Confort et économies d’énergie grâce à l’isolation des murs par l’extérieur
Particulièrement adaptée à la rénovation énergétique, l’isolation des murs par l’extérieur consiste à envelopper les murs externes d’un bâtiment à l’aide de matériaux isolants. Dans les domaines de l’isolation et de la construction, ce système est appelé « mur-manteau », en référence au fait qu’il enveloppe les murs porteurs. Les avantages de l’isolation des murs par l’extérieur sont nombreux. La technique permet d’améliorer considérablement le confort thermique d’un logement et contribue à la diminution des dépenses énergétiques. Dans cet article, nous allons présenter l’isolation thermique par l’extérieur, son principe, ses atouts, mais aussi les aides auxquelles elle donne droit.

Pourquoi isoler les murs par l’extérieur ?
Avant d’expliquer l’importance de l’isolation thermique par l’extérieur, précisons que les murs dont nous allons parler sont les murs porteurs du bâtiment, c’est-à-dire la structure même du logement. Ces parois épaisses qui forment l’enveloppe d’une maison sont souvent réalisées en briques, en parpaings, en blocs de béton cellulaire ou encore en pierres.
Focus sur les déperditions énergétiques par les murs
Des murs dont l’isolation est insuffisante sont une source importante de déperditions thermiques, c’est-à-dire qu’ils laissent échapper la chaleur produite par votre système de chauffage. Selon l’ADEME, l’Agence de la transition écologique, les pertes thermiques peuvent aller jusqu’à 25 %, et même jusqu’à 35 % si l’on ajoute les ponts thermiques des parois mal isolées. Voici une illustration qui permet de se rendre compte du problème :

Isolation par l’extérieur ou l’intérieur, que choisir ?
Dans le domaine de l’isolation, il existe deux grands moyens pour isoler un mur porteur :
- par l’intérieur : des isolants couvrent la surface intérieure des murs de chaque pièce. Cela est souvent réalisé lors de la construction du bâtiment, c’est même une obligation imposée par la RT 2012, réglementation thermique en vigueur ;
- par l’extérieur : les murs porteurs externes sont recouverts d’un isolant. Cette méthode est souvent choisie lors de la rénovation thermique d’une habitation.
L’isolation des murs par l’intérieur
L‘isolation thermique par l’intérieur, abrégée en ITI, exige de gros travaux, en particulier lorsqu’il s’agit d’une rénovation. Pour ne pas empiéter sur la surface du logement, tous les murs structurels doivent être à nus, c’est-à-dire que le matériau de construction (brique, pierre, etc.) doit être apparent à l’intérieur du logement. Il est aussi possible d’ajouter un nouvel isolant par-dessus des murs intérieurs déjà isolés. Cependant, cette solution va réduire la surface habitable du logement en raison de l’épaisseur du matériau, qui peut faire environ 15 cm, parfois plus.
Que ce soit sur un mur nu ou déjà doublé (isolé), le matériau d’isolation est ensuite appliqué selon la méthode choisie :
- à l’aide d’une structure en métal pour une isolation avec une laine minérale (laine de verre, de roche, etc.) ;
- collé, lorsqu’il s’agit de panneaux de polystyrène ;
- par projection, dans le cas d’une isolation des murs avec de la ouate de cellulose, etc.
Dans le cadre d’une construction, la pose est plus simple, car les murs porteurs sont déjà nus. L’isolation intérieure lors de la construction d’un bâtiment figure parmi les points obligatoires imposés par les différentes réglementations thermiques qui se sont succédé depuis 1974.
Les logements érigés avant cette date peuvent en être dépourvus, ils sont considérés comme des « passoires thermiques ». Toutefois, les performances d’un isolant se dégradant au fil des années, les bâtiments construits et isolés après 1974 et tous ceux qui ont plus de 15 ans peuvent être défaillants au niveau de leur isolation. Ce sont ces logements que le gouvernement souhaite rendre moins énergivores, notamment grâce à une isolation des murs par l’extérieur.
L’isolation des murs par l’extérieur
Isoler des murs par l’extérieur (ITE) est une méthode plébiscitée dans le cadre d’une rénovation énergétique, cela pour plusieurs raisons :
- les travaux sont moins contraignants, tout en restant importants : il suffit de dégager toutes les parois extérieures d’une maison (enlever les plantes grimpantes, les gouttières, les volets, les objets accolés, tel un cabanon en bois, etc.) pour que l’isolant soit appliqué ;
- les occupants continuent à vivre normalement dans le logement, alors qu’une isolation par l’intérieur lors d’une rénovation contraint les habitants à quitter les lieux quelque temps ;
- un ravalement de façade est effectué en même temps que la pose de l’isolant par l’extérieur. En effet, la méthode permet de refaire l’enduit de façade et donc de combiner travaux d’isolation et ravalement extérieur (qui peut être un enduit peint, mais aussi un bardage en bois ou autre) ;
- les ponts thermiques sont supprimés, en particulier ceux à la jonction de deux surfaces (mur et sol, mur et toit, etc.) ;
- ce type d’isolation donne droit à des aides financières, que nous allons présenter en fin d’article.
L’isolation des murs par l’extérieur n’est pas uniquement réservée à la rénovation. Elle peut aussi être choisie dans le cadre d’une construction. Cependant, les matériaux de construction modernes, comme la brique monomur en terre cuite, présentent des caractéristiques isolantes intéressantes, ce qui rend une isolation par l’extérieur peu indiquée tant que les matériaux isolants en place restent performants.
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faire une simulationAvantages et inconvénients de ce type d’isolation
L’isolation des murs par l’extérieur présente de nombreux points positifs. Néanmoins, elle peut également révéler quelques inconvénients. Arrêtons-nous sur les différents aspects quelques instants.
Les avantages de l’ITE
L’ITE vient toujours en complément d’une isolation par l’intérieur déjà existante. Dans les logements pas du tout isolés (vieilles bâtisses en pierre, par exemple), il est recommandé de commencer par isoler l’intérieur avant de passer à l’extérieur. Cela permet en effet de créer une première barrière efficace contre les déperditions thermiques par les parois opaques (murs). L’isolation extérieure viendra renforcer cette barrière puis combler les ponts thermiques restants.
Nous l’avons évoqué dès le début de cet article, l’isolation des murs par l’extérieur permet de profiter d’un meilleur confort thermique intérieur. Les travaux vont également :
- améliorer l’étanchéité du bâtiment, en diminuant au maximum les passages d’air entre l’intérieur et l’extérieur ;
- renforcer l’inertie thermique des murs intérieurs, c’est-à-dire leur capacité à accumuler et à restituer la chaleur ou la fraîcheur dans la pièce. Grâce à une inertie optimale, la pièce conservera une température agréable, en se refroidissant moins vite l’hiver et en se réchauffant moins vite durant l’été ;
- abaisser les besoins en chauffage et en refroidissement (climatisation), ce qui mènera à une réduction des factures d’énergie ;
- réduire les risques de condensation, et donc de moisissures dues à l’humidité des murs, en supprimant les parois froides ;
- augmenter l’isolation acoustique du logement, ce qui est particulièrement agréable dans les secteurs bruyants (près d’une route très fréquentée, aux abords d’une voie ferrée, dans le périmètre d’un aéroport, etc.).
Les inconvénients de l’ITE
L’isolation des murs par l’extérieur présente malgré tout quelques points négatifs :
- le coût des travaux est important ;
- elle n’est pas compatible avec tous les bâtiments en raison de leur architecture ou de leur situation dans un secteur historique, par exemple ;
- toutes les couleurs d’enduit ne sont pas tolérées par les communes, en particulier les teintes inhabituelles (le blanc ou le ton pierre étant les plus courants). Il est donc nécessaire de se renseigner avant de sélectionner la teinte de l’enduit de finition ;
- la toiture doit elle aussi faire l’objet d’un remaniement, en particulier les bordures de toits qui doivent être allongées pour couvrir le nouveau mur créé grâce à l’isolant ;
- les fenêtres avec des volets battants doivent être modifiées ou remplacées, au profit de volets roulants, par exemple ;
- la luminosité intérieure est abaissée, en raison de l’isolant placé sur les tableaux des fenêtres (le tableau désigne l’ouverture dans le mur pour accueillir une fenêtre ou une porte).
Isolation par l’extérieur, une plus-value pour votre habitation
De manière générale, des travaux de rénovation thermique ne peuvent être que bénéfiques pour votre logement que ce soit pour :
- votre confort en été et en hiver ;
- votre budget énergétique ;
- la revente du bien.
Lorsque vous optez pour des travaux d’isolation par l’extérieur, vous allez :
- améliorer le confort thermique en maintenant des températures agréables en toutes saisons, en particulier lors de périodes de grands froids ou de canicules ;
- rendre le logement moins énergivore, ce qui améliorera son étiquette énergétique lors de la réalisation d’un DPE, diagnostic de performance énergétique ;
- lui donner une apparence plus moderne, grâce à la pose d’un nouveau revêtement de façade qui va habiller les matériaux isolants extérieurs.
Ces deux derniers points seront particulièrement intéressants lorsque vous souhaiterez, dans un avenir proche ou plus lointain, vendre votre demeure. Grâce à une étiquette énergétique gratifiante (B, par exemple), la valeur du bien sera plus élevée. De même, une façade à l’allure moderne séduira un plus grand nombre d’acquéreurs potentiels.
Quels matériaux pour une isolation par l’extérieur ?
L’isolation par l’extérieur ne s’improvise pas. Le type de matériaux isolants dépend souvent de l’architecture du bâtiment. Voyons cela en détail.
Comprendre les termes techniques
Lors du choix d’un isolant, deux critères sont essentiels pour déterminer les performances du matériau.
La conductivité thermique lambda (λ)
La conductivité thermique lambda est une grandeur physique servant à définir la capacité des matériaux à diffuser et conduire les flux de chaleur. Exprimée en W/m.K (watt par mètre par Kelvin), elle est notée lambda (λ). Cette grandeur permet de déterminer les performances du matériau isolant. Plus le lambda est faible, plus l’isolant sera efficace.
Sur le marché des isolants, les matériaux se distinguent grâce à leur conductivité thermique qui se situe entre 0,020 et 0,040 W/m.K, pour les plus performants. Les isolants avec un lambda 20 présentent de très hautes performances thermiques, tandis que ceux ayant un lambda 40 sont les plus économiques à l’achat mais également les moins performants. Cette notion de transfert de chaleur est également liée au principe d’émissivité.
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La résistance thermique (R)
La résistance thermique est le principal critère d’évaluation de la performance d’un matériau isolant. Notée R, elle est exprimée en m2.K/W. La résistance thermique dépend de la conductivité thermique lambda de l’isolant, ainsi que de son épaisseur. Plus la valeur est grande, plus l’isolant sera performant.
Elle est calculée grâce à la formule suivante : R = e/λ
Avec :
- R = la résistance thermique ;
- e = l’épaisseur de l’isolant ;
- λ = la conductivité thermique.
« e » désigne plus précisément l’épaisseur de l’isolant posé (en millimètres). À conductivité thermique lambda égale, plus le matériau isolant est épais, plus sa résistance thermique sera élevée.
Liste des isolants les plus performants
Lors des travaux d’isolation par l’extérieur, différents types de matériaux peuvent être utilisés pour habiller les murs et les isoler. Il en existe de nombreux (comme le polyuréthane, la laine de mouton ou encore le liège), nous retiendrons ici les plus performants :
La laine de roche
Laine minérale particulièrement utilisée pour l’isolation intérieure du toit et des murs, la laine de roche est également adaptée à l’ITE.
Sa conductivité thermique lambda peut aller de 0,032 à plus de 0,040 W/m.K, selon la marque et le modèle choisi. Ce n’est donc pas l’un des isolants les plus performants du marché, mais elle a plusieurs avantages :
- elle est économique ;
- elle convient à tout type de mur (béton, brique, pierre, etc.) grâce à sa perspirance (capacité à laisser passer l’air entre les fibres) ;
- elle offre une bonne isolation acoustique ;
- elle est incombustible, ce qui fait qu’elle garantit une protection contre le feu.
La laine de roche a quelques limites, à prendre en compte lorsque vous choisissez un isolant pour vos murs extérieurs :
- ses performances contre la chaleur sont réduites, ce qui signifie qu’elle n’offre pas une protection efficace contre les hautes températures durant l’été ;
- elle doit être remplacée tous les 15 ans pour profiter de ses performances ;
- ses fibres sont volatiles et dangereuses lorsqu’elles sont inhalées (l’installation aux abords d’une VMC (isolation des combles) doit donc faire l’objet de mesures de précaution supplémentaires) ;
- il s’agit d’une laine minérale non renouvelable et non recyclable, son bilan écologique n’est donc pas vraiment vertueux.
Cet isolant peut être remplacé par de la laine de verre, une autre laine minérale de faible coût. Sa conductivité thermique lambda est similaire à celle de la laine de roche. Elle comporte également pratiquement les mêmes atouts et inconvénients que l’isolant présenté à travers ce paragraphe.
Le polystyrène expansé (PSE) blanc
Présenté sous forme de plaques, le polystyrène expansé (PSE) blanc est la solution la plus couramment utilisée, en raison de son faible coût et de sa facilité de pose. Sa conductivité thermique lambda allant de 0,038, pour les plus performants à 0,045 W/m.K oblige les fabricants à proposer ce matériau avec une épaisseur élevée, jusqu’à 30 cm environ.
Léger, le PSE est particulièrement adapté à l’isolation des murs à l’extérieur en raison de ses nombreux avantages :
- selon l’épaisseur choisie, il peut offrir de bonnes performances thermiques ;
- il se découpe aisément aux dimensions souhaitées ;
- il est adapté à une isolation sous enduit ;
- il est imputrescible ;
- il ne craint pas l’humidité ;
- composé à 98 % d’air et d’un dérivé de pétrole, il peut être recyclé en fin de vie.
Toutefois, il a quelques inconvénients :
- il présente de mauvaises performances phoniques ;
- il n’est pas toujours ignifugé, il faut donc ajouter un enduit ignifugé lorsque c’est nécessaire (mur extérieur avec un conduit de cheminée, par exemple).
Le polystyrène expansé graphité gris
Plus performant que le polystyrène expansé blanc et la laine de roche, le polystyrène expansé graphité gris possède une conductivité thermique lambda pouvant aller de 0,031 à 0,040 W/m.K, selon le fabricant. Réalisé de la même façon que le PSE, il est complété par du graphite de granit, un ingrédient qui bloque les transferts thermiques par rayonnement et donc les déperditions de chaleur ou de fraîcheur.
Il possède les mêmes avantages et inconvénients que son homologue blanc.
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La mousse résolique
Réalisée à partir de bakélite, un polymère synthétique dérivé du pétrole, la mousse résolique est un isolant présentant d’excellentes performances. Cette mousse rigide a une conductivité thermique lambda de 0,022 W/m.K.
Ses avantages sont nombreux :
- elle a une résistance thermique élevée tout en ayant une épaisseur réduite ;
- elle est particulièrement adaptée à l’isolation et à la rénovation de façades ;
- son installation est relativement plus abordable grâce à sa faible épaisseur qui permet d’utiliser des accessoires moins volumineux et moins chers (équerres et chevilles plus courtes, notamment). Cependant, l’ajout d’enduits supplémentaires peut augmenter les dépenses ;
- elle est facile à poser, réduisant ainsi le temps des travaux ;
- sa résistance au feu est intéressante pour un matériau fait de composés synthétiques ;
- elle assure une bonne isolation acoustique et répond à la Nouvelle Réglementation Acoustique (NRA).
Quelques inconvénients viennent s’ajouter aux nombreux avantages :
- les panneaux en mousse résolique ne sont pas étanches, il faut donc ajouter un enduit hydrofuge ou un pare-vapeur pour les préserver ;
- la mousse est sensible à l’humidité, ce qui peut occasionner des moisissures et autres dégradations sans l’ajout d’un enduit adapté.
Les panneaux en fibre de bois
Pour une isolation écologique des murs par l’extérieur, rien de tel que les isolants biosourcés comme le panneau de fibres de bois. Aussi appelés « laine de bois », ce matériau est particulièrement adapté aux constructions écologiques.
Les panneaux en fibre de bois ont une conductivité thermique lambda d’environ 0,038 W/m.K pour les plus performants, à 0,070 W/m.K pour les moins efficaces. Cela rend les panneaux en fibre de bois moins intéressants que les isolants précédemment cités.
Les atouts de la laine de bois sont divers :
- le bois absorbe naturellement les bruits, ce qui fait de la laine en fibres de bois un très bon isolant acoustique ;
- les panneaux de bois ont une très bonne inertie thermique ;
- selon le procédé de fabrication, cet isolant se montre d’une grande résistance au feu (contrairement à ce que l’on pourrait croire) ;
- c’est un isolant sain et écologique.
Nous pouvons lui trouver quelques inconvénients, comme :
- ses propriétés inflammables, lorsqu’il n’est pas traité contre le feu ;
- son coût qui est assez élevé ;
- ses limites face à l’humidité : lorsqu’il est abîmé par l’eau (liquide ou vapeur), ses performances s’amenuisent. Il est donc important d’ajouter un pare-vapeur entre le mur et le panneaux afin de protéger l’isolant, ce qui alourdit la facture ;
- un traitement contre les insectes xylophages peut aussi être indiqué dans les régions particulièrement touchées par les termites (Corse, Sud-Ouest de la France…). Le traitement se fait à la base du mur, afin d’éviter que les insectes pénètrent les panneaux en fibres de bois pour les dévorer. Par ailleurs, certains fabricants d’isolants en fibres de bois ajoutent un insecticide efficace dans le matériau, ce qui repousse les insectes amateurs de cellulose.
Le béton de chanvre
Autre type d’isolant biosourcé utilisé pour l’isolation des murs extérieurs, le béton de chanvre. Ayant une conductivité thermique lambda pouvant aller de 0,039 à 0,045 W/m.K, il compte parmi les deux isolants les plus utilisés dans le domaine de l’ITE.
Réalisé à partir de chanvre, une espace végétale renouvelable, le béton de chanvre a de nombreux atouts :
- il est écologique ;
- il a une très bonne inertie thermique ;
- il offre une bonne isolation acoustique ;
- il résiste au feu ;
- ses caractéristiques font de lui un excellent régulateur hygrothermique qui permet ainsi de maintenir un bon niveau d’humidité tout en limitant la prolifération des bactéries et des moisissures sur les murs ;
- antisismique, il résiste aux secousses lors des tremblements de terre, ce qui le rend idéal dans certaines zones géographiques.
Voici ses inconvénients :
- dans le domaine de la construction, il est autorisé seulement depuis 2012, ce qui empêche d’avoir assez de recul pour évaluer ses performances sur le long terme ;
- sa mise en œuvre exige un certain savoir-faire et les professionnels maîtrisant les techniques de pose sont rares, et donc chers.
La paille
Solution écologique par excellence, la paille peut aussi servir pour l’isolation des murs par l’extérieur. La conductivité thermique lambda de la paille est fixée à 0,065 W/m.K, pour un bloc d’une épaisseur de 37 cm. Il est important de souligner que la paille servant à isoler les murs par l’extérieur est présentée sous forme de panneaux compressés, et non en vrac. Cela a son importance, que nous allons découvrir ci-après.
La paille a de nombreux avantages :
- permet une très bonne isolation acoustique ;
- économique, la paille est un isolant proposé à petit prix. Cependant, la pose (le besoin de main-d’œuvre notamment) peut faire monter le prix de l’isolation des murs par l’extérieur avec de la paille ;
- un bilan carbone extrêmement faible, à condition de choisir un fabricant français qui utilise une paille locale ;
- un cycle de vie exemplaire, la paille pouvant être utilisée à des fins agricoles (litières animales, etc.) ou énergétiques (la paille est brûlée pour produire de la chaleur) en fin de vie ;
- résiste au feu, contrairement à ce que l’on pourrait croire. Étant compactées, les fibres de paille ne laissent pas passer l’oxygène de l’air qui est un élément indispensable pour que le feu prenne.
Quelques inconvénients sont à noter :
- pour être efficace, le bloc de paille doit être épais (plus de 35 cm). Cette large épaisseur est souvent un frein dans le cadre d’une rénovation, car cela demande d’importantes prolongations des bords de la toiture, entre autres contraintes ;
- la paille fait l’objet de prétraitements qui posent problème d’un point de vue écologique. En effet, pour pousser dans de bonnes conditions (c’est-à-dire résister aux insectes, au climat, etc.), la paille (de blé notamment) peut être soumise à de lourds traitements phytosanitaires (insecticides, pesticides, fongicides) qui ne sont pas sans danger pour la santé ;
- la pose d’un tel isolant nécessite une main-d’œuvre importante, ce qui pèse lourd sur le budget final ;
- les artisans qualifiés dans l’ITE avec de la paille sont peu nombreux et difficiles à trouver, ce qui se répercute inévitablement sur les devis.
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faire une simulationLes points à vérifier avant de choisir l’isolant
Le choix d’un isolant ne se fait pas au hasard. Il est important de vérifier certaines normes et recommandations avant de faire un choix. Il est conseillé de :
- choisir un niveau de performance thermique (R) supérieur à 3,7 m².K/W (niveau minimal imposé par la RT 2012), qui peut varier selon les régions. Dans le cadre d’une rénovation, le niveau minimal exigé par certaines aides à la rénovation est de 4 m².K/W ;
- vérifier que l’isolant est conforme à la norme CE (le sigle est clairement affiché sur les emballages) prouvant qu’il respecte les normes de sécurité en vigueur ;
- privilégier les matériaux ayant reçu la certification française ACERMI (Association pour la CERtification des Matériaux Isolants). Cette certification fait état de la résistance thermique du matériau isolant, de sa conductivité thermique ou encore de sa résistance au feu ;
- se tourner vers un classement EUROCLASSES A ou B (qui remplace le classement M qui était en vigueur en France jusqu’en 2002). Cette classification européenne définit la réaction au feu des matériaux de construction. La classe A1 regroupe par exemple les matériaux incombustibles (qui ne contribuent pas à un incendie), comme la laine de roche. La classe A2 correspond à la classe M1 qui désignait les matériaux ininflammables, comme certains bois ignifugés.
Zoom sur les travaux d’isolation thermique par l’extérieur
Maintenant que nous avons vu quels différents matériaux peuvent être utilisés pour l’isolation thermique par l’extérieur, découvrons comment se passent les travaux.
Le traitement des points singuliers
Les points singuliers sont toutes les zones du bâti où l’étanchéité peut être interrompue, ils représentent donc tous les ponts thermiques possibles au niveau des murs porteurs. Voici les plus fréquents :
- les encadrements des ouvertures (baies, fenêtres, portes, etc.) ;
- les angles des ouvertures (angles des tableaux, par exemple) ;
- les soubassements ;
- les seuils de portes ;
- les balcons ;
- la jonction entre la façade et un plancher bas ou encore entre la façade et la toiture.
Tous les points singuliers doivent faire l’objet d’une attention particulière et être isolés de manière efficace. Lors de la pose d’un isolant de type PSE, par exemple, l’isolant sera découpé de manière minutieuse afin de traiter efficacement les points singuliers.
Comment sont posés les matériaux d’isolation par l’extérieur ?
Plusieurs techniques de pose sont possibles, le choix dépend du type d’isolant utilisé, mais aussi des caractéristiques du mur sur lequel il est posé.
L’isolant est collé
Coller le matériau directement sur le mur à isoler par l’extérieur est une méthode choisie lorsque le mur ne présente aucun défaut, c’est-à-dire lorsqu’il est bien plat et nu. Cette technique est donc adaptée aux bâtiments en construction, car les murs sont plats, récents et qu’ils n’ont pas encore été habillés d’un enduit ou d’un autre parement extérieur.
Pour ce type de pose, le professionnel applique la colle sur toute la surface, en faisant des bandes régulières ou des plots (points de colle à de nombreux endroits). Le matériau isolant, généralement des panneaux de PSE, est ensuite positionné puis plaqué au mur afin qu’il adhère à la colle.
L’isolant est calé-chevillé
La méthode du « calé-chevillé » est préconisée dans le cadre d’une rénovation, car les chevilles permettent d’accrocher solidement l’isolant au mur. Elle est adaptée aux murs déjà recouverts d’un enduit, car ces derniers ne seraient pas assez lisses pour une simple application collée. Si elle convient idéalement aux isolants sous forme de panneaux rigides, comme le PSE, cette méthode peut aussi être privilégiée pour la pose de laines minérales sous forme de panneaux (souvent dotés de pare-vapeur, ce qui est encore plus intéressant).
Lors des travaux, le professionnel colle l’isolant au mur avec de la colle qui peut être appliquée en plots ou en bandes. Puis, l’isolant est fixé à l’aide de chevilles expansives. Les chevilles sont ensuite recouvertes d’un enduit de lissage afin de boucher les aspérités et rendre la surface aussi lisse que possible pour pouvoir accueillir le revêtement de finition.
L’isolant est posé entre des rails
La pose d’une ossature est souvent retenue lorsque le mur est abîmé, mais elle peut aussi être choisie dans le cadre d’une construction neuve.
L’ossature peut être en métal ou en bois, elle servira à maintenir l’isolant posé, qui se présente souvent sous forme de rouleaux (de laine de roche ou, plus rarement dans le cadre d’une isolation extérieure, de laine de verre). Le professionnel installe l’ossature sur toutes les surfaces du bâtiment. Une fois la tâche accomplie, il fixe les rouleaux d’isolant à l’aide de petites équerres.
L’utilisation de rails est choisie lorsqu’un bardage (bois, PVC, composite ou autre) est sélectionné pour l’habillage final.
L’habillage de l’isolation, la touche finale et esthétique aux travaux
Lorsque le professionnel arrive à cette étape, il sait que les travaux sont en passe d’être terminés et qu’il pourra ensuite retirer ses échafaudages pour présenter le résultat à ses clients.
L’habillage de l’isolant est donc la dernière étape des travaux d’isolation thermique par l’extérieur. Le choix du revêtement dépend du type de pose, mais aussi des préférences du client.
Le pose d’un bardage
Si l’isolant a été posé entre des rails, le bardage sera alors choisi pour habiller le mur. Un bardage est constitué de plusieurs éléments qui s’emboîtent ou sont posés les uns à la suite des autres pour habiller une surface en formant une couche superficielle plane. Le bardage peut être réalisé dans différentes matières :
- du bois : les planches de bois servent généralement au bardage des maisons à ossature bois ou encore aux chalets ;
- du PVC : les dalles fines sont légères, robustes et demandent très peu d’entretien, contrairement au bois qui peut avoir besoin d’être traité régulièrement ;
- du métal : moins répandu, ce matériau peut toutefois être choisi ;
- un matériau composite, c’est-à-dire un mélange de plusieurs matériaux : bakélite, fibre de verre ou de carbone, etc.
Lors de son installation, le bardage est directement fixé sur l’ossature qui a servi à accueillir l’isolant.
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L’application d’un enduit
C’est généralement l’option retenue lorsque l’isolant est du PSE, blanc ou gris, calé-chevillé ou collé. Dans le cadre d’une isolation thermique des murs par l’extérieur, deux types d’enduit peuvent être utilisés :
- un enduit minéral. Cette préparation constituée d’un liant (plâtre, chaux, etc.) et d’une charge minérale (sable, par exemple) offre une bonne tenue dans le temps. Cet enduit est apprécié pour son aspect traditionnel et pour sa facilité de coloration, en ajoutant simplement un pigment de la couleur désirée (veillez toutefois à ce que le coloris réponde aux exigences imposées par le PLU (plan local d’urbanisme) de votre mairie) ;
- un enduit organique. Le plus souvent, il s’agit d’une préparation contenant des composés organiques tels que des acryliques, des grésés (grains de quartz à la forme carrée) ou encore des ribbés (grains de quartz arrondis). Aussi appelé RPE (revêtement plastique épais), l’enduit organique est apprécié pour sa simplicité d’application et sa résistance au ruissellement d’eau.
La pose d’un parement de type pierre
Afin de ne pas dénaturer une façade, en pierre notamment, il est possible de choisir un revêtement en pierre naturelle. C’est souvent le cas lorsqu’un propriétaire souhaite faire isoler par l’extérieur une longère en pierres, par exemple.
Toutefois, la pose du parement exige de faire face à certaines contraintes, notamment en raison du poids des pierres, mais aussi des besoins d’étanchéité. Pour que les pierres soient solidement fixées, l’entreprise d’isolation peut faire appel à un artisan travaillant ce matériau lourd et fragile. Ce dernier devra alors utiliser une colle robuste et réaliser des joints d’étanchéité qui repousseront l’eau tout en étant esthétiques.
Lors des travaux, des carreaux de pierre naturelle d’une faible épaisseur sont posés contre les murs préalablement isolés avec du polystyrène expansé. Une armature (treillis en fibre de verre) est disposée sur l’isolant puis recouverte de colle pour fixer le parement en pierre. Une fois la colle sèche, les joints sont réalisés. Cela paraît simple, mais en réalité, le professionnel doit être vigilant sur différents points, tels que :
- les joints de fractionnement qui servent à canaliser les fissures dues aux contractions naturelles du matériau sous l’effet de la chaleur ou de l’humidité. Ces joints doivent être réalisés à des endroits précis que le professionnel détermine ;
- l’étanchéité, importante pour protéger l’isolant qui peut se dégrader au contact de l’eau. De ce fait, tous les joints sont réalisés avec minutie, que ce soit entre les carreaux de pierre naturelle ou au niveau des jointures avec les encastrements (portes, fenêtres, etc.).
Les systèmes de vêtages et de vêtures
Utilisés dans le neuf comme la rénovation, les systèmes de vêtages et de vêtures comptent parmi les procédés possibles pour isoler un mur par l’extérieur. Ces systèmes sont une alternative à l’ITE utilisant un bardage métallique ou en bois. Contrairement aux techniques avec bardage, l’isolant est placé directement sur le mur, fixé à l’aide de vis chevillées.
Le vêtage est particulièrement adapté aux rénovations d’ITE anciennes qu’il peut venir recouvrir. Ce système se compose d’éléments de parement (sans isolant) qui sont fixés à la structure porteuse. Un isolant peut être ajouté si le mur n’est pas isolé. Pour cette technique, le parement est directement placé sur le mur porteur. Il est possible d’ajouter une lame d’air ou de choisir de s’en passer, selon les caractéristiques de l’isolant ajouté.
La vêture se compose de deux éléments : un isolant thermique et une plaque de parement qui est en contact direct avec l’extérieur. Dans ce cas-là, l’isolant est contrecollé au dos de la plaque de parement, l’assemblage se fait en usine. Ce type d’isolant avec parement intégré est posé directement sur le mur porteur.
Ces deux systèmes sont prisés pour leurs atouts esthétiques. En effet, le parement est décliné dans de nombreux matériaux :
- aluminium ;
- métal laqué ;
- ardoise ;
- plaques en céramique ;
- fibre-ciment ;
- PVC ;
- bois ;
- terre cuite ;
- béton ;
- matériau minéral composite.
Les coloris sont également variés, tandis qu’il est possible de choisir plusieurs matériaux pour habiller le mur, comme un parement en bois et en PVC. Cela peut avoir un grand intérêt esthétique, mais aussi technique (le PVC étant facile d’entretien tout en offrant une longévité indéniable).
Qui contacter pour une isolation par l’extérieur ?
L’isolation par l’extérieur d’une maison est une affaire de professionnels. Les techniques de pose, ainsi que le besoin de certains outillages nécessitent l’intervention d’un artisan ou d’une entreprise qualifiée.
Des sociétés sont dédiées aux travaux d’isolation des murs par l’extérieur. Vous pouvez donc faire appel à elles. Nous vous recommandons cependant de vous tourner vers une entreprise certifiée RGE, « Reconnu garant de l’environnement ». Cette certification, accordée aux professionnels spécialisés dans le domaine de l’efficacité énergétique, est un véritable label de qualité. Par ailleurs, cette certification est exigée par les organismes qui délivrent des aides à la rénovation énergétique.
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faire une simulationPrix et aides pour l’isolation par l’extérieur
L’isolation des murs par l’extérieur a un coût qui peut paraître élevé. Cependant, l’investissement de départ pourra être rapidement amorti en raison des économies d’énergie envisageables. De plus, des aides peuvent vous être accordées. Faisons le point.
Le prix de l’isolation thermique par l’extérieur
L’ANAH (Agence nationale de l’habitat) estime que des travaux d’isolation thermique des murs par l’extérieur ont un coût pouvant aller de 50 à 80 euros (HT) par mètre carré, matériau et main-d’œuvre comprise.
Toujours selon l’ANAH, pour une maison sans étage d’environ 100 m² (surface habitable) située en région parisienne, les travaux complets se chiffrent entre 8 000 et 12 000 euros (TTC).
Cependant, ce prix donné en exemple peut être revu à la hausse dans plusieurs cas :
- les murs à isoler présentent de nombreuses contraintes (sont très abîmés, difficiles d’accès, etc.) ;
- l’isolant choisi est haut de gamme (et donc plus cher que le PSE standard ayant servi pour l’exemple donné par l’ANAH) ;
- le revêtement choisi est plus cher ;
- les travaux incluent la dépose et la pose des gouttières (qui servent à recueillir l’eau de pluie du toit) ;
- les techniciens doivent enlever et remettre les volets (dans le cadre de volets battants), etc.
Ces exemples peuvent vite faire monter le devis des travaux d’isolation par l’extérieur à près de 15 000 euros TTC.
Par ailleurs, une pose avec bardage qui est associée avec une installation de l’isolant sur des rails, est plus élevée que l’application calée-chevillée de plaques de PSE blanc (rappelons-le, il s’agit du type d’isolant le plus économique). Selon l’isolant choisi et le type de bardage, le coût final peut aller jusqu’à 230 euros le mètre carré.
Pour toutes ces raisons, il est nécessaire de demander plusieurs devis provenant d’entreprises différentes, au moins trois. Cela permettra de faire jouer la concurrence et de sélectionner la meilleure offre pour vos travaux.
De plus, l’isolation des murs par l’extérieur doit souvent s’accompagner d’autres travaux de rénovation énergétique, que nous allons aborder dans le paragraphe qui suit.
Les économies d’énergie envisageables
Il est utile de préciser que l’isolation des murs par l’extérieur sera plus efficace si elle complète d’autres travaux énergétiques. Cela permet de rendre le logement étanche et de réduire toutes les déperditions thermiques qui nuisent au confort et à l’efficacité énergétique du bâtiment.
Ainsi, en parallèle à une ITE, il est nécessaire d’améliorer :
- l’isolation du toit et des combles ;
- les parois vitrées, en particulier si les fenêtres sont équipées d’un simple vitrage ou d’un double vitrage peu performant ;
- le système de ventilation, notamment s’il s’agit de bouches d’aération par lesquelles l’air froid peut entrer durant l’hiver ;
- l’isolation des planchers bas (plancher d’un étage donnant sur un garage non isolé, par exemple) ;
- les ponts thermiques au niveau de la jointure des murs avec les fenêtres ou encore du toit avec le conduit de cheminée.
Une fois toute l’enveloppe du logement bien isolée, vous pourrez constater les économies d’énergie possibles. Grâce à l’isolation des murs par l’extérieur, votre facture de chauffage pourra être réduite de 25 % ou plus si toutes les déperditions thermiques du bâtiment sont traitées efficacement.
Par ailleurs, changer de moyen de chauffage et de production d’eau chaude, comme une chaudière haute performance ou encore une pompe à chaleur, contribue à réduire les dépenses énergétiques d’un logement.
Les aides possibles pour des travaux d’isolation par l’extérieur
L’État, les collectivités locales, certains organismes et de nombreux acteurs énergétiques vous accompagnent dans le financement de vos travaux, c’est ce que l’on appelle communément les aides à la rénovation énergétique. Selon la ville ou encore la région dans laquelle vous vivez, des aides supplémentaires peuvent vous être accordées. Voici les plus courantes :
MaPrimeRénov’
Lancée en janvier 2020, MaPrimeRénov’ est un dispositif d’aide pour l’isolation des murs par l’extérieur, entre autres travaux de rénovation énergétique. Proposée par l’État, cette prime peut être cumulée avec les certificats d’économies d’énergie (CEE).
Tous les propriétaires, occupants ou bailleurs, peuvent en faire la demande. Cependant, le montant de l’aide accordée varie selon les revenus fiscaux du demandeur.
« Habiter Mieux Sérénité » de l’ANAH
L’aide « Habiter Mieux sérénité » est accordée dans le cadre de travaux permettant un gain énergétique d’au moins 25 %, ce qui est le cas de l’isolation des murs par l’extérieur. Cette aide peut couvrir environ 70 % du coût des travaux, pour les demandeurs aux revenus les plus modestes, avec un plafond d’aide de 80 000 euros.
Ce coup de pouce financier accordé par l’ANAH concerne les propriétaires occupants de logements de plus de 15 ans. Les bailleurs privés peuvent également y prétendre, à condition de respecter le plafonnement de loyers et de ressources des locataires imposé par le dispositif.
Les certificats d’économies d’énergie (CEE)
Les fournisseurs d’énergie peuvent eux aussi intervenir dans le financement de travaux de rénovation énergétique. Toutes les entreprises vendant de l’énergie (que ce soit de l’électricité, du gaz, du fioul ou même des carburants pour véhicules) proposent ces dispositifs d’aide, appelés primes énergie.
Les certificats d’économies d’énergie sont destinés aux propriétaires, mais aussi aux locataires du logement à isoler. Cependant, dans le cadre d’une isolation des murs par l’extérieur, les locataires ne peuvent décider à la place du propriétaire d’entreprendre de tels travaux.
Les aides sont accordées selon le montant des ressources du demandeur, mais aussi en fonction des travaux à réaliser.
L’éco-prêt à taux zéro
L’éco-prêt à taux zéro (PTZ) permet d’emprunter de l’argent pour financer les travaux de rénovation énergétique tout en bénéficiant d’un taux d’intérêt nul.
Accordé sans condition de ressources, ce prêt peut aller jusqu’à 30 000 euros, ce qui est largement suffisant pour financer l’isolation des murs par l’extérieur. Pour en bénéficier, le propriétaire doit occuper le logement à titre de résidence principale ou le louer. Le bâtiment doit en outre avoir plus de 2 ans.
Principe, avantages, méthodes de pose ou encore aides possibles, nous avons vu en détail en quoi consiste l’isolation des murs par l’extérieur. Ces travaux importants pour votre logement vous permettront de réduire significativement vos factures d’énergie, mais aussi d’améliorer votre confort thermique. Plus adaptés à la rénovation des bâtiments, ces travaux peuvent aussi être appliqués dans le cadre d’une construction neuve. Grâce à toutes ces informations, vous pouvez dès à présent prendre un rendez-vous avec une entreprise spécialisée !
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