Isolation du logement : conseils, avis et aides
De plus en plus de consommateurs cherchent à diminuer leurs consommations d’énergie, que ce soit pour faire des économies ou en réponse aux enjeux climatiques actuels. Dans cette optique, nombreux sont ceux qui se tournent vers la rénovation énergétique de leur logement, et plus précisément vers l’amélioration de son isolation : il est bien connu que l’énergie la plus propre et la moins chère est celle qu’on ne consomme pas. Voici toutes les informations à connaître avant de se lancer dans des travaux d’isolation.

Que signifie l’isolation d’un logement ?
L’isolation d’un logement fait généralement référence à sa capacité à conserver la chaleur en hiver ; c’est ce que l’on appelle l’isolation thermique. Une maison bien isolée n’a besoin que de peu de chauffage pour atteindre et maintenir la température idéale d’un logement. Au contraire, une maison mal isolée est souvent « impossible à chauffer » : quelle que soit la puissance et la durée d’utilisation du chauffage, la maison reste froide. Ces habitations sont souvent appelées passoires thermiques, un terme imagé qui représente bien le problème de ces logements qui laissent s’échapper l’air chaud et entrer l’air froid.
Une maison bien isolée limite les échanges de chaleur entre l’intérieur et l’extérieur et dispose donc d’une bonne isolation contre la chaleur : en plus d’être moins froide en hiver, elle apporte généralement un plus grand confort en été avec des températures moins élevées. Il est donc tout à fait approprié d’améliorer l’isolation en prévision de l’été.
Qu’est-ce que l’isolation thermique ?
Pour bien comprendre ce qu’est l’isolation, il est nécessaire de se pencher sur la manière dont la chaleur peut se déplacer. Trois principes physiques sont à souligner ici, ils correspondent aux trois modes de transfert thermique :
- la convection est le déplacement de l’énergie thermique par un fluide. Très simplement, l’air chaud d’une pièce monte alors que l’air froid descend. C’est également ce qu’il se passe dans une casserole sur le feu (l’eau chaude monte et l’eau plus froide descend) ;
- la conduction est un transfert thermique sans déplacement de global de matière, c’est-à-dire que chaque atome transfert une partie de sa chaleur à son voisin et ainsi de suite. Par exemple, si notre casserole sur le feu a un manche en métal (un très bon conducteur thermique), il sera rapidement impossible de l’attraper sans se brûler, la chaleur s’est propagée par conduction ;
- le rayonnement (ou radiation) est un transport de chaleur instantané via les ondes infrarouges (invisibles à l’œil nu) à travers le vide ou un gaz. C’est ainsi que la chaleur d’un feu de camp réchauffe toutes les personnes situées autour, mais dès qu’un écran est placé entre le feu et une personne, la sensation de chaleur cesse immédiatement.

Limiter la perte d’air chaud
Ces connaissances en physique s’appliquent directement à l’isolation du logement. Par exemple, pour lutter contre les effets de la convection (déplacement d’air chaud vers le haut), il est conseillé :
- de s’assurer que les portes et fenêtres sont récentes et de bonne qualité. De vieux modèles en bois laissent souvent s’échapper une grande quantité d’air chaud en hiver ;
- de mettre l’accent sur l’isolation pour toiture, soit en faisant isoler l’extérieur du toit soit en faisant isoler les combles ;
- d’investir dans un déstratificateur d’air pour les pièces dont la hauteur sous plafond est importante. Ainsi, l’air chaud ne s’accumule plus sous le plafond mais réchauffe l’espace occupé par les habitants du logement.
Lutter contre la conduction thermique
Pour diminuer la perte de chaleur par conduction, il faut regarder du côté de la conductivité thermique des matériaux utilisés pour isoler les différentes parties du logement. Cette grandeur désigne la capacité d’une matière à propager la chaleur : plus elle est basse, plus le matériau est isolant (et donc moins il conduit la chaleur). La conductivité est notée λ (lambda) et exprimée en Watt par mètre-Kelvin (W/m.K)
La conductivité thermique est une notion très utile pour comparer la qualité de différents matériaux à volume et température égaux. Dans la pratique, elle manque toutefois d’application directe. Par exemple, elle n’apporte pas de réponse simple à une personne qui se demande s’il vaut mieux acheter un rouleau de 5 cm d’épaisseur de matériau A ou une plaque de 8 cm de matériau B pour limiter les déperditions thermiques. Pour répondre à cette problématique et aider les consommateurs à savoir quelle épaisseur d’isolation choisir, les fabricants mettent généralement en avant la résistance thermique de leurs produits. Notée R (et exprimée en m².K/W ou mètre carré-Kelvin par Watt) , elle est le quotient de l’épaisseur de l’isolant (exprimée en mètre) par sa conductivité thermique : plus elle est élevée, plus le produit est isolant.
Connaître l’émissivité d’un bâtiment
Tous les objets émettent un rayonnement thermique, c’est ce que l’on appelle le principe d’émissivité. Il est intéressant de mesurer la quantité d’énergie que les matériaux émettent, car plus celle-ci est élevée, moins la substance en question est isolante. Pour comparer les isolants, on utilise le coefficient d’émissivité noté ε (epsilon) qui varie de 0,0 à 1,0. Plus ce coefficient est bas, plus le matériau considéré est isolant.
Par exemple, un matériau dont le coefficient d’émissivité est de 0,2 absorbe seulement 20 % du rayonnement thermique qui l’atteint et réfléchit 80 % de ce rayonnement. Autrement dit, cet isolant permet de conserver à l’intérieur 80 % de l’énergie thermique qui aurait pu s’échapper sous forme de rayonnement.

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faire une simulationPourquoi isoler un logement ?
Les travaux de rénovation énergétique apportent de nombreux avantages aux occupants d’une habitation, et parmi ces travaux, l’amélioration de l’isolation est le plus efficace. Voici pourquoi renforcer l’isolation d’un logement :
- les économies qui peuvent être réalisées sont substantielles. D’après une étude de l’Agence de la transition écologique (ADEME) publiée en juin 2019, le chauffage compte pour 66 % des consommations énergétiques des ménages en France. Isoler un logement permet de chauffer moins et donc de diminuer le montant des factures sur le long terme ;
- un bâtiment bien isolé nécessite moins d’entretien car il se dégrade moins vite ; il s’agit donc d’un investissement doublement rentabilisé sur le long terme ;
- l’impact du chauffage sur l’environnement du chauffage est très important, particulièrement pour les maisons chauffées au gaz ou au fioul. Revoir l’isolation permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre d’un logement ;
- l’amélioration de l’isolation est aussi un outil de lutte contre la précarité énergétique. Plus un logement est facile à chauffer, mois ses occupants auront besoin de ressources financières pour se maintenir à une température confortable ;
- pour le propriétaire du logement, qu’il en soit l’occupant ou non, une bonne isolation apporte de la valeur au bien ;
- une bonne isolation améliore fortement le confort des occupants du logement, et la température ressentie est alors bien plus proche de la température ambiante.

Le seul inconvénient de ces travaux est qu’ils constituent un investissement de taille. Pour les foyers les plus modestes, il semble souvent impossible de trouver l’argent nécessaire aux travaux de rénovation énergétique. Il faut cependant souligner que de nombreuses aides de l’État ont été mises en place pour accompagner les familles en difficulté financière : elles sont détaillées au bas de cet article.
Quand refaire l’isolation d’une maison ?
La durée de vie de l’isolation d’une maison est relativement longue, mais elle est forcément inférieure à celle du bâtiment qu’elle protège des variations de température. Les constructions les plus récentes sont normalement des maisons basse consommation, mais pour les personnes choisissant d’investir dans l’ancien, le moment vient toujours où il faut remplacer l’ancienne isolation. Le délai entre la pose d’un isolant et son remplacement dépend de plusieurs critères :
- le matériau utilisé ;
- la méthode de pose ;
- la qualité de la pose ;
- la présence éventuelle de rongeurs qui se nourrissent de certains isolants ;
- l’hygrométrie dans l’habitation et le taux d’humidité dans le matériau, car la plupart ne résistent pas aux moisissures.
En général, il convient de commencer à se pencher sur la question de la rénovation de l’isolation environ 20 ans après les derniers travaux d’isolation. Plusieurs signes suggèrent que l’isolant en place est en fin de vie, notamment :
- dans les espaces où l’isolant est accessible, vous constatez :
- des traces de rongeurs ;
- la présence de moisissures ;
- le tassement de l’isolation (son épaisseur a diminué).
- le logement est de plus en plus difficile à chauffer ;
- le taux d’humidité de l’air intérieur est élevé (condensation sur les vitres, moisissure sur les murs et plafonds) ;
- la répartition de la chaleur à l’intérieur n’est pas homogène (certaines zones restent plus froides que les autres) ;
- la température intérieure varie rapidement lorsque la température extérieure change ;
- les murs sont froids au toucher ;
- les sons provenant de l’extérieur sont facilement audibles depuis l’intérieur.
Si une ou plusieurs de ces propositions s’appliquent à votre logement, il est probablement temps de revoir une partie au moins de l’isolation de l’habitat. Pour en avoir le cœur net, l’idéal est de demander conseil à un professionnel qui inspectera le logement, par exemple en faisant un bilan énergétique et/ou un diagnostic humidité et donnera ses recommandations.
Dans quel ordre isoler ma maison ?
Comme expliqué ci-dessus, la chaleur se déplace de plusieurs manières différentes, il peut donc être difficile de savoir par où commencer les travaux d’isolation. Pour aider les particuliers à y voir plus clair, L’ADEME (Agence de la transition écologique) publie régulièrement des guides pratiques sur la rénovation énergétique. Dans sa publication « Isoler sa maison » de novembre 2021, cet organisme classe les points faibles des logements anciens et non-isolés. Les pertes de chaleur se font dans l’ensemble ainsi :
- 25 à 30 % par la toiture ;
- 20 à 25 % par les fuites d’air ;
- 20 à 25 % par les murs ;
- 10 à 15 % par les fenêtres ;
- 7 à 10 % par les planchers bas (dalle, cave, sous-sol, etc.) ;
- 5 à 10 % par les ponts thermiques.

Pour réaliser les travaux d’isolation les plus efficaces, il est donc conseillé de s’attaquer en priorité aux points que laissent s’échapper le plus de chaleur : le toit, l’étanchéité à l’air et les murs. Le problème est qu’il est souvent difficile de déterminer exactement ce qui a été fait par le passé ou non : toutes les maisons anciennes ne se trouvent pas précisément dans le cas décrit dans ce guide. Pour les propriétaires d’un logement soumis au Diagnostic de performance énergétique (DPE), c’est un document qu’il faut absolument consulter avant de prévoir de refaire l’isolation de la maison. En effet, il détaille la composition du bâtiment et inclut même des recommandations d’amélioration.
Quelle que soit la situation, il est aussi possible de faire appel à un professionnel pour demander un état des lieux de l’isolation de l’habitation et obtenir des conseils personnalisés. Attention, pour être éligible aux aides de l’État, les travaux devront forcément être réalisés par une entreprise bénéficiant de la certification « Reconnu garant de l’environnement » (RGE).
Isolation de la toiture
L’isolation du toit est indispensable pour maintenir l’air chaud à l’intérieur de la maison. Plusieurs techniques sont utilisées pour ce faire :
- l’isolation des combles perdus consiste le plus souvent à projeter un isolant en vrac dans l’espace entre le plafond du dernier étage et la charpente. L’avantage ici est que l’espace alloué à l’isolant n’empiète pas sur la surface habitable ;
- l’isolation des combles aménageables, parfois appelée isolation sous rampants de toiture consiste à plaquer un isolant contre les parois intérieures, puis à plaquer et habiller ces murs ;
- l’isolation extérieure du toit est excellente solution pour aménager les combles : ils feront partie de la zone chauffée mais ne seront pas rétrécis par l’isolation ;
- l’isolation quand il n’y a pas de comble (dans le cas d’un toit-terrasse notamment) se fait par l’extérieur pour éviter les ennuis de condensation ;
- l’isolation pour plafond du dernier étage est une autre option pour éviter les pertes de chaleur par le haut, mais elle est moins pratique et souvent plus chère que l’isolation des combles perdus.
Isolation des murs
Après le toit, les murs sont la principale source de perte de chaleur, il est donc primordial de les faire isoler correctement. Il est possible de choisir :
- l’isolation extérieure des murs qui présente de nombreux avantages, mais coûte cher et modifie l’aspect extérieur du bâtiment (nécessitant généralement une autorisation d’urbanisme) ;
- l’isolation intérieure des murs, plus abordable, elle permet aussi de réaliser les travaux pièce par pièce, à son rythme. On parle aussi souvent de cloison de doublage.
Isolation de plancher bas
Le plancher bas fait référence au niveau habitable le plus bas d’un bâtiment (rez-de-chaussée, rez-de-jardin, parfois sous-sol, etc.). Cet espace peut être construit directement sur une dalle de béton, ou il peut être sur un espace non aménagé (vide sanitaire, cave, débarras, etc.). Pour limiter les pertes de chaleur à cet endroit, plusieurs solutions peuvent être mises en place :
- pour une isolation sans vide sanitaire, c’est-à-dire directement sur une dalle, le nécessaire est généralement fait au moment de la construction, avant de couler la dalle. Toutefois, si cela n’a pas été prévu, il est possible d’ajouter un isolant par-dessus lors de rénovations, mais cela est moins efficace ;
- si la maison est construite sur un vide sanitaire (espace de moins d’un mètre de hauteur entre le sol et le rez-de-chaussée), l’isolation peut se faire soit sur le plafond de ce vide ou sur son sol ;
- dans le cas où l’espace sous l’habitation n’a pas vocation à être aménagé et chauffé (cave, atelier, etc.), la solution la plus simple pour garder l’air chaud dans le logement est d’isoler le sous-sol au niveau du plafond ;
- si le sous-sol est amené à être occupé (buanderie, salle de jeu ou de sport, home cinéma, etc.), l’isolation du sous-sol devient une priorité. C’est alors les murs et le plancher qu’il faut recouvrir d’isolant (et non le plafond).
Éliminer les ponts thermiques
L’isolation par l’extérieur n’est pas la seule option pour limiter la perte de chaleur due aux ponts thermiques. Une isolation par l’intérieure bien pensée dans sa globalité peut avoir le même effet. L’utilisation de bandes résilientes partout où cela est nécessaire est notamment une méthode testée et approuvée.
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Quelle isolation choisir ?
Une fois les zones à isoler identifiées, il faut encore décider quels matériaux seront utilisés. Les matériaux isolants peuvent être séparés en trois catégories :
- les isolants minéraux ;
- les isolants synthétiques ;
- les isolants naturels.
Chaque solution apporte son lot d’avantages et d’inconvénients, et le choix final dépend des objectifs principaux des travaux.
Isolation minérale
Les isolants minéraux sont les plus utilisés en France (laine de verre ou laine de roche principalement, mais aussi vermiculite et perlite exfoliée). Cela s’explique car :
- ils ont une bonne performance thermique et acoustique ;
- c’est généralement une isolation qui ne brûle pas ;
- ils ont une grande variété de formats (vrac, rouleaux, panneaux rigides ou semi-rigides) ;
- il s’agit souvent de l’option d’isolation la moins chère.
Cependant, les laines minérales aussi quelques désavantages :
- elles doivent le plus souvent être posées en couche relativement épaisse et en intérieur, ce qui peut diminuer fortement la surface habitable ;
- la pose nécessite d’utiliser des équipements de protection car ces laines sont irritantes (pour une « isolation qui ne pique pas », on se tournera plutôt vers des matériaux écologiques) ;
- ces produits ont également une densité faible, ce qui les rend moins efficaces comme isolation pour l’été et peu adaptés comme isolation pour toiture ;
- l’isolant minéral craint le plus souvent l’humidité et les rongeurs, il n’est donc pas recommandé d’en utiliser comme isolation extérieure ;
- l’empreinte écologique des isolants minéraux est plutôt mauvaise du fait de leur énergie grise.
Isolation synthétique
Les isolants de synthèse sont issus de la pétrochimie et les plus connus sont le polystyrène et le polyuréthane (ce que l’on appelle souvent isolation avec mousse expansive). Parmi les avantages de ces matériaux, on compte :
- des prix relativement bas ;
- des très bonnes performances avec une épaisseur limitée ;
- une isolation qui ne craint pas l’humidité et donc parfaitement adaptée à une pose extérieure ;
- une résistance inégalée à la compression parfaite pour l’isolation sous une dalle de béton (dans le cas du polystyrène expansé).
Du côté des inconvénients, il est important de souligner que l’isolation au polystyrène ou polyuréthane :
- n’est pas la plus adaptée à un usage intérieur. Ces matériaux dégagent en effet des fumées toxiques en cas d’incendie ;
- ne répond pas aux besoins d’isolation phonique. Pour limiter les nuisances sonores provenant de l’extérieur, il faudra se tourner vers un autre matériau ;
- étant fabriquée à partir de dérivés de pétrole, elle n’est pas écologique et ne peut être recyclée.
Isolation écologique
Les isolants naturels ont de plus en plus de succès avec l’avènement des maisons à énergie positive. Les consommateurs cherchent à diminuer leur empreinte carbone, et la construction est un domaine où cela est tout à fait possible avec quelques efforts. Les matériaux d’isolation naturelle les plus connus et utilisés sont :
- la ouate de cellulose ;
- la laine de bois ;
- le textile recyclé ;
- la laine de chanvre ;
- la laine de mouton ;
- le liège ;
- la laine de lin ;
- la laine de coco ;
- la paille.
Les atouts de ces produits sont nombreux :
- les performances de ces matériaux sont généralement bonnes ;
- la très grande variété de matériaux et de formats (vrac, rouleaux et panneaux) permet de s’adapter à tous les espaces et besoins (isolation thermique et phonique, protection contre la chaleur, gestion de l’humidité, espace réduit, etc.) ;
- le bilan environnemental de ces produits est excellent.
Du côté des désavantages, le principal est le prix de l’isolation écologique qui est souvent bien plus élevé qu’une isolation minérale ou synthétique.
Quel est le meilleur isolant ?
Il n’est malheureusement pas possible de déterminer quelle est l’isolation parfaite, car cela pourra changer en fonction des caractéristiques du logement et des besoins exprimés par ses occupants. Toutefois, il est possible de dresser un comparatif des isolants thermiques pour accompagner chaque lecteur dans sa décision.
Type d’isolation | Conductivité thermique λ | Isolation acoustique | Durabilité dans le temps | Empreinte écologique | Utilisations conseillées |
---|---|---|---|---|---|
Isolants minéraux | |||||
Laine de verre | 0,03 – 0,04 W/m.K | Bonne | Moyenne | Mauvaise | • Plancher • Mur |
Laine de roche | 0,03 – 0,04 W/m.K | Bonne | Moyenne | Mauvaise | • Plancher • Mur |
Vermiculite | 0,06 – 0,08 W/m.K | Moyenne | Très bonne | Mauvaise | • Plancher • Mur |
Isolants synthétiques | |||||
Polystyrène expansé | 0,04 – 0,05 W/m.K | Mauvaise | Moyenne | Très mauvaise | • Extérieur • Mur • Toiture • Fondation |
Polystyrène extrudé | 0,03 – 0,04 W/m.K | Mauvaise | Mauvaise | Très mauvaise | • Extérieur • Mur • Toiture |
Polyuréthane | 0,02 – 0,03 W/m.K | Moyenne | Bonne | Très mauvaise | • Extérieur • Mur • Toiture |
Isolants naturels | |||||
Ouate de cellulose | 0,03 – 0,04 W/m.K | Très bonne | Très bonne | Très bonne | • Plancher • Mur • Toiture |
Liège | 0,04 – 0,05 W/m.K | Très bonne | Bonne | Bonne | • Plancher • Mur • Toiture |
Laine de chanvre | 0,04 – 0,05 W/m.K | Bonne | Très bonne | Très bonne | • Plancher • Mur • Toiture |
Lin | 0,04 – 0,05 W/m.K | Bonne | Bonne | Très bonne | • Plancher • Mur • Toiture |
Laine de bois | 0,04 – 0,05 W/m.K | Bonne | Très bonne | Très bonne | • Plancher • Mur • Toiture |
Fibre de coco | 0,03 – 0,04 W/m.K | Bonne | Très bonne | Bonne | • Plancher • Mur • Toiture |
Notons que la majorité des Français choisissent aujourd’hui la ouate de cellulose ou laine de roche pour leurs travaux d’isolation de la maison. Ces matériaux ont un bon rapport performance/prix et sont disponibles dans une variété de formats ce qui facilite la pose.

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faire une simulationPrix de l’isolation
En général, on trouve sur internet le tarif de l’isolation au m². Voici une fourchette des prix selon l’isolant utilisé :
- laine de verre, 5 à 10 €/m² ;
- laine de roche, 10 à 20 €/m² ;
- polystyrène expansé, 5 à 6 €/m² (en 50 mm) ;
- polystyrène extrudé, 8 à 10 €/m² (en 50 mm) ;
- polyuréthane, 16 à 20 €/m² (en 50 mm) ;
- ouate de cellulose, 20 à 25 €/m² ;
- laine de chanvre, 10 à 15 €/m² ;
- laine de bois, 18 à 22 €/m².
La surface à calculer est bien celle à isoler, et non la surface de la pièce. Par exemple, une pièce de 16 m² et de 2 m de hauteur sous plafond qui doit être isolée sur ses quatre faces requiert 32 m² d’isolant.
Isolation et aides de l’État
Parmi toutes les aides à la rénovation énergétique en France, nombreuses sont celles qui s’appliquent à l’amélioration de l’isolation des logements, notamment : :
- le dispositif des Certificats d’économies d’énergie (CEE) qui oblige les entreprises les plus polluantes à investir dans l’amélioration énergétique des bâtiments. Cette aide s’appelle la prime énergie et possède un volet spécifique à l’isolation des logements : le « Coup de pouce isolation ». Les CEE sont ouverts aux résidences secondaires ;
- MaPrimeRénov’, le dispositif qui remplace et fusionne le Crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) et le programme « Habiter Mieux » de l’Agence nationale de l’habitat (Anah). Cette aide porte sur l’isolation, le chauffage et la ventilation, mais elle peut aussi être attribuée à des personnes souhaitant améliorer leur système de production d’eau chaude ou faire établir un audit énergétique de l’habitation ;
- le chèque énergie est généralement utilisé pour payer des factures d’électricité ou de gaz, mais il peut aussi servir à financer la réfection de l’isolation du logement ou d’autres améliorations des performances énergétiques :
- il est possible d’obtenir un prêt pour l’isolation très intéressant grâce à l’Éco-prêt à taux zéro (Eco-PTZ). Lui aussi peut financer plusieurs types de travaux d’amélioration du logement ;
- l’Anah dispose de programmes spécialisés pour les ménages en situation financière précaire. Il est vivement conseillé aux personnes en situation difficile de se rapprocher de cet organisme pour savoir ce qui peut être fait ;
- l’association Action Logement peut aussi accorder des prêts ou subventions aux travailleurs ayant besoin de refaire l’isolation de leur habitation ;
- certaines collectivités territoriales (communes, départements et régions) proposent leurs propres aides à la rénovation énergétique, en plus de celles mises en place par le gouvernement.
Qu’est-ce que l’isolation à 1 euro ?
L’isolation à 1 euro a pris fin le 1er juillet 2021. Cette aide faisait partie intégrante du système des Certificats d’économies d’énergie sous le nom « Coup de pouce isolation des combles et planchers ».
L’offre d’isolation à 1 euro en 2022 est encore disponible, mais avec un barème moins avantageux qu’auparavant. De plus, seuls les chantiers qui débuteront avant le 30 juin 2022 seront concernés. Selon les travaux, il peut être plus intéressant de se tourner vers les autres aides détaillées ci-dessus. Pour y voir plus clair sur toutes ces aides, l’idéal est de contacter le réseau FAIRE.
Isolation, que dit la loi ?
La loi Climat et résilience prévoit la transformation des logements énergivores en habitations décentes d’ici 2030, date à laquelle il ne sera plus possible de proposer à la location des biens qui ne remplissent pas ces nouvelles conditions.
La majorité des logements sont aujourd’hui soumis au DPE (Diagnostic de performance énergétique) et se voient attribuer une classe GES pour logement, et les potentiels acheteurs et locataires y sont de plus en plus attentifs.
Du côté du secteur de la construction, la réglementation thermique 2012, ou RT 2012, prévoit un seuil limite de consommation énergétique pour tous les bâtiments neufs, dans le sillage du label BBC. La nouvelle réglementation environnementale de 2020 (souvent appelée RT 2020) n’est pas encore entrée en vigueur, mais s’annonce plus exigeante que jamais.
Quels autres travaux de rénovation énergétique ?
Une bonne isolation est indispensable pour augmenter les performances énergétiques d’un logement énergivore, mais il ne s’agit pas du seul axe d’amélioration possible. Parmi les travaux les plus rentables en termes financiers et de confort se trouvent :
- l’investissement dans un système de chauffage nouvelle génération ;
- l’installation d’une ventilation mécanique pour contrôler le niveau d’humidité et assainir l’air ;
- l’achat de panneaux photovoltaïques pour produire de l’électricité propre ;
- la pose de panneaux thermiques pour la production d’eau chaude sanitaire ou même le chauffage du logement.
Enfin, une autre solution pour faire des économies sur les factures d’énergie consiste à changer de fournisseur d’électricité et/ou de gaz pour bénéficier d’un prix du kilowatt-heure plus avantageux. Les experts énergie Choisir.com sont disponibles par téléphone pour vous aider à trouver la meilleure offre partenaire (service gratuit et sans engagement, prix d’un appel local).
D’autres questions sur ce sujet ?
- Je réalise les travaux moi-même, puis-je quand même percevoir une prime énergie ?
- Quelle est la résistance thermique minimale pour bénéficier de la prime énergie ?
- Quelles sont les aides de rénovation énergétique pour une résidence secondaire ?
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