Comment installer un thermostat d’ambiance ?
Pour économiser de l’énergie, la régulation du chauffage est indispensable. C’est le rôle du thermostat d’ambiance qui, lorsqu’il est programmable, permet de maintenir une température choisie au sein du logement au plus près de ses besoins et en fonction de ses habitudes de vie. À la clé selon l’ADEME, jusqu’à 15 % d’économies sur la facture. Cet équipement peu onéreux est donc votre meilleur allié pour combiner maîtrise des consommations et confort au quotidien ! Voici nos conseils pour installer un thermostat d’ambiance sur votre dispositif de chauffage.

Qu’est-ce qu’un thermostat d’ambiance ?
Il existe de nombreux modèles de thermostat d’ambiance sur le marché, des plus simples aux plus avancés. Tous sont destinés à régulation du chauffage de la maison.
Le thermostat d’ambiance : principe de fonctionnement
Également appelé thermostat d’intérieur, le thermostat d’ambiance a pour rôle de stopper, activer ou moduler la puissance du système de chauffe pour atteindre et maintenir la température de consigne choisie par l’utilisateur.
Il est composé :
- d’une ou plusieurs sondes (capteurs) qui mesurent la température ambiante dans le logement ;
- d’un dispositif qui agit directement sur le système de chauffe.
Selon les appareils, la connexion entre ces différents éléments peut être filaire ou sans fil (via le Wi-Fi ou les ondes radio).
Les différents types de thermostat d’ambiance
Selon les modèles, le terme « thermostat d’ambiance » recouvre des fonctionnalités bien différentes.
Le thermostat d’ambiance électromécanique non programmable
Il s’agit du modèle le plus basique, dont les principaux avantages sont le coût très modique (quelques dizaines d’euros) et la simplicité d’utilisation.
Cet appareil ancienne génération encore très présent dans les logements aujourd’hui permet seulement de paramétrer une température de consigne. Le thermostat n’étant pas programmable, il n’est pas possible de faire varier la température du logement selon les moments de la journée : le chauffage fonctionnera donc toujours de la même façon, de jour comme de nuit, que vous soyez présent ou non à votre domicile.
Le thermostat d’ambiance électromécanique est surtout adapté aux systèmes de chauffage qui fonctionnent en mode « tout ou rien » (on/off) et qui ne modulent pas leur puissance, telles que les anciennes chaudières gaz.
Le thermostat d’ambiance programmable
Avec un thermostat programmable, il est possible de définir des températures de consigne différentes sur des plages horaires données – en d’autres termes, de planifier la puissance de chauffe heure par heure, en l’adaptant à son mode de vie au quotidien. Généralement, les utilisateurs choisissent de diminuer le chauffage la nuit et pendant les heures de travail, lorsque le logement est inoccupé. En programmant intelligemment le thermostat, on évite ainsi de surchauffer inutilement le logement pendant notre absence tout en bénéficiant d’une température agréable dès notre retour à la maison.
Le thermostat d’ambiance connecté
C’est le plus perfectionné des thermostats d’ambiance : le thermostat connecté permet non seulement de programmer votre chauffage, mais également de le piloter à distance depuis une application mobile dédiée. Avec un chauffage connecté, vous profitez de la bonne température au bon moment, même lorsque vous avez des imprévus !
Outre la fonction de programmation, cet appareil nouvelle génération offre souvent bien d’autres fonctionnalités :
- détection d’une fenêtre ouverte ;
- détection d’une présence dans la maison ;
- suivi détaillé de la consommation d’énergie ;
- prise en compte de la température extérieure (lorsque l’appareil est doté d’une sonde extérieure) ou des conditions météorologiques ;
- prise en compte du taux d’humidité (hygrométrie) ;
- détection de fumée et de monoxyde de carbone ;
- intégration à des assistants vocaux tels que Google Assistant ou Alexa afin de contrôler le chauffage par commande vocale (par exemple : « OK Google, augmente la température d’un degré »).
Combien coûte un thermostat d’ambiance ?
À présent, voyons ensemble quel est le budget à prévoir pour équiper son logement d’un thermostat d’ambiance.
Le prix d’un thermostat d’ambiance électromécanique
Les thermostats filaires non programmables directement raccordés au radiateur sont très peu coûteux et il n’est pas rare d’en trouver au-dessous de 20 € TTC. Toutefois, ils sont peu efficaces en matière d’économies d’énergie. Par ailleurs, il faut compter un thermostat par radiateur, contrairement aux modèles plus avancés sur lesquels il est possible de raccorder plusieurs appareils, grâce à la pose de récepteurs.
Le prix d’un thermostat d’ambiance programmable
Selon l’Agence de la transition écologique (l’ADEME), un thermostat d’ambiance programmable coûte entre 60 € et 250 € TTC, selon les fonctionnalités qu’il propose et selon qu’il soit connecté ou non.
Au prix d’achat, il faut ajouter entre 150 € et 300 € TTC pour les frais d’installation, si vous confiez la pose de votre équipement à un électricien professionnel.
À noter : si vous souhaitez équiper vos radiateurs à eau de vannes thermostatiques programmables en complément du thermostat d’ambiance pour une régulation encore plus fine de votre chauffage, comptez entre 50 € et 100 € TTC par vanne.
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Les aides financières pour l’installation d’un thermostat d’ambiance
La prime « Coup de pouce thermostat avec régulation performante », autrefois attribuée dans le cadre des certificats d’économies d’énergie (CEE), n’est plus attribuée depuis le 31 décembre 2021. À ce jour, il n’existe donc plus de dispositif d’accompagnement à l’installation d’un thermostat d’ambiance dans son logement.
Toutefois, en octobre 2023, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a annoncé la mise en place dès le 1er janvier 2024 d’un « Plan thermostat » visant à encourager les ménages français à s’équiper d’un thermostat programmable via la mise en place d’une aide financière. Si son montant n’a pas encore été dévoilé, cette subvention pourrait représenter jusqu’à 80 % du prix (installation incluse) selon la ministre, et cela quels que soient les revenus du foyer.
Comment installer un thermostat d’ambiance : nos conseils
Pour être efficace, un thermostat d’ambiance doit être correctement installé. Veillez à lire scrupuleusement les instructions fournies par le fabricant et à respecter les règles de sécurité.
À noter : l’installation d’un thermostat d’ambiance est plus ou moins complexe selon les modèles. Si la pose d’un appareil non programmable est à la portée de tous, certains équipements requièrent davantage de compétences : c’est le cas des thermostats programmables avec connexion filaire qui peuvent nécessiter des opérations de câblage. À moins que ne disposiez de solides connaissances en électricité, nous vous conseillons vivement de confier la pose de votre thermostat à un professionnel électricien ou chauffagiste.
Au préalable, vérifiez la compatibilité du thermostat d’ambiance avec votre dispositif de chauffage
L’offre est vaste en matière de thermostats d’ambiance : certains appareils tels que le thermostat connecté Netatmo (modèle commercialisé par EDF et Engie) sont compatibles avec les chaudières gaz, fioul, bois ainsi qu’avec les poêles à granulés. D’autres sont adaptés aux pompes à chaleur géothermiques. Enfin, certains modèles sont conçus spécifiquement pour les radiateurs électriques (à l’image du boîtier Voltalis compatible avec tous les émetteurs, qu’il s’agisse de convecteurs électriques, de panneaux rayonnants, de radiants, etc.) ou encore les planchers chauffants et le chauffage au sol.
Par ailleurs, si vous êtes équipé d’une chaudière gaz, sachez que seuls les appareils récents capables de moduler leur puissance (tels que les chaudières basse température ou à condensation) peuvent être équipés d’un thermostat programmable. Les anciennes chaudières disposant d’une simple fonction marche/arrêt ne pourront fonctionner qu’avec un thermostat électromécanique simple.
Notre conseil : avant d’acheter, vérifiez la compatibilité du produit avec votre système de chauffage sur le site Internet du fabricant. En cas de doute, sollicitez l’avis d’un professionnel.
Où positionner la sonde d’ambiance ?
Bien choisir l’emplacement de la sonde d’ambiance est essentiel pour un fonctionnement du thermostat optimal. Celle-ci doit être installée dans une pièce représentant le mieux la température ambiante de la maison.
Veillez également à choisir un positionnement le plus éloigné possible d’éventuelles perturbations thermiques. Ainsi, évitez de placer la sonde d’ambiance :
- trop près d’un radiateur ;
- sous l’exposition directe des rayons du soleil ;
- dans un emplacement soumis aux courants d’air (entrée) ;
- à proximité d’un appareil susceptible de chauffer (lampe, four…) ;
- sur un mur donnant sur l’extérieur ou sur un espace non chauffé (garage, par exemple).
Un mauvais emplacement altérerait les valeurs mesurées par le thermostat et donc la bonne régulation du chauffage.
Idéalement, choisissez un emplacement central dans la pièce de vie et positionnez votre thermostat à au moins un mètre d’une ouverture (fenêtre) et à une hauteur comprise entre 1,20 m et 1,50 m du sol.
Êtes-vous sûr de ne pas payer votre énergie trop cher ?
faire une simulationInstaller un thermostat d’ambiance sur une chaudière ou une pompe à chaleur
Si votre habitation est équipée d’un chauffage central et de radiateurs hydrauliques, la régulation s’effectue sur le circulateur de chauffage : le thermostat d’ambiance est raccordé à la chaudière ou à la pompe à chaleur (PAC) sur laquelle est installé un récepteur (ou boîtier pilote). En fonction des informations transmises par la sonde d’ambiance, le thermostat commande le fonctionnement de l’appareil de chauffe pour obtenir la température souhaitée.
Selon le modèle de thermostat choisi et de votre système de chauffe, les consignes de pose peuvent varier. Encore une fois, n’hésitez pas à confier la pose de votre appareil à un professionnel ou, a minima, à vous suivre scrupuleusement les instructions du fabricant.
Voici les étapes à suivre dans les grandes lignes, dans le cas d’un thermostat d’ambiance sans fil :
- Avant de vous lancer, coupez le courant directement sur le disjoncteur électrique du logement.
- Procédez au raccordement du récepteur à la chaudière (ou PAC) : tous les systèmes de chauffage récents possèdent un boîtier relais, conçu pour reconnaître des instructions. Identifiez les bornes d’alimentation (plus précisément les deux connecteurs de l’entrée thermostat) sur le bornier de votre dispositif de chauffage et branchez-y le récepteur du thermostat.
- Fixez le récepteur à proximité de votre chaudière ou PAC (veillez à l’éloigner autant que possible d’éléments métalliques (tuyaux, tableau électrique, câblages, etc.).
- Rétablissez le courant.
- Effectuez la mise en route du boîtier relais (récepteur) et du boîtier pilote (thermostat) et vérifiez que les appareils communiquent.
- Procédez aux différents réglages selon les consignes du fabricant.
À noter : une connexion filaire nécessite des opérations de câblage (sauf en cas de remplacement d’un dispositif existant) qui doivent impérativement être confiées à un électricien professionnel.
Installer un thermostat d’ambiance sur des radiateurs électriques
Si votre habitation est équipée de radiateurs électriques, ceux-ci doivent être reliés au thermostat d’ambiance (ou programmateur) :
- par raccordement filaire si les radiateurs disposent d’un fil pilote. Dans ce cas, le programmateur doit être relié à la borne du tableau électrique destinée au circuit de chauffage grâce à une boîte de connexion. Ensuite, il faudra procéder au raccordement du fil pilote (câble noir) pour chaque radiateur, si cela n’est pas déjà le cas ;
- ou par une connexion sans fil (via le Wi-Fi ou les ondes radio), grâce à la pose d’un récepteur individuel sur chaque émetteur. Dans ce cas, l’installation du thermostat est simplifiée, car elle ne nécessite pas de câblage complexe. Il suffit de suivre les consignes du fabricant pour configurer la communication sans fil entre le thermostat et les différents radiateurs.
À noter : dans le cas d’un thermostat d’ambiance basique (thermostat filaire non programmable), l’installation est très simple puisque celui-ci est raccordé directement au radiateur. Il faudra également le brancher à une prise électrique, sauf s’il s’agit d’un modèle à piles.
Bien programmer son thermostat d’ambiance
Une fois votre thermostat d’intérieur installé, prenez le temps de programmer votre chauffage en fonction de vos besoins et de vos habitudes de vie, afin d’optimiser au mieux vos consommations énergétiques.
Selon l’ADEME, la température moyenne maximale d’un appartement ou d’une maison doit être de 19 °C. Bien évidemment, celle-ci est variable d’une pièce à l’autre et selon les moments de la journée et de la semaine. Vous trouverez, ci-dessous, les températures idéales recommandées par l’organisme public pour bénéficier d’un confort thermique acceptable tout en limitant les coûts en énergie (ainsi que son impact environnemental).

À noter : si vous vous absentez pour une durée prolongée (plus de 2 jours), mettez le chauffage en mode hors gel. Afin de bénéficier d’un confort thermique optimal dès votre retour, pensez à programmer votre thermostat d’ambiance pour allumer le chauffage environ 4 heures avant votre arrivée.
Les autres astuces pour réduire sa consommation de chauffage
Installer un thermostat d’ambiance est sans aucun doute l’une des premières actions à mener lorsqu’on souhaite réduire ses consommations d’énergie liées au chauffage : relativement peu coûteuse, mais efficace immédiatement et dans la durée, cette opération est vite rentabilisée.
Pour réaliser encore davantage d’économies sur votre budget chauffage, voici quelques gestes simples à appliquer, qui ne nécessitent pas (ou peu) d’investissements.
Aérez efficacement votre logement
Cela peut sembler contre-intuitif, mais aérer votre habitation est essentiel : en renouvelant l’air de façon régulière et en évacuant ainsi les vapeurs d’eau issues de vos activités quotidiennes (douche, cuisson, etc.), vous bénéficiez d’un air sec, plus sain pour votre organisme. Mais cela est également bon pour votre portefeuille, car chauffer un air sec nécessite moins d’énergie que chauffer un air humide ! Attention toutefois à ne pas aérer trop longtemps en plein hiver : 5 à 10 minutes par jour suffisent.
Éliminez les courants d’air et les déperditions de chaleur
Lorsque cela est nécessaire, n’hésitez pas à :
- installer des barres coupe-froid ou des boudins aux portes, notamment celles qui mènent à une pièce non chauffée (garage, cave) ;
- rejointer vos fenêtres avec du mastic transparent (celui-ci s’use au fil du temps, ce qui nuit à la bonne étanchéité de vos huisseries) ;
- fermer la trappe d’aération de la cheminée en dehors des périodes d’utilisation ;
- équiper vos fenêtres de rideaux isolants épais.
Au quotidien, veillez à fermer les portes des pièces peu ou non chauffées et à fermer vos volets dès la nuit tombée. À l’inverse, n’oubliez pas d’ouvrir vos volets et de tirer vos rideaux en journée pour profiter de l’apport de chaleur solaire gratuit.
Entretenez vos équipements de chauffage
Des appareils encrassés perdent en efficacité : pensez à dépoussiérer et à nettoyer vos radiateurs régulièrement. Il en va de même pour le poêle à granulés, qui doit être nettoyé a minima tous les deux jours en période de chauffe intensive. Enfin, si votre logement est équipé d’un chauffage central hydraulique, pensez à purger vos radiateurs à eau au moins une fois par an.
Chaque année, faites intervenir un professionnel pour la révision de votre installation (chaudière comme poêle à pellets) et, le cas échéant, le ramonage des conduits de fumée. Rappelons que l’entretien annuel de la chaudière gaz est une obligation légale, tout comme celui des chaudières fioul et bois d’une puissance comprise entre 4 kW et 400 kWh et des poêles à bois.
Calorifugez vos tuyaux
Les tuyaux de cuivre acheminant l’eau chaude sanitaire ou l’eau chaude destinée aux radiateurs hydrauliques sont source de nombreuses déperditions thermiques. Le calorifugeage consiste à isoler la tuyauterie, notamment lorsqu’elle est située en extérieur ou dans des zones non chauffées, en l’enveloppant dans un matériau isolant (généralement en élastomère). Cette technique est relativement simple à mettre en œuvre, peu coûteuse et très efficace pour réduire sa consommation d’énergie : on estime entre 5 % et 10 % les économies réalisées sur la facture.
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