L’hygrométrie : la clé du confort intérieur dans votre logement
L’hygrométrie correspond au taux d’humidité de l’air ambiant. Dans un logement, si elle est trop élevée ou trop basse, cela peut avoir de fâcheuses conséquences. Le confort et la santé des occupants peuvent s’en trouver altérer. Le bâti, les revêtements notamment, peut également se détériorer plus rapidement que dans des conditions normales. Retrouvez dans les lignes qui suivent tout ce qu’il faut savoir pour mesurer et améliorer l’hygrométrie d’un logement.
L’hygrométrie : qu’est-ce que c’est ?
L’hygrométrie, ou humidité relative, correspond au taux d’humidité de l’air ambiant, c’est-à-dire à la quantité de vapeur d’eau que ce dernier contient. Dans un désert, ce taux d’humidité peut être inférieur à 10 %. Dans des zones très humides en revanche, comme les forêts tropicales, Il peut atteindre les 100 %. À ce stade, la vapeur d’eau se condense et se transforme en rosée.
Dans les régions du globe au climat tempéré, comme en France, l’hygrométrie moyenne de l’air extérieur se situe autour de 70 à 80 %. À l’intérieur des logements, en revanche, le taux d’humidité est très variable. Il dépend de l’exposition du logement, de sa situation géographique mais aussi de la qualité de l’isolation, de la ventilation ou encore du système de chauffage utilisé.
Si vous souhaitez entreprendre la rénovation énergétique de votre logement, il peut être opportun de mesurer l’hygrométrie des différentes pièces de votre logement en complément d’une étude thermique pour mettre en œuvre des actions efficaces et adaptées.
D’où vient l’humidité présente dans l’air ambiant d’un logement ?
L’humidité présente à l’intérieur d’un habitat provient principalement de l’air extérieur mais aussi des activités domestiques, comme la cuisson, et de la présence humaine. Votre simple respiration, par exemple, peut dégager jusqu’à un litre d’eau par nuit, causant la condensation qu’on peut parfois observer au réveil sur les vitrages d’une chambre à coucher.
Retrouvez ci-dessous les principales sources d’humidité dans un logement :
Un défaut d’étanchéité ou d’isolation
Si votre logement est mal isolé et perméable à l’air extérieur, le taux d’humidité qui règne chez vous aura tendance à être proche de celui qui règne à l’extérieur, vous mettant à la merci des conditions météorologiques. En cas de mauvais temps, vous pouvez ainsi rapidement vous retrouver avec un taux d’humidité supérieur à 90 %. À l’inverse, quand il fait froid et sec, dans les régions montagneuses notamment, l’hygrométrie peut descendre sous les 30 %.
Des infiltrations d’eau
Une toiture en mauvais état, des huisseries mal positionnées ou abîmées ou un revêtement extérieur de mauvaise qualité peuvent causer des infiltrations d’eau. Au contact de l’air doux à l’intérieur du logement, cette eau s’évapore, faisant grimper le taux d’humidité. Si vos fondations sont enfouies dans un terrain humide, vous pouvez également être victime de remontées capillaires si les matériaux de construction utilisés sont poreux.
Les activités domestiques
Le simple fait de faire du sport, de prendre une douche, de faire sécher son linge ou de mettre à bouillir de l’eau dégage de la vapeur d’eau dans l’air ambiant. Si cette humidité n’est pas évacuée vers l’extérieur via un système d’aération ou de ventilation efficace, elle s’accumule à l’intérieur du logement et favorise un taux d’humidité élevé. Elle peut ensuite se déposer par condensation sur les murs, les plafonds ou les parois vitrées.
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Quel est le taux idéal d’hygrométrie dans une habitation ?
L’Ademe, l’Agence de la transition écologique, recommande de maintenir à l’intérieur d’un logement un taux d’humidité compris entre 40 et 60 % en toute saison. Un air trop sec ou trop humide peut en effet avoir des conséquences néfastes sur la salubrité du logement, sur la santé de ses occupants mais aussi sur le montant des factures de chauffage.
Quelles sont les conséquences d’un air intérieur trop sec ?
Un air intérieur trop sec à, c’est-à-dire un air dont le taux d’humidité est inférieur à 40 % peut entraîner de nombreux désagréments, tant pour le logement que pour ses occupants, à savoir :
- des problèmes de santé (allergies, difficultés respiratoires, assèchement de la peau et des muqueuses, eczéma, démangeaisons, maux de tête, etc.) ;
- des difficultés à s’hydrater correctement ;
- une augmentation de la quantité de poussière ;
- un assèchement des plantes d’intérieur ;
- l’apparition de fissures sur des meubles en bois ou des parquets ;
- etc.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser de prime abord, c’est pendant l’hiver que nos logements ont tendance à afficher un taux d’hygrométrie plus bas que le reste de l’année. En cause principalement, le chauffage, qui a naturellement tendance à assécher l’air ambiant.
Quelles sont les conséquences d’un air intérieur trop humide ?
Un air trop humide dans un logement apporte lui aussi son lot de désagréments en tout genre. Au-delà de 60-70 % de taux d’humidité, les conséquences pour la salubrité du logement et la santé peuvent même devenir très problématiques et provoquer notamment :
- la survenue et la multiplication de moisissures sur les plafonds, derrière les meubles, voire à l’intérieur des placards ;
- l’apparition de condensation permanente sur les murs et les fenêtres ;
- une détérioration des peintures et des papiers peints ;
- le développement des acariens ;
- une difficulté à faire sécher ses vêtements ;
- des troubles respiratoires et des maladies, comme la bronchite ;
- des douleurs articulaires chez les personnes âgées ;
- des températures élevées plus difficiles à supporter (un air chaud et humide empêche la transpiration de s’évaporer pour rafraîchir le corps) ;
- un air plus difficile à chauffer et donc des factures de chauffage trop élevées ;
- la persistance de mauvaises odeurs ;
- etc.
Un défaut de ventilation est souvent la première cause d’un taux d’humidité trop élevée. Étant donné les conséquences importantes que cela peut engendrer sur votre confort, sur votre santé et sur l’état général de votre logement, il est important d’y remédier.
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faire une simulationComment mesurer l’hygrométrie ?
La meilleure façon de connaître avec précision le taux d’humidité qui règne dans votre logement est d’utiliser un hygromètre. Disponible dans les magasins de bricolage ou sur des sites d’achat en ligne, ce petit instrument coûte au plus une vingtaine d’euros. Aussi appelé capteur d’humidité, il mesure l’humidité relative de l’air et l’exprime en pourcentage : de 0 à 100 %.
Ce taux d’humidité relative est le rapport entre la quantité de vapeur d’eau présente dans l’air et la capacité maximale de ce dernier à en contenir. Ce rapport change si les conditions de pression et de température évoluent à la hausse ou la baisse. Ainsi, à quantité de vapeur d’eau égale dans l’air ambiant, le taux d’humidité relative est plus élevé quand il fait plus chaud.
Prenez garde au moment de faire vos mesures. Le taux d’humidité n’est pas le même d’une pièce à l’autre et peut varier au cours de la journée. Du linge qu’on fait sécher ou un épisode pluvieux peuvent avoir ponctuellement un impact important sur le taux d’humidité d’une pièce. Pour vous faire une idée précise de l’hygrométrie de votre domicile et mettre en place des actions efficaces pour l’améliorer, ne vous contentez pas d’une seule mesure.
Si votre logement est très humide, il peut être recommandé de faire réaliser un diagnostic humidité par un professionnel pour pouvoir prendre par la suite les mesures les plus adaptées possible.
Quels travaux réaliser pour améliorer l’hygrométrie ?
Que l’air soit trop sec ou trop humide, les problèmes d’hygrométrie proviennent souvent d’un défaut de conception du logement, de sa vétusté ou de la mauvaise qualité de son isolation ou de son système de chauffage ou de ventilation. Pour retrouver un taux d’humidité correct en toute saison, il faut bien souvent traiter le problème à la source en réalisant des travaux d’amélioration du logement.
Isoler correctement votre logement
Une bonne isolation thermique permet de conserver la chaleur et d’augmenter l’étanchéité à l’eau de votre logement. Une paroi bien isolée constitue en effet une barrière contre l’humidité provenant de l’extérieur. Pour des travaux efficaces, il convient toutefois de bien identifier l’origine de l’humidité, au besoin d’assainir les murs et de choisir un isolant résistant à l’humidité.
En fonction des spécificités de votre logement, de son exposition ou des pièces concernées, il est possible de réaliser une isolation des murs par l’intérieur ou une isolation des murs par l’extérieur. Dans certains cas, l’humidité peut également remonter par capillarité depuis les fondations. Il sera alors fortement recommandé d’isoler les sous-sols, voire d’imperméabiliser les murs enterrés.
Pour maximiser le bénéfice de vos travaux, ne négligez pas l’isolation des combles ou de la toiture. Ces zones enregistrent souvent d’importantes déperditions de chaleur et laissent l’humidité pénétrer à l’intérieur du logement en cas de mauvais temps.
Installer un système de ventilation performant
L’humidité ne vient pas seulement de l’extérieur. Comme vu précédemment, les activités domestiques produisent également beaucoup de vapeur d’eau à longueur de journée. Sans système de ventilation efficace, cette humidité peut s’accumuler à l’intérieur du logement. Ce phénomène est encore plus marqué si vous disposez d’une bonne isolation.
L’installation d’une ventilation mécanique contrôlée (VMC) à simple flux, ou mieux encore, à double flux pour éviter les déperditions de chaleur, permet d’évacuer efficacement l’humidité vers l’extérieur. Ce type de système est particulièrement recommandé, voire indispensable, dans les pièces les plus humides de la maison, comme la salle de bains, la cuisine ou la cave.
Remplacer votre système de chauffage
En plein hiver, le chauffage peut avoir un impact prépondérant sur le taux d’humidité de votre logement. Les radiateurs électriques ont ainsi tendance à assécher l’air ambiant davantage que n’importe quel autre système de chauffage. Ils sont également très énergivores. Vous avez donc tout intérêt à les remplacer par une solution de chauffage plus douce et plus économe.
Quelques astuces pour améliorer le taux d’humidité chez vous
Si vous n’avez pas la possibilité de faire réaliser des travaux d’amélioration de votre logement ou si les travaux entrepris n’ont pas apporté les bienfaits escomptés, il existe quelques astuces faciles à mettre en œuvre et peu coûteuses pour gagner ou perdre quelques pour cent d’humidité.
Comment faire baisser le taux d’humidité ?
L’air de votre logement est trop humide ? Retrouvez ci-dessous nos conseils pour faire baisser le taux d’humidité à l’intérieur de votre logement :
- aérez une à deux fois par jour votre logement en ouvrant grand les fenêtres ;
- faites sécher votre linge à l’extérieur ou dans une pièce bien ventilée ;
- installez un déshumidificateur d’air ;
- augmentez le chauffage ;
- habillez vos murs humides ;
- couvrez vos casseroles pendant la cuisson.
Comment faire monter le taux d’humidité ?
L’air de votre logement est trop sec ? Découvrez ci-dessous nos astuces pour faire monter l’hygrométrie à l’intérieur de votre logement :
- installez un humidificateur d’air ;
- baissez le chauffage ;
- agrémentez votre intérieur de plantes vertes ;
- faites sécher votre linge à l’intérieur ;
- laissez des soucoupes pleines d’eau sur vos radiateurs.
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