Cadastre solaire, c’est quoi ?
Profiter d’une électricité gratuite, vous en rêvez ? L’installation de panneaux solaires est prisée de plus en plus par les particuliers pour produire de l’électricité solaire et faire des économies d’énergie. L’utilisation d’un cadastre solaire, un outil gratuit de cartographie solaire, est une première aide pour évaluer le potentiel de production de votre projet photovoltaïque. Comment fonctionne un cadastre solaire ? Les informations données par la carte de potentiel de production solaire de votre commune sont-elles suffisantes ? Suivez notre guide pour tout comprendre du cadastre solaire.
Le cadastre solaire : découvrez le potentiel de production solaire
Face à l’augmentation du prix de l’électricité, les énergies renouvelables sont plébiscitées pour leur potentiel de production d’énergie gratuite. Cependant, un projet d’installation de panneaux photovoltaïques ou panneaux solaires thermiques représente un investissement assez élevé. Comment dans ce cas évaluer la viabilité de son projet ? C’est là qu’entre en jeu le cadastre solaire.
Définition cadastre solaire
Avant la pose de panneaux solaires, il est essentiel d’étudier au préalable la faisabilité d’un projet photovoltaïque au moyen d’un cadastre solaire. Cet outil est une cartographie interactive d’évaluation du potentiel de production solaire des toitures des bâtiments d’une zone géographique donnée.
À l’image d’un cadastre foncier, un cadastre solaire est une sorte de registre public :
- gratuit mis à la disposition des particuliers et des entreprises par une commune, un département ou une région, voire certaines sociétés (Engie) ;
- servant à estimer les endroits les mieux exposés au rayonnement solaire à l’échelle d’un territoire donné.
Un cadastre solaire gratuit disponible dans toutes les régions ?
Face aux enjeux de la transition énergétique, nombreux sont les acteurs publics à lancer plusieurs initiatives pour encourager le recours aux énergies renouvelables chez les particuliers ou les entreprises. Ainsi, la réalisation d’un cadastre solaire revient en général à une collectivité territoriale. Elle peut le réaliser en interne ou en confier la réalisation à un prestataire externe.
En 2024, la mise à disposition d’un cadastre solaire gratuit est possible dans plusieurs collectivités territoriales comme à l’échelle d’une métropole ou d’une région dont :
- le cadastre solaire de Paris ;
- le cadastre solaire de Lille ;
- le cadastre solaire de Rennes ;
- le cadastre solaire de Montpellier ;
- le cadastre solaire de la région Grand Est.
Pour savoir si une carte de capacité de production photovoltaïque est disponible dans votre commune, il convient d’interroger internet ou de se rapprocher de la mairie de votre commune.
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Cadastre solaire : comment calculer le potentiel solaire ?
Le fonctionnement d’un cadastre solaire relève d’un calcul algorithmique effectué à partir de données récoltées par différents acteurs publics (Météo France, l’institut national de l’information géographique et forestière, etc.).
À l’issue de ce calcul, le cadastre solaire permet d’estimer le potentiel énergétique solaire d’une zone donnée en kWh/m²/an en fonction de certains facteurs.
Tous ces facteurs peuvent faire varier le niveau de production de chaque cellule photovoltaïque et par conséquent, le rendement de l’installation solaire dans son ensemble.
À noter que chaque cadastre solaire est unique et affiche un niveau de précision des résultats dépendant des données disponibles.
Le niveau d’ensoleillement
Le taux d’ensoleillement estime la quantité de rayonnement solaire reçue dans une zone géographique donnée et sur une période donnée.
Ainsi, le taux d’ensoleillement varie entre les régions. Il n’est pas le même entre le nord et le sud du pays, entre Lille et Marseille ou entre Paris et Nice. Il peut même varier entre plusieurs quartiers d’une même commune.
L’estimation du niveau d’ensoleillement s’appuie sur le croisement de données météorologiques actualisées afin de réaliser un calcul du potentiel solaire le plus fin possible :
- données satellitaires ;
- données météo locales mensuelles, saisonnières ou annuelles qui permettent de dégager les variations climatiques en cours d’année (températures, lever et coucher du soleil, perturbations fréquentes comme du brouillard ou des nuages, etc.).
Les données topographiques de surface
Visuellement, un cadastre solaire est une cartographie du potentiel de production solaire d’une zone géographique donnée. À ce titre, la réalisation d’un cadastre passe par une modélisation à partir de :
- prises de vues aériennes ou satellitaires ;
- données géographiques répertoriant certains éléments occupant le sol (bâtiments, végétation, relief du sol, etc.) ;
- données issues du cadastre foncier afin d’identifier précisément les zones via des adresses postales.
Les zones d’ombre et l’orientation géographique
L’exposition au soleil d’une toiture doit être optimale pour obtenir un bon potentiel de production solaire. Ainsi, le calcul du cadastre solaire doit tenir compte de certains facteurs :
- les zones d’ombrage créées par un bâtiment, un pont, la végétation ou le relief géographique (montagne, collines, etc.) ;
- l’inclinaison en degrés et l’orientation (plein sud, sud-est, ouest, nord, etc.) de la toiture ou du bâtiment.
Un cadastre solaire : comment ça marche ?
À l’issue du calcul, la majorité des cadastres solaires disponibles évaluent la surface exploitable pour la pose de panneaux solaires sur un toit d’un immeuble ou d’une maison individuelle.
Voyons les différentes informations utilisables pour établir votre projet de panneaux solaires.
Le cadastre solaire gratuit des communes
Visuellement, un cadastre solaire se présente comme une carte interactive facilement interprétable par l’usager. Prenons l’exemple du cadastre solaire de la métropole de Lille :
- pour commencer, il suffit d’indiquer l’adresse de la résidence, de la zone ou du bâtiment à évaluer ;
- l’outil du cadastre solaire affiche, au moyen d’un code couleur, une estimation du potentiel d’irradiation solaire en kWh/m²/an en fonction de différents niveaux de surface utiles en m² entre :
- excellent,
- bon,
- passable.
L’outil permet d’évaluer la capacité de production d’électricité solaire en kWh/m²/an en fonction de la part de la toiture en m² et de la pose de panneaux solaires monocristallins.
Selon notre exemple suivant, on constate que :
- seulement 1 m² de la toiture pourra produire en moyenne 189 kWh/an (Excellent).
- une grande majorité de la toiture, soit 60 m², pourra produire en moyenne 162 kWh/an (Bon) ;
- 6 m² ne seront pas rentables en cas d’exploitation (Passable).
De plus, l’outil de carte de potentiel solaire donne une estimation de la production d’électricité solaire par mois :
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faire une simulationL’outil de cadastre solaire de la Commission européenne
Toutes les communes ou régions de France ne proposent pas de cadastre solaire. À défaut, le PVGIS (PhotoVoltaic Geographical Information System) proposée par la Commission européenne permet se renseigner sur la potentielle production solaire d’une habitation donnée.
Les résultats obtenus sont plus précis qu’un outil de cadastre solaire délivré par une commune puisqu’il intègre des données supplémentaires comme :
- la puissance installée en kWc, soit la capacité maximale de production en kilowatt-crête de l’installation solaire totale sachant qu’en moyenne, 1 kWc de panneaux solaire produit entre 900 kWh et 1 400 kWh d’électricité. En général, la majorité des installations solaires pour particuliers se situe entre 3 kWc et 9 kWc ;
- le choix de la technologie de panneaux solaires (cristallin, à couches minces, etc.) ;
- l’emplacement des panneaux solaires (toiture ou autre endroit comme le sol ou la façade) ;
- la position des panneaux solaires, soit l’inclinaison en degrés sachant qu’une inclinaison optimale se situe entre 15° et 45° sur une toiture ;
- les pertes moyennes du système en pourcentage (%) inhérentes à la détérioration des composants photovoltaïques en fonction de leur durée de vie moyenne (onduleurs et micro-onduleurs, cellules, câblages, etc.).
Une fois indiquées l’adresse de la zone à évaluer ainsi que les données précédentes, voici les estimations du PVGIS que l’on peut obtenir :
L’utilisation d’un cadastre solaire : intérêts et limites
En tant qu’outil d’évaluation du potentiel de production solaire de votre habitation, l’utilisation d’un cadastre solaire est d’une grande utilité. Toutefois, il présente quelques limites à considérer comme n’importe quel outil basé sur des données statistiques.
Les avantages apportés par le cadastre solaire
L’utilisation du cadastre solaire présente de multiples intérêts pour les particuliers, les collectivités et les entreprises.
Cet outil est une première approche pour étudier la possibilité d’installer des panneaux solaires photovoltaïques ou thermiques sur le toit d’une maison, d’un bâtiment du tertiaire ou public.
Pour un usager particulier, il permet ainsi de dégager la probable production d’électricité solaire qu’il peut soutirer de son installation globale. Mais ce n’est pas tout, puisque les objectifs du cadastre solaire peuvent être dépassés en fonction des possibilités technologiques offertes par l’outil utilisé. Vous pouvez vous faire une idée de l’orientation donnée à votre projet en fonction du potentiel de production solaire comme :
- l’emplacement des panneaux si la toiture n’a pas un bon potentiel. Des panneaux solaires au sol ou des panneaux solaires sur mur vertical peuvent être des solutions envisageables ;
- la revente de l’électricité en effectuant une simulation de calcul selon le tarif rachat EDF ou tarif revente fournisseurs d’énergie ;
- l’autoconsommation solaire en estimant les économies réalisables sur votre facture d’électricité ;
- le nombre de panneaux solaires à installer en fonction de la surface utilisable et de la puissance-crête estimée.
Les limites du cadastre solaire
Un cadastre solaire présente toutefois quelques limites qu’il est nécessaire de considérer lorsque l’on envisage le rendement de son installation.
Les données exploitées peuvent être imprécises comme certaines informations (topographiques, météo, l’inclinaison du toit, etc.). L’outil de cadastre solaire doit être considéré comme un outil d’estimation du potentiel de production solaire. En conséquence, la modélisation du potentiel de production de votre future installation solaire peut présenter des informations qui ne sont pas à 100 % fiabilisées.
C’est pourquoi, il est fortement conseillé de se faire accompagner par un professionnel qualifié RGE (Reconnu garant de l’environnement) pour étudier la faisabilité de votre projet de panneaux solaires. Le recours à un installateur professionnel est idéal pour :
- choisir la meilleure orientation ou inclinaison des panneaux solaires ;
- optimiser la production solaire et à terme rentabiliser son projet photovoltaïque ;
- choisir le meilleur système de production solaire (dimensionnement, normes applicables sur les types de panneaux solaires) ;
- se faire accompagner dans le raccordement des panneaux au réseau d’électricité.
D’autre part, l’installation par un professionnel RGE est obligatoire pour obtenir les aides à l’installation de panneaux solaires (prime à l’autoconsommation et prime à l’intégration paysagère).
Enfin, un professionnel, contrairement à un cadastre solaire, peut vous indiquer les limites de pose de panneaux solaires autorisées par le règlement d’urbanisme de votre localité.
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