. C’est un atout vis-à-vis d’autres appareils de chauffage au bois tels que le poêle à bûches (qui nécessite d’être approvisionné de façon plus régulière), mais un inconvénient au regard de la simplicité d’utilisation qu’offrent un radiateur électrique, un radiateur gaz, une pompe à chaleur ou encore un chauffage central.

Bruit

À l’exception des appareils à convection naturelle qui sont dépourvus d’un système de ventilation pour pulser l’air chaud, les poêles à pellets sont relativement bruyants, surtout lorsqu’ils sont utilisés à puissance et soufflerie maximales.

Dans un test comparatif mené par l’UFC-Que Choisir, les appareils testés affichaient un niveau sonore d’environ 40 décibels. C’est toutefois moins qu’un lave-vaisselle, qui émet en moyenne 45 décibels en fonctionnement.

Outre le bruit généré par le fonctionnement du ventilateur, certains utilisateurs pourront être gênés par la rotation de la vis sans fin, plus ou moins silencieuse selon les modèles, ainsi que par la chute des granulés dans le foyer. Sur ce dernier point, privilégiez un creuset en fonte qui permet un son plus atténué et moins métallique qu’un creuset en acier.

Bon à savoir

L’étiquette énergie des poêles à granulés ne mentionne pas le niveau sonore de l’appareil, contrairement à celle des appareils électroménagers. Vous ne pouvez donc pas vous y référer pour faire votre choix. Afin d’éviter toute mauvaise surprise, l’ADEME conseille de vérifier ce point directement en magasin chez votre installateur, en demandant à écouter l’appareil en marche.

Enfin, sachez que certains modèles proposent un mode « Silence » : cette fonction peut être un critère de choix si vous êtes particulièrement sensible au bruit.

Entretien

Se chauffer au poêle à granulés implique un entretien régulier de l’appareil, qui peut apparaître contraignant. Cela n’est toutefois pas à négliger, car un encrassement impacte la performance du poêle et sa durée de vie. Surtout, l’absence d’entretien génère des risques pour votre santé !

Si vous faites installer un poêle à pellets à votre domicile, vous devrez impérativement :

  • vider le creuset quotidiennement à l’aide d’un aspirateur à cendres équipé d’un filtre HEPA, afin de le débarrasser entièrement des résidus issus de la combustion ;
  • nettoyer la vitre lorsque celle-ci est noircie pour continuer à profiter de la flamme (veillez à le faire toujours à froid afin d’éviter un choc thermique) ;
  • en fin de saison hivernale, vider intégralement le réservoir à granulés pour éviter la formation d’agglomérats ;
  • nettoyer la grille d’arrivée d’air deux fois par an ;
  • faire entretenir le poêle par un professionnel au moins une fois par an (obligation légale). Si vous avez un usage intensif de votre appareil, deux interventions annuelles sont conseillées. Lors de sa venue, le technicien :
    • nettoiera le poêle en profondeur (chambre de combustion, ventilateur, trémie, vis sans fin, sonde de température, etc.),
    • vérifiera les réglages de l’appareil et son bon fonctionnement,
    • contrôlera l’état des pièces d’usure (bougie d’allumage, joints d’étanchéité) et procédera à leur remplacement, le cas échéant,
    • effectuera le ramonage des conduits.

Le coût de l’entretien d’un poêle à granulés est compris entre 120 € HT et 250 € HT.

Stockage

Une à deux palettes de granulés de bois sont nécessaires pour vous chauffer tout l’hiver. Cela prend de la place : environ 0,7 m³ par palette. Le stockage doit être effectué en intérieur, au sec, dans une pièce régulièrement aérée. Il faut donc que votre logement réponde à ces exigences.

Branchement électrique

Un poêle à bois doit être branché à l’électricité pour fonctionner (bien que sa consommation électrique soit minime). Si votre habitation subit régulièrement des coupures de courant intempestives, cela sera problématique pour vous chauffer. En outre, des microcoupures fréquentes peuvent fragiliser votre appareil et nuire à son bon fonctionnement.

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