Des isolants naturels biosourcés pour une maison écologique
L’isolation du logement est au cœur des préoccupations des Français qui sont nombreux à chercher la meilleure manière d’améliorer les performances énergétiques de leur habitation. Dans le même temps, la conscience écologique des consommateurs grandit, et un grand nombre d’entre eux souhaite faire des choix plus respectueux de l’environnement. C’est pour répondre à cette demande croissante que les matériaux d’isolation naturelle ont été développés ou, pour une bonne partie, remis au goût du jour. Voyons quels sont les isolants écologiques les plus courants, leurs caractéristiques et leurs tarifs.

Définition de l’isolation écologique
Parmi les travaux de rénovation énergétique, l’isolation de la maison est l’un des plus importants. La technique et les matériaux employés jouent un rôle primordial dans le confort des occupants du logement pour de nombreuses années.
Qu’est-ce qu’un isolant thermique ?
L’isolation d’une habitation désigne le plus souvent sa capacité à retenir la chaleur en hiver et la fraîcheur en été. Plus l’isolation thermique est de qualité, moins les habitants auront besoin de chauffer (ou rafraîchir) les pièces. Sur le long terme, une bonne isolation permet donc de faire des économies d’énergie significatives.
La chaleur peut « s’échapper » d’un bâtiment dans toutes les directions ; il est généralement accepté que ces déperditions thermiques se font :
- à 25 – 30 % par la toiture ;
- à 20 – 25 % par les murs ;
- à 7 – 10 % par les planchers bas.
Les pertes de chaleur restantes concernent généralement des ponts thermiques, des fuites d’air non contrôlées et/ou une isolation des fenêtres et portes défaillante.

Pour lutter contre ces fuites, il convient d’installer des matériaux isolants entre le « dedans » chauffé et le « dehors » froid. Un matériau est dit isolant lorsque sa conductivité thermique est faible ; autrement dit, il ne laisse passer que très peu de chaleur. Ces isolants peuvent être installés à l’intérieur ou à l’extérieur de l’habitation, et les travaux les plus courants sont :
- l’isolation des combles perdus ou aménagés ;
- l’isolation du toit par l’extérieur ;
- l’isolation des murs par l’extérieur (ce qui permet un ravalement de façade simultané) ;
- l’isolation des murs par l’intérieur, la solution la plus courante ;
- l’isolation du sous-sol, garage, vide sanitaire ou de la cave lorsque cet espace se trouve sous une pièce chauffée.
Pour réaliser ces améliorations de l’habitation, il existe de nombreux matériaux très différents les uns des autres. Ils peuvent tous être classés dans deux grandes catégories :
- les matériaux d’isolation naturels ;
- les matériaux d’isolation synthétiques.

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faire une simulationIsolants naturels et écologiques
Il n’existe pas de normes et réglementations définissant ce qui constitue une isolation naturelle ou écologique. Une première différence peut se faire entre matériaux naturels et matériaux non-naturels, ou synthétiques. Celle-ci est très claire : les matériaux synthétiques sont créés par l’être humain, et les isolants naturels sont issus de la nature.
Parmi les isolants naturels, certains sont plus écologiques que d’autres, mais la différence entre isolants écologiques et isolants naturels non-écologiques n’est pas évidente. Il s’agit plus d’un gradient d’écologie où se positionnent tous les matériaux issus de la nature (certains très écologiques, d’autres moyennement et d’autres encore pas du tout) que d’une dichotomie entre isolants naturels et écologiques. Il convient donc d’être très prudent lors du choix d’un matériau isolant et de considérer les caractéristiques suivantes :
- les matériaux doivent être biosourcés, c’est-à-dire issue du monde végétal, animal ou minéral. Ils peuvent également être issus du recyclage ;
- la conductivité thermique, appelée λ (« lambda »), doit être basse pour améliorer significativement le rendement énergétique du logement ;
- l’empreinte carbone et l’empreinte écologique sont à prendre en compte. L’impact environnemental général de ces matériaux doit être aussi faible que possible ;
- de même, l’énergie grise consommée tout au long du cycle de vie du matériau doit être limitée ;
- la durabilité de l’isolant doit être excellente ;
- la présence de l’isolant dans le logement ne doit avoir aucun impact sur la santé (particules irritantes, émanations toxiques, etc.). Il est conseillé de se renseigner sur la composition exacte de l’isolant car certains sont très écologiques dans leur forme naturelle, mais contiennent des additifs qui peuvent être sujets à controverse.
Voici la liste des isolants naturels écologiques les plus courants :
- la laine de bois ou fibre de bois ;
- la ouate de cellulose (papier recyclé) ;
- le liège (en rouleau, vrac, plaques rigides, etc.) ;
- la laine de chanvre ;
- la fibre de lin ;
- le coton (vêtements recyclés) ;
- la fibre de coco ;
- la paille (de blé, de lavande, etc.) ;
- la fibre d’herbe séchée ;
- la laine (de mouton, chèvre, lama, etc.) ;
- les plumes (généralement de canard).
Il est nécessaire de souligner que plusieurs de ces matériaux présentent des désavantages importants qui remettent parfois en cause leur statut de matériau écologique (consommation d’eau trop importante, exploitation animale, traitement polluant, transport international, etc.). Toutefois, toutes les options listées ci-dessus s’inscrivent fermement dans la catégorie de l’isolation naturelle.
Enfin, il est indispensable d’évoquer le cas des isolants minéraux : laine de verre ou laine de roche, verre cellulaire, perlite, vermiculite, etc. Ces matériaux sont bien d’origine naturelle, mais leur transformation requiert de grandes quantités d’énergie (et parfois d’eau) et ils ont tendance à être irritants. Les laines minérales ne sont donc pas considérées comme des isolants écologiques.
Isolants non-écologiques
Les isolants thermiques les moins écologiques sont les isolants synthétiques (par opposition aux isolants naturels). Ces produits sont créés en usine à partir de dérivés du pétrole et de plastiques divers. Ils ont généralement des propriétés très intéressantes, c’est d’ailleurs pour cela qu’ils ont été développés. On citera notamment :
- un pouvoir isolant très important ;
- une bonne résistance dans le temps (humidité et tassement) avec une durée de vie impressionnante, sans perte de performance ;
- une épaisseur limitée, très intéressant pour l’isolation de petites surfaces ;
- un poids souvent limité ce qui facilite le transport et la pose ;
- un prix abordable.
Cependant, leur impact sur l’environnement et la santé des personnes qui y sont exposées est un frein pour de nombreux consommateurs :
- leur fabrication est polluante ;
- en cas de départ de feu, la plupart des isolants synthétiques émettent des fumées toxiques ;
- la présence de certains de ces matériaux à l’intérieur d’un logement est potentiellement néfaste pour ses occupants ;
- le recyclage en fin de vie est impossible.
Les personnes qui souhaitent réaliser leur isolation en matériaux naturels éviteront donc les isolants synthétiques :
- le polyuréthane ;
- la mousse polyuréthane ;
- le polystyrène extrudé ;
- le polystyrène expansé ;
- la mousse phénolique ou résolique.
Comme mentionné précédemment, il est également possible d’ajouter les isolants minéraux à la liste des isolants non-écologiques, même si ces laines (de verre, de roche, etc.) sont techniquement d’origine naturelle.
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Prix de l’isolation écologique
La question du tarif pour l’isolation d’un logement est toujours épineuse. En effet, il dépend d’un grand nombre de critères, notamment :
- la surface totale à isoler ;
- les espaces à isoler (murs, combles, planchers bas, etc.) ;
- le matériau utilisé (laine de bois, ouate de cellulose, liège, etc.) ;
- l’entreprise qui se charge des travaux (elle doit impérativement disposer du label « Reconnu garant de l’environnement ») ;
- la technique utilisée (par l’intérieur, par l’extérieur, panneaux rigides, vrac, etc.).
Le prix moyen de l’isolation naturelle est de 15 à 30 € du mètre carré, mais cette fourchette peut être dépassée dans le cas de matériaux très coûteux ou de chantier particulièrement complexe. Pour obtenir le meilleur tarif d’isolation écologique, l’idéal est de demander plusieurs devis à des entreprises de la région. Nous conseillons généralement de comparer trois devis préparés par des entreprises disposant d’une bonne réputation (bouche-à-oreille ou réputation en ligne).
Quel isolant écologique choisir ?
Les particuliers préparant des travaux pour améliorer leur logement cherchent souvent l’isolant naturel le plus performant et, si possible, le plus abordable. Pour aider chaque lecteur à trouver le meilleur isolant thermique naturel en fonction de ses besoins, les options les plus courantes sont détaillées ci-dessous. Pour plus de clarté, les matériaux sont classés en trois catégories : les isolants d’origine végétale, animale et issus du recyclage.
Isolants naturels d’origine végétale
Les matériaux de cette catégorie sont donc fabriqués à partir de plantes. Ce sont souvent les déchets d’autres industries qui sont utilisés, de manière à ne pas exploiter des terres agricoles pour la seule production d’isolants.
Laine ou fibre de bois
La laine de bois est fabriquée à partir de chutes de bois, créées lors de la découpe notamment. La matière première exploitée (les chutes) est habituellement inutilisée, ce qui en fait un isolant écologique. Notons toutefois que sa fabrication est relativement gourmande en énergie, en particulier pour les panneaux rigides ou semi-rigides. Son bilan écologique est dans l’ensemble bon, et elle possède d’autres atouts :
- le confort en été est incomparable. La fibre de bois est le meilleur isolant naturel pour l’isolation du logement contre la chaleur ;
- elle apporte une bonne isolation acoustique ;
- elle existe en vrac et en panneaux ce qui la rend adaptée à tous les travaux d’isolation ;
- en fin de vie, ce matériau est parfaitement recyclable.
Du côté des désavantages, on citera :
- sa sensibilité à l’humidité. La fibre de bois doit obligatoirement être associée à un pare-vapeur ;
- l’affinité des rongeurs avec la fibre de bois qu’ils grignotent et dans laquelle ils creusent des galeries ;
- sa piètre résistance au feu. Il faut cependant noter que les vapeurs dégagées ne sont pas toxiques ;
- la présence de polyuréthane pour lier les fibres dans les panneaux rigides.
Le coût de l’isolation avec de la laine de bois tourne autour des 25 à 100 €/m² pose incluse, ce qui la rend plutôt chère par rapport à d’autres options.
Liège
Ce que l’on appelle liège est en fait l’écorce d’un arbre, le chêne-liège. Il est le plus souvent utilisé pour l’isolation sous la forme de liège expansé et présente plusieurs bénéfices :
- le liège est absolument imputrescible, c’est-à-dire qu’il ne peut pas pourrir. Il est d’ailleurs l’un des seuls parmi tous les isolants biosourcés à posséder cette caractéristique ;
- il apporte un bon confort l’été en limitant l’entrée de chaleur dans le logement ;
- il constitue une très bonne isolation phonique ;
- il résiste bien au feu. Il faut savoir que cette écorce très épaisse est un mécanisme de défense développé par ces chênes pour survivre aux incendies de forêt récurrents ;
- les rongeurs n’y touchent pas ;
- aucun tassement n’apparaît avec le temps, même en cas d’utilisation de liège en vrac ;
- le liège peut être posé dans toutes les situations, même en extérieur, dans un vide sanitaire, pour isoler un sous-sol, etc.
Le principal problème du liège est qu’il s’agit d’une ressource plutôt rare. Chaque chêne-liège ne donne lieu qu’à une récolte tous les neuf ans, et la première se fait 25 ans après son début de vie. Il s’agit donc d’une ressource renouvelable, mais difficile à produire en très grandes quantités.
Le tarif de l’isolation au liège est compris entre 20 et 100 €/m², selon le format choisi et l’utilisation qui en est faite (extérieur ou intérieur, mur ou sol, etc.). Ce montant inclut la pose de l’isolation.
Chanvre
Le chanvre est une plante très répandue, sa culture est rapide et requiert peu d’entretien et de produits phytosanitaires. Transformé en isolant, le chanvre a de nombreux atouts :
- il est adapté à tous types de travaux (toiture, murs, planchers) ;
- il se trouve sous différentes formes (panneaux, rouleaux, vrac, blocs compacts) ;
- il est un bon isolant phonique ;
- il est recyclable en fin de vie ;
- il résiste aux rongeurs et aux insectes (mites, termites, etc.) ;
- il n’est pas irritant pour la peau ou les voies respiratoires.
L’inconvénient majeur de la laine de chanvre est qu’une exposition à l’humidité diminue fortement ses capacités thermiques. Il faut donc l’installer dans un environnement sec ou en complément d’un pare-vapeur. Le chanvre est plus résistant sous forme de blocs (il peut être posé en extérieur), mais ce produit est beaucoup plus cher.
La laine de chanvre coûte généralement de 20 à 100 €/m² (pose incluse).
Fibre de lin
Cet isolant est fabriqué à partir de tiges de lin considérées comme un déchet de l’industrie textile. En cela, c’est un matériau très écologique. Toutefois, comme pour la laine de bois, ces fibres naturelles sont souvent liées avec un plastique comme le polyester. Notons également qu’il faut installer un frein-vapeur (ou pare-vapeur) en complément d’une isolation au lin. Soulignons deux points positifs principaux concernant le lin :
- c’est un bon isolant phonique ;
- sa durée de vie est longue.
Le principal inconvénient de ce matériau est son prix, de 25 à 40 €/m² pose incluse.
Fibre de coco
Peu utilisée en France, la laine de coco est fabriquée à partir de la fibre marron qui entoure le fruit de la coco. Assemblées pour former des rouleaux, panneaux ou du feutre, elles peuvent aussi être vendues en vrac. Elles apportent plusieurs avantages :
- comme le liège, la fibre de coco est imputrescible, une caractéristique très appréciable pour un isolant. Cela signifie qu’aucun pare-vapeur ou frein-vapeur n’est nécessaire en complément de cet isolant ;
- elle apporte une excellente isolation acoustique ;
- elle s’adapte parfaitement aux murs, rampants, plafonds et même à l’extérieur.
Toutefois, plusieurs points négatifs sont à mentionner :
- la coco étant un fruit tropical, l’utilisation de sa fibre pour isoler un logement en France métropolitaine suppose le transport d’une grande quantité de matière première et des émissions de CO2 conséquentes ;
- la laine de coco est traitée au sel de bore pour la rendre résistante au feu ; celui-ci est nocif en cas d’ingestion ou d’inhalation. Si la pose est faite correctement, cela n’est pas un problème pour les occupants du logement, mais certains consommateurs préfèrent tout de même éviter cet isolant.
Le prix de l’isolation en fibre de coco varie de 30 à 40 €/m² en moyenne en cas d’installation par un professionnel.
Paille de blé
La paille de blé est la tige sur laquelle pousse le grain utilisé dans l’alimentation. Ses bénéfices pour l’isolation d’une habitation sont multiples :
- elle s’adapte à tous les chantiers (toiture, combles, murs, planchers et sol) ;
- elle apporte une très bonne isolation phonique ;
- le confort en été est excellent ;
- cet isolant ne subit pas de tassement ;
- il s’agit d’une ressource très abondante et qui ne concurrence pas les besoins alimentaires car le grain n’est pas nécessaire à l’isolation ;
- son prix est très bas.
Du côté des inconvénients, on notera que son pouvoir isolant contre le froid est limité et l’épaisseur nécessaire est donc importante. De plus, sa résistance au feu est faible (elle ne produit toutefois pas de fumées toxiques lors de la combustion) et, en cas d’humidité prolongée, elle peut pourrir (il faut donc anticiper les taux d’humidité et prévoir un frein-vapeur).
L’isolation à la paille de blé coûte environ 10 à 20 €/m².

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faire une simulationIsolant d’origine animale
Comme pour les isolants végétaux, ceux issus du monde animal sont souvent des sous-produits de l’industrie agro-alimentaire. Les plus courants sont la laine de mouton (en ce qui concerne la France, d’autres espèces peuvent être privilégiées à l’étranger) et les plumes de canard. Ces isolants sont généralement considérés comme écologiques, car ils sont d’origine naturelle. Il est quand même utile de souligner qu’ils soulèvent des questions éthiques et environnementales entourant l’exploitation animale.
Laine de mouton
La laine de mouton est très utilisée pour garder les humains au chaud grâce à la production de pulls, bonnets, écharpes, etc. Elle peut aussi être transformée en isolant pour nos logements. En vrac ou sous forme de rouleaux, elle est entièrement naturelle ; pour former des panneaux rigides, elle est mélangée à un plastique (polyester). La laine animale :
- permet d’isoler combles, rampants de toiture et murs intérieurs ;
- a un fort pouvoir isolant contre le froid ;
- apporte une bonne isolation phonique ;
- régule très bien l’humidité à l’intérieur du logement car elle est capable d’absorber le tiers de son poids en eau sans perdre ses performances thermiques ;
- est un produit d’origine renouvelable, et il existe des filières courtes pour s’en procurer.
Cet isolant présente toutefois plusieurs désavantages :
- le confort en été est limité, c’est donc un isolant à privilégier dans les régions froides ;
- la résistance au feu est faible, comme pour de nombreux matériaux d’isolation naturels ;
- la laine de mouton n’est pas adaptée à une isolation extérieure ou une isolation des sols ;
- la laine de mouton naturelle peut faire l’objet d’une infestation de mites. Un additif est souvent ajouté pour éviter cela (sel de bore, huiles essentielles, etc.) ;
- la laine de mouton est un environnement parfait pour les rongeurs qui ne la mangent pas mais peuvent s’y installer. Là aussi, c’est le sel de bore qui empêchera cela.
Côté prix, il faut généralement partir sur environ 25 à 80 €/m² pour une pose professionnelle.
Plumes de canard
Les plumes de canard sont une autre matière d’origine animale utilisée depuis longtemps par l’homme, notamment dans la fabrication d’articles de literie et dans l’industrie de l’habillement. Elles peuvent être utilisées pour l’isolation thermique des bâtiments, mais elles sont pour cela mélangées à d’autres produits : laine de mouton, polyester et traitements contre les insectes, les moisissures et le feu. Généralement trouvés en vrac ou sous forme de rouleaux ou panneaux, les isolants à base de plumes présentent plusieurs avantages :
- ils peuvent être utilisés pour les rampants, combles, plafonds et murs ;
- leurs performances sont bonnes, en hiver comme en été ;
- ils apportent une bonne isolation acoustique.
Cependant, la résistance de ce matériau à l’humidité est limitée, il ne peut être posé en extérieur ou en contact avec un mur humide ou un plancher bas et il est essentiel de prévoir un pare-vapeur. De plus, en cas d’incendie, il ne limite pas la propagation des flammes.
Le tarif pour une isolation en plumes de canard va de 20 à 70 €/m² environ, pose incluse.
Isolants issus du recyclage
Certains matériaux utilisés dans l’isolation de l’habitat ne sont pas directement issus de la nature, mais du recyclage. Cette pratique est considérée comme écologique, car la création de ces isolants ne nécessite pas l’exploitation de nouvelles ressources, mais règle au contraire le problème de la fin de vie d’objets n’ayant plus d’utilité.
Ouate de cellulose
La ouate de cellulose est fabriquée à partir de papier recyclé. Elle est le plus souvent utilisée pour l’isolation des combles perdus où elle est soufflée en vrac pour former un tapis homogène. Ses avantages sont :
- une performance élevée en hiver et en été ;
- une isolation phonique intéressante en complément de ses performances thermiques ;
- la possibilité de l’utiliser dans tous les projets d’isolation (murs, rampants, sous-sol, etc.) grâce à plusieurs formats (panneaux rigides ou semi-rigides, en vrac à insuffler ou projeter, etc.) ;
- son installation très rapide, en particulier lorsqu’elle est soufflée dans les combles (une journée est généralement suffisante).
L’inconvénient majeur de la ouate de cellulose est un composant qui lui est ajouté lors de sa fabrication : le sel de bore. Celui-ci a le triple avantage de la protéger contre le feu, l’humidité et les rongeurs, mais, comme mentionné plus haut, il est aussi nocif en cas d’ingestion ou d’inhalation (ce qui ne doit normalement pas se produire si les règles d’installation sont respectées). Si la pose est réalisée correctement, il n’y a pas de danger pour les occupants du logement, mais la présence de ce composant dissuade tout de même certains consommateurs qui souhaitent réaliser une isolation 100 % écologique.
Le prix de l’isolation en utilisant de la ouate de cellulose est généralement de 10 à 40 €/m² lorsqu’elle est réalisée par un professionnel.
Coton
Il est désormais possible d’isoler une habitation avec du textile recyclé, c’est ce que l’on appelle la laine de coton. Ce matériau est fabriqué à partir de vêtements déposés en point de recyclage : ils sont retournés à l’état de fibre textile qui peut être vendue en vrac (pour l’isolation des combles notamment) ou mélangée à du polyester pour en faire des panneaux rigides ou semi-rigides. Les avantages sont :
- l’existence de plusieurs formats permet d’utiliser cet isolant pour les combles, rampants de toiture et murs intérieurs ;
- l’isolation phonique est bonne ;
- le confort en été est bon.
Plusieurs freins à l’achat peuvent détourner les consommateurs du coton recyclé :
- le pouvoir isolant de ce matériau est plutôt bon, mais une épaisseur importante est nécessaire pour atteindre de très bonnes performances ;
- la laine de coton contient elle aussi du sel de bore pour la protéger contre le feu ;
- l’isolation en coton recyclé peut se tasser si le matériau a été soufflé dans des combles perdus ;
- comme la plupart des isolants naturels, le coton n’est pas idéal en cas d’humidité prolongée et il est conseillé d’installer un frein-vapeur ou pare-vapeur ;
- les rongeurs seront tentés de s’installer dans une isolation en coton recyclé.
Son tarif va généralement de 25 à 50 €/m², il est donc un peu plus onéreux que la ouate de cellulose.
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faire une simulationComparatif des isolants naturels et efficaces
Il peut être difficile de savoir quel isolant naturel choisir : de nombreuses options sont présentées ci-dessus, et le meilleur isolant écologique dans une situation ne l’est pas forcément dans une autre. Pour y voir plus clair, tous les matériaux présentés ci-dessus sont regroupés dans le tableau comparatif ci-dessous avec leurs atouts, désavantages et tarifs moyens.
Catégorie | Isolant | Avantages | Inconvénients | Prix pose comprise (en € par m²) |
---|---|---|---|---|
Isolant végétal | Laine de bois | • Excellente isolation contre la chaleur • Bonne isolation contre le froid • Bonne isolation phonique | • Résiste mal à l’humidité • Attire les rongeurs • Réagit mal face au feu | 25 à 100 €/m² |
Liège | • Bonnes performances en été et en hiver • Très bonne isolation acoustique • Imputrescible • Résistant (feu, rougeurs, tassement, intempéries) | • Ressource rare • Matériau cher (pour une épaisseur suffisante) | 20 à 100 €/m² | |
Chanvre | • Bon isolant thermique et phonique • Adapté à tous les types d’isolation • Abordable sous forme de laine • N’attire pas les rongeurs | • Craint l’humidité sous forme de laine • Coûte cher sous forme de blocs | 20 à 100 €/m² | |
Fibre de lin | • Bon isolant thermique et acoustique • Longue durée de vie | Contient des fibres non-naturelles | 25 à 40 €/m² | |
Fibre de coco | • Bonne isolation thermique • Excellente isolation phonique | • Transport polluant pour une utilisation en métropole • Contient du sel de bore | 30 à 40 €/m² | |
Paille de blé | • Excellente isolation contre la chaleur • Très bonne isolation phonique • Ressource abondante • Prix attractif | • Isolation contre le froid limitée • Faible résistance au feu | 10 à 20 €/m² | |
Isolant d’origine animale | Laine de mouton | • Très isolante contre le froid • Bonne isolation acoustique • Régule l’humidité intérieure sans perdre en performance | • Mauvaise isolation contre la chaleur • Résiste mal au feu • Contient généralement du sel de bore • Propice aux infestations de mite et rongeurs si elle n’est pas traitée au bore | 25 à 80 €/m² |
Plumes de canard | • Bonnes performances hiver et été • Bonne isolation phonique | • Résiste mal à l’humidité et au feu • Contient des fibres synthétiques • Généralement traitées au sel de bore | 20 à 70 €/m² | |
Isolant issu du recyclage | Ouate de cellulose | • Très bonnes performances thermiques hiver et été • Bonne isolation phonique • Prix attractif, particulièrement pour les combles perdus | • Contient du sel de bore • Peut se tasser dans le temps | 10 à 40 €/m² |
Fibres textiles | • Bonne isolation contre le froid et la chaleur • Efficacité acoustique | • Épaisseur nécessaire importante • Contient du sel de bore • Sujet au tassement | 25 à 50 €/m² |
Comment isoler ma maison ?
Pour les propriétaires d’un logement énergivore, il est souvent indispensable de revoir l’isolation du logement. Ces travaux de grande ampleur peuvent toutefois déstabiliser les particuliers qui ne savent pas par où commencer. Voici comment se déroule généralement la mise en œuvre d’une isolation écologique :
- pour les familles qui veulent être accompagnées par une personne neutre et qualifiée, l’idéal est de contacter un conseiller France Rénov’ avant de commencer les autres démarches. Ceux-ci dépendent du service public et savent accompagner chaque demandeur ;
- il faut ensuite identifier les points faibles de l’isolation actuelle, par exemple en demandant un bilan énergétique et/ou un diagnostic humidité ;
- il convient alors de choisir les zones qui seront isolées et de déterminer les matériaux souhaités ;
- le moment est alors venu de faire une ou des demandes d’aides financières pour la rénovation énergétique. Là encore, les conseillers France Rénov’ peuvent vous aiguiller ;
- pour choisir l’entreprise qui réalisera les travaux, il est conseillé de comparer trois devis différents pour la même prestation.
L’isolation de la maison est le moyen le plus efficace pour transformer une passoire thermique en logement confortable et économique.
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