La déperdition thermique

D’après l’Agence de la transition écologique (ADEME), deux tiers des logements du parc immobilier français ont été construits avant 1974. Il n’existait à cette époque aucune réglementation relative à la performance énergétique des logements. La majeure partie de ces logements sont alors encore aujourd’hui très mal isolés, à la fois énergétiquement et thermiquement.Précarité énergétique, inconfort, facture de chauffage exorbitante : c’est sur les consommateurs que se répercute cette mauvaise isolation. Choisir.com fait le point avec vous sur le phénomène de déperdition thermique et sur les solutions à mettre en œuvre pour les limiter.

Déperdition thermique

Déperdition thermique : qu’est-ce que c’est ?

La déperdition thermique désigne la perte de chaleur d’un bâtiment. Elle est parfois désignée sous le terme de perte thermique. Les logements affectés par de nombreuses déperditions thermiques souffrent d’un manque crucial d’efficacité thermique et donc énergétique. Véritables passoires thermiques, ces logements représentent également un coût important pour leurs occupants, parfois en situation de précarité énergétique.

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Quelles sont les sources de déperdition thermique ?

Il existe trois sources majeures de déperdition thermique au sein d’un logement :

  • les parois qui constituent des interfaces entre l’intérieur et l’extérieur de votre logement ;
  • les ponts thermiques, c’est-à-dire des points de construction où la barrière isolante est interrompue. Ces ponts se caractérisent par une forte déperdition thermique et par des phénomènes de condensation, qui se manifestent à travers des traces noires ou des traces de moisissure. Ils se situent bien souvent aux jonctions entre différents matériaux, comme entre les façades et les planchers, ou aux jonctions entre un mur extérieur et un mur de refend ;
  • la Ventilation mécanique contrôlée (VMC) et les grilles d’aération, qui permettent d’assurer le renouvellement de l’air intérieur, sont également des sources importantes de déperdition thermique.

L’Agence de la transition écologique (ADEME) s’est penchée sur les principaux vecteurs de déperdition thermiques au sein d’un logement. Voici le classement des sources de déperditions thermiques issu de ses recherches, pour une maison de 1974 non isolée. Rappelons ici que les deux tiers des logements ont été construits avant 1974, c’est-à-dire à une époque où il n’existait aucune réglementation énergétique.

  • Le toit : 25 à 30 % des pertes thermiques : Le toit représente entre 25 à 30 % de la déperdition thermique d’un logement. Pourquoi cela ? Essentiellement pour trois raisons : parce qu’il constitue une surface d’une superficie considérable qui joue le rôle d’interface entre l’intérieur et l’extérieur, parce que la chaleur a tendance à monter, et parce qu’il est exposé aux intempéries.
  • Les murs : 20 à 25 % des pertes thermiques : Les déperditions thermiques engendrées par les murs sont pratiquement équivalentes à celles du toit.
  • Air renouvelé et fuites : 20 à 25 % des pertes thermiques : Cheminées, serrures, des gaines électriques, hottes… : il existe de nombreuses sources de fuites d’air dans un logement, auxquelles on ne prête bien souvent pas attention. Ces fuites d’air occasionnent de nombreuses déperditions thermiques et représentent à elles seules l’équivalent d’une fenêtre restant ouverte pendant une journée complète.
  • Les fenêtres : 10 à 15 % des pertes thermiques : Contrairement aux idées reçues, les vitrages ne figurent qu’en quatrième position de ce classement des sources de déperdition thermique dans une habitation.
  • Le plancher bas : 7 à 10 % des pertes thermiques : Même si le volume de ces pertes semble peu élevé, il est néanmoins essentiel de les éliminer. Elles augmentent ainsi considérablement la sensation de froid et d’inconfort au sein d’un logement.
  • Les ponts thermiques : 5 à 10 % des pertes thermiques : Les ponts thermiques se situent principalement aux jonctions entre la toiture et les murs, entre les murs et les menuiseries des fenêtres, entre le plancher et les murs, à la jonction du balcon et du mur et au niveau des montants des ossatures, des chevrons et des divers points de fixation…

La température, un indicateur insuffisant du confort d’un ménage dans son logement

Contrairement aux idées reçues, une température ambiante correcte dans un logement ne permet pas à elle seule de garantir une sensation de chaleur et de confort à ses habitants. Prenons l’exemple d’une habitation dont la température ambiante est de 20 degrés. Selon l’Ademe, si la température de cette paroi murale de cette habitation est de 14 degrés à cause d’une forte déperdition thermique, alors la température ressentie sera de 17 degrés. À l’inverse, si cette habitation bénéficie d’une bonne isolation et que la température de la paroi murale est de 19 degrés, alors la température ambiante ressentie sera de 19,5 degrés, soit 2,5 degrés de plus. Le taux d’humidité d’un logement est également un facteur déterminant. Un air trop humide ou trop sec provoquera ainsi une sensation d’inconfort pour les habitants d’un logement (sensation de froid, sensation de sécheresse dans les voies respiratoires…). Pour se sentir bien dans son logement, le taux d’humidité doit être compris entre 35 et 60 %.

Évaluer la déperdition thermique de son logement grâce à un diagnostic de performance énergétique ou à un audit énergétique

Pour évaluer la déperdition thermique de votre logement, vous pouvez faire réaliser un Diagnostic de performance énergétique ou un audit énergétique. Ce diagnostic et cet audit vous indiqueront également les travaux à réaliser dans votre logement pour limiter la déperdition thermique.

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Le Diagnostic de performance énergétique

Rendu obligatoire le 1er juillet 2007, le Diagnostic de performance énergétique permet de connaître la consommation d’énergie de votre logement et son impact sur l’environnement. Un Diagnostic de performance énergétique est requis pour toute vente ou toute location du logement. Son absence peut donner lieu à une amende. Il est valable 10 ans et est réalisé par un professionnel habilité et indépendant.

Le Diagnostic de performance énergétique permet d’attribuer un score « énergie » à un logement. Ce score va de A à G et classe votre logement en fonction de sa performance énergétique (affectée par les appareils électroménagers par exemple), ainsi qu’une étiquette « environnement » qui quantifie l’émission de gaz à effet de serre générés par le logement.

À l’issue de ce diagnostic, le professionnel habilité peut vous donner des conseils pour optimiser les performances énergétiques ainsi que pour l’optimisation de l’usage de vos équipements à l’issue de ce bilan. Il peut également recommander des travaux d’isolation.

Attention, le Diagnostic de performance énergétique ne vous fournira pas d’état des lieux exhaustif sur les différentes sources de déperdition thermique dans votre logement.

Comment lire le bilan du Diagnostic de performance énergétique ?

L’étiquette A correspond à une consommation inférieure à 50 kWhep/m².an et l’étiquette G à une consommation supérieure à 450 kWhep/m².an. Les logements classés A sont donc les plus économes alors que les G sont les habitations les plus énergivores. Selon l’Agence nationale de l’habitat (ANAH), la consommation moyenne des logements français se situe autour de 240 kWhep/m².an, ce qui correspond à l’étiquette E.

Les tarifs d’un Diagnostic de performance énergétique sont compris entre 100 et 250 euros. Ce tarif varie en fonction de plusieurs critères : la surface de l’habitation, sa localisation, son système de chauffage, et le professionnel que vous avez choisi, qui est ainsi un technicien indépendant libre de fixer ses prix.

Bien que le DPE soit obligatoire, il existe certaines exceptions qui en sont exemptées :

  • un logement occupé moins de quatre mois par an (résidence secondaire par exemple) ;
  • un logement dont la surface est inférieure à 50 m² ;
  • un logement ne disposant pas d’un système de chauffage fixe ou ne disposant que d’une cheminée à foyer ouvert.

Le prix du DPE peut, dans ces cas-là, donner lieu à un crédit d’impôt sur cinq ans équivalent à 30 % du tarif du diagnostic.

L’audit énergétique

L’audit énergétique est un bilan thermique plus poussé que le Diagnostic de performance énergétique. Il permet de faire un état des lieux exhaustif des différentes sources de déperdition thermique de son logement, et de définir un ensemble d’actions d’optimisation énergétique. On le réalise ainsi généralement dans l’optique d’effectuer des travaux de rénovation énergétique afin de diminuer sa consommation énergétique et donc ses factures d’énergie.

L’audit énergétique inclut entre autres une analyse thermographique du bâtiment permettant de localiser les zones de déperdition de chaleur, une enquête sur les habitudes de consommation d’énergie de ses occupants, ainsi qu’un test d’infiltration permettant de détecter des problèmes d’étanchéité et d’humidité.

L’audit énergétique doit être effectué par un bureau d’études thermiques certifié ou un cabinet d’architectes spécialisé. Il doit donner lieu à différents scénarios de travaux de rénovation.

Un audit énergétique, plus abouti qu’un DPE, coûte également plus cher. Son prix peut aller de 400 à 1 000 euros, dépendant du prestataire choisi et de la complexité de l’étude.

Contrairement au DPE, l’audit énergétique n’est obligatoire que pour les entreprises de plus de 250 salariés et pour les copropriétés de plus de 50 lots.

Déperdition thermique : une hausse considérable des factures de chauffage

Peu de consommateurs en ont conscience, mais habiter un logement mal isolé thermiquement représente un réel coût financier. Une forte déperdition thermique implique ainsi de devoir chauffer davantage son logement. Cela se répercute donc directement sur le montant de votre facture de chauffage.

Le Diagnostic de performance énergétique, un critère à ne pas négliger lors de l’achat ou de la location d’un logement

Lors du choix d’un logement, il est essentiel de ne pas négliger le diagnostic de performance énergétique, même si leur prix est attractif. En effet, un logement classé G consomme au minimum neuf fois plus d’énergie qu’un logement classé A. Pour un logement de 100 m², cette différence de consommation donnerait lieu à une augmentation des factures d’énergie de près de 2 000 euros par an. En effet, un tel logement classé A coûterait moins de 250 euros par an alors qu’un logement classé G donnerait lieu à une facture annuelle de plus de 2 250 euros. Pour un logement classé E, ce coût énergétique est estimé entre 1 150 et 1 650 euros par an.

Déperdition thermique : comment la limiter ?

Pour réduire la déperdition thermique de son logement, il est nécessaire de réaliser des travaux de rénovation énergétique. De nombreuses aides permettent aujourd’hui de réaliser ces travaux à moindre coût.

Limiter la déperdition thermique grâce à des travaux d’isolation thermique

Pour limiter la déperdition thermique de son habitation, il est nécessaire de renforcer son isolation thermique en effectuant des travaux. Les travaux les plus couramment effectués sont l’installation du double vitrage et l’isolation des combles.

Ces travaux représentent un certain coût. À moyen et court terme, ils auront néanmoins de nombreux effets bénéfiques, parmi lesquels :

  • réduction de votre facture de chauffage ;
  • plus de confort au sein de votre logement ;
  • réduction des travaux nécessaires au bon entretien de votre maison ;
  • augmentation du prix de vente potentiel de votre logement ;
  • réduction de votre empreinte écologique.

Travaux d’isolation : comment s’y retrouver ?

Choix des isolants, isolation des murs par l’intérieur ou par l’extérieur, isolation des planchers bas par le dessus ou par le dessous… : il n’est pas forcément aisé de savoir quels travaux et matériaux d’isolation privilégier pour limiter la déperdition thermique dans son logement.
Si vous souhaitez plus d’information sur les travaux d’isolation thermique, n’hésitez pas à consulter le Guide Pratique « Rénovation – Isoler sa maison » édité par l’Agence de la transition écologique (ADEME). Ce guide vous apportera notamment des informations très précises sur les différents types d’isolants, ainsi que sur les différentes certifications dont ils peuvent bénéficier.

Quelles aides pour la rénovation énergétique ?

Il existe différentes aides pour vous permettre de rénover votre logement, et donc de réduire les sources de déperdition thermique dans votre logement.

Le gouvernement français et l’Agence de la transition écologique (ADEME) ont mis en place en place le simulateur « Faire – Tout pour ma rénov » afin de vous aider à déterminer à quelles aides vous êtes éligibles. N’hésitez pas à y réaliser gratuitement une simulation pour votre logement ou à consulter les conseillers du réseau FAIRE. Vous trouverez ci-dessous un panorama des principales aides dédiées aux travaux de rénovation énergétique.

MaPrimeRénov’

MaPrimeRénov’ a été lancée le 1er janvier 2020 par l’État français dans l’optique de fusionner progressivement le Crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) et les aides de l’Agence nationale de l’habitat (ANAH). Son déploiement sera échelonné jusqu’en 2021. Pour être éligibles, les travaux de rénovation énergétique doivent intervenir dans un logement dont la construction est terminée depuis plus de 2 ans à la date de début des travaux de rénovation énergétique.

MaPrimeRénov’ a pour objectif d’aider les ménages les plus modestes à renforcer l’isolation thermique de leur logement, afin de lutter contre les déperditions thermiques et la précarité énergétique. Le montant est plafonné à 20 000 € par logement, sur une période de 5 ans. Elle est versée au propriétaire du logement l’année de la réalisation des travaux de rénovation énergétique, sous quatre mois.

Vous pouvez tester votre éligibilité à l’obtention de MaPrimeRénov’ sur le site Ma-primerenov.info.

MaPrimeRénov’ – Plafond de ressources pour les ménages aux ressources modestes et très modestes
Nombre de personnes composant le ménage Ménages habitant en Île-de FranceMénages habitant hors Île-de France
Aux ressources très modestes Aux ressources modestes Aux ressources très modestes Aux ressources modestes
120 593 €25 068 €14 879 €19 074 €
230 225 €36 792 €21 760 €27 896 €
336 297 €44 188 €26 170 €33 547 €
442 381 €51 597 €30 572 €39 192 €
548 488 €59 026 €34 993 €44 860 €
Par personne supplémentaire6 096 €7 422 €4 412 €5 651 €

La majeure partie des travaux de rénovation énergétique sont éligibles à MaPrimeRénov’. Voici les principaux :

  • l’isolation des parois vitrées, si elles viennent se substituer à des parois de simple vitrage ;
  • l’isolation des toitures et murs par l’extérieur ou l’intérieur ;
  • la majeure partie des chaudières à très haute performance énergétique ;
  • les pompes à chaleur à condition qu’elles ne soient pas air/air et qu’elles visent à produire de la chaleur ou de l’eau chaude sanitaire ;
  • les équipements ou frais de raccordement aux réseaux de chaleur ou de froid alimentés par des énergies renouvelables ;
  • les systèmes de ventilation mécanique, à condition qu’elles soient contrôlées double flux ;
  • l’audit énergétique, sauf s’il était obligatoire.

Attention : seuls les équipements et matériaux satisfaisant un certain nombre de critères de performance doivent satisfaire sont éligibles au CITE. Ces différents critères sont précisés dans l’article 18 bis de l’annexe IV du Code général des impôts.

Le Crédit d’impôt transition énergétique, dit CITE

Si vous n’êtes pas éligibles à MaPrimeRénov’, vous êtes peut-être éligibles au Crédit d’impôt transition énergétique. Cette initiative s’adresse aux ménages dont le revenu est intermédiaire, c’est-à-dire situé entre un plancher (fixé en fonction du nombre de personnes dans le foyer) et un plafond (fixé en fonction du quotient familial). Elle leur permet de déduire une partie de leurs dépenses en travaux énergétiques de leur impôt sur le revenu. Le CITE peut donc représenter une aide considérable dans la lutte contre la déperdition thermique.

Les travaux éligibles au Crédit d’impôt pour la transition énergétique sont les mêmes que ceux éligibles à MaPrimeRénov’, à l’exception des chaudières à très haute performance énergétique.

Attention, MaPrimeRénov’ succède progressivement au CITE depuis le 1er janvier 2010. Il concernera donc uniquement les travaux de rénovation énergétique entre le 1er janvier et le 31 décembre 2020.

Revenu fiscal de référence (RFR) minimum pour bénéficier du CITE, à date d’août 2020
Nombre de personnes composant le ménage Île-de-FranceAutres régions
125 068 €19 074 €
236 792 €27 896 €
344 188 €33 547 €
451 597 €39 192 €
559 026 €44 860 €
Par personne supplémentaire+ 7 422 €+ 5 651 €
Revenu fiscal de référence (RFR) délimitant les ménages aux revenus intermédiaires et aux revenus supérieurs (déciles 9 et 10)
Parts de quotient familial RFR
127 706 €
1re demi-part8 209 €
2e demi-part8 209 €
Pour chaque demi-part supplémentaire à partir de la 3e 6 157 €

Quel est le montant du Crédit d’impôt transition énergétique ?

La valeur du CITE est déterminée selon un forfait. Il varie en fonction des travaux de rénovation effectués, et ne peut pas dépasser 75 % de la dépense engagée par le commanditaire des travaux.Les dépenses sont plafonnées pendant 5 ans. Elles ne peuvent excéder 2 400 € pour une personne seule et 4 800 € pour un couple.

L’Éco-prêt à taux zéro (Éco-PTZ)

Si vous n’êtes pas éligibles à MaPrimeRénov’ ou au Crédit d’impôt pour la transition énergétique, vous pouvez vous orienter vers un éco-prêt à taux zéro, dit éco-PTZ.

L’éco-prêt à taux zéro est un prêt dont le taux d’intérêt est nul. Il a pour objectif d’aider les ménagers à lutter contre la déperdition thermique et énergétique en finançant des travaux de rénovation.

Ce dispositif est ouvert jusqu’en 2021. Il s’adresse à tous les propriétaires, quelles que soient leurs ressources financières. Le logement dan lequel ils souhaitent effectuer des travaux de rénovation énergétique doit néanmoins être déclaré comme résidence principale et avoir été terminé avant le 1er janvier 1990.

Pour être éligibles à l’éco-prêt à taux zéro, les travaux de rénovation énergétique doivent s’inscrire dans l’une des sept catégories suivantes :

  • isolation des murs, à condition qu’ils donnent vers l’extérieur ;
  • isolation de la toiture ;
  • remplacement des fenêtres et des portes-fenêtres, s’ils sont en simple vitrage et s’ils donnent sur l’extérieur ;
  • installation ou remplacement du système de chauffage ou d’une production d’eau chaude sanitaire ;
  • installation d’un système de chauffage, à condition qu’il repose sur une source d’énergie renouvelable ;
  • isolation des planchers bas sur sous-sol, vide sanitaire ou passage ouvert ;
  • installation d’une production d’eau chaude sanitaire, si elle utilise une source d’énergie renouvelable.

Les travaux d’amélioration de la performance énergétique globale de votre logement peuvent également être éligibles à l’éco-prêt à taux zéro. Vous pouvez également consulter les démarches pour financer vos travaux avec le prêt avance rénovation (PAR) dans notre article dédié.

Combien puis-je emprunter grâce à un éco-prêt à taux zéro ?

Les plafonds applicables par type d’éco-PTZ ont été fixés par le décret du 19 août 2019. Ils varient en fonction du nombre d’actions réalisées parmi l’ensemble des actions éligibles à l’éco-PTZ. Si vous réalisez une seule action, le montant maximal de votre éco prêt à taux zéro sera de 15 000 €. Ce plafond ira jusqu’à 25 000 € pour deux actions, et jusqu’à 30 000 € pour trois travaux d’isolation ou plus.
Certains types de travaux font exception à cette règle. Le plafond de l’éco-PTZ pour le remplacement des fenêtres sera ainsi de 7 000 euros maximum.
Il est possible d’avoir recours à un deuxième éco-PTZ dans les 5 ans suivant l’émission de votre premier éco-prêt, pour un même logement. La somme de ces deux éco-prêts ne doit cependant pas excéder 30 000 €. L’éco-prêt à taux zéro est par ailleurs cumulable avec le CITE.

La TVA à 5,5 % pour les travaux d’amélioration de la qualité énergétique

Certains travaux énergétiques peuvent bénéficier d’une TVA à 5,5 %. Le logement concerné peut être votre résidence principale ou votre résidence secondaire.

« Habiter mieux sérénité »

Si vous souhaitez obtenir de l’aide pour effectuer des travaux de rénovation énergétique et réduire la déperdition thermique de votre logement, vous pouvez également vous tourner vers l’Agence nationale de l’habitat (Anah) Elle délivre ainsi une aide financière aux familles les plus précaires : Habiter mieux sérénité. Le montant de cette aide est de 2 000 euros maximum.

Attention : l’aide Habiter mieux sérénité ne s’applique qu’aux logements ayant le statut de résidence principale et qui âgés de plus de 15 ans. Le département dans lequel est situé le logement doit également être soumis à un contrat local d’engagement contre la précarité énergétique.

Les aides des fournisseurs d’énergie

Certains fournisseurs d’énergie comme EDF ou Engie octroient des aides pour effectuer des travaux d’économie d’énergie, sans condition de ressources.

Ces aides prennent différentes formes et peuvent permettre de financer des actions de lutte contre la déperdition thermique, comme la réalisation d’un audit énergétique, ou des prêts à taux bonifié. Elles permettent aux fournisseurs d’obtenir des Certificats d’économies d’énergie (CEE), et d’attester qu’ils remplissent bien l’une des missions qui leur sont conférées par les pouvoirs publics : la promotion de l’efficacité énergétique.

La mention « Reconnu garant de l’environnement » (RGE)

Pour bénéficier de MaPrimeRénov’, du Crédit d’impôt transition énergétique, ou de l’éco-prêt à taux zéro, il est obligatoire de faire appel à des prestataires labellisés Reconnu garant de l’environnement (RGE). Elle est accordée par les pouvoirs publics et par l’Agence de la transition écologique (ADEME) depuis novembre 2011.
Que signifie cette mention ? Elle récompense uniquement les artisans et entreprises spécialisés dans les travaux de rénovation énergétique, l’installation d’équipements utilisant des énergies renouvelables ou encore les études liées aux performances énergétiques (diagnostic thermique, audit énergétique, projets d’architecture avec conception bioclimatique…). La mention RGE a notamment été instaurée dans l’optique d’instaurer une éco-conditionnalité des aides publiques aux travaux de performance énergétique.
Pour recevoir la mention RGE, les artisans doivent s’inscrire dans une démarche de renforcement de la qualité de leurs compétences et de leurs prestations.
Côté consommateur, le label RGE est donc un gage de fiabilité et qualité du travail du prestataire.
N’hésitez pas à consulter l’annuaire des professionnels RGE mis à disposition par le gouvernement dans le cadre de l’initiative « Faire – Tout pour ma Rénov’ ».

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Diminuer le montant de sa facture de chauffage en changeant de fournisseur d’énergie

Il est possible que vous ne soyez pas en mesure de réaliser des travaux d’isolation thermique pour limiter la déperdition thermique de votre logement pour le moment.

Si vous souhaitez néanmoins réduire le montant de votre facture de chauffage, sachez qu’il est possible de changer de fournisseur de gaz ou d’électricité afin de bénéficier de tarifs plus avantageux et de faire des économies.

De nombreux fournisseurs alternatifs sont ainsi apparus suite à l’ouverture à la concurrence du marché de l’énergie en 2007. Leurs tarifs sont bien souvent inférieurs aux Tarifs réglementés de vente fixés par la Commission de régulation de l’énergie. Ils sont donc plus avantageux pour les consommateurs que les tarifs pratiqués par les fournisseurs historiques comme Engie ou EDF. La démarche pour changer de fournisseur de gaz ou d’électricité est par ailleurs simple, rapide et gratuite.

Si vous êtes en grande difficulté financière, sachez également qu’il existe des aides pour payer ses factures d’énergie, et donc de chauffage.

Les conseillers de Choisir.com sont disponibles gratuitement par téléphone pour répondre à vos questions. Ils peuvent également vous accompagner dans votre changement de fournisseur de gaz ou d’électricité. Vous pouvez également consulter notre comparateur des fournisseurs d’énergie, ou lire nos articles les fournisseurs d’énergie les moins chers, pour le gaz et l’électricité.

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