kVA ou kW : signification de ces unités

publié le 21/02/2020 | mis à jour le 19/06/2023 | par Laurie Fouché

Quelle différence entre kVA et kW ?

Le kVA et le kW sont deux unités de puissance souvent utilisées lorsque l’installation intérieure d’électricité est concernée, mais elles ne servent pas à mesurer la même chose. Une situation parfois troublante pour les consommateurs qui confondent parfois les différentes unités utilisées en électricité. Voici la définition de kVA et kW et les différences entre ces deux unités.

Signification de kVA en électricité

Le kVA ou kilovoltampère sert à mesurer la puissance apparente, c’est-à-dire la quantité maximale d’électricité qui peut alimenter un logement à un instant donné. En effet, l’alimentation électrique des logements est limitée au niveau du compteur d’électricité. Cette limite est appelée puissance souscrite et, lorsqu’elle est dépassée, le courant « saute ». Cette coupure d’électricité est très simple à remédier, il suffit d’arrêter une partie au moins des appareils en marche et de réenclencher le disjoncteur général.

Voici les puissances en kVA pour une maison en France :

• 3 kVA ;
• 6 kVA ;
• 9 kVA ;
• 12 kVA ;
• 15 kVA ;
• 18 kVA ;
• 24 kVA ;
• 30 kVA ;
• 36 kVA.

Notons que dans les logements équipés d’un compteur Linky, il est possible de souscrire une puissance intermédiaire. Les consommateurs qui le souhaitent peuvent donc choisir un contrat en 1, 2, 4, 5, 7, 8, 10 kVA, etc. Cependant, tous les fournisseurs d’électricité ne proposent pas encore des grilles tarifaires prenant en compte toutes ces options.

D’après l’ADEME (Agence de la transition écologique), environ 70 % des foyers français sont alimentés en 6 kVA. Notons également qu’il est extrêmement rare d’avoir besoin d’une puissance souscrite supérieure à 12 kVA. Pour les personnes ayant du mal à choisir leur puissance, ce thème est abordé un peu plus bas dans cet article.

Qu’est-ce qu’un kW ?

Le kW ou kilowatt sert à mesurer la puissance active d’un appareil électrique. Autrement dit, la quantité d’électricité qui doit l’alimenter à un instant donné pour permettre son fonctionnement normal. Cette puissance active est toujours précisée par les fabricants d’appareils électroménagers et multimédias, soit en kilowatt soit en watt (W) ; la conversion un très simple, 1 kW = 1 000 W. Voici des exemples de puissance en kW d’appareils qui équipent nos logements :

Il est particulièrement judicieux de s’intéresser à la puissance des appareils qui équipent une habitation dans le cadre d’une rénovation de l’installation électrique d’un logement. En effet, la puissance de chaque équipement a une influence le choix des prises électriques à installer et sur la répartition des disjoncteurs différentiels et disjoncteurs divisionnaires notamment.

Facturation EDF, kVA ou kW ?

La consommation d’électricité d’un logement n’est mesurée ni en kVA ni en kW, mais en kWh (kilowattheure). Pour connaître la consommation d’un appareil, il faut multiplier sa puissance active en kilowatt (kW) par le temps d’utilisation en heure (h). Voici des exemples de consommation d’appareils couramment utilisés dans nos habitations :

La puissance d’un appareil en kW (ou W) a donc une conséquence directe sur sa consommation d’électricité lors de son utilisation. Pour faire des économies, il est conseillé de bien comparer les équipements à l’achat et d’opter pour une option moins gourmande en électricité.

Comment convertir des kVA en kW ?

Si les kVA et les kW sont utilisés pour mesurer deux puissances différentes (respectivement apparente et active), la conversion kVA kW est très simple, car 1 kVA = 1 kW.

La puissance souscrite doit toujours être supérieure à la puissance active, de façon à pouvoir couvrir l’ensemble des besoins énergétiques du logement. Une étude attentive des habitudes et du profil de consommation permet donc de dimensionner au mieux son installation électrique et faire un choix judicieux pour la puissance de son compteur électrique sans risque de disjonction du courant et pour éviter ainsi de payer un tarif d’abonnement non adapté. Tous les éléments nécessaires pour faire le bon choix sont détaillés ci-dessous.

Quelle puissance kVA pour une maison ?

Le choix d’une puissance de compteur électrique est une étape primordiale car elle a un impact direct sur les futures factures envoyées par le fournisseur d’énergie. Voici comment calculer les kVA nécessaires lors de la souscription d’un contrat d’électricité.

Que se passe-t-il si la puissance en kVA n’est pas la bonne ?

Que la puissance souscrite soit trop élevée ou trop faible peut poser des problèmes. En effet, il est déconseillé de :

• souscrire une puissance de compteur sous-dimensionné par rapport aux besoins énergétiques réels. Le compteur électrique n’est pas à même d’absorber la charge et disjoncte régulièrement. Il faudra alors revoir sa puissance de compteur avec le fournisseur ;
• souscrire une puissance de compteur surdimensionnée, avec une capacité supérieure à ses besoins. Cela oblige à payer des factures d’électricité plus élevées que ce qu’elles devraient l’être.
  

Pour les clients qui suspectent que leur puissance souscrite n’est pas idéale, il est toujours possible de contacter le fournisseur avec lequel le contrat a été souscrit pour demander une modification de la puissance. Cette prestation est facturée 38,80 € TTC par Enedis et peut se faire à distance en 24 h si le logement est équipé d’un compteur Linky. La puissance souscrite est une information qui apparaît sur toutes les factures d’électricité.

Quelle puissance kVA choisir ?

Techniquement, chaque consommateur pourrait calculer la puissance active totale (en kW) de ses appareils électriques et les convertir facilement en kVA puisque 1 kW = 1 kVA. Il connaîtrait alors précisément la puissance souscrite idéale. Dans les faits toutefois, cela est inutile.

Le calcul de kVA, qui détermine la puissance du compteur électrique, dépend essentiellement du profil de consommation. Généralement, c’est le fournisseur d’énergie qui le détermine en posant quelques questions lors d’une souscription de contrat :

• quelle est la taille du logement ?
• combien y a-t-il d’occupants ?
• quelle est l’énergie utilisée pour le chauffage, la production d’eau chaude et la cuisson (électricité ou autre) ?
• quel est l’état de l’isolation du logement ?
• combien y a-t-il d’appareils électriques ?
• quelle est la fréquence moyenne d’utilisation ?

En fonction des réponses, une estimation du nombre de kVA nécessaires est faite et la puissance souscrite choisie. Il est possible de demander une autre puissance que celle conseillée par le fournisseur, mais cela est fortement déconseillé, du fait des risques évoqués ci-dessus.

Pour se faire une idée de la puissance la plus courante en fonction du type de logement, voici un tableau des correspondances entre type de logement et puissance :

Comment optimiser la consommation d’électricité ?

Pour faire des économies d’énergie et voir diminuer le montant des factures, plusieurs solutions complémentaires peuvent être mises en place :

• choisir des appareils électriques et électroménagers moins énergivores est une solution. Vous pouvez ainsi vous reporter sur l’étiquette énergie apposée obligatoirement sur tous les appareils en vente. Cette étiquette donne un ensemble d’informations précieuses au consommateur comme la performance énergétique du produit. Elle fonctionne comme un système de classement du moins énergivore (A +++) au plus énergivore (G) ;
• diminuer les consommations liées au chauffage et à la climatisation sur le long terme en engageant des travaux de rénovation énergétique ;
• choisir un fournisseur qui propose des tarifs attractifs. Les conseillers énergie Choisir.com sont disponibles par téléphone pour vous accompagner gratuitement dans cette démarche ;
• pour les foyers les plus modestes, utiliser les aides pour le paiement des factures d’énergie disponibles. Certaines sont attribuées automatiquement, mais d’autres sont à demander auprès de l’organisme gestionnaire.

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