Comment améliorer le DPE de son logement ?
Instauré en 2006, le Diagnostic de performance énergétique (DPE) est un indicateur fiable de la performance énergétique et environnementale d’un bâtiment. Obligatoire lors de la mise en vente et la mise en location d’un appartement ou d’une maison, ce dispositif est devenu au fil des années un outil central dans la réglementation liée à la rénovation énergétique. Pour les particuliers propriétaires, le résultat du DPE revêt une grande importance, puisqu’un mauvais DPE peut influer sur les prix, voire, dans le cas des passoires thermiques, conduire à l’interdiction de louer son logement. Alors, comment améliorer le DPE de son bien immobilier ? Quels travaux effectuer et comment les financer ? Choisir.com vous guide dans votre projet de rénovation énergétique pour améliorer significativement le DPE de votre logement.
Qu’est-ce que le DPE, le diagnostic de performance énergétique ?
L’ADEME (l’Agence de la transition écologique) définit le DPE comme étant le « document de référence sur la performance énergétique des bâtiments en France métropolitaine ».
Création et cadre réglementaire du diagnostic de performance énergétique
Le dispositif est né de la Directive européenne 2002/91/CE sur la performance énergétique des bâtiments (DPEB). Cette directive entrée en vigueur en janvier 2006 avait alors pour objectif d’engager les États-membres à adopter de nouvelles règles en matière d’isolation thermique et de ventilation.
Le DPE entre en vigueur en 2006. Le Code de la construction et de l’habitation en définit précisément les modalités, notamment dans ses articles L126-26 à L126-33.
Les objectifs du DPE
Selon l’article L126-26 du Code de la construction et de l’habitation, le DPE est « un document qui comporte la quantité d’énergie effectivement consommée ou estimée, exprimée en énergie primaire et finale, ainsi que les émissions de gaz à effet de serre induites, pour une utilisation standardisée du bâtiment ou d’une partie de bâtiment et une classification en fonction de valeurs de référence permettant de comparer et évaluer sa performance énergétique et sa performance en matière d’émissions de gaz à effet de serre. »
Pour les bâtiments à usage résidentiel (appartement ou maison), la réalisation d’un diagnostic de performance énergétique est obligatoire en cas de vente ou de location :
Contexte | Date de l’obligation | Précisions |
---|---|---|
Mise en vente du bien immobilier | Depuis le 1er novembre 2006 | Le DPE doit être placé en annexe de l’acte authentique de vente. |
Mise en location du bien immobilier | Depuis le 1er juillet 2007 | Le DPE doit être placé en annexe du contrat de bail. |
Le diagnostic de performance énergétique vise plusieurs objectifs :
- informer les futurs locataires ou acquéreurs de la performance énergétique et environnementale d’un bien immobilier, en leur indiquant la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre (GES) qu’il génère ;
- leur permettre de comparer les logements entre eux de façon fiable et objective ;
- inciter les propriétaires à faire réaliser des travaux d’économies d’énergie ;
- identifier les logements indécents et les passoires thermiques (logements classés F ou G au DPE) ;
- récolter des données à l’échelle nationale sur l’état du bâti (notamment sur celui du parc résidentiel) et sur les besoins en rénovation énergétique.
Sur ce dernier point, c’est l’ADEME qui récolte et publie les résultats de tous les DPE réalisés en France. L’organisme réalise également des analyses statistiques disponibles sur son Observatoire.
Le DPE en vigueur depuis juillet 2021
Le diagnostic de performance énergétique pour les logements a fait l’objet d’une importante réforme entrée en vigueur le 1er juillet 2021. Parmi les nombreuses modifications apportées, l’introduction de deux nouveaux usages énergétiques dans les critères évalués.
Les postes de consommation pris en compte dans le nouveau DPE
Le DPE actuel prend donc désormais en compte 5 postes de consommation énergétique de l’habitation :
- le chauffage ;
- la production d’eau chaude sanitaire (ECS) ;
- la climatisation ;
- l’éclairage (nouveau depuis 2021) ;
- le fonctionnement des auxiliaires tels que la ventilation (nouveau depuis 2021).
En outre, la nouvelle mouture du DPE inclut :
- une estimation des coûts annuels d’énergie du logement ;
- des recommandations d’usage pour maîtriser sa facture d’énergie ;
- ainsi que des scénarios de travaux à mettre en œuvre afin d’améliorer de façon durable la performance énergétique et environnementale du logement.
L’étiquette-énergie du nouveau DPE
Alors que la précédente version du document affichait deux étiquettes distinctes, l’une pour la consommation d’énergie, l’autre pour les émissions de gaz à effet de serre, le DPE dans sa version réformée intègre désormais une étiquette unique avec un double seuil :
Concrètement, pour justifier d’une étiquette, une habitation doit ainsi respecter un seuil maximal à la fois en matière de :
- consommation énergétique d’énergie primaire, exprimée en kilowattheures par mètre carré et par an (kWh/m²/an) ;
- et en émission de GES, exprimée en équivalent CO2 par mètre carré et par an (kgCO2/m²/an).
Les double-seuils définis sont les suivants :
Classe DPE | Seuils maximaux à respecter pour obtenir la classe énergétique correspondante | |
---|---|---|
Consommation énergétique d’énergie primaire (en kWh/m²/an) | Émissions de gaz à effet de serre (en kgCO2/m²/an) | |
A | 70 | 6 |
B | 110 | 11 |
C | 180 | 30 |
D | 250 | 50 |
E | 330 | 70 |
F | 420 | 100 |
G | Consommation supérieure à 420 | Émissions supérieures à 100 |
Important :
- les logements étiquetés F ou G sont considérés comme passoires énergétiques (ou passoires thermiques) ;
- depuis le 1er janvier 2023, conformément au décret n° 2021-19 du 11 janvier 2021, les logements affichant une consommation énergétique supérieure à 450 kWh/m²/an (en énergie finale) ne sont plus considérés comme étant des « logements décents ».
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Pourquoi engager des travaux pour améliorer le DPE de son logement ?
Vendre plus facilement son bien immobilier, réduire durablement sa facture d’énergie, se mettre en conformité avec la loi… Les raisons sont multiples !
Donner davantage de valeur à sa maison ou son appartement
En premier lieu, rappelons que la réalisation d’un diagnostic de performance énergétique est obligatoire dans le cadre de la vente ou de la mise en location d’un bien immobilier. Ainsi, les futurs acquéreurs ou locataires ont connaissance :
- de la consommation d’énergie du logement et du montant des charges annuelles en énergie, usage par usage (chauffage, production d’eau chaude sanitaire, éclairage, etc.) ;
- de la quantité annuelle de CO2 émis par le logement.
À caractéristiques égales, un bien classé basse consommation (A ou B), présentant une facture énergétique faible et considéré comme vertueux pour l’environnement, aura bien évidemment plus de chances de trouver preneur. Une étude réalisée par le site spécialisé Seloger.com le confirme : près de 9 acheteurs sur 10 (87 %) attachent de l’importance à la performance énergétique de leur futur bien immobilier et près d’un quart d’entre eux (23 %) reconsidéreront leur projet s’il affiche une mauvaise étiquette DPE.
En outre, l’étiquette a également une incidence sur le prix : un appartement ou une maison avec un DPE A ou B se vendra ou se louera plus cher. C’est ce qu’on appelle la « valeur verte », que le groupement des notaires de France définit sur son site comme « l’augmentation de valeur engendrée par une meilleure performance énergétique et environnementale d’un bien immobilier par rapport à un autre, toutes choses égales par ailleurs et selon les bases notariales. »
Chaque année, les Notaires de France s’appuient sur les données de transactions immobilières pour réaliser une étude sur la valeur verte des logements. La dernière étude publiée, basée sur les données 2021, est sans appel : « Le prix de vente des logements anciens est très lié à l’étiquette énergie : plus les logements sont économes, plus le prix médian augmente ». À titre d’exemple, en 2021, les maisons anciennes de classes A ou B se sont vendues deux fois plus cher que celles classées F ou G (passoires énergétiques).
Le graphique ci-dessus le démontre parfaitement : améliorer le DPE de son logement permet d’augmenter significativement sa valeur immobilière ou locative.
Réduire durablement sa facture d’énergie
Selon l’observatoire de l’ADEME, en 2021, seulement 5 % des habitations ayant fait l’objet d’un diagnostic de performance énergétique ont obtenu une étiquette A ou B (appartement ou maison basse consommation).
Les passoires thermiques (étiquettes F ou G) représentaient en revanche 17 % des logements analysés. Cela signifie que ces derniers consomment plus de 330 kWh/m²/an en énergie primaire, soit, pour une maison de 100 m² fonctionnant uniquement à l’électricité, 14 348 kWh en énergie finale (énergie réellement consommée et facturée).
À noter : si l’habitation est chauffée au gaz ou au fioul, la consommation d’énergie primaire et la consommation d’énergie finale seront équivalentes pour l’usage chauffage.
Engager des travaux de rénovation énergétique permet de réaliser des économies importantes sur la facture d’énergie, notamment pour les logements énergivores, comme le démontrent ci-dessous les simulations effectuées pour un logement de 100 m² :
Étiquette DPE | Logement de 100 m² fonctionnant intégralement à l’électricité | ||
---|---|---|---|
Consommation énergétique d’énergie primaire (en kWh/m²/an) | Consommation énergétique d’énergie finale (en kWh/an) | Estimation facture d’électricité annuelle (en € TTC)(*) | |
A | ≤ 70 | ≤ 3 043 | ≤ 842 € |
B | ≤ 110 | ≤ 4 783 | ≤ 1 238 € |
C | ≤ 180 | ≤ 7 826 | ≤ 1 930 € |
D | ≤ 250 | ≤ 10 870 | ≤ 2 623 € |
E | ≤ 330 | ≤ 14 348 | ≤ 3 415 € |
F | ≤ 420 | ≤ 18 261 | ≤ 4 305 € |
G | > 420 | > 18 261 | > 4 305 € |
Variations du montant de la facture d’électricité en fonction de l’étiquette DPE d’un logement
Ainsi, dans notre exemple, pour un logement classé G avant travaux et B après travaux, le montant des économies réalisées sur la facture d’électricité sera de plus de 3 000 € par an.
Bien évidemment, pour les occupants du logement, le gain sera également réel en matière de confort thermique !
Se mettre en conformité par la loi
L’article 6 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 stipule que « le bailleur est tenu de remettre au locataire un logement décent […], répondant à un critère de performance énergétique minimale, défini par un seuil maximal de consommation d’énergie finale par mètre carré et par an ».
Le décret n° 2021-19 du 11 janvier 2021 (décret relatif au critère de performance énergétique dans la définition du logement décent en France métropolitaine) fixe ce seuil maximal à 450 kilowattheures d’énergie finale par mètre carré de surface habitable et par an (450 kWh/m²/an). Attention, il s’agit bien ici d’un seuil exprimé en énergie finale, et non primaire. Concrètement, tout logement dépassant ce seuil est dès lors considéré comme énergétiquement indécent.
Depuis le 1er janvier 2023, les logements indécents ne peuvent plus être proposés à la location. Pour les logements affichant une mauvaise étiquette énergie, d’autres mesures s’appliquent ou s’appliqueront prochainement :
Type de logement | Réglementation applicable |
---|---|
Logement indécent | Mise en location interdite depuis le 1er janvier 2023 |
Logement avec DPE G | • Augmentation de loyer interdite depuis le 24 août 2022 pour tous les contrats de location (nouveaux contrats, contrats renouvelés ou tacitement reconduits) • Mise en location interdite à compter du 1er janvier 2025 |
Logement avec DPE F | • Augmentation de loyer interdite depuis le 24 août 2022 pour tous les contrats de location (nouveaux contrats, contrats renouvelés ou tacitement reconduits) • Mise en location interdite à compter du 1er janvier 2028 |
Logement avec DPE E | Mise en location interdite à compter du 1er janvier 2034 |
Améliorer le DPE de son logement s’avère donc, dans certains cas, une nécessité pour continuer à percevoir des revenus locatifs sur le long terme.
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Voyons à présent comment procéder pour gagner une ou plusieurs classe(s) sur le DPE de sa maison ou son appartement.
Déterminer les actions à mettre en œuvre pour améliorer la performance énergétique de son logement
Plusieurs cas de figure existent, selon que vous disposiez déjà ou non d’un DPE dans sa nouvelle version.
Vous n’avez jamais réalisé de DPE ou votre DPE a été réalisé avant juillet 2021 ?
Pour connaître précisément les actions de rénovation énergétique à mettre en œuvre, l’idéal est de faire réaliser un audit énergétique réglementaire. Institué par la loi Climat et Résilience, celui-ci constitue un état des lieux détaillé de la performance énergétique et environnementale de votre logement et présente des scénarios de travaux précis, priorisés et valorisés. Le document d’une dizaine de pages précise également la consommation énergétique et les émissions de GES estimées après travaux, ainsi que l’impact sur la facture énergétique.
À noter : effectuer un audit énergétique réglementaire ne dispense pas de la réalisation d’un DPE, qui demeure obligatoire dans le cadre de la mise en vente ou de la mise en location d’un bien immobilier. Son tarif n’est pas réglementé, il est donc librement fixé par le professionnel qui le réalise. Toutefois, le coût de l’audit énergétique peut être pris en charge partiellement ou totalement dans le cadre du dispositif MaPrimeRénov’, selon vos ressources (l’aide accordée est comprise entre 300 € et 500 € pour les ménages aux ressources intermédiaires à très modestes).
Vous disposez d’un DPE nouvelle version (réalisé à partir de juillet 2021) ?
Si un diagnostic de performance énergétique a été effectué dans votre logement depuis la refonte du dispositif, bonne nouvelle : vous disposez déjà d’informations précises sur les actions à mener.
En effet, le nouveau DPE présente des données relativement détaillées sur l’état de l’isolation du logement :
Dans un DPE, le schéma des déperditions thermiques est personnalisé : ici, on peut observer que c’est principalement par la toiture ou le plafond que la chaleur s’échappe (34 % des déperditions). Des données complémentaires sur l’état de l’isolation existante permettent de comprendre à quels endroits une action est nécessaire en priorité (ici, toiture/plafond, plancher bas, portes et fenêtres) :
Enfin, des recommandations en matière d’isolation et d’équipements sont formulées. Celles-ci sont scindées en deux :
- les travaux essentiels ;
- les travaux à envisager dans un second temps.
Pour chacune de ces recommandations, il est précisé l’objectif à atteindre en matière de performance énergétique.
Ces travaux sont chiffrés et une estimation de la performance énergétique et des émissions de gaz à effet de serre du logement après travaux est même réalisée pour chacun des scénarios :
Ainsi, les propriétaires peuvent estimer les gains énergétiques réalisés sur le long terme et les mettre en perspective avec le montant des travaux envisagés.
Prioriser les actions à mener
Dans le cadre d’une rénovation énergétique globale, l’ADEME recommande vivement de commencer par l’isolation thermique du bâtiment. C’est seulement une fois le logement correctement isolé qu’un dispositif de chauffage et de régulation thermique bien adapté pourra être choisi. Il sera également nécessaire de s’assurer d’une bonne circulation de l’air dans le logement, grâce à la mise en place d’un système de ventilation efficace.
Si la rénovation globale de votre habitation représente un budget trop conséquent, vous devrez faire des choix : d’où la nécessité de vous appuyer sur les recommandations présentées dans votre DPE ou dans l’audit énergétique réglementaire, le cas échéant.
Solliciter l’accompagnement d’un conseiller France Rénov’
France Rénov’ est le service public de la rénovation de l’habitat. Partout en France, au sein des 550 espaces conseil, plus de 2 500 conseillers accompagnent gratuitement les particuliers dans leur projet de rénovation énergétique en apportant leur appui à la fois technique, administratif et financier :
- conception des scénarios de travaux et chiffrage ;
- recherche des entreprises qualifiées ;
- mobilisation des aides financières existantes ;
- montage des dossiers ;
- etc.
Dès les prémices de votre projet, nous vous recommandons vivement de vous déplacer dans l’espace conseil France Rénov’ situé près de chez vous.
Améliorer le DPE de son logement grâce à des travaux d’isolation
Isolation des murs par l’intérieur ou par l’extérieur, remplacement des menuiseries pour une meilleure isolation thermique des fenêtres, isolation des combles, etc. : différents travaux peuvent être envisagés, selon l’état de votre habitation.
Pour chacun, il est important de veiller à supprimer les ponts thermiques existants et à utiliser des matériaux isolants performants, affichant une résistance thermique (R) suffisante. L’objectif est double :
- obtenir un gain énergétique significatif après travaux ;
- remplir les critères d’éligibilité aux aides financières publiques, pour les travaux finançables (nous reviendrons sur ce dernier point en fin d’article).
Isolation thermique des parois opaques | Résistance thermique (R) recommandée (en m².K/W) |
Murs en façade ou en pignon | R ≥ 3,7 m².K/W |
Rampants de toitures et plafonds de combles | R ≥ 6 m².K/W |
Toitures-terrasses | R ≥ 4,5 m².K/W |
Planchers bas sur sous-sol, sur vide sanitaire ou sur passage ouvert | R ≥ 3 m².K/W |
Planchers de combles perdus | R ≥ 7 m².K/W |
Isolation thermique des parois vitrées | Coefficient de transmission surfacique (Uw) (en W/m².K) et facteur de transmission solaire (Sw) recommandés |
Fenêtre ou porte-fenêtre | Uw ≤ 1,3 W/m².K et Sw ≥ 0,3 ou Uw ≤ 1,7 W/m².K et Sw ≥ 0,36 |
Double fenêtre (pose sur la baie existante d’une nouvelle fenêtre à double vitrage renforcé) | Uw ≤ 1,8 W/m².K et Sw ≥ 0,32 |
Fenêtre de toiture | Uw ≤ 1,5 W/m².K et Sw ≤ 0,36 |
Portes d’entrée | Coefficient de transmission thermique (Ud) recommandé (en W/m².K) |
Porte d’entrée donnant sur l’extérieur | Ud ≤ 1,7 W/m².K |
Volets | Résistance thermique (R) recommandée (en m².K/W) |
Volet isolant caractérisé par une résistance thermique additionnelle apportée par l’ensemble volet-lame d’air ventilé | R > 0,22 m².K/W |
Source : ADEME
Améliorer le DPE de son logement en changeant de dispositif de chauffage et d’eau chaude sanitaire
Rappelons que les travaux d’isolation, lorsqu’ils sont nécessaires, doivent impérativement être réalisés avant d’envisager le changement du dispositif de chauffage.
Selon le système de chauffage existant (centralisé ou non), différentes solutions s’offrent à vous :
- pompe à chaleur aérothermique ou géothermique ;
- système solaire combiné (SSC) ;
- radiateur électrique ;
- poêle à bois ou à granules ;
- chaudière gaz à haute performance énergétique ;
- etc.
Ces dispositifs, pour permettre une meilleure optimisation de la consommation d’énergie, doivent être couplés avec un système de régulation et de programmation.
Ici encore, n’hésitez pas à demander conseil auprès de votre accompagnateur France Rénov’.
Par ailleurs, certains labels permettent de s’assurer de la performance des équipements de chauffage. Citons :
- les labels « NF Électricité Performance » (4 échelons) et « Promotelec » pour les radiateurs électriques ;
- le label « Flamme Verte » pour les appareils de chauffage au bois ;
- le label « Promotelec », le marquage « Eurovent » et la marque « NF PAC » pour les pompes à chaleur ;
- la marque « CSTBat » pour les installations solaires ;
- etc.
Côté production d’eau chaude sanitaire, les chauffe-eau thermodynamiques et les chauffe-eau solaires individuels sont les plus performants, avec un rendement compris entre 90 % et 190 % selon les technologies (à titre de comparaison, un chauffe-eau électrique présente un rendement inférieur à 30 %).
Améliorer le DPE de son logement grâce à un système de ventilation efficace
Un autre point à ne pas négliger est la ventilation, comme l’indique l’ADEME : « Dans le cadre de vos travaux de rénovation, la ventilation est un sujet essentiel pour la qualité de l’air de votre logement. L’installation d’une ventilation mécanique contrôlée (VMC) est primordiale pour évacuer et renouveler l’air de votre maison, le plus efficacement possible. »
Différentes solutions de VMC existent. La VMC simple flux autoréglable est la moins performante d’entre elles. Nous vous recommandons de privilégier :
- une VMC simple flux hygroréglable qui détecte automatiquement l’humidité de l’habitation et adapte ainsi la puissance d’aspiration des bouches d’extraction ;
- ou une VMC double flux qui limite efficacement les déperditions de chaleur. Plus coûteux, ce dispositif est également le plus performant et présente l’avantage de rafraîchir votre maison l’été en chargeant l’air sortant de calories.
Améliorer le DPE de son logement en changeant l’éclairage
Enfin, l’éclairage de votre logement peut influer sur sa classe énergétique. Remplacez l’intégralité de vos anciennes ampoules et néons par des LED (notez que les tubes fluorescents et les ampoules basse consommation ne peuvent plus être mis sur le marché depuis le 24 février 2023) : c’est ce qu’on appelle le relamping.
Pour information, une ampoule LED consomme en moyenne 9 fois moins qu’une ampoule à incandescence. En outre, elle offre un confort lumineux supérieur.
Financer les travaux d’amélioration du DPE de son bien immobilier
Rénover son logement de façon globale est une opération coûteuse : dans son « Rapport pour une réhabilitation énergétique massive, simple et inclusive des logements privés » publié en 2021, Olivier Sichel (directeur général délégué de la Caisse des dépôts) estimait le montant moyen des travaux de rénovation permettant de faire passer une passoire thermique en logement BBC (basse consommation) à 46 000 € pour une maison individuelle et 25 000 € pour un logement en bâtiment collectif.
Heureusement, plusieurs aides financières existent pour accompagner les particuliers dans leur projet de rénovation énergétique, la principale étant « MaPrimeRénov’ ».
Le dispositif MaPrimeRénov’
MaPrimeRénov’ concerne les propriétaires occupants comme les propriétaires bailleurs, dès lors que le logement concerné est occupé à titre de résidence principale, soit minimum 8 mois par an. Elle permet de financer de nombreux équipements et travaux dans tous les domaines de la rénovation énergétique : chauffage, production d’eau chaude sanitaire, isolation, ventilation.
Le montant des primes accordées diffère selon les ressources du ménage. Les demandeurs doivent justifier du respect de critères de performance précis pour en bénéficier.
Les aides « Coup de pouce économies d’énergie »
Ces dispositifs sont mis en place par les fournisseurs d’énergie dans le cadre des Certificats d’économies d’énergie (CEE), une obligation encadrée par l’État destinée à promouvoir des actions efficaces d’économies d’énergie auprès des consommateurs.
À ce jour, il existe trois aides distinctes :
- la prime « Coup de pouce chauffage » ;
- la prime « Coup de pouce thermostat avec régulation performante » ;
- la prime « Coup de pouce rénovation globale ».
Ces aides sont ouvertes à tous, propriétaires comme locataires (à l’exception de la prime pour rénovation globale, réservée aux propriétaires) et pour tous les logements (résidences principales et secondaires). Toutefois, le montant des primes accordées différera selon les revenus du ménage. Par exemple, pour le remplacement d’une chaudière au gaz par une pompe à chaleur hybride, les demandeurs aux revenus modestes bénéficieront de 4 000 € d’aide, tandis que les autres demandeurs toucheront 2 500 €.
À noter : la prime « Coup de pouce isolation » est supprimée depuis le 30 juin 2022.
Les autres aides
TVA à taux réduit, aides des collectivités locales, exonération de taxe foncière, aides des caisses de retraite, éco-prêt à taux zéro, prêt avance rénovation… Selon votre situation, d’autres dispositifs d’accompagnement financier peuvent s’appliquer.
Pour avoir la garantie de bénéficier de l’ensemble des aides auxquelles vous avez le droit (la plupart d’entre elles étant cumulables), faites-vous accompagner par un conseiller France Rénov’.
Par ailleurs, n’hésitez pas à consulter le guide complet réalisé par l’ADEME sur les aides financières à la rénovation énergétique en 2023. Celui-ci détaille également les plafonds de ressources applicables pour l’obtention de l’aide MaPrimeRénov’ et des primes « Coup de pouce économies d’énergie ».
D’autres questions sur ce sujet ?
- Je réalise les travaux moi-même, puis-je quand même percevoir une prime énergie ?
- Quelle est la résistance thermique minimale pour bénéficier de la prime énergie ?
- Quelles sont les aides de rénovation énergétique pour une résidence secondaire ?
Êtes-vous sûr de ne pas payer votre énergie trop cher ?
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