Guide complet matériaux d’isolation

Les Français sont de plus en plus nombreux à faire rénover leur logement. Les travaux d’isolation sont parmi les plus intéressants, mais il n’est pas toujours évident de trouver la meilleure option. Ce guide des isolants thermiques vous donne toutes les clés pour comparer les options possibles et trouver le meilleur isolant dans votre situation.

Comparatif isolants

Comment choisir un isolant ?

Une bonne isolation du logement est aujourd’hui indispensable. En effet, elle permet de faire des économies sur les factures d’énergie (par exemple en repoussant la date d’allumage du chauffage), d’atteindre plus facilement les températures recommandées en intérieur et de faire un geste pour l’environnement en limitant les consommations d’énergie. Cependant, la qualité des isolants thermiques varie beaucoup d’un matériau à un autre et il peut être difficile pour les particuliers de faire le bon choix. Il n’existe pas réellement d’isolant parfait, meilleur que toutes les autres options : le meilleur choix dépend des préoccupations du consommateur et de l’espace à l’isoler.

Pour trouver l’isolant parfait dans chaque situation, plusieurs critères sont à prendre en compte :

  • le type d’isolant installé. Certaines familles se limitent à un comparatif des isolants biosourcés, d’autres envisagent également des isolants synthétiques ou dont l’énergie grise est importante. Il s’agit d’un choix personnel ;
  • le type de pose choisi, notamment entre isolation intérieure ou isolation extérieure. Cette décision est très importante car elle impacte les matériaux qui peuvent être utilisés, le prix, la durée des travaux, etc. ;
  • la performance des isolants, ou résistance thermique qui dépend directement de la notion de conductivité thermique. Notée R et exprimée en m².K/W, la résistance thermique détermine le pouvoir isolant d’un matériau.
R = 0R > 6
Le matériau n’est pas isolant du toutLe matériau est très isolant
  • le déphasage thermique, c’est-à-dire le temps que met la chaleur à traverser l’isolant. Cette notion est étroitement liée à celles d’inertie thermique et du principe d’émissivité et est particulièrement importante pour les consommateurs qui souhaitent isoler le logement contre la chaleur ;
  • la durabilité de l’isolant. Il est essentiel que l’isolation du bâtiment soit améliorée sur le long terme, ou la rentabilité des travaux s’en trouverait très limitée ;
  • l’isolation phonique (ou acoustique) désirée. Cela correspond à la protection contre les bruits, et les personnes habitant en ville, près d’un axe de circulation ou d’un aéroport par exemple ont tout intérêt à choisir un isolant thermique et acoustique ;
  • l’état de la maison ou l’appartement à isoler. Les matériaux à privilégier ne seront pas les mêmes s’il s’agit d’une construction neuve ou d’une rénovation énergétique. De plus, il est important de savoir si l’espace à isoler souffre de l’humidité (par exemple en faisant un diagnostic humidité), présente déjà une isolation ancienne, est accessible aux rongeurs, s’il est bien protégé contre le feu, etc. ;
  • le budget alloué aux travaux. Tous les foyers n’ont pas les mêmes ressources, et lorsqu’il s’agit de lutter contre la précarité énergétique, il est judicieux d’opter pour l’isolant au meilleur rapport qualité prix.

Chaque ménage devra ensuite faire un compromis entre ces différents facteurs pour trouver la solution la plus adaptée.

Comment faire baisser les factures d’électricité ?

En plus d’une bonne isolation, il existe plusieurs astuces pour réduire sa consommation d’électricité. La plus efficace d’entre elles est de faire appel à un comparateur de fournisseurs d’énergie pour trouver le contrat le moins cher.

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Quel est le meilleur isolant ?

Il existe aujourd’hui des dizaines d’isolants qui se présentent sous toutes les formes (vrac, rouleaux, panneaux, etc.) et commercialisés par un grand nombre d’entreprises. Dans l’ensemble, tous ces matériaux peuvent être regroupés en trois grandes catégories :

  • les isolants minéraux ;
  • les isolants synthétiques ;
  • les isolants écologiques.

Pour permettre à nos lecteurs d’y voir plus clair, les meilleurs isolants sont décrits en détail ci-dessous, avec leurs avantages, inconvénients et usages les plus courants.

Isolants minérauxIsolants synthétiquesIsolants écologiques
• Laine de verre.
• Laine de roche.
• Perlite.
• Vermiculite.
• Polyuréthane.
• Polystyrène extrudé.
• Polystyrène expansé.
• Laine de bois.
Ouate de cellulose.
• Liège.
• Laine de chanvre.
Isolants les plus performants utilisés en France

Laine de verre

Fabriquée à partir de silice (sable et verre) chauffée à très haute température, la laine de verre fait partie des isolants préférés des Français. Il existe plusieurs raisons à cela :

  • son isolation thermique est bonne ;
  • son prix est très bas comparé aux produits concurrents ;
  • c’est un matériau incombustible, c’est-à-dire qu’il ne brûle pas et ralentit donc la propagation du feu ;
  • elle possède de bonnes propriétés d’isolation acoustique ;
  • la laine de verre existe sous plusieurs formats (rouleaux, panneaux et vrac) ;
  • sa durée de vie est longue (50 ans si les conditions d’installation sont optimales) ;
  • elle est facile à installer soi-même, en particulier sous sa forme de rouleaux ;
  • ce produit est particulièrement adapté à l’isolation des combles et rampants de toiture et des murs, par exemple avec une cloison de doublage.

Du côté des inconvénients de la laine de verre, on notera que :

  • la production de laine de verre requiert de grandes quantités d’énergie ;
  • ce produit n’est que difficilement recyclable en fin de vie ;
  • la laine de verre représente une bonne protection contre le froid mais pas contre la chaleur. Elle n’augmente que très marginalement le confort en été ;
  • l’exposition à l’humidité fait chuter ses performances. Ce matériau est donc réservé à une utilisation en intérieur et, si l’espace est particulièrement humide, en complément d’un frein-vapeur ou pare-vapeur ;
  • les rongeurs adorent y creuser des galeries, il conviendra de bloquer tous les accès à l’aide de grilles avant de poser l’isolant ;
  • lors de sa découpe et de sa pose, la laine de verre dégage une grande quantité de particules irritantes pour la peau et le système respiratoire. Il est donc essentiel de bien se protéger avant d’en manipuler. Une fois l’installation faite, les dangers pour l’être humain sont minimes.

Le prix moyen d’une isolation en laine de verre est de 15 à 60 €/m² (pose comprise), selon la complexité des travaux.

Laine de roche

La laine de roche est un matériau semblable à la laine de verre, mais fabriqué à partir de basalte (une roche volcanique). Ses avantages sont multiples :

  • elle apporte une bonne isolation thermique ;
  • son prix est plutôt bas par rapport aux autres isolants sur le marché (pour une isolation par l’intérieur) ;
  • sa résistance au feu est bonne (matériau non-combustible), elle ne propage pas les flammes ;
  • l’isolation phonique apportée par la laine de roche est intéressante ;
  • si la pose est bien faite (notamment en ce qui concerne l’humidité et les rongeurs), la laine de roche est efficace pendant une cinquantaine d’années ;
  • l’installation peut tout à fait se faire soi-même, sans faire intervenir de professionnel (il faudra veiller à bien s’équiper en protections) ;
  • avec une grande variété de format, la laine de roche s’adapte à tous les espaces, même l’isolation extérieure des murs et l’isolation des planchers bas (dalle, sous-sol, garage, cave, vide sanitaire, etc.). Il faut alors appliquer un enduit qui la protégera des intempéries.

Cependant, quelques inconvénients sont à prendre en compte :

  • pour une épaisseur limitée, la laine de roche ne présente pas d’intérêt thermique particulier. Pour les personnes qui hésitent entre plusieurs laines minérales, il est conseillé de comparer les résistances thermiques R à épaisseur égale ;
  • comme la laine de verre, la laine de roche supporte mal l’humidité et attire les rongeurs. Il faudra donc veiller à installer un pare-vapeur et à empêcher l’accès des souris ;
  • ses performances en été sont un peu meilleures que la laine de verre mais restent faibles. Les familles installées dans une région chaude en été trouveront de meilleures options ci-après ;
  • sa manipulation présente des risques pour la santé (particules irritantes), il est impératif de se protéger la peau, les yeux et les voies respiratoires lors de la pose.

Le tarif de l’isolation professionnelle en laine de roche va généralement de 20 à 150 €/m².

Quelles sont les différences entre laine de verre et laine de roche ?

Ces deux isolants peuvent sembler identiques aux consommateurs. Il est vrai qu’ils ont de nombreux points communs, mais il existe des distinctions entre ces matériaux. Pour aller plus loin, nous vous invitons à consulter notre comparatif entre laine de verre et laine de roche.

Perlite

La perlite est un isolant plutôt récent fabriqué à partir de roches volcaniques siliceuses. La perlite destinée à l’isolation est généralement expansée ou exfoliée : elle est alors vendue en vrac sous forme de granulés très légers. Sous ce format, elle est particulièrement adaptée l’isolation des combles perdus et murs creux. Il existe également la perlite fibrée, c’est-à-dire associée à des fibres plastiques ou du bitume pour créer des panneaux, mais elle est plus rare. La perlite a plusieurs atouts :

  • c’est un isolant thermique et phonique dont les performances sont bonnes, mais sans être exceptionnelles ;
  • très légère, elle est particulièrement adaptée à l’isolation de la toiture, des combles et des toits-terrasses. En effet, elle n’ajoute que très peu de contraintes mécaniques sur la structure du bâtiment ;
  • ce matériau est incombustible, il ne peut pas prendre feu ;
  • le temps de déphasage de la perlite est important ce qui augmente le confort lors de chaudes journées d’été ;
  • elle résiste aux insectes et aux rongeurs et est imputrescible (les moisissures ne peuvent pas s’y développer) ;
  • sa durée de vie extrêmement longue, c’est un matériau presque indestructible ;
  • il est intéressant de la mélanger à un béton pour créer une chape ou une dalle car elle est légère, isolante et très résistante. Liée avec de la chaux ou de l’argile, elle devient un enduit léger et isolant pour toutes les surfaces, horizontales ou verticales ;
  • contrairement aux laines minérales, elle n’est pas irritante et peut être manipulée plus sereinement. La pose peut se faire soi-même, sans passer par un professionnel.

Cependant, les freins à son développement importants :

  • la perlite expansée (ou exfoliée) peut absorber jusqu’à cinq fois son volume en eau, ce qui réduit son pouvoir isolant et augmente considérablement son poids. La perlite en vrac doit donc être utilisée dans un lieu sec et en complément d’un pare-vapeur de très grande qualité et parfaitement posé. Lorsqu’elle est mélangée à un autre produit (béton, argile, etc.) ou sous forme fibreuse, elle ne présente plus cet inconvénient ;
  • bien que la perlite soit d’origine naturelle, sa fabrication nécessite une chauffe à très haute température. Sa production en général et son transport lui valent une énergie grise importante ;
  • son prix est extrêmement élevé, en particulier comparé à d’autres options similaires en termes de résultat.

Le coût de la perlite en vrac va généralement de 180 à 220 €/m³ de produit. Ce prix moyen n’inclut ni la pose ni le pare-vapeur qu’il faut y associer.

Vermiculite

La vermiculite utilisée en isolation provient d’une roche basaltique. Comme la perlite, elle est chauffée à très haute température pour lui donner ses propriétés isolantes. Elle se trouve le plus souvent en vrac, sous forme de granulés, parfois en panneaux, associée à d’autres matériaux. La vermiculite profite de plusieurs points forts :

  • elle apporte une très bonne isolation phonique ;
  • elle est incombustible, imputrescible et très résistante (rongeurs, insectes, contraintes mécaniques, etc.) ;
  • légère, elle peut être utilisée pour créer un béton allégé et isolant ;
  • elle est non-irritante, sa manipulation ne présente donc aucun danger et il est possible de l’installer soi-même ;
  • elle est particulièrement adaptée à l’isolation d’espaces difficilement accessibles où il suffit de déverser ce produit en vrac ;
  • elle ne présente pas de problème en ce qui concerne l’humidité, contrairement à la perlite.

Toutefois, certains désavantages sont à souligner :

  • son isolation thermique est plutôt moyenne. Dans les régions où l’isolation thermique doit être forte, la vermiculite est souvent associée à d’autres matériaux ;
  • son empreinte écologique est élevée, du fait des procédés d’extraction et de production et des transports nécessaires ;
  • elle a une mauvaise réputation due à la présence d’amiante dans un site d’extraction de vermiculite aux États-Unis dans les années 80. Il y a déjà plusieurs décennies que les niveaux sont contrôlés, et il est aujourd’hui garanti que la vermiculite ne contient pas d’amiante, mais la méfiance des consommateurs reste forte.

La vermiculite est un isolant plutôt cher, entre 150 et 200 €/m³ de matière première. Les personnes faisant appel à un professionnel devront ajouter à cela le prix de la pose.

Polyuréthane

Le polyuréthane est un isolant synthétique dérivé de pétrole. Il se présente sous forme de panneaux rigides (plus chers, meilleures performances) ou de mousse projetée (moins chère, un peu moins isolante et durable). Le polyuréthane présente un grand nombre d’avantages :

  • c’est un matériau extrêmement performant pour l’isolation thermique contre le froid ;
  • du fait de son efficacité, une épaisseur limitée est suffisante pour améliorer significativement les performances énergétiques d’un logement énergivore ;
  • c’est un produit solide et sa durée de vie est très longue. Il résiste même à la compression et est imputrescible ;
  • il est adapté à tous les espaces : isolation du toit par l’extérieur ou l’intérieur, isolation des murs, façades et des planchers bas (isolation de la cave, du vide sanitaire, sous chape, etc.) ;
  • le polyuréthane est léger et facile à travailler. Les panneaux se découpent très facilement et la mousse est projetée, ce qui permet de recouvrir tous les espaces et de limiter les ponts thermiques ;
  • il ne craint pas l’eau, et peut donc être installé dans des milieux extrêmement humides sans risque, par exemple dans le cas de l’isolation d’un sous-sol ;
  • son prix est raisonnable, en particulier pour la mousse ;
  • les panneaux de polyuréthane peuvent être posés soi-même, sans compétences particulières.

Toutefois, il possède également des inconvénients de taille :

  • l’isolation phonique apportée par le polyuréthane est très faible ;
  • il apporte peu de confort en été car son temps de déphasage est moyen. Cela est accentué par le fait que ses performances contre le froid font qu’une épaisseur plutôt limitée est souvent choisie ;
  • l’empreinte carbone et écologique de ce matériau est très mauvaise : il est produit à partir de pétrole est les procédés utilisés sont énergivores et polluants ;
  • ce produit n’est pas recyclable ;
  • le polyuréthane est combustible : il brûle et propage les flammes. Les fabricants ont toutefois trouvé des solutions pour ignifuger les matériaux mis sur le marché qui ralentissent ainsi un éventuel départ de feu. Il faut quand même souligner qu’un cas d’incendie, le polyuréthane (panneau et mousse) émet des vapeurs toxiques pour les êtres vivants ;
  • son imperméabilité à l’eau peut poser des problèmes en cas d’isolation d’un bâtiment ancien dont l’humidité doit être régulée ;
  • la projection de mousse polyuréthane doit obligatoirement être faite par un professionnel formé à cette technique et équipé des protections nécessaires.

Les tarifs vont de 15 à 65 €/m², pose comprise.

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Polystyrène extrudé

Le polystyrène extrudé est lui aussi est dérivé de pétrole. C’est une mousse plastique rigide fabriquée par extrusion, c’est-à-dire modelée sous forme liquide, à haute température et sous pression. Plus dense et compact que le polystyrène expansé détaillé ci-dessous, il attire les consommateurs grâce à plusieurs points forts :

  • c’est très bon isolant thermique en hiver ;
  • il est résistant à la compression, et donc idéal pour une isolation sous dalle ;
  • sa résistance à l’humidité le rend bien adapté pour les milieux humides, par exemple en extérieur ou pour les planchers bas ;
  • il ne se tasse pas et sa durée de vie est longue (50 à 75 ans) ;
  • c’est un isolant léger dont la mise en œuvre est très simple et peut se faire soi-même ;
  • il bénéficie d’un prix attractif.

Cependant, comme pour tous les matériaux d’isolation, des aspects négatifs sont à souligner :

  • le confort en été est mauvais, mieux vaut donc éviter le polystyrène dans des climats chauds ;
  • l’isolation phonique qu’il apporte est négligeable ;
  • il est trop imperméable pour l’isolation extérieure lors d’une rénovation. En effet, les logements anciens ont besoin de « respirer », sans quoi des problèmes d’humidité finissent par se manifester à l’intérieur ;
  • c’est un matériau inflammable en cas de contact prolongé avec un feu. De plus, il dégage des fumées toxiques lorsqu’il brûle. Il convient donc de bien penser son utilisation et son installation pour éviter les risques pour les occupants du logement ;
  • son bilan environnemental est mauvais et c’est un produit qui se recycle très mal (et pas du tout en France) ;
  • les rongeurs aiment y creuser des galeries, il faut donc penser à boucher toutes les entrées potentielles, par exemple à l’aide de grilles spéciales.

Côté prix, le polystyrène extrudé est à son avantage avec des tarifs pose incluse généralement compris entre 15 et 40 €/m².

Polystyrène expansé

Lui aussi issu de l’industrie pétrochimique, le polystyrène expansé est donc un matériau plastique. Il est obtenu par association avec un agent d’expansion et sous l’action de la vapeur d’eau ; cela forme des billes de polystyrènes dilatées. Le polystyrène expansé se trouve sous forme de plaques, mais également de billes (en vrac) qui peuvent être injectées dans des espaces creux. Voici ses points forts :

  • c’est un très bon isolant thermique, ses performances sont légèrement supérieures à celles du polystyrène extrudé ;
  • il est résistant aux intempéries et à la compression, il a une grande longévité ;
  • il est adapté à tous les espaces (toit, murs, planchers, etc.) ;
  • il est possible de le poser soi-même sans avoir besoin de formation particulière. Il est de plus très léger ;
  • c’est un isolant très abordable.

Du côté des inconvénients, on notera :

  • un mauvais confort en été ;
  • pas d’amélioration notable de l’isolation acoustique du logement ;
  • un isolant peu adapté aux projets de rénovations du fait de son imperméabilité ;
  • comme pour les autres isolants synthétiques, le polystyrène expansé et feu ne font pas bon ménage. Les fumées dégagées sont toxiques pour l’être humain ;
  • l’insufflation des billes de polystyrène est une technique plus complexe que la pose de panneaux. Il est conseillé de la confier à un professionnel.

Le tarif du polystyrène expansé va de 15 à 40 €/m² environ, pose incluse.

Laine de bois

La laine (ou fibre) de bois est fabriquée à partir de chutes de bois habituellement inexploitées. Elle s’achète le plus souvent sous forme de panneaux rigides ou semi-rigides, mais peut également se trouver en vrac, principalement pour l’isolation des combles perdus. Ses atouts sont multiples :

  • son pouvoir isolant contre la chaleur est excellent grâce à un temps de déphasage long. C’est l’un des meilleurs isolants dans cette catégorie ;
  • son efficacité contre le froid est plutôt bonne, mais légèrement inférieure à celle d’une laine minérale ;
  • l’isolation acoustique apportée par la fibre de bois est bonne ;
  • sa durée de vie est longue (peut dépasser les 50 ans) ;
  • il s’agit d’un matériau biosourcé et recyclable.

Toutefois, soulignons également que :

  • il est indispensable de mettre en place un pare-vapeur entre l’espace chauffé et l’isolation en laine de bois, sans quoi des moisissures viendraient à se développer ;
  • sa résistance au feu est plutôt mauvaise, mais sa combustion ne dégage pas de vapeurs toxiques ;
  • les rongeurs adorent s’y installer, il faut donc prévoir de bloquer tous les accès possibles à l’isolant ;
  • sous sa forme de panneaux, la fibre de bois est associée à du polyuréthane en faible quantité. Cela peut déranger les consommateurs à la recherche d’un isolant 100 % naturel ;
  • son prix est relativement élevé.

Le coût d’une isolation à la laine de bois va généralement de 25 à 100 €/m² pose comprise.

Ouate de cellulose

La ouate de cellulose est aujourd’hui populaire auprès des consommateurs, car elle a été très mise en avant par les professionnels du secteur dans le cadre des offres d’isolation à 1 euro. Fabriquée à partir de papier recyclé, elle s’achète en vrac et est généralement utilisée pour l’isolation des combles perdus par insufflation, mais elle peut également être projetée sur les murs. Il existe également des panneaux, mais ceux-ci sont plus rarement utilisés. Voici ses avantages :

  • son pouvoir isolant contre le froid est plutôt bon (similaire à celui de la fibre de bois) ;
  • l’augmentation du confort en été est significative ;
  • son efficacité comme isolant phonique est bonne ;
  • son bilan environnemental est plutôt positif, et elle fait clairement partie des isolants écologiques ;
  • c’est un bon régulateur d’humidité, adapté à la rénovation de bâtiments anciens qui ont besoin de « respirer » ;
  • sa pose est très rapide ;
  • son prix est très attractif, surtout compte tenu des performances obtenues.

Cependant, quelques inconvénients s’appliquent à la ouate de cellulose :

  • pour résister au feu, aux rongeurs et à l’humidité, elle est traitée au sel de bore, un composé nocif en cas d’inhalation ou d’ingestion. Dans les faits, les risques pour l’être humain sont négligeables si la pose est réalisée correctement, mais la présence de cet élément rebute certains ménages ;
  • la ouate de cellulose insufflée est sujette au tassement, il est important de prendre cela en compte lors de la pose. L’épaisseur utilisée doit donc être supérieure d’environ 20 % à l’épaisseur finale souhaitée ;
  • cet isolant résiste à une humidité ambiante même élevée, mais un dégât des eaux peut anéantir ses performances en tassant et en colmatant la partie touchée de l’isolation.

Pour faire isoler ses combles à la ouate de cellulose, il faut compter 10 à 40 €/m², installation comprise.

Isolation en fibre textile recyclée

Une alternative à la ouate de cellulose est la laine de coton, fabriquée à partir de vêtements déposés en points de recyclage. Ses propriétés, avantages et inconvénients sont similaires à ceux de la ouate de cellulose et la fourchette de prix légèrement plus élevée.

Liège

Le liège est une écorce d’arbre qui a de nombreuses applications. En isolation, elle est transformée en rouleaux, panneaux et granulés en vrac qui permettent de s’adapter à tous les espaces. Le liège est l’un des meilleurs isolants écologiques, car :

  • il apporte une bonne isolation en hiver et un excellent confort en été ;
  • en termes d’isolation acoustique, le liège est très efficace ;
  • il est très résistant, imputrescible, il ne se tasse pas, n’attire pas les rongeurs et ralentit la progression des flammes ;
  • sa durée de vie est très longue, presque illimitée, et dans d’excellentes conditions ;
  • c’est un isolant très écologique, il ne contient aucun additif et ne présente aucun risque pour la santé ;
  • il peut être posé en intérieur ou en extérieur, sans protection particulière contre l’humidité. De plus, c’est un matériau respirant, adapté à la rénovation de bâtiment ;
  • il est très facile à utiliser sous toutes ses formes, l’isolation au liège peut être faite par des particuliers.

Du côté des désavantages, le liège est l’un des isolants qui en a le moins :

  • c’est une ressource limitée, car les chênes qui la produisent poussent lentement ;
  • c’est un matériau qui coûte cher.

Le prix de l’isolation au liège se situe entre 20 et 100 €/m² lorsqu’elle est réalisée par un professionnel. Les montants varient fortement selon l’épaisseur choisie et le type de pose.

Laine de chanvre

Le chanvre est une plante très facile à cultiver, et ses fibres peuvent être transformées en une laine végétale isolante. Cet isolant naturel se trouve en vrac, panneaux, rouleaux et blocs pour un usage extérieur et convainc de plus en plus de foyers, car :

  • il isole bien en hiver et très bien en été ;
  • il apporte une isolation acoustique notable ;
  • sa durée de vie est longue (jusqu’à 50 ans) et il résiste aux rongeurs et aux insectes ;
  • c’est un matériau biosourcé et recyclable ;
  • le chanvre est un isolant relativement abordable comparé aux autres produits écologiques.

Les points faibles de la fibre de chanvre sont :

  • sa résistance au feu qui est moyenne ;
  • une forte humidité diminue ses performances et peut à terme dégrader le produit irréversiblement. Il est donc indispensable de poser un pare-vapeur pour protéger l’isolant ;
  • comme la plupart des isolants à insuffler, le chanvre en vrac a tendance à se tasser dans le temps, il faut donc prévoir l’épaisseur en conséquence.

Le tarif moyen de la laine de chanvre se situe entre 20 et 100 €/m².

Quel isolant thermique choisir ?

Le choix d’un isolant parmi toutes les options détaillées ci-dessus dépend donc principalement :

  • des besoins du ménage (efficacité contre le froid et la chaleur, zones à isoler, etc.) ;
  • des caractéristiques du logement (neuf, ancien, humide, etc.) ;
  • du budget alloué aux travaux.

Pour y voir plus clair, voici une comparaison des matériaux d’isolation les plus courants :

Catégorie d’isolantType d’isolantUsages recommandésAvantagesInconvénientsPrix TTC
Isolants minérauxLaine de verre• Combles perdus.
• Combles aménageables.
• Murs par l’intérieur.
• Très abordable.
• Bonne isolation thermique et acoustique.
• Incombustible.
• Mauvaise isolation contre la chaleur.
• Résiste mal à l’humidité.
• Attire les rongeurs.
• Matériau irritant.
15 à 60 €/m²
Laine de roche• Combles perdus.
• Combles aménageables.
• Toit par l’extérieur.
• Murs par l’intérieur et l’extérieur.
• Chape.
• Planchers bas.
• Bonne isolation thermique et phonique.
• Prix peu élevé pour l’isolation intérieure.
• Isolation contre la chaleur très moyenne.
• Faible efficacité pour une épaisseur limitée.
• Résiste mal à l’humidité.
• Attire les rongeurs.
• Matériau irritant.
20 à 150 €/m²
Perlite• Combles perdus.
• Planchers bas par l’intérieur.
• Béton allégé et isolant.
• Bonne isolation phonique et thermique (hiver et été).
• Extrêmement légère.
• Imputrescible.
• Résiste aux insectes et aux rongeurs.
• Matériau indestructible.
• L’exposition à l’humidité la rend très lourde et inefficace.
• Prix très élevé.
180 à 220 €/m³ de produit
Vermiculite• Combles perdus.
• Planchers bas par l’intérieur.
• Béton allégé et isolant.
• Très bonne isolation phonique.
• Imputrescible.
• Résistante (rongeurs, insectes, contraintes mécaniques).
• Légère.
• Isolation thermique moyenne.
• Prix très élevé.
150 à 200 €/m³ de produit
Isolants synthétiquesPolyuréthane• Toit par l’extérieur.
• Murs par l’extérieur.
• Chape.
• Planchers bas.
• Excellente isolation en hiver.
• Faible épaisseur nécessaire.
• Imputrescible.
• Résistant (intempéries, rongeurs, insectes, compression).
• Léger.
• Prix raisonnable.
• Mauvaise isolation phonique et contre la chaleur.
• Dérivé de pétrole et non recyclable.
• Dégage des fumées toxiques en cas d’incendie.
• Non adapté à l’isolation extérieure d’un bâtiment ancien.
15 à 65 €/m²
Polystyrène extrudé• Toit par l’extérieur.
• Murs par l’extérieur.
• Chape.
• Planchers bas.
• Bon isolant contre le froid.
• Résistant (compression, intempéries).
• Léger.
• Prix attractif.
• Mauvaise isolation acoustique et contre la chaleur.
• Attire les rongeurs.
• Dégage des fumées toxiques en cas d’incendie.
• Non adapté à l’isolation extérieure d’un bâtiment ancien.
15 à 40 €/m²
Polystyrène expansé• Toit par l’extérieur.
• Murs par l’extérieur.
• Chape.
• Planchers bas.
• Bon isolant contre le froid (un peu mieux que le polystyrène extrudé).
• Résistant (compression, intempéries).
• Léger.
• Prix attractif.
• Mauvaise isolation acoustique et contre la chaleur.
• Attire les rongeurs.
• Dégage des fumées toxiques en cas d’incendie.
• Non adapté à l’isolation extérieure d’un bâtiment ancien.
Isolants écologiquesLaine de bois• Combles perdus.
• Combles aménageables.
• Toit par l’extérieur.
• Murs par l’intérieur et l’extérieur.
• Planchers bas.
• Bonne isolation acoustique et contre le froid.
• Excellente isolation contre la chaleur.
• Matériau biosourcé et recyclable.
• Réagit mal à l’humidité.
• Attire les rongeurs.
• Résiste mal au feu (mais ne dégage pas de vapeurs toxiques).
• Isolant plutôt cher.
25 à 100 €/m²
Ouate de cellulose• Combles perdus.
• Combles aménageables.
• Murs par l’intérieur.
• Bonne isolation hiver et été.
• Bonne isolation phonique.
• Produit issu du recyclage.
• Prix attractif.
• Contient du sel de bore.
• Sujet au tassement.
• Un dégât des eaux la rend inutile.
10 à 40 €/m²
Liège• Combles perdus.
• Combles aménageables.
• Toit par l’extérieur.
• Murs par l’intérieur et l’extérieur.
• Chape.
• Planchers bas.
• Béton allégé et isolant.
• Bonne isolation contre le froid, excellente contre la chaleur.
• Très bonne isolation acoustique.
• Très résistant (intempéries, tassement, rongeurs, feu).
• Imputrescible.
• Très écologique.
• Ressource limitée.
• Matériau coûteux.
20 à 100 €/m²
Laine de chanvre• Combles perdus.
• Combles aménageables.
• Murs par l’intérieur et l’extérieur.
• Planchers bas.
• Isole bien en hiver et très bien en été.
• Bonne isolation acoustique.
• Résiste aux rongeurs et aux insectes.
• Isolant biosourcé et recyclable.
• Prix raisonnable (surtout pour l’isolation intérieure).
• Craint l’humidité.
• Résiste mal au feu.
• Sujet au tassement (chanvre insufflé).
Tableau comparatif des isolants thermiques

Aides financières pour l’isolation de l’habitat

Pour encourager la rénovation des passoires thermiques, les pouvoirs publics ont mis en place plusieurs aides à la rénovation énergétique, et les travaux d’isolation donnent accès à plusieurs d’entre elles. Certaines sont ouvertes à tous, sans condition de ressources, et il existe des dispositifs à destination des foyers les plus modestes. Quelle que soit votre situation, il est possible d’obtenir un accompagnement gratuit et personnalisé grâce au service public France Renov’.

Quels travaux faire après l’isolation ?

L’isolation d’une habitation est l’amélioration la plus rentable parmi les travaux de rénovation énergétique possibles. Cependant, d’autres axes sont à étudier pour diminuer les consommations d’un logement, notamment :

  • la pose d’un système de chauffage économique ;
  • la ventilation du bâtiment.

Certaines aides financières sont d’ailleurs destinées aux consommateurs désireux de procéder à une rénovation globale de leur maison ou appartement et adressant plusieurs de ces trois points (isolation, chauffage et ventilation).

D’autres questions sur ce sujet ?

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